Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #CHARENTE MARITIME, #OLERON
L'aigrette garzette à Oléron
L'aigrette garzette à Oléron

Elle est l'oiseau des marais que je préfère, demoiselle élégante et précieuse dans son plumage que caresse le soleil. 

L'aigrette garzette à Oléron
L'aigrette garzette à Oléron

L'aigrette est un petit héron blanc qui aime l'île d'Oléron, malgré les coups de feu qui dès septembre mettent fin  à la tranquillité, à la sérénité des paysages d'eau et de ciel.

L'aigrette garzette à Oléron

Normalement elle n'est pas chassée mais je n'ai pas le courage de ramasser celles que je trouve parfois abattues d'une balle.

Certains chasseurs ne résistent pas à faire un carton sur elles pour se défouler et se rassurer sur leur virilité quand leur prédation a été selon eux trop maigre.

L'aigrette garzette à Oléron
L'aigrette garzette à Oléron

Pourtant la période la plus mortifère pour l'espèce appartient au passé, à la mode de la plume au chapeau.

Les chapeliers ornaient les coiffes des élégantes de leurs plumes immaculées et soyeuses.

L'aigrette garzette à Oléron

Contrairement à ces "élégantes" de jadis, l'aigrette ne porte pas toujours à l'arrière de la tête des plumes qui bougent dans le vent.

Dès l'automne elle les abandonne pour ne s'en coiffer de nouveau qu'au printemps à la saison des amours.

Au pied de la citadelle du Château d'Oléron

Au pied de la citadelle du Château d'Oléron

Grâce à son adaptation et à sa remontée vers le nord, l'aigrette a pu traverser avec succès l'époque chapelière!

Venue du sud, présente sur tout le pourtour méditerranéen, elle a peu a peu conquis notre façade atlantique dont elle apprécie la douceur et la richesse des zones marécageuses.

Aigrette et mouettes rieuses

Aigrette et mouettes rieuses

Parce que la demoiselle est frileuse dans sa parure de mariée!

Elle fait partie des espèces migratrices qui s'envolent vers l'Afrique quand l'automne et ses froidures s'annonce.

Aigrettes et bernaches

Aigrettes et bernaches

Pourtant, avec le changement climatique et grâce aux ressources que leur offrent les marais de la côte atlantique, certaines ont cessé de migrer.

Marais d'Ors

Marais d'Ors

    Elles font leur nid dans les roselières ou comme c'est le cas dans l'île d'Oléron dans de hauts branchages.

Quelques arbres de Saint Trojan ressemblent à des magnolias dont les fleurs blanches seraient des oiseaux.

Aigrettes et héron (Montravail), Oléron)

Aigrettes et héron (Montravail), Oléron)

Si chez nous elles n'ont pas inspiré les poètes et les peintres, il n'en est pas de même au Japon où leur silhouette gracieuse et dansante orne les paravents. 

 

L'aigrette garzette à Oléron

 

On imagine leur voix harmonieuse et légère...

Il n'en est rien car elles émettent un cri rauque qui ressemble à l'aboiement d'un petit chien hargneux.

 

Et moi qui l'aime depuis la première fois où je l'ai vue, j'ai envie de lui dire, "ça n'est pas grave, "nobody is perfect!" 

 

Longue vie bel oiseau qui fleurit sur les marais et dont le vol calligraphie des poèmes dans le ciel!

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #CHARENTE MARITIME, #VOYAGES...
Rue des Augustins

Rue des Augustins

La maison Henri II

La maison Henri II

Rue des Augustins, cette magnifique demeure s'élève, telle un petit château de la Renaissance que pour son élégance et son harmonie certains aiment appeler la "maison de Diane de Poitiers". Et tant pis si Diane n'y a jamais mis les escarpins!

Et pourtant on pourrait l'appeler château des illusions!

La maison Henri II à la Rochelle.

Passées les grilles, nous nous trouvons dans une cour-jardin avec trois côtés construits, ceux de droite et de gauche étant la demeure où vécut jusqu'en 1565 où il mourut de la peste celui qui la fit bâtir au milieu du XVIème siècle.

 

Il se nomme Hugues Pontard; il est procureur du roi en Saintonge et maire de La Rochelle. C'est lui qui a l'idée de faire édifier entre les deux corps de sa demeure ce qui nous semble être un château richement orné.

 

L'architecture est attribuée à Léonard de La Réau (1541-1576). Les caractéristiques de l'art de la Renaissance sont présentes, agencées avec beaucoup d'habileté et d'harmonie. 

Colonnes doriques du Rez de chaussée, ioniques de l'étage....

faune et fleurs

faune et fleurs

médaillons et bucranes

médaillons et bucranes

Clef pendante

Clef pendante

Consoles à pattes de lion et même, comme s'il s'agissait d'une demeure royale les H couronnés dans les caissons du plafond.

En nous approchant de ce petit château qui pourrait servir de cadre à un conte, nous découvrons qu'il n'est qu'un apparence de château! 

 Ses fenêtres n'éclairent aucune pièce sinon, une seule à gauche qui est un cabinet de travail.

 

La maison Henri II à la Rochelle.

Non! Il n'y a qu'une galerie étroite qui permet d'aller du bâtiment de droite, logis du propriétaire au fameux cabinet de travail à gauche de la façade richement ornée.

Le château n'est qu'une façade! Un vrai trompe l'œil de pierres! Une illusion de château!

La maison Henri II à la Rochelle.

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #album, #OLERON, #MES ROMANS et RECUEILS
Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

1er août. Le mois d'août commence avec le soleil! 

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

2 août. Bain de bonheur!

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

3 août. Le repos du surfeur.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

4 août. Sur un château de sable.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

5 août. Un jour sur ses longs pieds allait je ne sais où

Le héron au long bec emmanché d'un long cou...    (étang de Montravail)

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

6 août. Soleil, mer, sourire et la douceur de la peau.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

7 août. Premier matin du monde.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

8 août. Faire un tout avec les vagues!

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

9 août. La chevelure explosive

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

10 août. Momies sur le sable

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

11 août. Gavroche à la mer

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

12 août. Famille et chien en marche

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

13 août. La mère, la mer

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

14 août. Vider la mer

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

15 août. Les 3 Grâces.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

16 août. Corps et vague

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

17 août. Instincts guerriers!

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

18 août. Découverte

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

19 août. Seul le soir face aux vagues

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

20 août. Jouer avec la planète!

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

21 août. Mon ami le goéland

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

22 août. La main qui libère.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

23 août. Maman licorne

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

24 août. Dans les bras du père et de la mer

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

25 août. Le garçon et la statue vivante à La Rochelle.

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

26 août. 3 hommes et un bateau

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

27 août. Le dragon bleu

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

27 août.  Facile de gagner!

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

28 août. Rencontre. 

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

29 août. Rayon de soleil le soir après une journée de pluies!

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

30 août. Peut-être le dernier jour avant la rentrée? 

Album photos jour après jour,. Août à Oléron.

31 août. Dernier jour du mois. La plupart des vacanciers sont partis. Quelques surfeurs reviennent après un rendez-vous manqué avec les vagues. Moment bleu, moment blues, fin de vacances.

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #CHARENTE MARITIME, #OLERON EGLISES Cimetières, #OLERON

C'est à quelques pas de la maison des aïeules où Pierre Loti est enterré qu'un hommage lui est rendu à travers quelques photos. 

Le lieu choisi est secret et se découvre en suivant un fléchage qui nous entraîne dans la venelle des Giroflées derrière l'église.

 

Un endroit qui aurait plu à l'écrivain, comme hors du temps, hors de l'animation estivale.

Nicole et moi sommes les seuls à nous être rendus à ce rendez vous avec Pierre Loti que nous aimons et dont les souvenirs d'enfant nous ont bouleversés, tant est puissant son désir de lutter contre le temps et la mort de ceux qui nous sont chers. 

 

Le fil conducteur de cet accrochage nous invite à le redécouvrir sous trois aspects, le premier étant celui de l'homme intime Julien Viaud

Julien Viaud

 I Portrait de Julien Viaud par sa sœur Marie

Le lien qui unissait Julien à sa sœur Marie de 19 ans son aînée  était fort. C'est elle qui l'initia au dessin et à l'écriture. 

Ce portrait laisse voir le sérieux et déjà la tristesse d'un enfant si attaché à ceux qu'il aime qu'il ne cesse de craindre leur disparition. Un enfant qui s'attache à conserver fleurs et insectes, à les "momifier" pour empêcher leur disparition.

.................................................................................................................................................

 

II  Cliché photographique de Julien Viaud à 13 ou 14 ans.

C'est à cet âge que Julien décide de devenir marin dans cette ville de Rochefort ouverte sur le monde et l'aventure.

................................................................................................................................................

III Julien Viaud en 1908 sur la terrasse de Bakhar-Etchea à Hendaye

En 1891, après ses années de navigation, il revient en France où il commande une canonnière à Hendaye. Il découvre le pays basque, il s'y attache (il écrit alors Ramuntcho) et en 1904 il achète la maison où il mourra en 1923. En basque le nom de la maison qui ne pouvait que lui plaire est : "la Maison du Solitaire".

.....................................................................................................................................................

IV Cliché de Julien Viaud en 1876 avec sa femme Blanche au cours de leur voyage de noces en Espagne (Alhambra de Grenade).

Il a 36 ans lorsqu'il épouse Blanche. Sa mère et sa tante Nelly avaient recherché pour lui "une femme protestante, noble, agréable à regarder, ayant quelque bien et plus petite que lui." (On sait que Loti souffrait de sa petite taille!

..................................................................................................................................................

V Cliché de 1911 dédicacé à la princesse de Monaco "A la chère princesse Aline, en fraternité d'âme, un qui regarde la vie s'enfuir."

De vrais liens d'amitié lient Loti et la princesse Alice qui aime le recevoir dans son château de Cherré-Au. Elle a été avant Grace Kelly la première américaine ayant le titre.

.....................................................................................................................................................

VI Cliché de 1921. Julien Viaud et son petit fils Pierre dans la jardin de la maison de Rochefort

Dernier cliché de la série, Pierre Loti âgé dans le jardin de Rochefort, avec à ses côtés son petit fils Pierre qui a pour père Samuel, le seul de ses enfants qui soit légitime 

......................................................................................................................................................

 Le deuxième aspect, l'excentrique.

Il faudrait des livres entiers pour étudier ce trait si particulier de Loti, sa marginalité, son univers fantasmé. La petite expo en présente quelques uns.

VII Le corset

La célèbre photo où il pose crânement presque nu devant l'objectif. Quelques mots tracés par lui nous donne la raison de ce cliché provocateur : "ça, c'est pour montrer les baleines de mon légendaire corset."

Lors de sa réception à l'Académie, il fut victime de quolibets de certains membres qui prétendirent que sa belle cambrure était accentuée par un corset de femme. Loti leur répond avec cette photo et le message écrit de sa main.

..........................................................................................................................................................

VIII Le spahi

Allusion à son livre  "Le roman d'un spahi". Il s'est imprégné au Sénégal de l'ambiance et de la camaraderie de ce corps de la cavalerie française de l'armée d'Afrique. Il aimait se travestir en l'un d'eux.

.......................................................................................................................................................

VIII Ramsès-Loti

 

Etonnante carte qu'il a fait imprimer où l'on voit le profil du monarque à côté du sien. La ressemblance est selon lui frappante : front fuyant, nez busqué, menton...

Il se voyait volontiers comme réincarnation de Ramsès et offrit cette carte à de rares amis avec ces mots qui variaient selon la date des tirages : Sésostris désincarné en 1250 av J.C., Loti  non encore désincarné en 1910.

Loti était fasciné par la conservation des corps et il a lui même "momifié" un grand nombre de petits animaux.

.......................................................................................................................................................

IX Le dîner médiéval dans la maison de Rochefort, le 12 avril 1888

Il aimait se travestir et ses repas dans sa maison de Rochefort ont marqué ses contemporains.

La fête du 12 avril 1888 fut spectaculaire et obtint un grand écho dans la presse. Loti voulait rendre hommage à Louis XI, en surcot violet aux revers d'hermine, sa femme Blanche étant déguisée en Charlotte de Savoie, femme du roi. Il y eut des troubadours, des baladins, des chanteurs... et chacun devait s'engager à parler en vieux français!

......................................................................................................................................................

X Osiris (1887)

Fasciné par l'Egypte pharaonique il se déguise ici en Osiris. Le dieu le fascine puisqu'après avoir été démembré, il retrouva la vie grâce à sa sœur.

.........................................................................................................................................................

XI L'acrobate (1876)

Loti aimait le cirque et il organisait sur son bateau des spectacles circassiens. Il était lui même capable de prouesses physiques comme l'exécution de triples sauts périlleux!

...........................................................................................................................................................

Loti vu par les artistes

XII Portrait de Monsieur X (Loti) Par le Douanier Rousseau (1891)

Bien qu'il ne soit pas certain que ce tableau représentât Loti, il est considéré comme tel avec le fez ottoman, la moustache, le chat. Loti aimait les animaux et il avait la passion des chats qui avaient leur carte de visite dans sa maison de Rochefort.

.........................................................................................................................................................

XIII Photogravure couleurs à partir de la caricature de Sem parue dans "Le Rire" en 1898.

Il est élu en 1891 et reçu le 7 avril 92. Il a de sérieux détracteurs dont Dumas fils et quelques appuis fidèles, surtout des femmes. Il a 41 ans et il est alors le benjamin des académiciens. Parmi ses détracteurs quelques uns, à défaut de s'attaquer à son œuvre s'en prennent à une présumée homosexualité. Nous avons vu qu'ils l'accusent de porter un corset de femme!

Son discours de réception lance des piques contre le naturalisme et contre Zola, présent sous la coupole. Par ailleurs, il ne manque pas de surprendre avec des phrases comme "C'est un fait que je ne lis jamais." 

..........................................................................................................................................................

 

XIV 4 portraits de Pierre Loti par Dominique Barreau (2012)

L'artiste oléronais dont le portrait de l'écrivain est exposé au musée St-Hèbre de Rochefort, le représente comme à travers une vitre dépolie, dans un flou qui parle du passage du temps et du lent effacement de la mémoire, obsessions de Loti.

........................................................................................................................................................

 

XV  Loti avec son crâne marquisien. Photomontage d'Andréas Dettlof (2009) d'après un autoportrait de Loti.

L'artiste qui vit en Polynésie reprend avec un regard critique et un sens de l'humour aiguisé la tradition marquisienne des crânes trophées ou reliques. 

Il met dans la main de Loti son crâne bleu et blanc, couleurs pacifique, comme un rappel de sa responsabilité dans la fabrication de l'image que nous avons en Occident des îles lointaines. En même temps, avec cette photo réelle à laquelle est ajouté naturellement le crâne de celui qui est représenté, c'est une fois de plus une image du temps qui s'enfuit, du crâne qui subsiste après le mort, sublimé par l'art (celui du plasticien ou celui de l'écrivain).

......................................................................................................................................................

Exposition Pierre Loti à Saint-Pierre Oléron

XVI Le dernier panneau représente "Loti Phoenix de Rochefort". Photomontage de Coco Fronsac (2018)

Coco Fronsac bien connue pour son art de transformer de vieilles photos, des portraits, pour les introduire dans un nouveau monde, fantaisiste, fantastique, drôle parfois, nous propose cette image de Loti, navigateur, écrivain, rêveur, planté dans son univers mouvant.

J'aime terminer cette rapide visite par cette photo où Loti prend des airs de Charlie Chaplin!

...........................................................................................................................................................

Si vous passez à St-Pierre, après avoir regardé la maison des aïeules, faites un petit crochet par cette venelle proche de l'église où il franchit le brouillard des années pour nous apparaître, vivant et obsédé par la mort, sensuel et ironique, rêveur et joueur, comme ayant dominé celle qui toute sa vie le hanta, celle qu'il appelait "la reine des épouvantements", la mort.

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux, #MONTMARTRE. Rues et places.
La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

 (Je republie cet article en cet été 2024 grâce à des amis de Montmartre qui m'ont envoyé de nouvelles et rares photos de cette mystérieuse Tour)

Avant que le Sacré-Cœur ne dominât la Butte de toute sa blancheur, le plus beau panorama sur Paris s'offrait aux visiteurs depuis une tour de 43 mètres de haut où il était possible d'accéder par un escalier afin de profiter moyennant un modeste droit du "point de vue" exceptionnel.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

      Adolphe Joanne évoque l’établissement dans son ouvrage Paris illustré : Nouveau Guide de l’étranger et du Parisien : « Aux coins des rues de l’Empereur et du Vieux-Chemin [actuelle rue Ravignan], en face d’un petit réservoir octogone des eaux de Paris, sur les bâtiments du café de la Tour Montmartre, dont l’enseigne porte cette inscription prétentieuse : Au plus beau point de vue du monde, s’élève une tour-belvédère à deux étages, avec balcons, et du haut de laquelle on découvre absolument la même vue que de la terrasse des Moulins. D’autres belvédères ont été construits, dans ces dernières années, sur différents points du versant méridional de la butte » (

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Ce daguerréotype rarissime dévoile la vue que l'on pouvait avoir du haut de cette Tour-Panorama. On reconnaît la rue Lepic (rue de l'Empereur), la courbe et le moulin de la Galette (Radet) et plus bas le Blute-Fin.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

     Nous connaissons donc l'emplacement précis de cette guinguette et de sa tour, sur ce triangle qui fait aujourd'hui partie de la place Jean Baptiste Clément, devant le vieux réservoir que l'on aperçoit sur la droite. 

 

    Et que savons-nous d'autre? Rien! ou presque! Sinon qu'elle était située 114 rue de l'Empereur, ce qui nous permet de la dater entre 1852 et 1864. C'est en effet pendant ces années que l'actuelle rue Lepic s'appelait rue de l'Empereur.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

     La tour Montmartre pouvait se vanter d'être la seule à offrir un panorama impressionnant sur la ville car sa rivale, La tour Solférino, ne rivalisa avec elle qu'à partir de 1859, date de son érection.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Les deux tours offraient bien  des ressemblances. La tour Solférino élevée à côté d'une guinguette qui portait son nom, reliée à elle par une passerelle, était située à l'emplacement de la crèche israélite actuelle, rue Lamarck, sur le versant est de la Butte. 

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Elle sera en partie détruite en 1870 car elle risquait de servir de repère aux tirs prussiens.

                                       1ère décapitation de la tour en 1870

 

           Elle sera entièrement rasée quatre ans plus tard.

 

     Mais si nous avons de nombreuses informations sur la Tour Solférino, il n'est est pas de même pour notre Tour Montmartre dont il ne subsiste pour l'évoquer qu'un bas relief de stuc au-dessus de la porte d'entrée d'un petit immeuble bien plus jeune qu'elle, 10 place Jean Baptiste Clément.

 

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Nous nous contenterons donc de ce modeste hommage dont Montmartre a le secret (stucs sur l'horrible immeuble qui écrasa la maison de Mimi Pinson. Stucs sur le non moins hideux immeuble qui fit disparaître la maison de Berlioz).

    Par chance aucun immeuble locatif de briques grises n'est venue prendre la place de notre Tour. Un jardin ouvert sur le ciel et sur le paysage urbain, permet à notre imagination de l'ériger à nouveau et d'entendre les flonflons de la guinguette.

 

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES Chats.. photos..articles
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Ils vous regardent de leurs yeux intenses à la fois interrogatifs et craintifs.

Le regard des chats du refuge des Pachats au Château, je le retrouve de saison en saison, le même et différent, la même attente, le même espoir peut-être.

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Pourtant tous ces chats "réfugiés" ont de la chance si on pense à tous ceux qui ne sont pas recueillis et qui survivent entre frayeur et souffrance, entre chasseurs et laboratoires...

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Les chats du refuge ont tous une histoire. Mais contrairement à nous qui sommes intarissables de nous-mêmes, ils ne disent rien.

Parfois on apprend un peu de leur vie grâce à un témoignage.

Ainsi, cette année est arrivé Filou.

 

Filou est comme beaucoup de ceux qui se retrouvent en refuge, un chat noir. Comme si la vieille malédiction pesait sur eux depuis le temps des superstitions et des sorcières. Mais Filou avait une maîtresse, une maison. Il était aimé. Il vivait à la seconde la seconde, comme font les chats. Un jour sa maîtresse à bout de forces est allée sur la plage où elle a avalé assez de comprimés pour s'endormir accompagnée par le choeur des vagues. Elle avait écrit une dernière lettre pour demander à Cosette, la créatrice du refuge de prendre Filou. Filou est à l'abri, il a perdu tous ses repères d'affection. Il en trouvera d'autres avec les belles personnes qui viennent chaque jour s'occuper des chats et les appeler par leur nom.

Mais nul doute que jusqu'au bout il rêvera de sa maîtresse douce et fragile.

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Bella ma filleule

Bella ma filleule

Je ne connais rien de celle là bien que je la parainne. Il y a quelques années j'ai adopté une Bella qui vivait dans l'infirmerie car elle ne supportait pas la proximité de ses congénères. Je n'ai jamais oublié le jour où je l'ai mise dans son panier. Cosette avait des larmes dans les yeux. 

C'est en pensant à elle qu'elle a baptisé cette tricolore Bella même si, elle le sait bien, aucun chat ne ressemble à un autre. 

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Encore une dont les yeux devraient ouvrir nos coeurs! Elle aussi me fait penser à Plume adoptée au refuge. Plume si légère et si douce...

 

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Depuis un an, peu de choses ont changé au Bastion. La terre qui se détrempait à chaque pluie a été recouverte de dalles, les espaces ont été remodelés. 

 

Sinon comme chaque année les bénévoles on trouvé devant la porte un carton avec des chatons abandonnés. Ils sont à part, dans la nursery. Ils n'ont pas encore retrouvé le bonheur d'être chaton, joueur et insouciant.

 

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024
Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Parmi les nouveau venus il y a Thaïs, une petite chatte qui vivait tant bien que mal sur le port, nourrie par des commerçants et trouvant abri dans une maison où se poursuivaient des travaux de désamiantage. La chatte a été recueillie mais elle souffre d'une grave maladie  provoquée par l'amiante.

Le refuge des Pachats du Bastion. Oléron été 2024

Aujourd'hui huit août c'est la journée du chat.

Souhaitons qu'il soit aimé et soigné partout où le hasard le fait naître. 

Souhaitons longue et belle vie, pourquoi pas 7, aux bénévoles du refuge des Pachats du Bastion.

Un grand coup de chapeau à eux tous !

Liens sur le refuge d'année en année.

2020

2023

De 2012 à 2019 (à la fin de la liste sur la page)

 

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #album, #OLERON
Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

1er juillet. Un moaï de l'île de Pâques à l'entrée de la plage de Grand-Village.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

2 juillet. Les amoureux de l'Atlantique; Moins nombreux pourtant que sur la Butte Montmartre!

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

3 juillet. La plage avant l'invasion.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

4 juillet. Composition abstraite. La rue du roulier à Grand Village.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

5 juillet. Ballon soleil. Plage de la Giraudière.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

6 juillet. Petit surfeur deviendra grand.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

7 juillet. La dune et les onagres.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

8 juillet. Le surfeur viril?

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

9 juillet. Un jour viendra couleur d'orange...

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

10 juillet. Bleu serait plus joli et serait un clin d'oeil à Pierrot le Fou.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

11 juillet. Le train dans le ciel

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

12 juillet. Surf en couleurs

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

13 juillet. Petit animal estival

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

14 juillet. Leurs ancêtres détruisaient la Bastille, eux bâtissent des châteaux éphémères.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

15 juillet. Un navigateur solitaire sur la mer de sable.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

16 juillet. Sous le regard du chien.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

17 juillet. Gym devant les vagues.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

18 juillet. Drôle de bête.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

18 juillet. Le sourire de la tendresse

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

19 juillet. Matin clair sur le port des Salines

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

20 juillet. Entre le jeu et la danse.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

21 juillet. Envole moi!

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

22 juillet. La plage c'est le pied!

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

23 juillet. Fauteuil d'orchestre.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

24 juillet. Couleurs surf

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

25 juillet. Seuls au début du monde

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

26 juillet. L'amour avec la vague.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

27 juillet. Mimétisme.

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

28 juillet. Bonjour! Je ne fais que passer...

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

29 juillet. L'enfant et la mer

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

30 juillet. Jeux dangereux?

Album photo au jour le jour. Oléron juillet 2024.

31 juillet. Salut mois de juillet! Mon ombre sur le sable va être effacée par l'écume!

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places.
La rue Robert Planquette. Montmartre.

C'est une courte rue de 100 mètres de long sur 7 mètres de large. Une rue un peu prétentieuse car elle n'est en réalité qu'une impasse prenant naissance 22 rue Lepic et venant se cogner au bout de sa course sur les grilles qui la séparent de la Villa des Platanes.

                             Villa des Platanes, côté boulevard de Clichy

La rue Robert Planquette. Montmartre.

Elle faisait partie de la commune de Montmartre comme "impasse Gaillard" du nom du propriétaire des terrains qui furent lotis.

En 1843, l'impasse prend du galon et se baptise "Avenue des Tilleuls". Il y avait en effet tout au long de l'artère de ces arbres abondamment plantés en France à l'époque révolutionnaire.  

La rue Robert Planquette. Montmartre.

Les arbres furent coupés et l'avenue sans tilleuls fut appelée par un décret de 1926 "rue Robert Planquette".

Un compositeur (1848-1903) un peu oublié aujourd'hui mais qui connut en son temps un grand succès populaire.

Il avait commencé par des marches militaires parmi lesquelles "le Régiment de Sambre et Meuse" connut et connaît encore une grande popularité.

Parmi ses nombreuses opérettes, une seule a survécu grâce à sa grande notoriété qui lui permit de s'exporter aux Etats-Unis ou en Angleterre : "Les Cloches de Corneville".

La rue modeste n'a pas compté beaucoup de célébrités parmi ses habitants.

Le plus notoire est sans doute François Coppée (1842-1908), le poète des humbles et du Paris des pauvres qui y passa quelques années.

Il a vécu au fond de l'impasse, un petit immeuble disparu derrière une ancienne folie de 1830 qui sera détruite ,pour être remplacée par un ensemble immobilier néo Renaissance vers 1880. Le terrain s'était appelé Clos Lucas avant de devenir par ironie La petite Californie. en raison des quelques palmiers qui y furent plantés.

                                         Coppée par Jules Emmanuel Valadon

Ses poèmes traduisent sa proximité avec les "petites gens" et avec les animaux. Je ne résiste pas au plaisir de publier quelques vers de son poème sur la mort des oiseaux :

(...) Pendant les tristes jours de l’hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne,

Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.

Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver !

Pourtant lorsque viendra le temps des violettes,

Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.

Dans le gazon d’avril où nous irons courir.

Est-ce que « les oiseaux se cachent pour mourir ? »

La rue Robert Planquette. Montmartre.

Le début de la rue côté pair est occupé par un café-restaurant dont l'adresse est rue Lepic mais dont la plus grande façade se développe rue Planquette. "Chez Marie" succède à un autre restaurant qui lui même avait succédé à un autre restaurant.... comme le prouve la photo de 1902...

La carte postale nous permet de constater que sur le côté impair un important commerce de bouche occupait l'espace. Aujourd'hui c'est le Cocci market, petite supérette dont les murs sur la rue Planquette sont une aubaine pour les artistes de rue :

 

L'immeuble de pierres de taille est bien représentatif de l'embourgeoisement d'une rue restée longtemps populaire.

 

Il porte le nom de ses architectes :  V. Lesage et Ch. Miltgen (1904) qui ont collaboré à de nombreuses constructions dont le Palais de la Mutualité aujourd'hui classé.

 

Il n'y a pas beaucoup d'éléments remarquables dans la rue. Ce qui frappe avant tout c'est le nombre de commerces abandonnés, rideaux tirés, façades taguées. L'impasse échappe aux nombreux passants de la rue Lepic. Le contraste entre les deux est impressionnante.  Commençons par le côté pair :

                                                                      Le 2

                                                            Le 2 bis

                                                             Le 6

                                                             Le 8

Beaucoup de petits immeubles modestes se succèdent côté pair. Ils sont le témoignage du Montmartre de la deuxième moitié du XIXème siècle, habité par des artisans, des ouvriers. Une classe populaire qui aujourd'hui n'existe plus et dont les logements se vendent à des prix qui l'exclut.

passage Lepic rue Planquette

passage Lepic rue Planquette

                                                Passage Lepic rue Lepic

Le 10 est particulier car il protège derrière ses grilles un passage, le passage Lepic qui commence rue Lepic, fait un coude avant de se terminer à la grille de la rue Planquette. Le passage a survécu aux projets de lotissements et il a reçu son nom par décret en 1867.

 

La rue Robert Planquette. Montmartre.

    Au 10 toujours, une librairie-bibliothèque anarchiste a fermé boutique. "La rue" se couvre de tags et d'affiches en attendant sa destruction. Un habitant de l'immeuble m'a affirmé que Brassens avait mis la main à la poche pour permettre sa création. On aimerait y croire mais la mort du chanteur poète plusieurs années avant l'implantation de la librairie rend la chose contestable!

                              Sur les volets de la librairie. Le vin de la Commune!

Les derniers immeubles construits dans les années 1970 sont aussi peu montmartrois que possible.

Ils nous projettent dans une improbable banlieue sans âme. Le seul point positif, hommage au passé, c'est la présence de quelques tilleuls qui ne parviendront pas à cacher une façade sans grâce.

Le côté impair collectionne lui aussi les boutiques fermées.

                                   (dans l'ordre les 1bis, 3, 5, 7 et 9)

Nous pouvons apprécier une tentative assez réussie de modernisation de deux de ces immeubles dont les lignes et la modification sont harmonieuses.

Les grilles qui ferment la rue et la séparent de la Villa des Platanes portent dans un cœur les lettres A et J. Je n'ai pas trouvé l'origine de ces lettres. Imaginons pour quitter la rue en beauté que ce sont deux amoureux qui ont voulu symboliser leur union !

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #CHARENTE MARITIME, #Peintres

..

Dans l'église Saint Pierre de Marennes, une grande toile d'Omer Charlet mérite votre attention. Elle représente le martyre de Saint André.

"Le Martyre de Saint André" est une œuvre remarquable tant par sa palette que par sa composition. Elle a été peinte en 1840 et installée dans le transept nord de l'église.

Elle donne une interprétation libre du supplice subi par André, officier de l'empereur romain Galère, converti au christianisme après avoir été impressionné par le courage et la foi des chrétiens qu'il était chargé de poursuivre (un point commun avec Saint-Paul). 

Il subit le martyre en compagnie de sa jeune épouse Nathalie (Sainte-Nathalie) à Nicomédie, en 306.

Le groupe principal forme une pyramide avec sur le côté droit les visages du bourreau et des hommes de l'Empereur.

L'un d'eux est penché vers le saint pour l'effrayer en lui détaillant l'horreur du supplice qui l'attend s'il s'entête, l'autre lui désigne de la main la statue d'un dieu auquel il n'aurait qu'à rendre hommage pour être épargné.

Les lignes des bras et des jambes convergent vers la main du bourreau fermée sur le lourd instrument du supplice avec lequel les pieds et les jambes d'Adrien vont être tranchés.

Le côté gauche de la pyramide est formé par le visage du saint et de sa femme.

Elle tient une croix qui paraît fragile comparée au lourd tranchoir saisi par le tortionnaire de l'autre côté de la toile...

Sur le sol, au-dessus du nom du peintre, on voit une coupe renversée, la coupe eucharistique... le vin répandu, sang du christ, est métaphore de celui des martyrs... 

Un autre visage douloureux, tourné vers la victime, symbolise la conversion à l'œuvre parmi les témoins de la mise à mort, impressionnés par la force rayonnante du martyr.

Le regard du saint, ignorant les idoles qu'on lui désigne, regarde le ciel. Le visage est beau et confiant, c'est un visage jeune, presque adolescent...

 

La sensualité du tableau est manifeste. Le drap froissé, les jambes du saint que l'on tient écartées, toute une mise en scène amoureuse et cruelle qui donne à ce tableau sa modernité troublante qui n'est pas sans rappeler la conversion de saint Paul par Caravage

Le saint s'offre tout entier. Son corps athlétique s'abandonne à la violence des hommes et s'ouvre à la tendresse divine.

Au deuxième plan apparaissent, sérieux et indifférents, les hommes de pouvoir. C'est le côté de la toile qui a le plus souffert de l'humidité de l'église. Il s'est dégradé et l'on devine à peine l'empereur dont le visage penché reste dans l'ombre. La restauration récente a réussi à redonner un peu d'éclat à cet arrière-plan.

Sur la droite, bien au-dessus de l'empereur qui reste dans l'ombre, la lumière écarte les nuages, les anges s'apprêtent à accueillir le saint...

 

 

 

.............................................................................................................

 

Autres oeuvres d'Omer Charlet : Liens :

Omer Charlet. Orphelines de la mer. Rochefort. Musée Hèbre de saint clément.

Omer Charlet. Saint Barthélémy. La Rochelle.

Omer Charlet. Notre Dame des Tempêtes. Saint-Trojan.

Omer Charlet à Oléron.

Eglise Saint-André. Dolus. Oléron.

 

Marennes : Liens :

 Marennes. L'église.

 Marennes. Le clocher.

 

 

Liens : Charente maritime :

Charente Maritime. Classement alphabétique. Liens.

 

 

............................................................................................................

 

 

 

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON EGLISES Cimetières, #CHARENTE MARITIME

 

On le découvre de loin le clocher de Marennes...

 Sur ce plat pays charentais, il évoque, à sa manière, la chanson de Jacques Brel :..."Avec des cathédrales pour uniques montagnes"...

 

 

Et il est vrai, qu'avec ses 85 mètres, il surpasse bien des tours gothiques (les tours de Notre-Dame de Paris, par exemple, culminent à 69 mètres).

Vauban qui s'y connaissait un peu en architecture (!) a dit de lui qu'il était le plus beau des clochers gothiques de France.

 

 

Elevé sur une base carrée, sur laquelle on peut lire la date de construction : 1380, le clocher commence par des étages pleins.

Des ouvertures étroites, fines et élégantes, n'apparaissent que dans la deuxième partie.

  Au sommet, les clochetons d'angle prolongent les contreforts et contribuent à l'élancement de la tour vers le ciel.

 

 

 De la terrasse à balustrade, vous découvrez la petite ville de Marennes.

L'embouchure de la Seudre...

Le pont sur la Seudre...

Marennes et au loin l'île d'Oléron...

La tour a longtemps servi de phare. Des feux étaient alors allumés sur la plate-forme et permettaient aux navires de se repérer dans le passage délicat de Maumusson (ce qui en patois charentais, signifie "mauvais"), entre Oléron et le continent.

 

2010_0422Marennes0076.JPG

 Sur les clochetons d'étranges animaux ont trouvé refuge depuis le XVème siècle.

 Celui-là qui se couvre de mousse semble sourire. Il est  sans doute l'ancêtre de Mickey, si j'en crois ses oreilles! 

2010_0422Marennes0080.JPG

 Cet autre joue les dragons avec sa tête ébouriffée sur laquelle on a du mal à distinguer  les yeux, la gueule et le museau...

Au XVIème siècle, pendant les Guerres  fratricides, il a assisté,  au saccage et à la destruction de l'église par les Huguenots.

Intérieur de la flèche

 Il n'en revient toujours pas d'avoir été épargné, lui et son clocher protecteur. 

 La flèche octogonale percée de petites ouvertures, s'élève avec une étonnante légèreté.

 Le soleil et le vent y jouent avec les pierres qui semblent vivre et tourner... C'est un endroit d'une beauté cosmique qui mérite largement l'effort que vous demandera les 289 marches qui y mènent (et qui ne dépaysent pas le vieux Montmartrois que je suis).

Vous verrez sur les pierres, des signatures laissées par des compagnons ou par des visiteurs...

2010_0422Marennes0067.JPG

 Comme cet insigne du compagnonnage : l'équerre et le compas...

2010_0422Marennes0023.JPG

 ...que nous retrouverons à l'intérieur de l'église pour la suite de la visite!

Et le chef d'œuvre d'Omer Charlet, "Le martyre de Saint André.

 

 

  Lien :Oléron. Marennes. L'église.

 

 

 

 

Lien :Fort Louvois. Bourcefranc, Le Chapus.

 

 

 

 

 

 

....

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >>

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog