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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES Chats.. photos..articles




La porte est ouverte...

 

Est-ce que ça vaut la peine d'aller jeter un coup d'oeil?



To move or not to move? That is the question!

 

Bon, d'accord, un peu d'exercice ne me ferait pas de mal... J'y vais...



Pas de souris à l'horizon. Est-ce que ça valait cet effort?

 

Quoi? Encore lui!  Le chien des voisins!

 

Courage! Fuyons!

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Liens 

Titiche a 20 ans.

Tiche. Chatte en mai.

Ma chatte à Oléron

Aventure véridique de Titiche à Montmartre.

Poème à Titiche. 17 ans.

Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON



Mais... Je rêve!
Que se passe-t-il?
Que font ces ânes dans la citadelle?
Aurais-je découvert le pays de Cocagne où Pinocchio a été transformé en âne avec tous ses copains? 

 

"Ne sois-pas stupide... Tu mériterais le bonnet d'humain avec tes sornettes!
Nous sommes les ânes de Nicolas. Enfin, c'est ce qu'il croit. Disons plutôt que Nicolas est notre homme. Nous nous laissons bichonner par lui dans l'asinerie de Cheray, près de Saint-Georges. Nous ne sommes ici, dans cette citadelle un peu austère que pour divertir les touristes en les promenant sur les sentiers. Ils adorent ça, surtout les enfants.
Nous aussi on préfère les enfants parce que parfois, d'énormes individus bedonnants exigent qu'on les balade et c'est galère!



Bon, je ne t'ai pas dit le nom de mon Nicolas. Il s'appelle Seguier. C'est drôle non? Mon fils me dit en riant : Je suis le petit âne de MonsieurS
eguier comme la petite chèvre était celle de Monsieur Seguin...
Mais lui, mon fiston, il n'a aucune envie de s'enfuir parce que s'il n'y a plus de loups, il existe toujours des charcutiers qui font du saucisson d'âne....

Je te laisse un instant; je vois venir mon âne à moi....



Quoi?   Il exagère! En public et devant le jeunot!
 Si tu ne te détournes pas, au moins reconnais que vous êtes ridicules, vous les mâles humains, question proportions!
Je vous ai vus sur la plage naturiste de Saint-Trojan et je dois t'avouer que j'ai eu pitié!

 

Bien! C'est fini!   Ce n'était pas si mal. Maintenant, il me remercie en me faisant des mamours sur la croupe.

 

Celui-là c'est un baudet du Poitou.
Il paraît qu'il a failli disparaître. Après la guerre, ils n'étaient plus qu'une quarantaine...
Grâce au travail de l'Asinerie nationale de Dampierre où notre Nicolas a passé plusieurs années, sa race est sauvée aujourd'hui.

 

D'ailleurs, tu vois qu'il n'y a pas de souci à se faire!



Quand la saison touristique est terminée, nous allons dans les écoles ou les collèges et les enfants apprennent à nous connaître.
L'hiver dernier, à la fin de la journée, il y en a un qui m'a murmuré à l'oreille qu'il était fier, depuis qu'il m'avait rencontré, d'être traité d'âne par son professeur...

 

Je vois arriver Nicolas! il va falloir se mettre au boulot.
je suis ravi d'avoir fait ta connaissance.
Salue pour moi ton ânesse et tes ânons!
Euh! Pardon c'est un lapsus...
Je veux dire ta femme et tes enfants!"


Balade à vélo. Oléron. Du Château à Grand Village. (1)  

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


Il est impossible de donner en un article tous les itinéraires cyclables de l'île. Je vais donc les suivre un à un, comme des étapes qu'il vous sera facile de relier...

Au départ du Château, rue de la Libération, la piste serpente dans les marais.



Et les rencontres n'y manquent pas!

 

 

Les oies sauvages. On les appelle bernaches chez nous mais leur nom le plus commun est outardes. Ce sont des oiseaux très solidaires qui protègent les plus faibles pendant les migrations. Quand un couple se forme, il reste uni pour la vie et fidèle! Les petits ne quittent leurs parents qu'à la couvée suivante et quand par malheur, ils s'égarent, ils sont aussitôt recueillis par une autre famille.

Je pense à la chanson d'amour de Félix Leclerc :

Plus fragile que la feuille à l'arbre
LA VIE
Plus lourde que montagne au large
LA VIE
Légère comme plume d'outarde si
Tu la lies à une autre vie
 TA VIE. 

 

Une rencontre improbable entre un ragondin et une cane...

Le myocastor devrait se méfier des humains qui après l'avoir introduit en Europe ont décidé de l'éliminer (piégeage, déterrage, empoisonnement, tir au fusil...) à cause des dégâts qu'il provoque en creusant son terrier sur les berges. Parfois, les mêmes humains l'élèvent pour lui prendre sa peau et préparer des pâtés avec sa chair!
On comprend que notre ami préfère la compagnie des palmipèdes...

 

C'est l'heure où les chevaux du domaine de Montravail se promènent presque librement...



La piste continue dans la nature et bientôt vous rencontrez le berger et ses moutons :



Image du Bon Pasteur et de ses brebis... Sauf que, me semble-t-il, le Bon pasteur évangélique ne destine pas ses animaux à la tonte et à la boucherie!



La piste s'interrompt sur près d'un km pour suivre la route de La Chevalerie, village qui dépend du Château et où vous découvrez quelques jolies maisons...



Vous traversez ensuite la route du viaduc et le chenal d'Ors avec ses cabanes ostréicoles :



La route continue sur quelques centaines de mètres et franchit le chenal du Nicot. Vous retrouvez ensuite la piste protégée :



Et vous arriverez bientôt au port des Salines à Petit Village :



Le restaurant sur pilotis un tantinet snobinard et qui prévient les prolos : "Nous ne servons pas de moules-frites" n'est pas encore ouvert. Passez votre chemin et laissez vous glisser vers Grand-Village et la plage de la Giraudière. Vous aurez le choix de prendre une autre direction, vers Saint-Trojan, Gatseau, les Bris... Mais nous nous y aventurerons une prochaine fois!



Parce que moi, je remise ma monture au garage et je vais déguster un petit pineau bien frais...
A votre santé!

Si vous préférez continuer vers Saint-Trojan, faites la balade n°2 :




Lien : balade à vélo Oléron

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


Au nord de l'île subsistent encore quelques vieux moulins. Les mieux conservés peuvent se voir non loin de Saint-Pierre. Il s'agit de ceux de Pierre- Levée et de La Brée.
A Saint-Denis se dresse, à l'entrée de la petite ville ce beau moulin, bien appareillé dont la toiture et les ailes ont depuis longtemps disparu.





Sans doute est-il désolé de ne plus pouvoir déployer ses ailes. Je suis sûr qu'il aimerait prendre son envol et aller se poser dans les champs ou dans les vignes.
Il pense parfois à son cousin du Château, le moulin de la Quille du Chien qui, comme lui a perdu ses ailes et comme lui se trouve planté au milieu d'un parking.



Mais ne soyons pas grincheux... Il aurait pu être détruit ou transformé en pissotières le bon vieux Moulin Neuf!
Et puis, lui qui en a vu d'autres, ne doit pas ignorer qu'un jour les voitures disparaîtront et que les roses trémières reviendront...

Lien  :
Oléron. Le Château. Moulin.


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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON EGLISES Cimetières


L'église de Dolus, comme toutes les églises de l'île a été en grande partie détruite pendant les guerres de religion. Telle que nous la voyons aujourd'hui, elle est une construction composite avec son clocher et son choeur du XVIIIème siècle.



Mais dans la première travée, subsistent des éléments du XVème, comme ces départs de voûtes qui fuient dans le vide...



L'intérieur ne présente pas de grand intérêt architectural et l'oeil est aussitôt attiré par le maître autel, le tabernacle et le retable de style Louis XVI (mais en réalité fin du XIXème). Le tableau qui orne la contretable est une oeuvre d'Omer Charlet, gloire oléronnaise et grand admirateur du Titien.



Le tableau porte l'inscription "Benedicta sit insula nostra Olerum". Que bénie soit notre île d'Oléron. Il représente la Vierge et l'enfant devant lesquels viennent se prosterner les Saints patrons des églises oléronnaises : Saint-André, Saint-Georges, Saint-Pierre, Saint-Denis et Saint-Trojan.

 

Au premier plan, Elisabeth de Hongrie et Thérèse d'Avila symbolisent les oeuvres de charité et la contemplation mystique.
Pourquoi des roses dans le tablier de la sainte qui à la suite de François d'Assise consacrait tout son temps et sa fortune à soulager les pauvres?Son mari, furieux de la rencontrer sur les chemins des villages, lui demanda ce qu'elle cachait sous son manteau. Elle prétendit que c'étaient des roses. Il arracha le manteau et le pain se transforma en fleurs....

L'oeuvre est un peu conventionnelle et manque de vigueur. Rien à voir avec l'étonnante Vierge des tempêtes peinte par le même artiste et qui se dégrade jour après jour dans l"église de Saint-Trojan.







A gauche, un bel autel en bois peint et doré... Il date du début du XVIIIème siècle. Marie et Joseph sont représentés en buste dans les médaillons mais il ne reste sur les dix statuettes qui l'ornaient que les anges qui soutiennent le dais. Les huit autres ont été volées et trônent peut-être dans des salons de Bruxelles ou d'ailleurs!



L'autel de droite est surmonté d'une toile maniérée et douceâtre. Jésus blond et rose est présenté par sa mère blanche et souriante à celui qui plus tard le baptisera dans le Jourdain... Dieu porté par des angelots grassouillets surveille la scène. On a l'impression que sa main auguste va faire tomber sur le monde une pluie de bonbons.



Quelques vitraux sans grande imagination ont été installés à la fin du XIXème siècle. Ils sont l'oeuvre d'un maître verrier bordelais alors renommé, un certain Gustave-pierre Dagrant. Une grande partie des vitraux de l'île (St-Trojan, Le Château) lui sont dus.



Le baptistère, dans la première travée, à droite. Il a été restauré en 1959. Lors des travaux, des ossements furent exhumés. D'après un récit ancien, il s'agirait de ceux d'un prêtre assassiné en 1713, alors qu'il disait la messe. Son corps aurait été enterré à l'endroit même de sa mort.

Le banc de pierres a été dégagé et restauré. La coquille Saint-Jacques est soutenue par un ancien rouleau à battre le blé.

Un vitrail rescapé représente le baptême du Christ.



J'ai gardé pour la fin l'oeuvre la plus forte de cette église. Elle est perchée dans une travée :




Elle est due à Edouard Armand-Dumaresq et a été peinte en 1854. Elle représente le Christ mort. La nuit entoure le corps posé sur le linceul qui brille comme une écume. Le cadavre ne descend pas vers la terre mais semble s'élever.
L'écume se fait nuage.
L'écume devient barque qui entraîne le mort sur les flots noirs.
Etrange solitude.
Contrairement aux dépositions traditionnelles, ni Marie, ni Jean, ni Madeleine ne sont présents.
Au premier plan, la couronne d'épines, le plat et l'éponge imbibée de vinaigre...
La souffrance a cessé.  
Commence le grand voyage vers l'oubli ou vers la résurrection...

A vous de voir!
 
 



Lien :
Eglise de Saint-Trojan. Oléron.  



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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES...Divers


Disparaître

Je suis loin je suis bien
Sous le ciel sans mensonge

Je flotte à la face des eaux
Comme un requin blessé
Et sur mon ventre blanc
Se posent les oiseaux

Les portables peuvent sonner
de leurs mélodies ridicules
Le courrier peut s'entasser
Dans la boîte inutile
Avec les nouvelles abominables
Avec les plaies et les cancers
Avec les mots gantés de blanc 
Précis comme des chirurgiens

Je suis si loin déjà
Où le courant m'entraîne
Je glisse en souriant
Vers ce point qui m'aspire
Vers cette mer sans fond
Où je vais redescendre

Déjà me paralyse
Le froid délicieux
Déjà les algues noires
passent devant mes yeux

Je me prends les chevilles
Je me love sur moi
Comme une pierre fossile
Je m'engloutis
Dans l'argile des eaux

Rien ne parviendra plus
Des rumeurs du rivage
Je ne saurai plus rien
Des saisons et de l'âge
Et jamais
Non jamais
Je n'apprendrai la mort
De ceux que j'aime.






Lien : Poème. Tristesse.


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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON



Au XVIème siècle, le Château d'Oléron regroupait un ensemble de demeures de pierres, protégées par les remparts. La ville était alors une seigneurie maritime soumise à un Prévôt qui assurait la double fonction de maire et de juge.



La maison du prévôt, située à l'angle des rues Gambetta et Marceau (anciennement rue Marchande et rue du Paradis) abrite un étonnant four à pain datant du XVIème.
La visite est une vraie surprise. Surprise du lieu, Surprise de la rencontre avec une femme artiste et érudite qui vous parlera amoureusement de sa maison.

 

 Un chat blanc, installé dans le jardin, bien décidé à ne pas se laisser expulser de sa rêverie, feint d'ignorer la présence des visiteurs.
Il se sent bien chez lui. Il sait que sa maîtresse a recouvert les murs de l'ancienne demeure de dessins et de tableaux qui lui rendent hommage ainsi qu'à ceux qui l'ont précédé. 





Un escalier raide comme une échelle vous conduit dans la cave où un autre chat dénommé Tilleul vous précède.



Un petit musée qui sent bon le vieux bois ciré expose des meubles charentais comme ce banc où s'asseyait l'aïeule quand les contrôleurs de la Gabelle venaient vérifier qu'il n'y avait pas de réserve cachée dans la maison. Evidemment le sel était dissimulé dans le coffre, sous les augustes fesses qu'il eût été inconvenant de déranger...
 


Vous aurez tout loisir d'apprendre à quoi servait tel ou tel instrument... Vous subirez un test d'intelligence : parviendrez-vous à ouvrir un collier de chèvre, apparemment cadenassé?



Et vous verrez enfin ce fameux four...



Derrière la lourde porte de fonte, l'assemblage harmonieux des briques fait penser à une voûte romane. C'est là que flambent pendant trois jours les ceps de vigne. Quand les briques blanchissent, que la température est à point, le boulanger peut alors se mettre au travail.
Une fois par an, la fête se renouvelle et réunit des amis heureux de partager un pain chaud au goût d'antan...  




La cheminée d'évacuation est surprenante. Elle ne part pas à la verticale mais presque à l'horizontale. Et pourtant, elle tire parfaitement.



A la fin de la visite, Tilleul reprend possession de son domaine et vérifie que vous fermez bien la porte...



Renseignements pratiques :  Visites guidées le mardi à 11h et le vendredi à 15h pendant la saison touristique. Réservation à l'office de tourisme (Place de la République). Attention l'endroit n'est pas accessible aux personnes handicapées. Les marches de l'escalier sont très hautes et très raides.
( Un petit film vidéo montre la fabrication du pain dans le four de la maison du prévôt.)



Lien : Eglise Notre-Dame Le Château d'Oléron. Le retable.





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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


Il y avait sur la commune du Château 15 moulins à vent. Il n'en subsiste que 4 aujourd'hui. Restauré il y a quelques années, voici le moulin de la Quille du chien, rue des Romains.

 

La maison du meunier avec son puits est toujours blottie à l'ombre du moulin qui a perdu ses ailes. Ii y avait là un grand terrain sauvage envahi de roses trémières et d'herbes folles. Il y avait là, solide sur ses vieilles jambes, Mimile, toujours d'accord pour bavarder et partager...

 

Un jour, la porte est restée fermée. Mimile est mort. Les fleurs et les herbes folles lui ont rendu hommage en poussant plus haut et plus éclatant, comme pour l'accompagner vers les nuages.

J'ai revu la vieille maison.
J'ai revu le vieux moulin.
Ils ont été restaurés et repeints.

Et devinez ce qu'est devenu le jardin extraordinaire...
Faîtes un effort. Pensez à la Place de la République au Château, pensez à la lanterne des morts à Saint-Pierre... Pensez à cette spécialité des municipalités oléronnaises d'aujourd'hui...



Mais oui! Vous ne rêvez pas (enfin, vous ne cauchemardez pas).... C'est un PARKING!!!




Un parking de super marché.
Il faut bien vivre avec son temps, ma bonne dame!


Lien : Oléron. Mur peint. Le Château.  

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


Voilà un endroit étonnant et qui lentement s'efface... Au coeur de la ville du Château, là où des ruelles fleuries de roses trémières se croisent, un vieil hôtel a fermé ses volets depuis des années et lentement perd la mémoire...


 
A la fenêtre une femme qui pleure peut-être, regarde s'éloigner son amant. Ou bien fixe-t-elle le vide et l'absence ?

 

Ou bien encore ne parvient-elle pas, comme si elle restait sur le quai, à détacher son regard de ces rails qui fuient vers la forêt et la nuit.
Etonnante composition. De l'intérieur vers l'extérieur : la femme à sa fenêtre. De l'extérieur vers l'intérieur : la voie ferrée qui entre dans l'hôtel avec le sable, la forêt de Saint-Trojan, les dunes et l'océan. 



Si vous êtes réaliste, vous comprendrez qu'il ne s'agit là que de panneaux touristiques... Une charentaise en quichenote à l'étage et la reproduction de l'affiche publicitaire du petit train de Saint-Trojan au rez-de-chaussée. Mais le réalisme réduit la réalité comme un Jivaro réduit la tête coupée de son ennemi...

Quoi qu'il en soit, le mur ne racontera bientôt plus rien. Il sera nettoyé et crépi. Il sera repeint de blanc, comme la banalité, comme l'amnésie...



Lien :
Saint-Pierre Oléron. Portes.

Merci à Frédérique qui a dirigé mes pas vers ce mur! 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON

        Si vous désirez voir des femmes "coiffées", vous sillonnerez en vain les routes et les chemins oléronnais. Plus une coiffe à l'horizon. Vous n'en rencontrerez quelques-unes en action que si vous acceptez de subir les groupes folkloriques locaux ou si vous visitez les deux musées qui en exposent : le musée de Saint-Pierre et celui de la maison paysanne de Grand-village.
Celles que j'ai photographiées sont dans une vitrine du musée de Saint-Pierre, petit musée assez pédago, conçu essentiellement pour les enfants.





La plus connue est la quichenote ou le quichenot. Le féminin l'emporte aujourd'hui alors que le masculin était d'usage au XIXème siècle. Elle existe depuis la fin du XVIIIème. La plus courante (1ère photo) était simple et formée d'un cylindre de tissu. Peu à peu, il a été remplacé par des bandes qui servaient d'étuis dans lesquels étaient glissés des rectangles de carton (2ème photo).



D'où vient ce nom de quichenote? La belle histoire voudrait qu'il évoquât la résistance des belles Charentaises aux avances britanniques, grâce à cette protection de tissu rigide et dissuasif : "Kiss not"!
La réalité est plus prosaïque. Le quichon en patois charentais est un tas de foin. Le quichenot serait simplement la coiffe de la faneuse.

 

Et voici la coiffe de deuil. Elle abrite peut-être
le fantôme invisible de la veuve qui le porta...

 

Le ballet est la coiffe la plus rustique. Il date lui aussi de la fin du XVIIIème siècle et doit son nom à l'appentis qui servait à remiser le matériel agricole en Saintonge.

 

Le grand ballet ressemble à une mitre!

 

Modèle plus courant...

 

Cette photo de Pierre Loti (à gauche) prise lors d'une fête paysanne permet de reconnaître, au premier rang, à gauche, Samuel, le fils de l'écrivain et Blanche Franc de Ferrière, sa femme. Elle permet également de voir comment se portaient les coiffes et notamment le ballet...

 

Le ballon était la coiffe de cérémonie, celle des mariages...

 



A l'arrière de la coiffe, un noeud fantaisie et sur la coiffe elle-même, il était d'usage d'accrocher les bijoux en or... On donnait déjà à cette époque dans le bling bling!

 

La coiffe de dentelle se fixait sur la calotte.

Mentionnons pour terminer le bonnet :



Et la coiffette :



Coiffes moins spécifiques de la région et qu'on rencontrait dans de nombreuses provinces...

Et voilà... Fin de la visite. Oléron ne se coiffe plus depuis longtemps.

Comme dirait le poète : "Mais où sont les coiffes d'antan...?" 


Lien : Eglise de Saint-Trojan. Oléron.  

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