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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

 

  Pour la 2ème année la Commanderie accueille un peintre que nous avions découvert l'an dernier et qui nous avait impressionné par la précision de sa touche et l'ampleur de son imagination. 

Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

La première toile qui attire notre regard et nous invite au silence et au voyage semble droit venue du romantisme allemand par son étrangeté et sa poésie. 

"La vie ne vient pas à nous".

Ce qui frappe tout d'abord c'est l'atmosphère de la toile. Celle d'un rêve ou d'un cauchemar avec ces trouées de lumière dans un ciel de plomb. Les couleurs, la précision, la composition nous disent que nous sommes en présence d'un peintre qui a sans doute été, comme tous les artistes en devenir, à l'école de grands devanciers, mais qui a dépassé le stade de l'imitation. 

Libre à nous d'interpréter cette vision. Devons-nous, à la seule force de la volonté, naviguer sur une eau épaisse et nocturne pour accoster enfin sur une île où grandit l'arbre de vie et où une possible rencontre nous attend?

Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

   Mêmes teintes de gris et de miroir dans ce paysage romantique de montagnes, de lac, de château qui se confond avec les roches. "Peu de choses en somme". Tel est le titre de cet immense panorama sans autre trace d'humanité que ce château déserté. Mais en y regardant de plus près, on distingue une petite silhouette en marche. Peu de chose mais pourtant un vivant qui chemine dans l'implacable immensité du paysage.

Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

     Retour de la couleur et du ciel avec cette grande toile "D'une relation compliquée". On pense bien sûr au Petit Prince et au lent apprivoisement nécessaire pour devenir amis et solidaires. Pourquoi ce titre? S'agit-il de la relation de l'homme avec la nature? Cette nature qui est là, éclatante, quand les monuments construits par l'homme sont en ruines? Quand l'homme fier de sa force combat les animaux sauvages?

Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

C'est cette vision qui apparaît dans le ciel d'azur. Une vision qui semble appartenir à un autre monde que celui de l'enfant et du renard. J'aurais tendance à récupérer cette allégorie pour y voir l'espoir d'un monde réconcilié avec la nature tandis que subsiste, menaçant et prêt à repartir en guerre,  le désir qui se croit viril de dominer et détruire. 

 

Un arbre dont les feuilles attestent qu'il n'est pas mort, au bord d'un monde englouti où quelques sommets émergent des brumes...

C'est ce tableau que le peintre a choisi pour l'affiche de son exposition

                                                    "Ils étaient là".

Un tissu rouge est resté accroché à l'arbre, seule trace d'un moment heureux peut-être, d'une rencontre...  Dérisoire souvenir, comme le sont les ruines, de la vie qui se croyait immortelle. Voilà un tableau qui illustrerait les poèmes de Supervielle. 

C'est beau "D'avoir senti la vie, Hâtive et mal aimée, Et de l'avoir enfermée, Dans cette poésie".

Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

                                 "La fin du cycle".

Magnifique toile, symphonie d'ombres et de lumières, d'éléments qui sont ceux d'une genèse où tout sera possible. Violence et fragilité, et toujours, perdue dans l'immensité, une silhouette, seule, témoin de la fin du monde et du renouveau. Toile romantique s'il en est. J'aime cet arbre tombé au dessus du gouffre et qui, s'il va mourir, va également permettre le passage d'une rive à l'autre.

Gabriel Froget exposition de peintures  à la Commanderie du Clos Montmartre.

D'autres toiles, si elles montrent la même maîtrise technique, se rapprochent du surréalisme. La sphère mystérieuse comme la pierre noire de 2001 de Kubrick, se déplace dans un monde minéral où les ruines elles mêmes sont falaises.

L'arbre si présent dans l'univers du peintre se tient debout comme une sentinelle. On ne sait quelle promesse de vie tient dans l'astre solitaire qui passe dans cet univers pétrifié comme passait la mince silhouette de "Peu de choses en somme" et comme était en attente celle  de "La vie ne vient pas à nous".  

Quelques dessins sont exposés dont celui que je préfère (je ne cherche pas à être objectif!)

                                                           Attente

L'exposition de Gabriel Froget se termine le 29 avril et je regrette d'avoir été absent et de n'avoir pu en rendre compte plus tôt.

Mais ce n'est que partie remise car je suis intimement persuadé que ce peintre ne s'arrêtera pas en si bon chemin. Son art maîtrisé va s'incarner dans des œuvres qui ne seront qu'à lui. Les influences s'estomperont pour laisser place au monde qui est le sien où lumières et ombres s'affrontent et où l'on sent la solitude et l'inquiétude combattues par un désir puissant de vie et de rencontre.

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.

Apparemment il aurait existé une place Ravignan à Montmartre si l'on en croit les clichés et cartes postales que l'on retrouve en abondance.

 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.

Et, mystère montmartrois, il en aurait existé non pas UNE mais DEUX! 

 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.

      La première aurait été la continuation de la rue Ravignan qui après quelques marches s'élargit devant le Bateau-Lavoir avant de reprendre son cours jusqu'à sa jonction avec la rue Gabrielle.

 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.
 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.

Elle faisait partie en réalité de la RUE Ravignan qui s'élargit sur une quarantaine de mètres après les quelques marches. Elle n'a jamais porté officiellement le nom de place, n'en déplaise aux nombreux clichés qui la présentent sous ce nom. Utrillo qui comme l'on sait, peignait souvent en reproduisant des cartes postales, a lui aussi appelé "place Ravignan" certaines de ses œuvres.

                                                        Place Ravignan (Utrillo)

    Ce qui est certain c'est que dès 1911, elle est détachée de la rue Ravignan pour devenir la place Emile Goudeau. Il n'empêche que de nombreux Montmartrois ont continué de lui donner un nom qu'elle n'avait jamais porté.

 

La rue Ravignan dépossédée de cet espace arboré continue son chemin vers les hauteurs comme une rivière qui disparaît soudain en s'enfonçant sous terre pour rejaillir, plus vigoureuse encore un peu plus loin. 

Rue Ravignan après la place Emile Goudeau (à droite rue Berthe, à gauche rue d'Orchampt)

 

          C'est au niveau de la rue Berthe que s'accomplit cette résurgence.

    Mais elle ignore notre chère rue Ravignan qu'elle va de nouveau être amputée, un peu plus loin, un peu plus haut. Cette nouvelle spoliation se fera à sa rencontre avec la rue Gabrielle.

C'est en effet à cet endroit qu'elle finit aujourd'hui sa course, rencontrant le petit immeuble où Picasso eut un atelier et où mourut son ami Casagemas.

 

   Naguère, la rue Ravignan ne s'arrêtait pas en si bon chemin, elle tournait quasiment à angle droit et poursuivait plein nord jusqu'à la rue Norvins. Seul son côté pair était bâti, du numéro 22bis au numéro 34. L'autre côté donnant sur un terrain devenu vague et inconstructible depuis que la guinguette "La Tour de Montmartre" avait été engloutie par un fontis.

Ancienne rue Ravignan devenue un des côtés de la place Clément.

Ancienne rue Ravignan devenue un des côtés de la place Clément.

La rue Ravignan arrivant rue Norvins. La boulangerie devenue bazar.

La rue Ravignan arrivant rue Norvins. La boulangerie devenue bazar.

Quelques vieilles maisons qui ont connu le temps où elles étaient rue Ravignan!

Quelques vieilles maisons qui ont connu le temps où elles étaient rue Ravignan!

Avant la création de la place Clément. On voit que l'endroit était appelé "Place Ravignan" et parfois "rue Ravignan".

Avant la création de la place Clément. On voit que l'endroit était appelé "Place Ravignan" et parfois "rue Ravignan".

  Exit la rue Ravignan et ses derniers numéros (transformés en numéros 2 à 12) lorsque fut créée par un décret de décembre 1905 (effectif en 1906) la place Jean Baptiste Clément.

sur la droite la rue Ravignan, sur la gauche la rue Feuchère et au fond la rue Lepic.

sur la droite la rue Ravignan, sur la gauche la rue Feuchère et au fond la rue Lepic.

Cette place est un triangle dont le côté nord est la partie extrême de la rue Lepic dont les numéros 97 à 101 sont devenus les numéros 7 à 11 de la place

                                     Arrière plan, la rue Lepic et le Réservoir.

 Le côté ouest était formé par une vieille rue, trop courte pour subsister, qui allait de la rue Ravignan à la rue Lepic. 

Il s'agit de la rue Feuchère dont les numéros 1 à 3 subsistèrent, augmentés d'un 5, sur la nouvelle place. 

Ancienne rue Feuchère (aujourd'hui place J.B. Clément)

Souvenons-nous un instant de cette modeste rue du haut Montmartre qui honorait le sculpteur Jean-Jacques Feuchère (1807-1852).

                    La rue Feuchère à gauche (un des rares clichés où elle est mentionnée)

Beaucoup de rues de Montmartre rendent hommage à des sculpteurs ou des graveurs, à commencer par Pigalle en passant par Pilon, Houdon, Coustou, Androuet, Girardon etc...

Jean-Jacques Feuchère malgré sa courte vie fut très sollicité et nous passons souvent à Paris devant ses sculptures ou bas reliefs en ignorant leur auteur...

Le cavalie arabe au pont d'Iéna (Feuchère)

Le cavalie arabe au pont d'Iéna (Feuchère)

   

Le passage du pont d'Iéna sur l'Arc de Triomphe (Feuchère)

 La liste serait trop longue mais contentons nous de mentionner son Bossuet de la Fontaine Saint-Sulpice, son cavalier arabe du pont d'Iéna, sa prise du pont d'Iéna de l'Arc de Triomphe, sa "Loi" place du Palais Bourbon, ses statues de la fontaine nord de la place de la Concorde...

 

Et voilà! Cette place Ravignan, comme celle située plus bas, N'A DONC JAMAIS EU D'EXISTENCE OFFICIELLE sinon dans la langue montmartroise qui donnait à ce terrain vierge le nom de la rue qui le bordait, le vieux chemin qui depuis des temps anciens montait, en courbes capricieuses jusqu'au cœur du village

 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.

Notre enquête s'achève sur ce constat qui évitera peut-être des recherches aux collectionneurs de cartes anciennes, dont certains sont des amis. 

                           Place Jean Baptiste Clément (Utrillo)

Nous quittons ce lieu haut perché avec notre Jean Baptiste (sans trait d'union, comme il le voulait pour se différencier de son père Jean-Baptiste Clément), communard, homme au grand cœur, Montmartrois d'âme et de corps puisqu'il eut non moins que 12 adresses sur la Butte, poète bien sûr. Une place où les merles moqueurs s'en donnent à bec joie et où nous revient sur les lèvres la chanson si souvent chantée par nos anciens, chanson qui évoque le printemps éphémère et la couleur des cerises, couleur de la  vie et du sang

Place Jean Baptiste Clément (Utrillo)

Place Jean Baptiste Clément (Utrillo)

 

J’aimerai toujours le temps des cerises:
C’est de ce temps-là que je garde au cœur
Une plaie ouverte!
Et dame Fortune, en m’étant offerte,
Ne pourra jamais fermer ma douleur…
J’aimerai toujours le temps des cerises
Et le souvenir que je garde au cœur!

 La place Ravignan.  La rue Feuchère. Enquête sur une place mystérieuse et une rue disparue.

Un grand merci à Pierre, ancien poulbot de la rue Lepic, d'avoir aiguillonné ma curiosité et de m'avoir transformé en enquêteur occasionnel!

Liens

Rues et places de Montmartre

Peintres, artistes, célébrités de Montmartre.

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités, #MONTMARTRE. Rues et places.
Exposition Françoise Pétrovitch. Musée de la Vie romantique.

   Une belle rencontre avec une peintre rare, Françoise Pétrovitch, au musée de la Vie Romantique.

Le musée lui a donné carte blanche pour présenter ses œuvres...  

Le visiteur a ainsi l'impression d'être accueilli dans l'univers de l'artiste, comme dans sa maison. 

La première toile "dans mes mains" représente une adolescente, tenant tendrement un chien.  "C'est rose et ce n'est pas mièvre, c'est une adolescente d'aujourdhui, c'est une jeune fille vive et attentionnée."

Nous descendons dans la grande salle en sous-sol sous l'atelier d'Ary Scheffer. Ce qui frappe immédiatement c'est la paix, l'harmonie...

Nous  sommes invités à entrer dans les paysages mouillés, entre rêve et réalité. Ils sont des îles étranges, à la fois inquiétantes et en apesanteur. 

 

Exposition Françoise Pétrovitch. Musée de la Vie romantique.

Les plus beaux panneaux reprennent le thème du corps porté, soutenu par les bras de celui ou celle dont on ne voit pas le visage.

Les yeux sont fermés. Evanouissement ou mort? Corps sauvé ou cadavre déjà? C'est nous qui décidons, qui interprétons ces scènes puissantes. 

Le lavis laisse des traces sur les corps, comme des blessures, comme du sang. Mais ces mains qui se referment sur la lourdeur du corps sont le lien puissant qui unit les êtres. Ce lien qui porte secours et qui tente de remettre debout ceux qui sont tombés.

 

Exposition Françoise Pétrovitch. Musée de la Vie romantique.

Nous retrouvons ce thème dans la vaste salle qui servait d'atelier à Ary Scheffer. Cette fois les mains sont comme éclairées, vivantes, sur le cœur de celui qui est tenu, comme si la vie se réfugiait là et continuait de battre.

Exposition Françoise Pétrovitch. Musée de la Vie romantique.

Trois toiles formant triptyque représentent des adolescents. Les jeunes apparaissent souvent dans l'œuvre de Françoise Pétrovitch.

C'est l'âge des possibles, la période où l'on est pris entre le désir de rencontre et celui de solitude et de repli.

 Sur la gauche, deux jeune avancent les yeux ouverts contrairement à ceux qui figurent sur la plupart des autres toiles. L'une semble regarder vers le sol, l'autre regarder vers l'avant. Ils sont ensemble et seuls. Ce qu'ils ont en commun c'est la cigarette qui se consume.

Au centre, une des plus belles compositions de l'exposition, les jeunes sont deux encore, yeux clos. La fille semble parler. Le garçon tête baissée, les mains repliées dans les poches de son blouson reste silencieux. Rupture? Explication? Deux mondes séparés.

Sur la droite le garçon est seul. Sa cigarette est éteinte. Il est perdu dans ses pensées. Il est l'écho d'une autre solitude rencontrée dans la salle en sous-sol. Une jeune fille dans un monde qui se liquéfie autour d'elle.

 

Des toiles de plus petit format couvrent le mur sous les verrières. Les mains de la jeune fille entourent comme un nid l'oiseau fragile . Lèvres et ongles rouges ont les couleurs de la vie autour de l'animal fragile, couvert de bleus.

 

Les mains encore, toujours présentes, mains ouvertes pour donner ou recevoir... 

Mains qui se détachent, mains blessées, mains qui cherchent à se rejoindre encore...

Rare scène de tendresse. Mais les visages qui s'abandonnent expriment une grande tristesse. Une douleur, une douceur. Un deuil peut-être. Mère et fille, amie et amie, bleu et rouge et vert... mains que l'on devine réunies, serrées.

Main qui reçoit un oursin d'étoile bleue. Une blessure? Une promesse? 

Un des rares tableaux où les yeux ne sont pas fermés mais à la fois ouverts et aveugles. Les paupières ont-elles été inconscientes, en se levant, du danger d'abolir la frontière entre l'intérieur et le monde. Ne reste que le masque bleu, lèvres closes.

 

Il faut lever les yeux pour voir cette toile. C'est la seule de toute l'expo qui nous demande de regarder vers le haut. Vers l'espoirI

 

Il s'agit d'une jeune fille aux ongles jaunes, abritant la flamme de son briquet. Elle a été peinte le jour de l'invasion de l'Ukraine. Le visage frappé par la lumière est celui de la jeunesse, de l'avenir.

Exposition Françoise Pétrovitch. Musée de la Vie romantique.

Il faut quitter l'atelier pour rejoindre la maison d'Ary Scheffer qui abrite le musée de la Vie Romantique dans ce quartier de la Nouvelle Athènes où vécurent tant d'artistes du XIXème siècle.

 

Et tout d'abord George Sand qui vivait non loin de là avec Chopin. Hommage lui est rendu avec cette femme moderne qui fait penser à Jeanne Moreau et qui fume comme on revendique sa liberté, comme Sand fumait le cigare et portait le pantalon.

 

 

L'expo se termine avec cette rencontre d'une femme peintre et d'une écrivaine, libres toutes deux, engagées dans leur art et dans le partage.

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Musée de Montmartre. Exposition Le Surréalisme au féminin ?

    L'affiche laisse espérer de belles découvertes et un voyage dans un mouvement foisonnant et briseur de frontières. Un voyage au féminin car les mâles surréalistes sont si connus et reconnus qu'on imagine mal une exposition ayant pour titre "Le Surréalisme au masculin".

Nous pouvions penser qu'enfin une injustice serait désignée et que nous allions remettre les montres, qu'elles soient molles ou non, à l'heure.

Dorothea Tanning. Un tableau très heureux. 1947

Dorothea Tanning. Un tableau très heureux. 1947

    Hélas il faut bien le dire, si le parcours est pédagogique et ne manque pas de panneaux explicatifs un tantinet rébarbatifs, l'éclatement, la dispersion sont au rendez-vous.

La matière était trop riche et la cinquantaine d'artistes retenues trop nombreuses pour que la rencontre avec elles puisse vraiment se faire.

Dora Maar. Les yeux. 1932-1935

Dora Maar. Les yeux. 1932-1935

   Précisons que l'exigüité du musée est peu adaptée aux grandes expositions (bizarrement la plus grande salle, celle du rez-de-chaussée est consacrée à une autre exposition).

Les grandes œuvres féminines, les chefs d'œuvre reconnus sont absents. Question de format sans doute et de budget peut-être. 

Rita Kernn-Larsen. 1930-1939

Rita Kernn-Larsen. 1930-1939

    Nous trouverons beaucoup de petits cadres, petites photos, petits dessins.... et peu de grandes toiles. Nous sommes prévenus il est vrai dès le palier. Je cite ce passage affiché dès l'accueil car il marque les limites, modestes, que se sont fixées les organisateurs :

Judith Reigl. "Ils ont soif insatiable de l'infini". 1950

Judith Reigl. "Ils ont soif insatiable de l'infini". 1950

"Conçue comme une hypothèse plutôt que comme une démonstration (là j'ajoute "hélas"), cette exposition propose un inventaire non exhaustif d'une cinquantaine d'artistes ou poètes dont les créations datées des années 30 aux années 2000 excèdent la date de dissolution officielle du groupe surréaliste (1969) (Là je rajoute "hélas"). Cette exposition tente de cerner ce que fut la part féminine du surréalisme et se veut une invitation à poursuivre les recherches sur un sujet infiniment complexe et varié.

    Claude Cahun. Autoportrait avec Marcel Moore et un chat.

Claude Cahun. Autoportrait avec Marcel Moore et un chat.

   

 

Tout est dit. Sujet complexe certes mais qui n'est guère clarifié tant sont nombreuses les pistes suggérées et jamais approfondies. Sujet varié certes qui aurait mérité un élagage plus qu'un embroussaillage (néologisme assumé).

Musée de Montmartre. Les jardins Renoir.

Musée de Montmartre. Les jardins Renoir.

    J'ai retenu de ma visite quelques œuvres pour vous donner envie peut-être d'aller au musée de Montmartre. De me contredire peut-être. De toutes les façons, on ne perd jamais sont temps quand on se rend dans ce lieu magique, veillé par la grande Suzanne Valadon.

Musée de Montmartre. Exposition Le Surréalisme au féminin ?

      Jacqueline Lamba. "La femme blonde" 1930. Artiste connue mère de la petite Aube qu'elle eut avec Breton, elle est liée à notre quartier puisqu'elle se produisit rue Marguerite de Rochechouart, en naïade, ou plutôt "ondine". Rappel de l'Amour Fou et du "Ici l'on dîne". 

"L'art, la poésie, c'est le précipité de la beauté dans l'émotion." (J. Lamba)

Musée de Montmartre. Exposition Le Surréalisme au féminin ?

      Paule Vézelay. Paysage, three horses. 1929. Un peu Dufy, un peu Chagall, mais tout à fait Paule Vézelay!

"Je suis certaine que les formes dans mes œuvres non figuratives, sont inventées et ne trouvent pas leur genèse dans des formes naturelles". (Paule Vézelay)

Musée de Montmartre. Exposition Le Surréalisme au féminin ?

Jane Graverol. Hautes herbes. 1946.

Référence claire au Douanier Rousseau et au rêve de Yadwiga. Le sommeil est attente de toutes les surprises, de tous les voyages. 

                                                Le sacre du printemps (1960)

    C'est le tableau qui a été choisi pour l'affiche de l'exposition. C'est un choix judicieux qui promet beaucoup au risque de la déception. Ici le surréalisme prend tout son sens, tremplin vers l'imaginaire, trouble du désir.... Le sein dénudé, le bec agressif, le rouge de la chemise... Chacun pourra divaguer, naviguer selon ses fantasmes! N'oublions pas que le Sacre du Printemps de Stravinsky met en scène le sacrifice d'une jeune fille offerte aux dieux.

Jane Graverol. Ni titre ni date. Ce livre surnage dans l'océan qui cerne un piédestal  survivant du désastre qui a anéanti la civilisation.

Le livre seul, menacé, vulnérable est encore vivant.  

"Être surréaliste est un état que l'on porte en soi ou non. Sans théorie, je possédais ce qui me fondait à eux." (Jane Graverol)

                                                 Valentine Hugo. Le Toucan. 1937.

Valentine Hugo est présente avec ce toucan-serrure et avec un dessin qui illustre le rêve qu'elle fit le 21 décembre 1929.

Elle a épousé l'arrière petit fils de Victor Hugo mais tous ceux qui étudient le surréalisme savent qu'elle a eu une liaison avec Eluard d'après Gala et avec Breton.

"Je peux dire que Paul Eluard et André Breton que j'ai admirés dans leurs œuvres depuis toujours et pour toujours m'ont sauvée du désespoir." (Valentine Hugo)

Ce qui ne l'empêcha pas de quitter le surréalisme en 1937!

 

Musée de Montmartre. Exposition Le Surréalisme au féminin ?

Une belle surprise avec cette toile, une des rares de cette importance dans l'exposition : "Couple d'oiseaux anthropomorphes" de Suzanne Van Damme (1946).

 

Elle est belge comme de nombreux surréalistes mais vient à Paris où elle vit plusieurs années à Montmartre. On aurait aimé voir quelques toiles de cette importance de Léonor Fini par exemple qui n'a droit qu'à une aquarelle de petit format alors qu'elle est sans doute la surréaliste la plus emblématique du rêve, de la poésie, de la sensualité!

                     Léonor Fini. L'homme entre deux âges et deux maîtresses. 1961

 

    On se consolera peut-être avec le beau tableau de Leonora Carrington, "Sans titre" (1929), d'un imaginaire proche de celui de Léonor Fini. La même élégance, la même étrangeté, la même poésie. J'allais dire le même œuf!

"Je n'ai pas eu le temps d'être la muse de qui que ce soit... J'étais trop occupée à me rebeller contre ma famille et à apprendre à être une artiste." (Léonora Carringtam)

Mimi Parent. Sans titre. 1961

Mimi Parent. Sans titre. 1961

    Mimi Parent est une des artiste les plus présentes dans l'exposition. Une grande broderie (cliché de l'occupation féminine) reprend le thème de l'oiseau et de la femme (cliché de la peinture mythologique). 

                                                 Mimi Parent. "Léda". 1997

Bien que très tardive, cette "boîte" correspond bien à l'élan surréaliste qui entraînait et fusionnait les arts jusque là séparés, peinture, sculpture, poésie....

"La fête reprendra, mais spontanément; la braise est là, il suffira d'un jour de grand vent." (Mimi Parent)

                                          Rachel Baes. "La première leçon" 1951

Avec Rachel Baes, la jeune fille-enfant habillée comme une poupée est enfermée dans une pièce sans issue, les mains liées. Sexualité, violence, viol, innocence pas si innocente...

"Je n'aime pas l'hypocrisie, je n'aime pas les hypocrites. C'est peut-être pour ça que je peins des petites filles un peu hypocrites. (Rachel Baes)

L'exposition se termine avec une ouverture sur l'après surréalisme et la fécondité du mouvement. Une toile de Toyen nous attend dans la dernière salle. Toyen! Sans doute la plus grande peintre surréaliste! Une formidable exposition lui a été consacrée au Musée d'Art Moderne, vaste, claire, sans pathos, une exposition idéale qui permettait une vraie rencontre.

                                           Toyen "En proie à leurs regards". 1957

 

Nous quittons l'exposition pas franchement convaincante avec une légère frustration et beaucoup de questions.

Mais.... mais... Que ne l'avais-je remarqué? L'affiche annonçait la couleur! Je n'avais pas vu le point d'interrogation qui suivait le titre.  Un immense point d'interrogation!

 

 

 

Tout est dit! 

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Rue de Dunkerque (partie centrale)

Rue de Dunkerque (partie centrale)

     Elle descend en ligne droite entre le boulevard Marguerite de Rochechouart au niveau de la place d'Anvers et la Gare du Nord où elle cède la place à Napoléon III (ancienne place de Roubaix) avant de reprendre son chemin sur une cinquantaine de mètres jusqu'à la rue d'Alsace. 

Rue de Dunkerque à partir du Magenta, vers la Gare du Nord.

Rue de Dunkerque à partir du Magenta, vers la Gare du Nord.

La numérotation voudrait qu'on dise plutôt qu'elle monte de la rue d'Alsace jusqu'au boulevard de Rochechouart mais comme nous avons Montmartre pour épicentre, nous la parcourrons en commençant par les derniers numéros, près du square d'Anvers.

Rue de Dunkerque. Montmartre. 1) Entre le boulevard de Rochechouart et la rue du Faubourg Poissonnière.. Ancienne rue Neuve du Delta. IXème arrondissement.

Nous pouvons la diviser en trois parties pour raconter sa création.

La plus ancienne partie court sur plus de 500 mètres entre la Gare du Nord (faubourg Saint-Denis) et le faubourg Poissonnière.

Son plan de lotissement est tracé en 1827 sur les terrains de l'Enclos Saint-Lazare.

Il faudrait des centaines de pages pour retracer l'histoire de ce clos qui remonte au XIIème siècle quand il fallut isoler les lépreux dans des bâtiments entourés de murs (sous la protection de Saint Lazare).  Au XVIIème siècle c'est là que St Vincent de Paul créa les Filles de la Mission et recueillit les orphelins. C'est un des lieux les plus chargés d'histoire de Paris.

 

 La rue nouvellement créée prend le nom des Abattoirs de Montmartre situés plus haut pour remplacer les nombreuses "tueries" insalubres. Elle gardera ce nom jusqu'en 1847 pour prendre celui de Dunkerque. Plusieurs rues du quartier rendront hommage à des villes du nord de même que sur la façade de la gare, des statues de pierre les représenteront telles des déesses antiques.

 

 La rue était prolongée à l'est par une impasse "le cul de sac Saint-Lazare" qui devint "impasse des Abattoirs" puisqu'elle prolongeait la rue du même nom.

Enfin quand Dunkerque remplaça 'les Abattoirs", l'impasse transformée en rue, fit partie de la nouvelle rue.

Rue de Dunkerque au boulevard de Rochechouart (en arrière plan l'Elysée Montmartre)

Rue de Dunkerque au boulevard de Rochechouart (en arrière plan l'Elysée Montmartre)

    La dernière partie va de la rue du Faubourg Poissonnière au boulevard Marguerite de Rochechouart. 

C'était à l'origine la rue Neuve du Delta qui portait ce nom à cause du jardin d'attractions sur lequel elle avait été lotie en 1839.

Ce grand jardin attirait de nombreux parisiens émerveillés par les spectacles de feux d'artifice de Ruggieri. Il avait remplacé les "Promenades Egyptiennes" ou avaient été inaugurées les ancêtres des montagnes russes. C'est à la suite de nombreux accidents que les Promenades Egyptiennes avaient cédé la place au jardin du Delta.

                          La Place du Delta, la rue de Rochechouart

La rue du Delta voisine et la place du même nom en perpétuent la mémoire.

 

La rue Neuve du Delta fut réunie en 1854 à la rue de Dunkerque et prit son nom. Et voilà! Nous avons notre rue en son entier sur 1km 100. 

Nous commençons notre balade par la fin de la rue, comme nous l'avons dit, là où elle est montmartroise. Elle débouche sur la place d'Anvers, devant le boulevard Marguerite de Rochechouart, à deux pas du square d'Anvers.

Débouché de la rue sur le boulevard, vers l'Elysée Montmartre et le métro Anvers

Débouché de la rue sur le boulevard, vers l'Elysée Montmartre et le métro Anvers

Rue de Dunkerque. Montmartre. 1) Entre le boulevard de Rochechouart et la rue du Faubourg Poissonnière.. Ancienne rue Neuve du Delta. IXème arrondissement.

Le Café des Oiseaux côté impair nous invite à prendre un peu de hauteur afin d'éviter les ordures qui s'entassent depuis près de trois semaines. Mes photos éviteront donc les rez-de-chaussée nauséabonds et grouillants de rats! Un seul exemple suffira (suffi- rat)

            84 rue de Dunkerque. Entrée de l'espace de réunions de l'hôtel "Le Régent"

     Le café des Oiseaux est cité dans l'Amour Fou  de Breton.

Le boulevard, le square d'Anvers et à gauche la rue de Dunkerque et le café des oiseaux.

C'est là que l'artiste rare, peintre de talent, Jacqueline Lamba, lui donne rendez-vous, pour, après deux heures de conversation, déambuler dans les rues d'un Paris nocturne et magique.

                                      Le cirque (Jacqueline lamba)

                                        Jacqueline Lamba et Breton

Cette femme "scandaleusement belle" sera la 2ème femme de Breton et la mère de leur fille Aube. Elle est à peine mentionnée hélas dans l'exposition que le musée de Montmartre consacre jusqu'en septembre 2023 aux femmes surréalistes.

 

Rue de Dunkerque. Montmartre. 1) Entre le boulevard de Rochechouart et la rue du Faubourg Poissonnière.. Ancienne rue Neuve du Delta. IXème arrondissement.

La partie de rue qui va jusqu'au croisement avec l'avenue Trudaine possède de beaux immeubles haussmanniens construits en même temps que l'avenue. Ils sont comme il se doit, de même hauteur (6 étages) avec décoration de moulures et de corniches avec balcon à l'étage noble (2ème) et balcon filant au 6ème.

                                                                 Le 85

                                                Le 81

Le 81

                                       Le 83

Le 83

Nous pouvons voir sur la façade du 83 le nom de l'architecte et la date de construction : De Lalande. 1870.

Cet architecte est très en vogue sous le 2nd Empire et on lui doit plusieurs théâtres, notamment le théâtre de la Renaissance qui a survécu au vandalisme des années Pompidou.

C'est à lui que l'on doit le beaux immeubles du début (côté pair) de l'avenue Trudaine.

Une ancienne photo rappelle qu'il y eut au 83, un restaurant depuis longtemps disparu.

 

Le 87

Le 87

Rue de Dunkerque. Montmartre. 1) Entre le boulevard de Rochechouart et la rue du Faubourg Poissonnière.. Ancienne rue Neuve du Delta. IXème arrondissement.

Il y eut au 87 un hôtel du nom de Reina. Sans les cartes anciennes nous n'en saurions plus rien.

Le 76 et le 9

Le 76 et le 9

Une curiosité sur l'immeuble à pan coupé du 76, c'est qu'il affiche deux numéros, l'un sur la rue de Dunkerque (76) et l'autre sur la rue Gérando (9).

La rue, hélas, n'a pas abrité beaucoup de peintres dans un quartier qu'ils avaient pourtant investi. Revenons donc vite au 91 où vécut et mourut Alexis Kalaeff.

 

Ce peintre né en 1902 en Russie se réfugie à Paris en 1926 où il suit les cours d'Othon Friesz. Il est classé parmi les Expressionnistes bien que son oeuvre présentât bien des facettes.

                                           Préparation pour le bal masqué

Il peignit des paysages, des scènes de cirque (il fréquentait en voisin le Médrano)... des scènes religieuses. Ce dernier aspect révèle son âme torturée qui fait de la passion du Christ l'image même de la condition humaine.

                                                                L'accusé

Après la mort de son grand amour, sa femme Claudine, il se suicide dans cet immeuble du 91. Il a 79 ans. J'aurais aimé le connaître.

Nous aurions bu un verre au Café des Oiseaux et j'aurais pu lui dire que je l'admirais.

                                     Femme au flambeau

Nous arrivons au croisement avec la rue Marguerite de Rochechouart. La rue descend en droite ligne plein est.

 

Rue de Dunkerque. Montmartre. 1) Entre le boulevard de Rochechouart et la rue du Faubourg Poissonnière.. Ancienne rue Neuve du Delta. IXème arrondissement.

Le 57 est un des rares immeubles à porter, gravé dans la pierre, le nom de son architecte : F. Ratier 1872.

Je n'ai rien trouvé sur cet architecte qui serait le bienvenu pendant ces grèves, pour contrer la gent des muridés qui prolifère dans nos poubelles!

Cette section qui va jusqu'à la rue du Faubourg Poissonnière (38 côté pair et 51 côté impair) n'a pas grand chose à nous raconter. Nous y rencontrerons quelques immeubles haussmanniens..

                                                                     Le 54

      Nous trouverons cependant un intérêt historique à un groupe d'immeubles semblables , les 46-48-50 qui ont été construits par la Compagnie d'Assurances "La Confiance" en 1880.

Les Assurances en effet investissaient dans l'immobilier et le bon rapport financier des locations. Nos immeubles de la rue de Dunkerque font partie d'un vaste ensemble qui donne en partie sur la rue du Faubourg Poissonnière. Adieu au style haussmannien... les façades de pierres sont simples et sans décors.

          Ce qui n'est pas le cas du bel immeuble fin de siècle du 44

Jetons un œil sur le 43.

                                                              43

     Sa belle façade de 1930 développe ses baies vitrées derrière lesquelles il y eut le siège des Editions des frères Offenstadt. Les quatre frères s'étaient spécialisés dans la presse enfantine et leurs journaux connaissaient une grande diffusion. Parmi leurs valeurs les plus sûres et les plus impertinentes figuraient le Pieds Nickelés qui amusaient petits et grands.

                                   

 

     Sous le régime de Vichy, ils subirent les lois antijuives et furent spoliés. Maurice mourut en 1943 à Nice où il s'était réfugié, Nathan mourut au camp de Drancy. Les frères rescapés ne retrouvèrent leurs biens qu'en 1946 mais ne parvinrent pas à reconquérir le marché de la presse pour jeunes où régnaient Spirou, Tintin et autre Mickey.

 

Aujourd'hui se trouve dans cet immeuble le siège de La France Insoumise. Peut-être les Pieds Nickelés inspirent-ils leurs membres ?

Croisement avec le Faubourg Poissonnière (vers square d'Anvers)

Croisement avec le Faubourg Poissonnière (vers square d'Anvers)

Cette partie montmartroise de la rue de Dunkerque, s'arrête avec le 9ème arrondissement au croisement avec le Faubourg Poissonnière (n°51 et n°38). De l'autre côté, nous serons dans le 10ème arrondissement. Nous arpenterons une prochaine fois la deuxième partie, la plus ancienne, qui va vers la Gare du Nord, ce palais des voyages voulu par Napoléon III. 

                   Croisement avec le Faubourg Poissonnière vers Gare du Nord.

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Publié le par chriswac
Publié dans : #album
Album photos jour après jour mars 2023 Montmartre

1er mars. Soleil et danse square Louise Michel.

Le mois de mars!  Je l'aime bien celui-là! C'est le mois de naissance de celle que j'aime.

C'est un mois qui fait parfois la gueule mais sans y croire vraiment. Le dicton populaire me convient "Mars qui rit malgré les averses prépare en secret le printemps"!

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2 mars. Square Nadar, le square du bonheur!

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3 mars. La chatte vedette de la place du Calvaire. 

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4 mars. Passage des Abbesses

Aimez-vous nous ordonne ces marches du passage des Abbesses. Première injonction complétée par celle que cache en partie notre jeune fille au smartphone : Prouvez-le!

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5 mars. Eh toi! Le photographe! Qu'est-ce que tu me veux? (Square Nadar)

Le photographe est un voleur d'images et parfois il se fait prendre la main sur le déclencheur.

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6 mars rue du Calvaire.

Encore elle! La petite chatte est chez elle! Elle se balade au milieu des touristes et des peintres de la place du Tertre, indifférente aux milliers des portables et des appareils qui la mitraillent!

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7 mars. Le mimosa de l'Allée des Brouillards.

Un peu maigrelet mais toujours au rendez-vous.

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8 mars. Il faut croire qu'à Montmartre, on voit la vie en rose!

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9 mars. Hare Krishna. Danse et distribution gratuite de la Bhagavad Gita.

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10 mars. Les jonquilles sont au rendez-vous sur la Butte.

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11 mars. Baiser volé.

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12 mars. Repos en couleurs.

Il me faut avouer que la photo n'est pas prise à Montmartre mais un peu plus bas, dans le jardin de Jacquemart-André, boulevard Haussmann. J'ai cru un instant me trouver devant la magnifique Folle de Chaillot de Giraudoux.

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13 mars. Tendresse.

Si vous avez le cafard, rien de tel qu'une balade au square Nadar. Tout le monde y aime la vie complice entre chiens et "maîtres".

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14 mars. Montmartre sous protection militaire! 

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15 mars Les mini gilets jaunes... Square Bleustein-Blanchet.

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16 mars. Van Gogh est revenu à Montmartre (Place du Tertre).

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17 mars. L'art d'être grand-père

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18 mars. Avant le baiser. Rue du Calvaire

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19 mars. Le saut de l'acrobate

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20 mars. Photo pour Saint-Laurent boulevard Marguerite de Rochechouart.

Mais pourquoi les mannequins font-ils toujours la gueule?

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21 mars. Devant le mur des "Je t'aime" pour fêter le printemps.

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22 mars. "Le printemps clair, l'avril léger". (Apollinaire)

Album photos jour après jour mars 2023 Montmartre
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23 mars. Escalier rue Muller.

Les chats n'ont pas encore de smartphone.

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24 mars. Guitariste place des Abbesses. "Je ne chante pas pour passer le temps".

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25 mars. Le balayeur fait grève. C'est à peine si les passants le remarquent! (rue du Calvaire)

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26 mars. la rue Saint-Rustique avant la pluie. C'est là que nous pouvons avoir l'illusion d'un Montmartre inchangé.

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27 mars. Les rois fainéants (place Jean Marais).

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28 mars. Parler à l'oreille du chien. Soyez sûr que vos paroles ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd.

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29 mars. Le chien n'a pas besoin de tatouage lui!

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30 mars. De l'ingéniosité des organisateurs de visites de Paris. Ici le "Retro tour"!

Album photos jour après jour mars 2023 Montmartre

31 mars. Explosante-fixe.

Voilà!

Le mois de mars déjà s'achève.

Montmartre est resté à l'écart du tumulte. Les éboueurs ont continué de gravir les marches pour vider les poubelles débordantes, les manifestations ont investi les boulevards et les places, République, Bastille, Nation, Opéra. Nos placettes montmartroises n'auraient su les contenir.

Mais la Butte n'a pas de leçon à recevoir, elle qui ne cesse de chanter le Temps des Cerises avec les merles moqueurs.

Liens :

Montmartre mois après mois. Album photos.

                                               

 

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