....La plage naturiste de Saint-Trojan est assurément la plus belle de l'île d'Oléron. Contrairement à sa voisine de Grand-Village, elle a gardé ses dunes malgré l'érosion et la montée des eaux.

Elle a évité l'invasion des cailloux qui par endroits transforment la Giraudière en plage de galets!

Pour accéder à la plage vous avez le choix entre la route ou les pistes cyclables. Ces dernières sont l'occasion d'une balade sous les chênes-verts et les pins puis sur la dune aux parfums de plantes sauvages et de fleurs.

La piste principale longe la route et vous conduit jusqu'à l'entrée de la plage.

Pour les voitures plusieurs parkings sont aménagés mais ils sont bien sûr insuffisants les jours de forte affluence. Préférez le vélo si vous avez le choix!

Des panneaux d'information vous accueillent. L'un d'eux indique clairement les différents espaces : baignade, surf, plage naturiste...

Les habitués retrouveront l'épave du Presidente Viera mais seront surpris cette année de découvrir des blockhaus jadis enfouis sous les dunes et ramenés au grand jour par les tempêtes.

Nos amis allemands qui viennent à Saint-Trojan devraient suggérer à Frau Merkel de financer leur désintégration!

Il faut passer devant le plus grand qui est au pied du poste de secours et admirer au passage une véritable oeuvre d'art avant d'atteindre la plage naturiste.

Tout au long de la plage "textile" des poteaux ornés de symboles (fleur, étoile de mer, mouette, dauphin) permettent à ceux qui s'égarent de se retrouver.

C'est dans doute avec une certaine malice que les responsables ont choisi pour décor du premier poteau de la plage naturiste une banane!

Les hautes dunes pourtant interdites servent parfois de refuge à des couples amoureux et à des voyeurs.

Pour ne pas les voir, il suffit de respecter le réglement qui interdit d'y marcher !

Les deux ou trois personnes que j'ai entendues s'indigner ont été très embarrassées quand je leur ai demandé ce qu'elles faisaient dans ces dunes protégées !

La plage naturiste s'étend sur plus de 500 mètres. Au-delà, se découvre un des plus somptueux paysages d'Oléron, un espace sauvage et préservé, un paysage de début du monde où l'océan mêle ses courants et les vagues s'affrontent en tournois tumultueux jusqu'au pertuis.

Les quelques photos de la plage donneront une idée de la liberté et de la lumière qu'on y trouve.

(Je les ai prises de telle sorte qu'elle préservent l'anonymat des naturistes. Je les supprimerais évidemment si elles gênaient quiconque.)

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Liens :

Les plages d'Oléron. articles classés alphabétiquement.

La plage naturiste de la Giraudière 2012

La plage naturiste de Grand-Village 2014

C'est un musée à part, à quelques centaines de mètres du port des Minimes, un musée magique, hors du temps, où de petits personnages costumés s'animent à votre passage, avec des mouvements lents et saccadés comme si la vie leur revenait par pulsions.

Quelle ne fut pas ma surprise de me retrouver soudain, passées les premières salles, dans un Montmartre naïf de dessin animé ou de fête foraine!

...dans un décor hésitant entre kitsch et théâtre, peuplé d'automates exposés dans les vitrines ou installés sur les trottoirs, comme ce peintre, figure emblématique d'un Montmartre de chromo.

Une plaque au-dessus de sa tête indique le nom de la rue : 18ème arrdt, rue Philippe Rabanit.

Voilà une rue qui a échappé à ma sagacité de Montmartrois ! Porte t-elle le nom d'un artiste inconnu de moi ?

Il s'agit en réalité du maquettiste qui a conçu le décor et qui est présenté comme "le plus parisien des Rochelais"!

Encore un qui loin de sa butte en a gardé la nostalgie malgré les charmes de la cité charentaise!

Les autres plaques portent des noms réellement montmartrois : Lepic, Poulbot, Rochechouart, Utrillo.... sans aucun souci d'un réalisme qui n'a rien à faire dans cet univers de cartoon !

Un métro aérien tel qu'il n'existe pas à Pigalle (puisqu'il rentre sous terre à Barbès) passe devant le Moulin Rouge et les cabarets qui firent la renommée sulfureuse de l'endroit : L'Enfer,le Paradis, l'Abbaye de Thélème...aujourd'hui disparus.

Dans la rue Lepic on trouve comme il se doit des commerces et surtout une épicerie qui expose dans ses vitrines des automates. L'un d'eux genre Banania est caractéristique du début du XXème siècle et l'autre, un groom, est tout aussi représentatif d'une belle époque qui ne l'était pas pour tous et véhiculait bien des clichés ...

En revanche,sur la façade, les inscriptions publicitaires sont bien dans le goût potache des chansonniers!

Autre singularité, d'un côté nous sommes rue Lepic et de l'autre boulevard Rochechouart!

Sur la place Utrillo une colonne Morris fait la publicité pour les Grands Magasins Dufayel de la rue de Clignancourt...

On ne peut manquer de tomber sur un bougnat qui s'appelle Lenoir tandis que la laverie est tenue par Madame Leblanc!

....Enfin les bistros sont bien là, puisque paraît-il le mot est né à Montmartre pendant l'occupation russe de Paris et la hâte des Cosaques qui réclamaient à boire avec cette injonction "bistro" qui signifie "vite" en russe. Etymologie discutée puisque le mot serait une abréviation du provençal "bistroquet".

Peu importe nous restons dans la légende et la fantaisie!

Des automates grandeur nature sont à l'intérieur. Un Normand amateur de calva et un garçon, noir et rieur.

Ce boulevard de Clichy devrait s'appeler boulevard des clichés!

La balade s'achève avec les Caves de Montmartre, histoire de rappelr la tradition pinardière de la Butte et les défilés folkloriques qui chaque année parcourent les rues avec leurs confréries de buveurs au nez rouge.

Avant de quitter le musée nous rendons visite au Pierrot qui lui aussi est un personnage montmartrois qui donna son nom à un journal et à un personnage célèbre créés par Willette (artiste de talent mais antisémite notoire) : le Pierrot de Montmartre.

Liens :

Les rues de Montmartre. tous les articles par ordre alphabétique.

La Charente Maritime. La Rochelle. Liste des articles.

Nous poursuivons notre balade dans le jardin de Boboli, loin des hordes touristiques et des groupes scolaires qui aux beaux jours envahissent Florence!

Parmi les curiosités les plus étonnantes figure la grotte de Buontalenti (ou Grotta Grande).

A la fin du XVIème siècle, un vivier qui se trouvait à cet emplacement fut transformé en grotte, suivant les plans de celui dont elle a pris le nom, Bernardo Buontalenti.

Les murs de la première pièce sont dégoulinants de stalactites qui mangent les personnages en voie de pétrification!

Sur les côtés de la grotte étaient placés les célèbres esclaves de Michel Ange qui sont aujourd'hui avec David, les vedettes du musée de l'Academia.

Des reproductions les ont remplacés.

La voûte est ornée de fresques de Poccetti représentant des animaux passant entre les ruines dans une nature exubérante qui reprend ses droits...

Il faut faire un effort d'imagination pour se représenter la grotte telle qu'elle était à l'origine avec au centre de la voûte un bassin de cristal où tournaient des poissons multicolores et sur les murs le ruissellement incessant de l'eau qui arrivait par des conduits invisibles et passait sur les stalactites et les coquillages!

Dans la seconde pièce un groupe de marbre représente Thésée et Hélène. Il a été sculpté par Vincenzo dei Rossi. On devine à l'arrière plan, dans la partie la plus secrète la Vénus de Jean Bologne...

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C'est un lieu magique, hors du temps, protégé par des grilles de l'incursion des touristes.

L'impressionnante allée des cyprès est ornée de statues de marbre de la fin du XVIème ou du début du siècle suivant..

Avant d'arriver au Bassin de l'Île, deux groupes sculptés, négligeant l'antiquité et les allégories, représentent des scènes populaires.

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Il s'agit de garçons occupés à jouer au "Saccomazone" et à la "Pentolaccia".

Le Saccomazzone consiste à se donner des coups sans se voir car les lutteurs ont les yeux bandés.

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La pentolaccia est un récipient, marmite ou pot de terre qu'il faut renverser , les yeux toujours bandés pour y trouver des friandises ou de menues pièces de monnaie.

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On arrive enfin au Bassin de l'Île (Vasca dell'Isola). Les portails qui permettent d'accéder à la fontaine centrale interdisent le passage. Ils sont surmontés de caprins très appréciés des pigeons!

Au centre du bassin, se dresse fièrement le groupe sculpté de l'Océan, oeuvre de Jean Bologne (1576).

L'oéan est une copie de la statue de Romanelli exposée au musée du Bargello. sur le piédestal trois fleuves sont représentés : le Nil, le Gange et l'Euphrate...

De quoi nous inviter au voyage!

Nous errons quelques moments encore dans le jardin sans avoir la prétention de tout voir. Un vrai jardin est celui qui garde assez de mystère pour que les ombres qui le peuplent ne soient pas dérangées...

Liens

Jardins de Boboli. Ière partie.

Voyages. Articles sur Florence, Venise et autres villes d'art