Mise à jour en mai 2024 de l'album publié en 2019 et actualisé en novembre 2023
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avril 2024
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avril 2024
Rue Paul Albert avril 2024
Rue du Chevalier de La Barre avril 2024
avril 2024
Rue André Del Sarte avril 2024
avril 2024
avril 2024
Rue Chevalier de La Barre avril 2024
avril 2024
avril 2024
avril 2024
Janvier 2024
Janvier 2024 chien père Noël!
janvier 2024. Spectateurs.
janvier 2024
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Janvier 2024
janvier 2024
janvier 2024
février 2024
Jésus avait un chien. (Chevet du Sacré-Cœur) (nov. 2023)
Mise à jour de l'album publié en 2019.
Toi et moi en selfie (octobre 23 Nadar)
Le petit curieux (octobre 23 Nadar)
Square de la Turlure (juin 2023=
En route! (rue du Chevalier de La Barre) Nov 23
Bisou (mars 23 square nadar)
L'art d'être grand-père (mars 23 square Nadar)
Bizarre cette manie! (mars 23 Nadar)
Trois dans la rue (mars 23)
Museau impeccable (avril 23 Nadar)
Une glace ça se partage! (avril 23. Nadar)
Une femme, un chien, deux chevaux. (avril 23 rue Cardinal Dubois)
Arrêt tendresse (avril 23 Nadar)
Sieste partagée. (mai 23, allée des Brouillards)
Poil blanc cheveux noirs (mai 23 rue du Mont-Cenis)
Qui se ressemble s'assemble (mai 23 rue du Cardinal Dubois)
Bonheur d'aimer (mai 23 Nadar)
Voulez-vous danser avec moi? (mai 23 Nadar)
Il fait soif (mai 23 Nadar)
Pour la vie (mai 23 Nadar)
Comme un modelage affectueux (mai 23 Nadar)
Nadar. Le cœur sur la main
Place du Tertre
Rue de Clignancourt
Marches du Sacré-Cœur
Montmartre est le pays des chiens heureux! Un square leur est réservé, au plus haut de la Butte, le square Nadar dont le nom nous invite à la photographie!
Square Nadar
Nadar
Nadar
Regards amoureux et confiants. Quelque chose du bonheur.... (square Nadar)
Nadar
Marches du Sacré-Cœur
Un couple à 3! On se prend en selfie et on s'admire! (Marches de la basilique)
Nadar
Nadar
On se parle et on se fait un bisou! (square Nadar)
Nadar
Nadar
Place du Tertre
Pas de raison pour que le petit compagnon ne profite pas du voyage! (rue Norvins)
Square Louise Michel
Square Louise Michel
Un jour de neige. Rue du cardinal Dubois.
Pelouse du Sacré-Coeur.
Nadar
Nadar
Nadar
Nadar
Il est impossible de ne pas rencontrer de chiens à Montmartre. Ils s'y promènent et y jouent avec leur maître ou leur maîtresse venus par ruelles et escaliers pour trouver un peu de nature au sommet de la Butte.
Nadar
Devant le Sacré-Cœur
Square Nadar.
Nadar
Sacré-Cœur
J'ai l'œil détecteur de chats et de chiens.
Les chats plus secrets, plus mystérieux, peu enclins à poser devant le photographe…
Les chiens en confiance et parfois cabots, fiers et heureux d'être là avec l'humain qu'ils aiment.
Place du Tertre. Voilà ce qu'on risque à passer entre les toiles des peintres!
Bon c'est le maître ou la maîtresse qui a des problèmes!
Escalier Paul Albert.
Rue du Cardinal Guibert.
square Nadar.
Escaliers du Sacré-Coeur.
Parfois des personnes âgées cheminent à petits pas avec leur compagnon.
Je souhaite, chaque fois que je les croise qu'elles aient une longue vie et que jamais leur chien ne soit emmené à la fourrière comme il arrive fréquemment après un accident, prélude à l'hôpital et à la maison de retraite.
Pelouse devant la Basilique.
Rue du Chevalier de La Barre.
Je suis toujours ému par les chiens, par leur regard qui expriment leur confiance sans faille, leur amour sans calcul...
Le chien prêt à admirer le lancer de boule de sa maîtresse. Boulodrome rue Becquerel.
Seuls sur les marches. Sacré-Cœur.
square Nadar.
square Nadar.
Le vieux chien promené dans les bras de son maître. Place Emile Goudeau.
Ils sont la fidélité sans limites malgré tous les manquements, les abandons.
Ils croient contre vents et marées qu'il n'y a pas meilleur au monde que leur humain.
Chien amateur de peintures. Place du Tertre.
place du Tertre.
Tant qu'il y aura des chiens, on pourra croire en l'amour!
Même coiffure! Place du Tertre.
Pas de meilleur guitariste que mon maître! Boulevard de Clichy.
On me promène dans un tonneau pour la fête des Vendanges! Rue de l'Abreuvoir!
La chienne aux chapeaux. Place Valadon.
Rue Azaïs.
Chien concierge, rue de l'Abreuvoir
Meeting. Rue du Chevalier de La Barre.
La meilleure place pour gravir la Butte! Square Louise Michel.
Sous bonne garde. Escaliers du Sacré-Coeur.
Deux regards. Rue Caumartin.
Le chien mélomane. Rue du Calvaire.
Attelage tricolore. Rue du Chevalier de La Barre.
Le chien qui vole. Rue du Mont-Cenis.
Sportifs dans la neige. Rue du Cardinal Dubois.
On a les mêmes chaussures! Rue du Calvaire.
Compagnons de misère. Boulevard de Clichy.
Invitation à la danse. Bd de Rochechouart.
Rencontre avec les perroquets. Place Jean Marais.
Aux Champs Elysées!
Cimetière e" Montmartre.
Terminons cette balade avec le chien qui est couché sur la tombe de son maître pour être sûr d'être le premier à l'accueillir et lui lécher les joues le jour de la résurrection!
La neige modeste de cet hiver 2024 m'invite à republier cet article de 2018, dernière année où Montmartre a pris des allures de Mont Cenis, fidèle à sa rue qui gravit la Butte jusqu'au sommet.
9 janvier 2024 dans le jardin de mes voisins, rue André Del Sarte.
Square Saint-Pierre hiver 1908
Mais où sont les neiges d'antan, chante Villon. On pouvait se poser la question quand depuis plusieurs hivers notre Butte était restée vierge de blancheur!
Et puis... fin novembre 2017 une soudaine tempête de neige a pris le Sacré Cœur dans une sacrée tourmente. Mais fluc tuat nec mergitur, le vaisseau blanc a bien tenu dans la tempête!
Au matin, le soleil brillait et il ne restait pas un poil de mouton sur le sol, pas une plume de colombe dans le ciel.
Sur les terrains du Maquis...
rue Lepic. Moulin de la Galette.
Rue Foyatier...
5 féverier 2018. Square Louise Michel;
.... En février, après un mois de janvier doux et pluvieux, comme un cadeau de Noël en retard, la neige est revenue. Elle est tombée dru sur les enfants joueurs, sur les touristes ravis!
Boules de neige. 5 février 2018
5 février 2018.
Il faisait trop doux pour qu'elle s'imposât. Elle ne fit que passer et après avoir décoré les branches et les buissons, elle a pris la poudre d'escampette...
5 février 2018. Le manège du square.
5 février 2018. Square Louise Michel.
Les cartes postales du passé nous rappellent un Montmartre populaire où les saisons ne trichaient pas. Les hivers étaient froids et les peintres de la Bohême avaient les doigts engourdis.
La maison de Mimi Pinson et la maison de Berlioz...
Rue Saint-Vincent. Le Lapin Agile.
Château des Brouillards....
Rue de l'Abreuvoir.
Jardin saint-Pierre (square Louise Michel)
Jardin Saint-Pierre.
Place du Tertre.
Rue du Calvaire
Rue Saint-Vincent
Rue Ravignan
Château des Brouillards
Rue du Mont-Cenis
Le manège du square. 6 février 2018.
Le 6 février, alors que la neige de la veille avait fondu, il a neigé de nouveau, transformant la Butte en un décor de conte de fées.
Pour qui cette boule de neige?
6 février 2018. Jeux de boules de neige, square Louise Michel.
6 février 2018. Le Sacré-Coeur à travers les branches givrées.
Mais le plus beau était à venir! Le lendemain, 7 février, Paris se réveillait sous une couche de plusieurs centimètres de neige. Les photographes se précipitèrent sur la Butte pour immortaliser cette métamorphose montagnarde!
7 février.
Rue Gabrielle
Rue du Cardinal Dubois
Chien noir et blanche neige, rue du Cardinal Dubois.
Parvis du Sacré-Coeur
Place du Tertre
Rue Poulbot
Maison Neumont vue de la rue Gabrielle
Rue Foyatier
Rue Ronsard
Le 8 février, la neige avait en partie fondu mais là où la circulation est rare, elle était toujours là!
Musée de Montmartre rue Cortot
Rue d'Orchampt. La boule de neige
Le 9 février... la neige qui décidément se plaisait à Paris, fit une dernière apparition....
.... Et maintenant.... La neige de 2018 n'est plus qu'un souvenir...
Elle a rejoint les neiges d'antan!
Du moins le croyions-nous!
La neige s'était transformée en fleurs sur les arbres... le printemps revenait et s'installait...
17 mars. 16h
Mais c'était sans compter sur les caprices des saisons... A deux jours du printemps officiel, l'hiver qui ne se consolait pas d'avoir quitté la Butte, est revenu...
17 mars. Rue andré Del sarte.
17 mars, les jardins vus de ma fenêtre.
... On croyait que c'était la dernière visite de l'hiver... et voilà que le 18 mars il a neigé de nouveau et le 19 au matin, la Butte s'est réveillée sous une couette glacée... Les fleurs du jardin ont disparu sous la neige...
19 mars Square Louise Michel
19 mars. Entre les militaires!
19 mars rue Paul Albert
19 mars le soldat-arbre de Noël
19 mars de ma fenêtre
19 mars. La fontaine des Innocents. Même pas froid!
Comme chaque année, le défilé des Vendanges est un moment festif qui associe les Montmartrois à cet évènement qui rappelle la sauvegarde par Poulbot et les amoureux de la Butte de l'espace qui devait être bâti et où grâce à eux a été plantée la vigne qui rappelle le grand vignoble montmartrois disparu sous les lotissements.
L'été n'a pas jugé bon de persévérer jusqu'à ce 14 octobre.
Il a cédé la place à un automne frisquet et gris. Un temps qui correspond à la tristesse et à la peur que font naître les guerres et, hier, l'assassinat d'un professeur.
Est-ce la conjonction des deux qui explique qu'il n'y ait pas eu grand monde sur le parcours du défilé qui, parti du clos de Montmartre devait arriver à la mairie?
L'Ukraine était présente bien sûr comme l'année dernière. Les drapeaux jaune et bleu étaient les plus nombreux. Certains flottaient dans le ciel à côté des drapeaux français.
L'hymne ukrainien a été chanté à plusieurs reprises. Les spectateurs se sont tus et ont applaudi à la fin. Longuement.
La Géorgie aussi était présente avec ses jeunes habillés de rouge et de noir qui dansaient et chantaient pour rappeler que leur pays dévoré en partie par les Russes compte sur nous pour les soutenir s'il leur arrivait ce qui est arrivé à l'Ukraine.
J'aurais dû commencer par le commencement!
Le défilé a été comme toujours ouvert par les poulbots fidèles au poste.
Comme l'on sait leur nom leur vient de Francisque Poulbot qui soucieux d'aider les plus démunis, ouvrit rue Lepic en 1923 un dispensaire "Les p'tits poulbots" transformé plus tard en Association.
Après les poulbots, marchent en tête les membres, déguisés en Aristide Bruant, de la République de Montmartre avec le garde-champêtre, Bernard Beaufrère.
Je remarque depuis quelques années l'un d'eux qui vient avec son chien dans un sac à roulettes. Longue vie à tous les deux!
En bonne place avancent comme si elles glissaient sous leur robes à crinoline Miss Montmartre 2023, ses dauphines et Miss 2022...
Bon! Montmartre n'a pas encore revu sa copie féministe!
La Capoeira Viola de la rue Durantin
Envie d'un gros dodo
Les autres participants se partagent entre associations viticoles, sportives ou plus fantaisiste, dans l'esprit montmartrois.
Bandauê. Percussions samba-reggae.
Les Chapeaux Fous.
Les Déjantés. Je crois que je serais à ma place parmi eux!
Il n'y a pas que les viticulteurs qui profitent de la fête pour faire leur publicité.
Une créatrice de santiags Marion Fériel est du défilé avec un petit chien qui n'a pas besoin de santiags ni de talons hauts pour se dresser sur ses pattes!
Les Serbes très disciplinés!
Pour fermer la marche, des invités venus de la Forêt Noire, la Stadtmusik St- Georgen.
J'ai fait un choix personnel qui oublie pour une fois les confréries des vins de France et celle du célébrissime Clos de Montmartre.
Je penserai à elles l'année prochaine et je termine avec ces ballons rouges et gais devant la maison de Poulbot avenue Junot.
Le défilé des vendanges a profité d'un franc soleil pour descendre de la Butte, du Clos des Vignes jusqu'à la mairie. Je ne sais si l'ambiance mondiale marquée par la guerre, les crimes, les justes révoltes et par la grande inquiétude climatique a pesé sur la fête. Mais est-ce seulement une impression ou est-ce une réalité, il y avait quelque chose de triste dans ce cortège.
L'Ukraine bien sûr avec ses drapeaux de ciel et de moisson. Une violoniste joua l'hymne national chanté, la main sur le cœur par les participants.
Il y avait aussi la Géorgie, pays qui fut dans l'indifférence générale amputé d'une partie de son territoire par Poutine....
Les enfants étaient nombreux, apprêtés par leurs parents. Etaient-ils résignés ou heureux?
Comme chaque année, Miss Montmartre, sa dauphine et l'ambassadrice sont en tête...
... habillées en grandes dames du XVIIIème siècle, époque où Montmartre était un village de vignerons, une abbaye et des moulins.
Quelques groupes affichent les couleurs de la fête et redonnent du rythme au défilé.
Comme ce zèbre élégant, assurément le plus beau costume de ce défilé, comme échappé des folies carnavalesques vénitiennes.
Un vrai sourire qui n'a rien de travesti!
Pas vraiment souriants les tambours de Montmartre! Mais il faut impressionner l'ennemi, les insatiables promoteurs-démolisseurs et les faire reculer, comme ils ont reculé devant Poulbot et ses amis lorsqu'ils ont voulu lotir le terrain où fructifient aujourd'hui les célèbres vignes!
D'autres tambours... plus souriants!
Roue libre!
Les ballons rouges ne sont pas là pour rire mais pour donner un carton rouge à la municipalité qui a lancé un appel à projet pour lotir le terrain de pétanque avenue Junot. Ainsi le plus vieux club de pétanque de la capitale se trouve-t-il menacé de disparition au profit de la spéculation. Nous y reviendrons sur ce blog soucieux de défendre bec et ongles notre Montmartre.
Aristide Bruant avait un chat noir et pourquoi pas un chien blanc?
Je termine ce rapide reportage par une danseuse formidable, infatigable et lumineuse. Elle donne tout son sens à la fête qui grâce à elle retrouve un peu de beauté joyeuse et sensuelle. Elle semble venir droit des sculptures indiennes, sacrées et voluptueuses.
Merci à elle et son groupe de nous faire oublier un instant l'ombre de tristesse et de douleur qui s'étend sur le monde.
Liens : les défilés des vendanges année après année :
L'escalier Foyatier avec ses 222 marches fait partie du Montmartre le plus connu et le plus pittoresque. Il va de la station du funiculaire au Sacré-Cœur.
Pour la fête des vendanges d'octobre, il a été peint par Ojan, peintre connu pour ses fresques urbaines spectaculaires. Le thème proposé par la mairie est celui de l'égalité. Précieuse égalité qu'encadrent la liberté et la fraternité.
Ojan n'a pas essayé d'être démonstratif ou pédagogue, il a coloré les marches d'un arc en ciel de silhouettes, toutes distinctes et cependant différentes.
Chaque volée de marches se teinte de couleurs franches, comme autant de pays, autant d'univers, autant de rêves qui ne forment qu'un seul escalier, je serais tenté de dire une seule échelle qui va de la terre jusqu'au ciel.
En bas, le symbole des vendanges montmartroises, trois bouteilles qui dessinent la silhouette de la basilique. Hommage à Rabelais et sa "dive bouteille"!
La 2ème volée : une guirlande découpée dans du papier déroule une farandole de vivants colorés de leur différence qui ne rompt pas la chaîne. "Si tous les gens du monde voulaient s'donner la main..." ils formeraient ce tapis de couleurs, ce chant de fleurs.
La 3ème volée : Le soleil rayonne dans un ciel qui évoque l'Inde. Le soleil est souvent présent dans les réalisations d'Ojan. Il est l'emblème de ceux qui aiment la vie.
Fresque d'Ojan pour le Grand Palais éphémère, 2020
La 4ème volée : de nouveau ce ciel indien mais les rayons sont devenus des étoiles que représentent les petits personnages.
La 5ème volée : une des plus belles. L'astre est toujours présent mais comme une lune dans la nuit verte. Les hommes sont faits d'ombre bleue comme des algues dans l'océan.
La 6ème volée : De nouveau le soleil triomphant. Couleurs franches, comme un drapeau. Hommage à l'Ukraine.
7ème volée : le plus sombre. Astre et nuages n'éclairent pas le ciel gris anthracite. Nulle silhouette n'habite le paysage....
8ème volée : le ciel redevient bleu, les nuages redeviennent "les merveilleux nuages. Si les humains y sont encore absents c'est qu'ils nous attendent tous dans la dernière volée, nombreux, divers, égaux, fraternels sous le soleil rouge comme la vie.
Le peintre n'a pas résisté à la tentation d'écrire son nom, au sommet, dans le soleil, un nom qui apparaissait déjà sur la première contremarche de chaque volée.
Une occasion rêvée de se faire mieux connaître en ce lieu où se pressent des gens du monde entier. Des gens comme les personnages de cette immense peinture joyeuse et généreuse que nous aimerions ne jamais voir disparaître!
La couleur de la place Blanche c'est le rouge du moulin que photographient tous les touristes! C'est sur cette place que commence la rue homonyme qui descend plein sud vers l'église de la Trinité. Une des rues les plus riches en histoire et histoires de Montmartre.
Pourquoi ce nom?
La tradition affirme qu'il est dû aux carrières de gypse de la Butte. Les charrois descendaient les rues pentues, chargées de plâtre qui ne manquait pas sous l'effet des cahots et du vent de se disperser en partie sur la chaussée.
Les Porcherons avec le château du Coq dont il ne reste que le ,om d'une impasse sur la rue Saint-Lazare.
L'étude des différents noms des rues depuis leur création raconte une autre histoire. Il y avait en effet, succédant à l'ancien chemin qui allait du village des Porcherons à la place une rue qui avait pris le nom de "rue de la Croix Blanche". Elle le devait à l'enseigne d'un cabaret très fréquenté, le cabaret de la Croix Blanche. En 1793, alors qu'on efface autant que possible toute référence religieuse dans les noms, la rue prend le nom qu'elle a gardé : rue Blanche.
Sur la droite de l'église, début de la rue Blanche.
Partons donc du bas de la rue, là où elle commence, place d'Estienne d'Orves, à quelques pas de l'église de la Trinité.
Il y avait là en 1765 ce qu'on appelait "la clôture", un poste d'octroi qui taxait les marchandises entrant dans Paris.
Le poste existera jusqu'à la construction du fameux mur des Fermiers Généraux qui passera plus au nord, à la hauteur de la place Blanche actuelle.
Au n° 2, bel immeuble avec cariatides où a vécu le général Charles Guillemaut (1809-1886) inhumé au cimetière de Montmartre.
Il faisait partie de cette gauche républicaine et laïque qui nous manque aujourd'hui. Il a pour titre d'honneur de s'être illustré dans la bataille du plateau d'Avron en 1870. Il était vigilant quant au respect de la laïcité et s'est opposé à la création d'aumôniers militaires.
Le bel immeuble post-haussmannien est dû à l'architecte Charles Forest dont j'ignore malgré quelques recherches quelles ont été ses autres réalisations. Qu'importe! son nom restera gravé sur la pierre sur l'un des plus beaux immeubles du IXème arrondissement!
16 rue de Penthièvre (Forest)
(Je rajoute après publication de l'article, grâce aux informations que m'a données Maxime B. que l'on doit plusieurs immeubles parisiens à cet architecte, boulevard Saint-Germain, rue de Florence, rue de Penthièvre. Aucun cependant n'a l'allure ni le développement de celui de la rue Blanche.)
Là où s'élève le 3 vivait Camille Paganel (1795-1859). Encore un homme politique mais du bord opposé. Un conservateur bon teint bien que fils du conventionnel Pierre Paganel qui, prêtre avant la Révolution, fut élu à l'Assemblée où il attaqua les prêtres réfractaires et vota la mort du roi, ce qui lui valu d'être exilé pour régicide en 1816.
Pierre Paganel
Camille eut une vie moins tumultueuse; il fut député du Lot et Garonne puis Secrétaire d'Etat au Ministère de l'Agriculture et Directeur des Haras bien que ne connaissant rien à la gent chevaline.
Le 5 qui fait partie du même groupe d'immeubles est une adresse intéressante à plusieurs titres. Elle est celle depuis 35 ans de la fondation Danielle Mitterrand qui se présente comme radicale et utopiste.
Ses engagements politiques et écologiques sont nombreux. Il suffit de mentionner la défense constante du peuple kurde ou celle du peuple tibétain pour tirer son chapeau!
Il y eut avant la construction de l'immeuble un hôtel où vécut Martin Gaudin duc de Gaëte (1756-1841) qui fut ministres des finances sous le consulat et l'Empire.
Il fit preuve de rigueur et d'honnêteté, ayant acquis sa réputation d'homme intègre pendant la période révolutionnaire. En effet il accepta d'être nommé en 1795 au poste périlleux de responsable des recettes (pour ne pas dire des impôts), ce qui lui valut de nombreuses dénonciations. Il n'en sauva pas moins sa tête comme il parvint à sauver celle des 48 receveurs généraux que Robespierre voulait envoyer à la guillotine!
Toujours au 5 a vécu Emile Paul Salmson (1893-1966) qui a été un des plus grands constructeur aéronautique et automobile français.
Le 6
Le 6 abrita les premiers locaux de la librairie Simon et Lucien Kra qui créèrent les Editions du Sagittaire bien connue pour avoir publié quelques livres essentiels.
De 1921 à 1923 elles furent dirigées par André Malraux avant de devenir la maison d'édition des surréalistes avec Breton comme auteur attitré!
Au 8 a vécu (et est mort) un des auteurs dramatiques les plus joués dans la deuxième moitié du XIXème siècle.
Il s'agit de Léon Laya dont la pièce "le Duc Job", jouée au Théâtre Français fut un des plus grands succès de son temps. On le retrouva pendu au bout de sa cravate à son domicile de la rue Blanche. Il laissait deux lettres, l'une au directeur du Gymnase où devait être donnée sa dernière pièce (elle contenait tout le 4ème acte qui manquait encore) et l'autre à son actrice principale. Il est inhumé au cimetière de Montmartre.
Le 10
Au 10 a vécu Léon Faucher, homme politique qui fut sous Louis Napoléon Bonaparte Ministre de l'Intérieur et donc Président du Gouvernement en 1851, année où refusant de cautionner le coup d'Etat, il quitta définitivement la vie politique.
Léon Faucher (Daumier)
Ce qui lui, permit de se consacrer à ses études sur l'économie et d'aller en Italie pour suivre une cure qui ne lui porta pas chance, puisqu'au retour il mourut de la fièvre typhoïde à Marseille.
Au 15, le Théâtre de Paris.
Nous trouvons au 15 un théâtre qui a son histoire puisqu'il y eut à l'origine, là où il est établi, un pavillon de fêtes créé par le duc de Richelieu en 1730. Nous étions alors dans la campagne aux portes de Paris. Ce pavillon isolé sous les arbres fut, dit-on fréquenté par Louis XV et la Pompadour.
Au XIXème siècle il connut plusieurs avatars, passant d'un parc d'attractions à une église puis à une patinoire pour les amateurs de patin à roulettes devenus très tendance
C'est en 1891 que renaît le Théâtre qui sur l'impulsion de Lugné Poe fait connaître Ibsen et les auteurs nordiques.
Réjane, quelques années plus tard, alors qu'elle est au sommet de sa gloire, en devient propriétaire et le baptise "Théâtre Réjane". "Madame sans-Gêne" y est donné à guichets fermés!
En 1918 le théâtre est racheté par Léon Volterra qui lui donne le nom, très original, de "Théâtre de Paris".
En 1929 Pagnol y crée sa fameuse trilogie. Une deuxième salle sera ouverte plus tard, en 1958, sur l'initiative d'Elvire Popesco, le "Petit Théâtre de Paris". Différents directeurs se succèdent dont Robert Hossein et des acteurs célèbres s'y produisent comme Delon, Romy Schneider, Belmondo, Depardieu, Giraudeau.
Au début du XXIème siècle le théâtre connaît un nouvel essor avec la direction de Stéphane Hillel. Aujourd'hui il reste un des théâtres parisiens très fréquentés même s'il a un peu oublié qu'il fut un théâtre d'avant-garde.
17
Le 17, classé, est l'hôtel le Marois, construit en 1829 par l'architecte Antoine Joseph Pellechet pour le général comte Le Marois, ancien garde de camp de Napoléon. L'immeuble de pierres de style palladien était jadis orné d'une statue au centre de la cour.
21
Le 21 est le plus bel immeuble de la rue, chef d'œuvre Art Nouveau : l'hôtel de Choudens construit par l'architecte Charles Girault en 1901 pour l'éditeur de musique Paul de Choudens.
Charles Girault est sans conteste un des grands architectes fin de siècle, marqué à la fois par le baroque italien et les audaces de l'Art Nouveau.
On lui doit un des monuments les plus élégants et les plus originaux de Paris : le Petit Palais édifié pour l'expo de 1900. Léopold II fut tellement séduit par le monument qu'il demanda sa réplique exacte à Bruxelles. Girault refusa de dupliquer son oeuvre mais il reçut de nombreuses commandes en Belgique.
A Paris, il coordonna également les travaux du Grand Palais et il réalisa à la demande de la famille le très beau tombeau de Pasteur dans l'Institut qui porte son nom.
Paul de Choudens pour qui l'hôtel a été construit est moins célèbre que son architecte. Il fut musicien et éditeur de musique. L'hôtel fut construit grâce aux revenus considérables que lui assura la publication du Faust de Gounod et du Carmen de Bizet.
Hôtel à l'abandon après le départ de l'Ecole.
L'hôtel connut quelques vicissitudes. Il abrita la fameuse école de théâtre connue sous le nom d'école de la rue Blanche qui prit possession du bâtiment abandonné. Elle y restera jusqu'à don déménagement pour Lyon en 1997. L'hôtel alors n'est pas en bon état et plusieurs années de vacance et d'occupation sauvage le dégradent.
En 2003 il est vendu par la Ville à une société immobilière qui le restaure. Il abrite aujourd'hui des salles de sport qui ont essayé tant bien que mal de respecter l'originalité et la valeur d'un décor unique.
25
Le 25 est une église. Il s'agit de l'église du Christ, église évangélique allemande qui de 1933 à 1945 fut ressentie comme ennemie par les riverains. Elle l'était puisque financée par la tendance protestante la plus proche du régime nazi et tint le rôle de paroisse militaire. On pense à Dylan : "Though they murdered six million in the oven they fried, the Germans too have God on their side".
Elle a été construite en 1894 par l'architecte Edouard-Jean Niermans (1859-1928) qui fut un représentant brillant de l'Art Nouveau et de l'Art Déco.
Pas loin de là, rue Saint-Lazare, on peut admirer la brasserie Mollard qui est son oeuvre, comme le sont à des degrés divers les Folies Bergère, le Casino de Paris ou le Moulin Rouge (dessiné par Willette, le fameux bal est transformé en théâtre concert en 1903 par Niermans).
On lui doit également l'hôtel le plus célèbre de Nice, le Négresco.
Nous nous arrêtons un moment avant de reprendre la prochaine fois la montée vers le Moulin Rouge, sûrs de faire d'autres découvertes surprenantes dans cette rue Blanche qui nous en fait voir de toutes les couleurs!
C'est une tradition et l'on n'y peut rien changer, Novembre commence toujours par le jour des morts, le jour où les cimetières fleurissent sous les feuillages embrasés des grands arbres.
Les larmes des statues coulent sur les visages de pierre ou de bronze. Visages de femmes surtout, les hommes dissimulent leur peine de peur d'être jugés trop sensibles, même quand ils sont statues!
Le 2 novembre
Sur la rue Muller et la rue de Clignancourt, soleil et pluie jettent leurs couleurs
Le 3 novembre. Ma rue André del Sarte et le jardin vertical.
Le 4 novembre square Louise Michel. Mais que regardent l'enfant et le triton?
5 novembre. Place des Abbesses. Dans le soleil, en écoutant les musiciens.
Le 6 novembre. Reflet dans le vélux.
7 novembre. Les bulles légères!
8 novembre. En vert et contre tout!
10 novembre. La tour derrière les barreaux. Rue saint-Eleuthère.
11 novembre. La foule, le soir, la basilique.
12 novembre. Maquillage du roi doré, "statue vivante" place St-Pierre.
13 novembre. Amour toujours à Montmartre!
14 novembre. Dis-moi la vérité ou ton nez va grandir!
15 novembre. Elle n'a pas l'air contente mais que dira t-elle quand elle verra son "portrait"?
16 novembre. Un rayon de soleil froid.
17 novembre. Reflet du soir dans le vélux.
18 novembre. Jeux dangereux.
19 novembre. Triplette à roulettes devant la réalisation expresse de Kayone aujourd'hui....
20 novembre. Brocante rue Azaïs.
21 novembre. Elégance du chanteur.
22 novembre. Le ginkgo, le magnolia et le Sacré-Coeur.
23 novembre. L'arbre aux perruches square Louise Michel.
24 novembre. Amour sans paroles, square Nadar.
25 novembre. Sur les carrières de Montmartre, les rues dansent! (rue Paul Albert).
26 novembre. Solitude de Mickey rue de Steinkerque.
27 novembre. Soir tourmenté.
28 novembre. Comme au sommet d'une falaise.
29 novembre. Laurel et Charlot et Hardy à la fenêtre rue Muller.
30 novembre. La statue termine le mois dans la bonne humeur.
De retour à Paris le 3 octobre avec dans les yeux les vagues de l'Atlantique en fusion dans le soleil. Pas évident de retrouver la grande ville et ses murailles d'immeubles. Vite je monte sur la Butte pour retrouver l'horizon et la houle des toits parisiens.
4 octobre. Soir de vent sur la Butte. Photo prise de la fenêtre de mon bureau.
5 octobre. Boire dans les mains de son maître... Qui dira jamais le lien vital qui unit hommes et chiens?
6 octobre. Montmartre-village. Rue Poulbot (ancienne impasse Traînée.
7 octobre. Quelques escaliers de la Butte ont été décorés par les enfants des écoles pour la fête des vendanges. (1ère et 2ème photos rue Foyatier, 3ème photo rue Barsacq).)
8 octobre. La fête des vendanges est annoncée...
9 octobre. Rencontre improbable. Avenue Junot, défilé des vendanges.
9 octobre. Des mères survoltées! Défilé des Vendanges.
10 octobre. Artistes en herbe.
11 octobre. Les demoiselles de Rochefort à Montmartre!
12 octobre. Balade d'une robe boulevard Marguerite de Rochechouart.
13 octobre. J'ai tout donné au soleil sauf mon ombre.
14 octobre. Comédie musicale. Square de la Turlure (Bleustein-Blanchet).
15 octobre. La vigne rouge, rue Girardon et rue des Saules.
16 octobre. Des mariés sur le trottoir le plus étroit de la rue St-vincent.
17 octobre. Les chiens japonais sont de retour à Montmartre!
18 octobre. Pour être parisienne il faut porter un béret! avant d'acheter une baguette! (marches du sacré-Coeur).
19 octobre. Jour de soleil square Nadar. Une trinité.
20 octobre. Au coeur de Montmartre, le cité des artistes (rue Norvins). Un peu du vieux Montmartre préservé!
21 octobre. L'enfant et le triton (fontaine de Gasq)
22 octobre. Le pigeon mélomane.
23 octobre. La maison de Monique Morelli, ma voisine quand j'habitais rue Paul Albert.
Elle est morte en 1993. La maison est restée inhabitée. Son chapeau de soleil est toujours accroché à la fenêtre.
Dimanche 24 octobre. Un petit air estival sur la Butte.
25 octobre. Square Nadar où les chiens et les enfants sont dans leur royaume.
26 octobre. Il faut de toi pour faire un monde.
27 octobre. Matin brumeux.
28 octobre. L'amour dévorant de la vigne vierge pour le réverbère.
Annulé l'année dernière pour cause covidienne, le défilé des vendanges était attendu cette année par les Montmartrois et les touristes comme une fête de retrouvailles....
La foule était au rendez-vous sous le soleil pour voir descendre du clos des vignes les groupes bigarrés des confréries pinardières et des associations culturelles ou sportives.
Une petite frustration bien compréhensible alors que le virus court encore,, les confréries ne tendaient pas aux spectateurs amateurs de bons vins, les gobelets de dégustation. Nous attendrons l'année prochaine pour nous enivrer!
Nous retrouvons cette année les mêmes groupes, un peu moins nombreux mais souriants et généreux...
L'Ukraine, la Géorgie, le Japon... mais pas encore les 67 nationalités représentées dans notre arrondissement!
Ni géants ni marionnettes cette année, une part de poésie a manqué peut-être. Un danseur sur échasses et sa partenaire sans échasses a apporté une part de rêve!
J'aurais dû commencer par le commencement et la reine de la fête, Miss Vendanges 2021! Les élus féministes de Paris, dont la douce Alice Coffin doivent être verts de rage devant cette tradition patriarcale qui se perpétue!
La marraine de cette année est la chanteuse Keren Anne et c'est elle qui préside cette fête dans "un jardin d'automne".
Un moment joyeux et festif avant le grand bal populaire qui sera donné dans le square Louise Michel!
La tradition de confier aux petits des écoles la décoration des escaliers de la Butte a été pendant deux ans interrompue par un virus qui n'aime pas les artistes...
C'est d'habitude pour accueillir en couleurs le printemps que les contremarches se mettent à chanter mais cette année elles le font pour les Vendanges retrouvées.
C'est "pour fêter le futur" que les élèves et leurs profs d'art plastique ont réalisé ces peintures éphémères.
Il leur a été donné le nom de "montées futuristes". Oublions que ce sont aussi des "descentes" !
Plusieurs écoles ont participé à la métamorphose des escaliers.
La rue Foyatier reprend quatre fois le même motif du Sacré-Coeur pastellisé sur lequel vont et viennent les coureurs et les promeneurs.
Rue Barsacq un arbre a été planté par l'école Cavé...
Rue Gabrielle (école Houdon) c'est un robot en mosaïque qui semble assis face au funiculaire.
Le CM1 de la rue Lepic a signé son oeuvre!
Joyeuse symphonie de couleurs et de formes, fruits, animaux, visages dans une tapisserie imaginative et foutraque...
Enfin, le dernier escalier est celui de la rue Becquerel (école Hermel)
Le plus beau peut-être et c'est normal dans une rue où vécut Nadja et qu'empruntèrent souvent Gala, Eluard, Dali...
Un petit clin d'oeil à Eluard (même si la Terre ici n'est pas bleue comme une orange) et à Dali et son obsession du temps et des montres...
Maintenant, libre à vous d'emprunter ces "montées futuristes" que les pluies d'automne effaceront bientôt.
En attendant qu'au printemps les escaliers de la Buttes redeviennent la palette géante des enfants!