Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

montmartre. rues et places.

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités, #MONTMARTRE. Rues et places.
Rue Norvins

Rue Norvins

 

     Alfred Renaudin (1866-1944) n'est ni Montmartrois ni parisien mais il a posé son chevalet dans les rues du vieux village et nous a laissé un témoignage précieux dont quelques toiles sont exposées au Musée de Montmartre, dans la salle du rez-de-chaussée.

Une bonne raison pour lui rendre visite rue Cortot!

 

Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.

Peintre lorrain, il est toujours resté très attaché aux paysages de sa région. La grande majorité de ses peintures représente des paysages de campagne et d'eau.

Il est venu dans la capitale pour se former dans l'atelier du peintre Henri Harpignies, ami de Corot et proche de l'école de Barbizon dont Anatole France disait qu'il était "Le Michel Ange des arbres"!

                                                                       Henri Harpignies

Nous ne étonnons donc pas de trouver une présence si forte de la nature et des arbres chez lui qui n'appréciait pas vraiment les paysages citadins. Pourtant s'il s'est attardé à Paris, c'est qu'il a su voir ici et là malgré la densité urbaine la présence d'une nature qui tentait de jouer avec les pierres et les ciels.

                                                                                     Renaudin

    S'il pose par prédilection son chevalet à Montmartre c'est qu'il est témoin attristé de la  métamorphose du village et de sa campagne. Il assiste à la destruction des espaces naturels et à l'urbanisation violente de la Butte, surtout dans l'entre deux guerres qui voit s'élever des barrières d'immeubles là où subsistaient de modestes demeures et où les rues avaient encore un aspect villageois.

                                                                  La rue du Mont Cenis (Renaudin)

                                                      La rue du Mont Cenis aujourd'hui avec les banderoles des habitants qui s'opposent à la transformation de la Butte

Ainsi fut défigurée la rue Cortot à ses premiers numéros et complètement sacrifiée la vieille rue du Mont Cenis avec ses maisons de Mimi Pinson et de Berlioz. 

 

Avant la création de l'avenue Junot

Avant la création de l'avenue Junot

Renaudin vers 1910. le chantier de l'avenue Junot.

Renaudin vers 1910. le chantier de l'avenue Junot.

  Alfred Renaudin témoigne, sur le flanc nord de la Butte, de la transformation du maquis de la misère en opulente avenue Junot réservée aux plus fortunés.

 

Après avoir peint le chantier comme une blessure ouverte, avec pour témoins le moulin de la Galette et, sur la droite la maison de Félix Ziem, il nous montre quelques années plus tard l'avenue terminée avec ses grandes maisons et notamment, au premier plan sur la droite, celle de Tristan Tzara (construite par Adolf Loos).

 

Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.

    Il aime contempler Paris de haut, sur les flancs d'une butte  encore sauvage. On voit sur cette toile l'espace herbu où sera dessiné le square St Pierre lors de l'édification de la basilique. Square qui aujourd'hui après être passé par Adolphe Willette porte le nom de Louise Michel.

Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.

D'autres toiles ressuscitent un Montmartre du passé comme cette vue, toujours au niveau de l'avenue Junot avec pour sémaphore le moulin rescapé.

 

     Celle de la rue de l'Abreuvoir ensoleillée peinte à partir de l'allée des Brouillards...

 

 

 

Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.

Ou bien, toujours reconnaissable parce qu'ayant survécu au lotissement systématique du village, la rue St Rustique, blottie comme un chat qui veut se faire oublier,  entre les rues Norvins et Cortot.

Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.

    Parmi ses toiles de Montmartre, l'une d'elles, contrairement aux autres, oublie la lumière pour nous proposer une rue du Calvaire sinistre, mangée par l'ombre.  Rares sont les œuvres de Renaudin aussi sombres. 

    Par opposition, une autre toile lumineuse et heureuse nous montre la famille du peintre se reposant sur les sommets de la Butte.

Elle semble réconcilier le peintre avec la ville et donner à la nature une place prépondérante. Avec cette toile, Renaudin rend hommage à Montmartre et tient à distance, un bref moment, les destructions auxquelles il assiste.  

 

Les 4 toiles de lui qui vous attendent rue Cortot sont parmi les plus remarquables témoins de la transformation de notre Montmartre

Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.
Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.Alfred Renaudin à Montmartre. Un peintre de passage sur la Butte. Musée de Montmartre.

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Rue Coustou

Rue Coustou

En 1876 paraît en feuilleton le roman de Zola l'Assommoir. Le livre est publié en 1877 dans un grand vacarme de louanges et de critiques virulentes. Le naturalisme en effet ne plaît pas à tous et la peinture sans complaisance des milieux populaires qui vivent dans l'oppression et la misère dérange.

Rue Coustou et Puget. Le bistro de la mère Machini. L'assommoir. Naturalistes.

Un "Assommoir" est un terme souvent utilisé pour désigner les cafés où les ouvriers dépensent leur maigre paye en absinthe et autres breuvages mortifères. Zola connaît bien le quartier de la Goutte d'Or où il situe l'action de son roman. Il connaît l'endroit qu'il va appeler "le Café du Père Colombe" où trône comme une divinité maléfique le fameux alambic.

Rue Coustou et Puget. Le bistro de la mère Machini. L'assommoir. Naturalistes.

S'il existe encore des disputes de spécialistes pour situer exactement le café, il est admis en général qu'il est bien dans la Goutte d'Or, du côté extérieur de la barrière, là où l'on n'avait pas à payer les taxes sur les alcools. 

Rue Coustou et Puget. Le bistro de la mère Machini. L'assommoir. Naturalistes.

Le quartier a changé. Le boulevard Barbès a été tracé et la rue Belhomme en partie rasée. C'est dans cette rue qui subsiste aujourd'hui sur moins de cent mètres que se serait trouvé le Café du Père Colombe.

Rues Coustou et Puget en février 2025. Avec travaux.

Rues Coustou et Puget en février 2025. Avec travaux.

Peu de rapport, apparemment, avec les rues Coustou et Puget où nous sommes aujourd'hui. Et pourtant...

21 rue de Bruxelles. Immeuble où vécut Zola et où il mourut asphyxié.

21 rue de Bruxelles. Immeuble où vécut Zola et où il mourut asphyxié.

Il y avait à l'angle des deux rues, dans ce quartier proche de celui où habitait Zola ( rue de Bruxelles) un café restaurant bon marché : le Café de la mère Machini que les riverains n'hésitaient pas à appeler "assommoir".

Huysmans, Hennique, Céard, Maupassant... 4 des 5Huysmans, Hennique, Céard, Maupassant... 4 des 5
Huysmans, Hennique, Céard, Maupassant... 4 des 5Huysmans, Hennique, Céard, Maupassant... 4 des 5

Huysmans, Hennique, Céard, Maupassant... 4 des 5

Ce Café a un autre rapport avec Zola et non des moindres. En 1877 s'y réunissaient pour dîner et discuter un groupe d'amis "naturalistes" admirateurs du roman qui venait de paraître. Il s'agit du "Groupe des cinq" qui dès la parution du livre ne le désignèrent plus que par ce nom d'assommoir, négligeant de citer sa propriétaire.

Le groupe en question a évolué et n'a jamais été partisan sans restrictions du naturalisme mais il se trouve qu'en 1877, ces cinq écrivains se sentent partie prenante du mouvement. Il s'agit de Huysmans, Hennique, Céard, Paul Alexis et Maupassant.

Quelques années plus tard, ils n'auront plus beaucoup de lien avec lui et Huysmans par exemple publiera l'œuvre la plus éloignée, la plus antagoniste du naturalisme, "À Rebours"  dont le héros Des Esseintes fuira tout ce qui est "naturel" et vulgaire pour se réfugier dans l'artifice le plus exacerbé.

Rue Coustou et Puget. Le bistro de la mère Machini. L'assommoir. Naturalistes.

Mais nous sommes en 1877 et nos cinq écrivains admirateurs de Zola et naturalistes pour l'heure, aiment se rencontrer chaque semaine chez la Mère Machini rue Puget.

 

Rue Coustou et Puget. Le bistro de la mère Machini. L'assommoir. Naturalistes.

"Nous nous réunissions tous, Alexis, Céard, Hennique, Maupassant et moi, une fois par semaine, dans une extraordinaire gargote de Montmartre où l'on dépeçait des carnes exorbitamment crues et où l'on buvait un reginglat terrible. C'était exécrable et c'était périlleux, mais je ne sais pas si, les uns et les autres, nous avons jamais si joyeusement mangé!"  (Huysmans)

Reginglat, le mot ne s'emploie plus de nos jours, est un vin âpre, aigre, dur, "à faire grincer les vitres" (Ponchon)

                                       Fresques actuelles sur les murs de l'établissement

Le bistrot de la Mère Machini s'il a changé plusieurs fois de nom depuis Zola, existe toujours à l'angle des rues Puget et Coustou. 

                                                       Le café à l'abandon en 2017

Rue Coustou et Puget. Le bistro de la mère Machini. L'assommoir. Naturalistes.

Sur la façade, une enseigne au néon représente une jolie fille, à moitié couchée, les jambes en l'air. Elle fait un clin d'œil au noctambule qui n'a peut-être pas lu Nana et ignore que l'endroit accueillait il y a 150 ans des admirateurs de Zola.

Un autre écrivain ne put ignorer son histoire, c'est Modiano qui vécut au 11 rue Puget. Une rue évoquée dans trois de ses romans.

Le café de la mère Machini s'appelait alors l'Aero :

"Pour écrire son livre sans entendre les coups de marteau, il se réfugiait dans un café de la rue Puget qui faisait l'angle avec la rue Coustou et sur lequel donnait la fenêtre se sa chambre" (Pour que tu ne te perdes pas dans le quartier. Modiano)

Mais nous sommes loin de Zola et de l'Assommoir et cette rencontre improbable d'écrivains naturaliste et de Modiano écrivain de la mélancolie et du rien qui donne tout son sens au temps va très bien à Montmartre...

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux, #MONTMARTRE. Rues et places.
photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

1er février. Pour commencer le mois, un beau sourire, une belle fille, un beau chien! Rue de Clignancourt.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

2 février. Les chiens ne s'intéressent pas aux vitrine! (Rue André Del Sarte)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

3 février. Le repas des fauves (square Louise Michel).

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

4 février. Un rayon au Soleil de la Butte sur cette avancée entre les rues qui ressemble à un pont de navire. (rues Paul Albert, Muller et Feutrier)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.
photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

5 février. Fidèles au poste malgré le froid, l'accordéoniste et son chat noir.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

6 février. Chien blanc et maison rose.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

7 février. Artiste de rue dans les escaliers du Calvaire. Montmartre.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

8 février : Le roi doré rentre chez lui. Boulevard Marguerite de Rochechouart

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

9 février. Orchestre dans le froid. Place Suzanne Valadon.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

10 février. Entrer en force rue Norvins!!!!

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

11 février. Photo souvenir devant le mur des Je t'aime.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

12 février.  Devant la porte place Jean Baptiste Clément.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

13 février. Famille d'artistes avec le Sacré-Coeur pour modèle

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

13 février. Le chat de la Place du Tertre

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

14 février. L'enfant au ballon

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

15 février. S'aimer en hiver; (Place du Calvaire)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

16 février. Blanc et noir sur la tête.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

17 février. Pas de verre pour bébé?

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

17 février. Deux dômes se regardent!

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

18 février. Le mannequin malheureux (rue des Martyrs)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

19 février. Le trompettiste place des Abbesses.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

20 février. Un baiser envoyé au photographe, place Jean Marais.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

21 février. Trois sur un banc. (Square Nadar.)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

22 février. Il fait froid, il va pleuvoir, mais on sourit à Montmartre!

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

23 février. Voilà des années qu'elle mendie avec sa chatte Ismaïlia. 

 

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

24 février. Le guitariste rue des Saules. 

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

25 février. La vie en rose!

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

26 février. Papa maman et baby.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

27 février. Cœur fragile

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

28 février. Un peu de tendresse pour le dernier jour du mois.

Au revoir, je devrais dire Adieu février 2025. Tu n'as pas fait de gros efforts pour te présenter sous un beau jour. Tu ressembles à l'actualité sans soleil. Mais tu as permis malgré tout des rencontres avec des gens, avec des animaux. Avec Montmartre que j'aime.

 

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités, #MONTMARTRE. Rues et places.

 

On la remarque, sur la place Claude Nougaro, à l'entrée de l'opulente avenue Junot, la belle statue de pierre...

La statue d'un peintre généreux qui connut le succès et qui est bien oublié aujourd'hui : Eugène Carrière.

La pierre vivante se couvre de mousse...

 Elle fait oublier la statue absente, la statue de bronze inaugurée le 29 novembre 1936 et fondue six années plus tard sous régime de Vichy.

Une pétition des Montmartrois obtint qu'une réplique fût installée à la place de la statue sacrifiée.

C'est en 1959 qu'Eugène Carrière, sculpté par Jean-René Carrière, son fils, revint prendre place sur cette Butte où il avait vécu et qu'il avait aimée.

La statue est puissante et fait penser (le génie en moins) au Balzac de Rodin.

Elle s'élève comme un roc et donne une impression de force et de calme.

                                                                               Autoportrait

Eugène Carrière (1849-1906) est connu aujourd'hui par certains de ses portraits, comme celui que l'on trouve dans tous les livres scolaires, de Paul Verlaine.

Il a inventé un style fait de clair-obscur à dominante ocre, de formes qui semblent naître dans la brume, à la fois vivantes et menacées.

 

Il fut populaire par ses engagements socialistes et sa lutte pour les déshérités, ce qui explique l'attachement des Montmartrois à son souvenir.

Il s'engagea également sans hésiter, aux côtés de Zola, dans l'affaire Dreyfus.

Il fut dreyfusard de coeur et d'âme...

Poulbot-carriere-001.JPG 

Le socle est pour moi très mystérieux. Il porte le nom de l'architecte Aimé Sauffroy (l'immeuble du Figaro, rue Drouot, le Casino de Paris) et la date 1883, cinquante ans avant l'érection du premier monument!

Caulaincourt 107

                         87 rue Caulaincourt (Sauffroy)

On trouve la même signature sur l'immeuble voisin au 87 rue de Caulaincourt.

S'agit-il d'une pierre de récupération? S'agit-il du socle d'une statue antérieure? Ce qui paraîtrait étrange à un endroit où il n'y avait à la fin du dix-neuvième siècle que terrain vague et cabanes de planches?

Nous savons que la conception du socle de la statue de bronze d'Eugène Carrière avait été confiée à Henri Sauvage, architecte audacieux de l'Art Nouveau (piscine des amiraux, Samaritaine....) mais qu'il mourut en 1932 avant l'achèvement des travaux et fut remplacé par Escrivan et Charpentier!

Beaucoup de noms pour une énigme!

Nous savons aussi qu'en 1959, le socle fut reconstruit....

Je donne ma langue aux chats de Steinlen!

 

 Sur les côtés, les plaques de bronze de Jean-René Carrière rendent hommage à une oeuvre qui a souvent exalté la maternité.

 

Mais elles semblent épaisses et inaptes à rendre la brume évanescente et l'aspect onirique des tableaux d'Eugène Carrière.

 

Sous les reliefs de bronze, des lettres assez difficiles à déchiffer livrent la pensée (une partie du moins) d'Eugène Carrière :

"Authenticité n'est pas vérité, pas plus que le moulage n'est de l'art.

C'est le sens qui est vrai.

C'est l'art qui renouvelle le Verbe en découvrant toujours à nouveau les origines de nos émotions...

 

Il n'y a de vrai que ce qui est d'accord avec l'éternel.

L'accident n'est pas vrai.

Un schéma n'a de valeur que par ce qu'il représente: le geste inconscient et le geste de la pensée

La nature a fait l'homme fort et riche de dons, il faut se le redire et l'homme par sa cruelle inclination à la domination de ses semblabes a forcé les hommes à ne voir que leurs misères, résultat de leur propre inconscience.

L'amour sincère pour les autres hommes nous donne une force invincible qui triomphe de tout.

Pour qu'une action soit agissante il faut que le sentiment dépasse le raisonnement.  

                                                       Eugène Carrière.

 

je ne sais pas si ces pensées traverseront les siècles.

Je ne sais pas si l'œuvre d'Eugène Carrière perdurera...

Mais l'hommage du fils à son père reste vivant et touchant...

Ce fils qui fit pour la tombe du peintre, au cimetière Montparnasse, ce visage grave et fragile, triste et fort....

Un des visages de l'amour.

                                         Eugène Carrière et son fils Jean-René.

.............................................................................................................

 Liens : tous les articles :

Liste et liens: Peintres et personnages de Montmartre. Classement alphabetique.

 

...................................................................................................................................................................

 

 

Voir les commentaires

                           Utrillo, rue des Saules. Sur la droite, la maison de Bruant rue Cortot.

Nous sommes le 11 février 2025, un siècle exactement après la mort de Bruant dans son appartement cossu de la rue Christiani.

Si sa maison de la rue Cortot était encore debout, Bruant dont le fantôme erre toujours sur la Butte, n'aurait qu'une centaine de mètres à parcourir pour visiter la petite exposition qui lui est consacrée dans la salle Poulbot du musée de Montmartre.

                                                         Dans le jardin de sa maison rue Cortot

Bon! Imaginons qu'il revienne, ce 11 février 2025, et qu'il se rende 12 rue Cortot, il trouverait sans doute que son existence si riche et mouvementée est bien rétrécie, résumée, schématisée dans la salle Poulbot qui donne sur le jardin  Renoir.

Quelques panneaux résument sa vie.  Quelques photos remontent à la surface du temps...

 

Il est tout d'abord présenté comme un jeune élégant, chapeau haut de forme et bonnes manières, ce qu'on appelait alors un gommeux, jeune homme désoeuvré et imbu de sa personne.

Mais très vite il évolue et jette aux orties son haut de forme et sa redingote pour un chapeau aux larges bords, sorte de sombrero qu'il ne quittera plus et gardera même chez lui quand il recevra ses hôtes. Il se chausse de bottes rustiques et se vêt d'une veste de chasse et d'un écharpe rouge. Il crée ainsi son image qui va devenir une icône grâce à Toulouse Lautrec.

 

Il habite sur la Butte, à proximité des cabarets, dans une vieille maison du village.

                    La maison de Bruant rue Cortot et rue des Saules. L'aquarelle "Rue de l'Abreuvoir" est peinte en 1878 par Edouard Lefèvre

                                                            La maison disparue et la grande villa qui l'a remplacée

La bâtisse que l'on reconnaît sur de vieilles cartes postales est typique de l'habitat montmartrois modeste.

                                                       Porte de la maison sur la rue Cortot. Bruant à la fenêtre

Un peu de guingois elle se compose d'un rez-de-chaussée surélevé qui ne forme qu'une grande pièce qu'il aménage à sa fantaisie dans un mélange de meubles bourgeois et de curiosités. 

                                Aquarelle de Lefèvre (1878) la rue des Saules. La maison de Bruant sur la droite.

 

Il ne dispose que de cette vaste pièce qui donne sur les rues Cortot et des Saules.

                                                             Bruant chez lui avec ses chiens

Il y répartit à la manière de ce que l'on appellera un siècle plus tard "open space", un cabinet de travail, un cabinet de toilettes et une chambre à coucher.  

Un visiteur se dira étonné de découvrir chez lu quelques éléments d'un mobilier représentatif de la classe bourgeoise de l'époque, notamment un grand lit nuptial en bois d'acajou. 

                                                                   

L'atout principal de la maison rustique c'est le jardin en partie boisé qui à l'arrière descend plein nord vers la rue Saint Vincent. Bruant y entretient une piste cyclable de 150 mètres afin d'y pratiquer le cyclisme, sport qu'il aime plus que tout autre.

                                                               Bruant dans son jardin

C'est dans cette maison qu'il compose la plus grande partie des chansons qui le rendront célèbre.

 

En 1897 la maison est vendue. Bruant doit quitter le vieux Montmartre qu'il aime. 

Son journal fait sa couverture avec la porte d'entrée de sa maison et cette légende : "Encore un coin qui va disparaître".

Quelques cartes postales nous permettent de reconnaître la maison villageoise. Certaines, les plus émouvantes la représente avec sur sa façade l'annonce de sa mise en vente.

 

 

D'autres prises au début de la rue nous donne l'image du vieux mur et de la porte d'entrée... 

 

 

Il aura l'occasion d'assister à la démolition sauvage de sa vieille maison, en 1910, avec plusieurs autres qui formaient une partie du côté pair de la rue.

Montmartre sacrifié échappe cependant à cet endroit au pire de l'enlaidissement car ce sont des maisons de deux ou trois étages qui y sont construites.

Mais de l'autre côté de la rue il n'en sera pas de même et il s'élèvera une barrière grise qui défigurera la vieille rue (numéros 1 et 3) en même temps que sera écrasée la rue du Mont Cenis, maison de Mimi Pinson et maison de Berlioz comprises sous de semblables constructions. 

                               Comment une partie de la rue Cortot a été sacrifiée pour cette muraille sans grâce

 

  Bruant habite alors rue Christiani. Le poète humaniste défenseur des humbles comme du vieux village a choisi lui aussi un immeuble cossu, moderne, à la limite orientale de Montmartre malgré la chanson de Fréhel :

"Des maisons d'six étages, ascenseur et chauffage, ont détruit les anciens talus.... Le p'tit Louis réaliste est d'venu garagiste et Bruant a maint'nant sa rue!"

 

Voir les commentaires

Le Théâtre Libre d'André Antoine. Le 37 de la rue. Les débuts.

     Rien dans la rue André Antoine sinon une plaque apposée sur la façade du 37 ne permet d'imaginer que c'est ici que naquit, en France, le théâtre moderne.

 

                         La rue s'appelait alors passage de l'Elysée-des-Beaux-Arts.

    Là où s'élève le bel immeuble 1900 (le 37) il y avait un bâtiment de bois, une salle de spectacle entièrement conçue et réalisée par un homme passionné de théâtre connu sous le nom de Père Krauss. Notons qu'il la construisit dans les années où l'immense Sarah Bernhardt donnait son nom au théâtre de la place du Châtelet. 

                                                                            LE 37

     Le décor 1900 de l'immeuble qui a pris la place du théâtre de bois n'est pas sans évoquer le monstre sacré connu dans le monde entier, qui pour la foule de ses admirateurs était l'essence même du théâtre. Ce décor n'évoque en rien la révolution théâtrale qui se fit alors en partie contre elle et les acteurs d'alors, parfois sublimes mais toujours dans la pose et la déclamation.

La sculpture est de François Cogné à qui l'on doit la statue de Georges Clémenceau sur les Champs Elysées et, réalisation moins glorieuse, celle de Pétain destinée à remplacer sous l'Etat de Vichy la Marianne des mairies.

    Le Père Krauss, propriétaire du théâtre, retraité actif, faisait partie d'une association de mordus de théâtre prêts à consacrer leurs heures de loisir à leur passion : "le Cercle Gaulois" .

 

    C'est par ce Cercle Gaulois que l'employé au Gaz, André Antoine va entrer dans l'histoire du théâtre. Il nous livre ses souvenirs dans ses "Mémoires" qui sont une mine de renseignements sur la vie artistique à la fin du XIXème siècle. Nous ne retiendrons dans ce modeste article que ce qui concerne les débuts de son aventure située à Montmartre. 

 

 

 

     Il vit dans une mansarde rue de Dunkerque voisine de l'appartement de sa mère rue du Delta. Il est un employé du Gaz à 150 francs par mois : "J'étais devenu un excellent employé; sans aucune velléité, sans le moindre rêve d'aventure." C'est grâce à un collègue qu'il apprend l'existence du groupe d'acteurs amateurs, le "Cercle Gaulois" qui, chaque mois, pour des amis et des parents, donne une représentation passage de l'Elysée-des-Beaux-Arts.

"La curiosité me conduisit pour une de ces modestes soirées dans une petite salle du passage de l'Elysée-des-Beaux-Arts au pied de l'escalier des Abbesses."

Il est vivement intéressé par le naturel des comédiens amateurs et décide de faire partie de ce groupe auquel il propose de trouver de nouvelles pièces courtes. 

 

     Une fois le programme composé, les répétitions ont lieu dans une salle de billard.  "J'ai déniché rue des Abbesses chez un mastroquet, une petite salle de billard, au fond d'une tonnelle que le patron consent à éclairer d'un modeste bec de gaz tous les soirs de 8h et demie à minuit pour nous laisser répéter à condition que nous prenions chacun une consommation".

Après une de ces répétitions, André Antoine et Arthur Byl un de ses amis du cercle, auteur dramatique à ses heures, se retrouvent autour d'une absinthe sur la place du Delta et discutent pour trouver quel nom donner à leur troupe.  Ils pensent à Victor Hugo et son "théâtre de la liberté" mais pensent que ce nom est trop romantique alors qu'il est urgent de secouer les vieilles règles. Byl s'écrie "Pourquoi pas le théâtre libre?"

                             Le nom était trouvé!

Le programme arrêté pour la 1ère représentation comportait quatre courtes pièces en un acte : "Jacques Damour" d'après Zola, "Mademoiselle Pomme", farce de Duranty et Paul Alexis, "La Cocarde", comédie de Jules Vidal et "Le Sous-Préfet" d'Arthur Byl.

    La représentation est prévue pour le 30 mars. La date est impérative car c'est le jour de fin du mois où André Antoine touche sa paye et peut donner au Père Krauss les cent francs qu'il réclame pour la location de sa salle.

En effet le père Krauss, un peu inquiet, veut dégager sa responsabilité et tient à ne pas être impliqué. Il exige donc qu'officiellement la salle soit louée par un groupe dont il ne ferait pas partie et qui n'agirait pas au nom du "Cercle Gaulois".

Pendant les répétitions Zola en personne vient avec sa femme. Il est séduit par l'approche nouvelle de cette troupe qu'il encourage. Il revient le lendemain avec Alphonse Daudet.

Antoine raconte dans ses mémoires un souvenir de ce jour-là.

En raccompagnant Daudet dans la rue, il le vit s'arrêter soudain et désigner un petit immeuble derrière une grille : "Antoine, je vois des spectres dans cette rue. Voilà la maison où j'ai connu la bougresse dont j'ai fait Sapho!" ("Sapho ou les moeurs parisiennes" est un roman puis une pièce de Daudet)

 

    Il fallut penser au décor, notamment pour la pièce de Zola. Personne n'ayant les moyens de payer un décorateur, Antoine obtient de sa mère qu'elle prête son propre mobilier. Il raconte le transport des meubles : "Je les traîne moi-même le long du boulevard Rochechouart, depuis la rue du Delta jusqu'à la rue de l'Elysée-des-Beaux-Arts" 

Le 3o mars 1887 est le grand soir.

Le succès et l'enthousiasme du public sont au rendez-vous après des moments vécus dans l'angoisse par Antoine. En effet les deux premières pièces passent inaperçues, la troisième, "Le Sous-Préfet" provoque un véritable scandale et est sifflée. Heureusement la dernière "Jacques Damour" est longuement applaudie. Zola est présent pour assister à l'accueil de son œuvre.

 Le public apprécie la nouveauté des textes et surtout le jeu naturel des acteurs. Pas de déclamation, pas de posture, une élocution proche de celle des gens "ordinaires".  Il fallut attendre quelques jours pour que la presse se fît l'écho de cette soirée.

                                                                Sarah Bernhardt et Henry Fouquier

 Fouquier écrit dans le Figaro, que c'était là, "dans un "théâtriculet" perdu au fond de Montmartre qu'étaient la création et le mouvement".

 

Encouragés, Antoine et ses acteurs décident de programmer une deuxième représentation. La recherche de nouvelles pièces est lancée . Le groupe s'enthousiasme pour 'La Nuit bergamasque" de Bergerat, auteur alors très apprécié, et "En famille de Méténier". les deux pièces sont mises au programme.

Les répétitions ont lieu non plus dans la salle de billard qui ne laissait qu'un espace réduit aux comédiens mais dans un Rez de chaussée de la rue Bréda ( Monnier et Frochot actuelles) que le concierge, grand amateur de théâtre met à leur disposition.

Le 30 mai, la représentation est donnée avec un grand succès critique car depuis l'article de Fouquier l'existence du Théâtre Libre est connue et suscite la curiosité. Parmi les spectateurs on voit une partie de ce qu'était alors l'élite intellectuelle et artistique : Catulle Mendès, Richepin, François Coppée, Paul Arène, Georges Hugo, Carjat, Sarcey, Chabrier... La salle est trop petite pour disposer d'un foyer et les spectateurs se retrouvent dans la rue au pied de l'escalier pour discuter bruyamment.

La presse fera son travail et assurera la publicité du théâtre, qu'elle soit positive ou non. Sarcey par exemple, le critique le plus redouté n'a que louanges pour la nouveauté de la mise en scène et le naturel des acteurs. Il est plus acide avec le programme et notamment la pièce de Méténier "En famille" :                       "Si cette pièce est le théâtre de l'avenir, j'espère être parti, avant qu'il n'arrive".

Deux mois plus tard Antoine donne sa démission au Gaz. Il obtient le soutien d'auteurs et de particuliers qui lui permetten d'élaborer le programme de la rentrée. Elle sera riche cette rentrée!  La petite troupe travaille sur des oeuvres de Zola (Tout pour l'honneur), des frères Goncourt (Soeur Philomène), de Villiers de l'Isle Adam ( L'Evasion), de Catulle Mendès (La femme de Tabarin) ou de Tolstoï (La puissance des ténèbres).

Le 11 octobre grand succès une nouvelle fois, notamment avec Sœur Philomène. Le Théâtre Libre devient un lieu important de la création et de l'innovation qui fait paraître désuet et poussiéreux l'attirail du théâtre officiel et bourgeois (Comédie Française, Odéon...)

                          Antoine debout. A sa droite il y aurait Van Gogh et au 1er plan à droite Gauguin.

  Mais l'aventure se complique quand le père Krauss, inquiet pour son théâtre de bois qui tremble sous le piétinement enthousiaste des spectateurs et soucieux de ne pas attirer l'hostilité des riverains qui se plaignent du bruit et des nuisances dans la rue refuse d'ouvrir, même moyennant finances, son théâtre à Antoine et son équipe.

Salis qu'Antoine rencontre au Chat Noir rue Victor Massé lui propose de mettre à sa disposition une salle à l'étage pour assurer chaque jour une séance. Il donnerait 100 francs par jour à la petite troupe. Antoine ne peut accepter, la plupart de ses acteurs ayant un métier qui ne leur permettait pas une telle disponibilité.

 

C'est là que s'arrête l'aventure montmartroise du théâtre Libre qui va quitter la Butte pour un autre quartier, celui de Montparnasse, puis s'installer au théâtre des Menus Plaisirs dans le Xème, salle qui deviendra plus tard le théâtre Antoine.

Le théâtre qui existe toujours n'est pas très éloigné de Montmartre et de l'endroit où s'élevait la modeste salle de bois qui vit la renaissance de l'art théâtral à la fin du XIXème siècle et où un critique qui assistait aux premières représentations s'écria : 

                                         "Mais c'est l'Illustre théâtre qui recommence!"

                         Molière, et Antoine ont dû se faire à travers les siècles un petit clin d'oeil!

liens sur le blog

Les lieux et monuments de Montmartre

Les rues de Montmartre

Les personnages et artistes de Montmartre

                                                  Affiche de Lautrec pour le Théâtre Libre

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #album, #MONTMARTRE. Rues et places.
Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

1er décembre. Le soir rue Yvonne Le Tac. Je ne sais pourquoi cette boutique dans la nuit me fait penser à un conte de fées!

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

2 décembre. Des poulbots, des escaliers... Nous sommes bien à Montmartre!

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

3 décembre. Les feuilles mortes se ramassent à la pelle rue André Antoine.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

4 décembre. Rue Véron. Les uns s'embrasent les autres scrollent!

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

5 décembre. Demain j'enlève le haut! (vitrine rue des Abbesses)

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

6 décembre. La pose. (square louise Michel)

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

7 décembre. La nuit va tomber sur le Moulin rouge

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

8 décembre. Animal étrange place Jean Marais.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

9 décembre. Le bazar de Noël place des Abbesses.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

10 décembre. Soir glacé place du Tertre.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

11 décembre.  Il jouait de la guitare à genoux!

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

12 décembre. Square Nadar. La vie est belle quand on est aimé!

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

13 décembre. Marche nuptiale rue de l'Abreuvoir.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

14 décembre. Un baiser pas volé square Louise Michel.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

15 décembre. Un Pierrot chanteur place Valadon.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

16 décembre. Deux petites peintres en herbe sur la place du Tertre.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

17 décembre. Les extrêmes s'accordent! (square Nadar)

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

18 décembre. Rue Saint Eleuthère. Un des rares endroits de Montmartre où l'on peut voir la Tour Eiffel avec ou sans smartphone.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

19 décembre. L'amour tient chaud. (square Louise Michel)

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

20 décembre. Un poulbot alpiniste avenue Junot, près de la maison de Francisque Poulbot.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

21 décembre. Bonnet de laine et guitare. (marches du Sacré Cœur.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

22 décembre. Par tous les temps, tous les jours de l'année, il est là.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

23 décembre. Gris, crachin, froid.... un temps à ne pas mettre une rue dehors, fût-elle rustique.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

24 décembre. La Butte prise d'assaut (rue La Vieuville et rue Drevet)

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

25 décembre. Chien en poche.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

26 décembre.. Le chat d'Aristide Bruant dans l'escalier de la rue Chappe.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

27 décembre. Elégance en rose et noir. Square Louise Michel.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

28 décembre. Ombres qui dansent. Square Louise Michel.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

29 décembre. Le Panda a une nouvelle peluche. (Place Suzanne Valadon)

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

30 décembre. Square Nadar. Le bonheur des uns et la causette des autres.

Photos de Montmartre décembre 2024. Une photo par jour. Album.

31 décembre. Dernier jour en musique. Malgré le froid la couleur chaude de voix venues d'Amérique du Sud.

Belle année à tous! A Montmartre ou ailleurs mais avec des sourires, de la tendresse, de l'amour. 

 

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités, #MONTMARTRE. Rues et places.
Autoportrait

Autoportrait

Demetrios Galanis rue Cortot. Montmartre.

Nous devrions connaître son nom pour trois raisons dont chacune suffirait à justifier cette mémoire.

                                                      Portrait de Mlle Schwartz à l'Opéra (1910)

Premièrement il est un peintre de grand talent. Celui dont Malraux écrivait qu'il était "capable de provoquer des émotions semblables à celles de Giotto". Quel rapprochement! quel hommage! Il fut d'ailleurs le premier peintre auquel l'écrivain consacra une étude. L'amitié entre les deux hommes ne se démentit jamais.

                                                                            Rue Cortot

Deuxièmement, dans tout cet essaim d'artistes de talent et parfois de génie qui vécurent à Montmartre,  il est le seul Grec!

Appartement et atelier de Galanis rue Cortot

Appartement et atelier de Galanis rue Cortot

                                                       

Troisièmement il est de tous ceux-là le plus fidèle à Montmartre, le seul qui vécut au cœur de la Butte, 12 rue Cortot pendant plus d'un demi siècle! De 1910 à 1966!

 

Il eut donc l'occasion d'avoir pour co-locataires célèbres Francisque Poulbot pendant une année en 1911 ... 

                                                          Poulbot. Musée de Montmartre.

Emile Bernard de 1910 à 1912 (ce dernier y a vécu de 1906 à 1912....)

 

Et enfin "Le trio infernal" Valadon, Utrillo, Utter de 1911 à 1925.

Après le départ d'Utrillo et de Valadon, Uter restera son voisin et habitera rue Cortot jusqu'en 1948.

Galanis est né dans l'île d'Eubée en 1879. Doué pour le dessin et la peinture il débarque à Paris à 21 ans pour suivre les cours de Fernand Cormon à l'Ecole des Beaux Arts.

  Cormon est très lié à notre Montmartre puisqu'il ouvrit un premier atelier 10 rue Constance et un second 104 boulevard de Clichy où passeront Lautrec et Emile Bernard entre autres. 

Nous connaissons ce bon peintre académique pour ses sujets bibliques ou historiques et notamment la fameuse "fuite de Caïn" (musée d'Orsay)

Galanis en même temps qu'il étudie, collabore à quelques journaux satiriques comme l'Assiette au beurre, le Gil Blas, le Rire...

                                                            L'Assiette au Beurre (Galanis)

                                             Elle : "Trois louis! .... Tu le prends donc pour un mendiant? ...

                                             "Les femmes sont des fleurs mon ami, il faut les arroser."

Dès 1904 il participe à des salons et se lie d'amitié avec des artistes qui l'apprécient (Matisse, Derain, Maillol). Son style s'affirme alors avec son sens des volumes qui ne cherche pas à copier le réel mais le rattache aux peintres primitifs.

                                                                                Cabaret (1910)

En 1912 il s'associe au mouvement cubiste et participe à des expositions. Mais il n'est pas homme à s'enfermer dans un mouvement ou une école. Son cubisme reste empreint de classicisme et de spiritualité.

Il aime peindre des paysages et des natures mortes. Pendant la guerre il s'engage dans la Légion, ce qui lui vaudra sa naturalisation.

                                                                Paysage au rocher (1918)

De retour à Montmartre, Galanis reprend son activité et se consacre surtout à la gravure.

Il possède dans son atelier rue Cortot une presse qui lui permet de travailler comme au XIXème siècle avec son "vélo", burin à 2 ou 6 tranchants capable de tracer des lignes parallèles

 

 

 

Avec sa femme Fanny, il reçoit régulièrement la visite de Malraux et de Clara qui raconte cette relation :

«Parfois nous montions jusqu'à la rue Cortot où habitait Galanis, graveur et peintre, mais surtout graveur. L'atelier donnait sur un jardin; je crois qu'Utrillo, Utter et Valadon habitèrent un temps ce même immeuble. J'aimais la netteté du trait gravé de Galanis et la sensualité sans vulgarité dont il marquait ses sujets, instruments de musique, fruits ou paysages, mais je m'étonnai quand j'entendis mon compagnon affirmer – en 1922 ou 1923 – que l'année suivante serait l'année Galanis. Plus juste me sembla cette constatation : «Il est un des rares peintres intelligents.» «Cultivé aussi. Liseur et musicien.»

C'est par Galanis que Malraux entre dans le monde des peintres.

C'est pour parler de lui qu'il trouve sa vocation de critique. Il aime parler de sa simplicité et du dépouillement de ses compositions que certains ont taxée d'art archaïque. Il n'hésite pas à rapprocher la maîtrise de la gravure de son ami de celle des artistes italiens de la Renaissance.

 

Il aime se rappeler leurs balades à Montmartre, les rencontres avec les peintres de la Butte et le jour où  après un long périple il l'écoute dans son atelier jouer du Bach au piano. 

Nul doute que cette amitié, les fréquentes visites rue Cortot, les rencontres avec les artistes à Montmartre, pousseront plus tard Malraux, ministre de la Culture, à jouer un rôle décisif dans la sauvegarde des hôtels de la rue Cortot et de leur transformation en musée.

                                                              Le peintre, sa femme et son  fils

                                                                            Portrait de son épouse

Admirateur de Bach, Galanis avait appelé son fils Jean Sébastien.

                                                                        

Ce fils pour lequel Malraux écrivit un "Tombeau" après que son navire Le Lisieux eut fait naufrage en 1940 au large de Terre Neuve.

(Parmi les rescapés figurait Sébastien Daragnès, fils de Jean-Gabriel Daragnès dont l'atelier était situé avenue Junot et qui figure parmi les plus grands illustrateurs du XXème siècle.)

                                                            Rue Saint Vincent. (Daragnès 1946)

Malraux écrit en hommage à Jean Sébastien :

«Comme le visage de L'Enfant au cheval mécanique, si souvent dessiné par Galanis, était devenu pour nous tous inséparable de son art, Jean Sébastien est maintenant inséparable de tous ceux dont le murmure fraternellement mêlé de tués et de survivants maintient, sous l'épouvantable silence, l'accent de ce que fut la voix de la France – de ceux qui permettront à la France d'avoir encore une voix.»

 

Galanis est reconnu par ses pairs et il est nommé professeur à l'Ecole des Beaux Arts avant de devenir en 1945 membre de l'Académie des Beaux Arts.

Cette reconnaissance vient nous interpeler en un temps où son nom est presque oublié et où le Musée de Montmartre lui accorde si peu de place.

 

Les amateurs de beaux livres, eux,  ne l'ont pas oublié et s'arrachent les ouvrages qu'il a illustrés (Jammes, Nerval, Gide, Arland etc...)

 

Souhaitons qu'une prochaine exposition au Musée de Montmartre permette de redécouvrir ce beau peintre qui fut la majeure partie de sa vie Montmartrois! Et terminons avec les mots de Malraux sur l'art de son ami :

«Si la peinture qu'expose aujourd'hui Galanis doit être rapprochée de quelque autre, c'est de celle des primitifs italiens de la première Renaissance. Non qu'elle procède d'un même idéal artistique ; mais grâce à la susceptibilité qu'elle possède de faire ressentir à un artiste moderne des émotions du même ordre que celles que lui pourrait faire éprouver un Giotto. Il y a chez les deux peintres une simplicité, une suppression d'artifices capable d'émouvoir, et qui créent une sentiment d'une extrême distinction».

 

Annexe. Quelques rares dessins et toiles représentent Montmartre. Je n'ai pu trouver celle qu'il peignit sous la neige et fait partie d'une collection privée.

                                                       Affiche pour le bimillénaire de Paris

                                                                 Paris vu de Montmartre

                                                                     Rue des Abbesses

En faisant quelques recherches sur Galanis, j'ai reçu des témoignages de gens qui l'avaient connu.  Ils me décrivirent un homme chaleureux, facétieux et disponible. Quand le Musée fut créé et les jardins redessinés, il y avait au pied de l'atelier un tertre recouvert de végétation sauvage qui avait été formé, jour après jour, par les cendres du poêle que le peintre descendait et qui au fil des années avaient formé ce terril. Le terril fut arasé, le jardin aplani. Au grand regret du Montmartrois qui me raconta cette anecdote. Elle me touche. On imagine 56 ans de cendres qui restaient vivantes avec les herbes qui la recouvraient. 

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités

Il  a été donné à Montéhus un petit espace ridiculement réduit, une "placette" comme l'indique la plaque de la ville de Paris.

 

Il est vrai que nous voyons depuis quelques années une multiplication spectaculaire de ces trottoirs baptisés place ou placette, de ces modestes espaces entre deux rues, parés de noms nouveaux! Comme juste en face, la place Suzanne Denglos-Fau.

 

Une mode qui a aussi de bons côtés puisqu'à Montmartre de nombreuses femmes ont pu, grâce à elle, attirer notre attention et réparer l'injustice d'une surreprésentation mâle des plaques indicatrices!

Gaston Montéhus. La Placette. Le Chansonnier.
Placette côté Lamarck et Couté

Placette côté Lamarck et Couté

Montéhus a donc fait son apparition sur un court terre-plain situé entre les rues des Saules, Caulaincourt  et Lamarck, quelques mètres carrés sans grand intérêt sur lequel ne donnent que deux immeubles, celui qui fait l'angle avec la rue des Saules et celui qui fait l'angle avec la rue Gaston Couté.

 

Placette côté Caulaincourt et rue des Saules

49 rue Lamarck (placette Montéhus)

49 rue Lamarck (placette Montéhus)

Un seul immeuble possède une entrée sur la place. Apparemment il a gardé son ancienne numérotation rue Lamarck. Donc aucun Parisien n'a le nom de Montéhus pour adresse. Le Cocci Market lui même préfère le 49 rue Lamarck!

L'immeuble porte le nom de son architecte et sa date de construction : A. Coudert 1913.

Nous retrouvons cet architecte sur la façade de quelques immeubles parisiens, notamment rue Beaubourg, aux 82 et 84.

 

Rien à dire des deux autres immeubles dont l'adresse n'est pas sur la placette!

Quelques mots maintenant sur l'homme qui a l'honneur de lui donner son nom : Gaston Mardochée Brunswick, futur Montéhus qui vit le jour le 9 juillet 1872 non loin de Montmartre, dans le Xème arrondissement de Paris dans une famille qui comptera 22 enfants.

Les bonnes fées ne se sont pas penchées sur son berceau en faisant de lui un Juif allemand (tiens, souvenir de 1968 et de Cohn Bendit, "Nous sommes tous des Juifs allemands")!

                                        (Dreyfus, parodie du tableau de Gill (1875) pour le Lapin Agile.)

Entre la haine de la Prusse qui a écrasé la France un peu avant sa naissance et l'antisémitisme qui va se déchaîner en 1894 avec l'Affaire Dreyfus, Gaston Mardochée préfèrera troquer son patronyme pour celui de Montéhus.

Un nom rare qui concerne peu de familles en France mais qui s'accompagne dans une dizaine de cas du prénom Gaston. 

                                                                Gaston Montéhus 1918

Si notre Gaston aime se balader sur la Butte et  péleriner sur les lieux des massacres versaillais, ce n'est pas à Montmartre qu'il commence à chanter. Son premier texte qui le fait vraiment connaître, c'est "La Grève des Mères" en 1905.

Il provoque une vive réaction du gouvernement qui le fait condamner pour "incitation à l'avortement" alors que le pays a besoin plus que jamais de chair à canon.


Refuse de peupler la terre,
Arrête ta fécondité.
Déclare la grève des mères
Aux bourreaux crie ta volonté !
Défends ta chair, Défends ton sang,
À bas la guerre et les tyrans !

C'est en 1907 qu'il connaît une vraie popularité avec sa chanson toujours célèbre : "Gloire au 17ème" qui rend hommage au régiment qui refusa de tirer sur les manifestants pendant la révolte des vignerons à Béziers.

                        Les mutins du 17ème refusant de tirer sur les révoltés

Salut, salut à vous,
Braves soldats du 17e !
Salut, braves pioupious,
Chacun vous admire et vous aime !
Salut, salut à vous,
A votre geste magnifique !
Vous auriez, en tirant sur nous,
Assassiné la République.

Cette chanson vite devenue un étendard des pacifistes n'empêchera pas Montéhus de changer radicalement pendant la première guerre pour écrire des textes patriotiques et militaristes (la Voix des mourants, Debout les morts).

Lui qui ne fut pas mobilisé, qui ne connut rien des horreurs et des souffrances des tranchées, n'hésita pas à monter sur scène, la tête entourée de pansements. 

 

Après la guerre, nombreux sont ceux qui lui reprocheront cette mise en scène.

Il essaie de la faire oublier en écrivant une chanson qui se répandra plus tard dans les milieux pacifistes : "La Butte Rouge". Il n'y est pas question de Montmartre et de la Commune mais d'une bataille terrible sur la Somme, pour conquérir la butte de Bapaume. Cette chanson est celle de Montéhus qui a été le plus souvent reprise (Montand, Ogeret, Renaud, Escudero...)

(...)

La butte rouge, c'est son nom, l'baptème s'fit un matin
Où tous ceux qui grimpèrent, roulèrent dans le ravin
Aujourd'hui y a des vignes il y pousse du raisin
Qui boira d'ce vin là boira l'sang des copains

Sur cette butte là, on n'y f'sait pas la noce,
Comme à Montmartre où l'champagne coule à flots
Mais les pauvr' gars qu'avaient laissé des gosses
Y f'saient entendre de terribles sanglots

(...)

   

 Avec le Front Populaire dont il est un ardent défenseur, il retrouve la scène et obtient du succès avec ses chansons engagées.

Il en compose une pour Léon Blum qu'il admire (peut-être pense t-il en écrivant les paroles aux moulins de la Butte!)

 

Vas-y Léon, défends ton ministère

Vas-y Léon, Faut qu'Marianne ait raison

Car Marianne est une meunière

Et les ailes de son moulin

Doivent tourner pour les prolétaires

Pour qu'le peuple ne manque pas de pain

 

Pendant l'occupation, malgré le port de l'étoile jaune, il parvient à se cacher et à échapper à la déportation. Il écrit en 1944 une pièce "Le chant des gaullistes" en hommage aux résistants. Mais il est déjà oublié et ne survit pendant ses dernières années (il meurt en 1952) que grâce à sa famille. N'oublions pas qu'il est d'une fratrie de 22 frères et soeurs!

Rues Lamarck et Gaston Couté (à droite)

Rues Lamarck et Gaston Couté (à droite)

La placette qui porte son nom rend justice à cet idéaliste toujours engagé du côté des plus humbles, un homme au grand cœur dont le nom à Montmartre voisine celui de Gaston Couté.

Les deux Gaston doivent bien s'entendre c'est certain! 

 

Gaston Montéhus. La Placette. Le Chansonnier.Gaston Montéhus. La Placette. Le Chansonnier.

Je n'ai rien dit de sa voix claire et précise, à la diction parfaite, de l'intensité de ses interprétations généreuses. Cet homme-là aimait l'humanité et se sentait proche des plus humbles. Une autre époque!

 

Voir les commentaires

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

Et revoilà Novembre dont le nom révolutionnaire va de Brumaire à Frimaire. Des noms qui donnent envie de rester sous la couette! Pourtant ma passion photographique m'entraîne dans les rues de la Butte à la recherche sinon du soleil, du moins de la lumière des visages.

 

1er novembre. Une certaine tristesse avec les suites de Bach pour violoncelle (jouée ce matin-là sur une contrebasse).

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

2 novembre. Couple et dormeur 

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

3 novembre. La vie en bleu!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

4 novembre. Heureux et fier comme un petit chien aimé.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

5 novembre. Spiderman junior.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

6 novembre rue de la Bonne.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

7 novembre. jour d'automne rue Ronsard

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

8 novembre. Les escaliers de la Butte quand on a l'estomac en pente.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

9 novembre. Bouddhiste en couleurs dans rue grise.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

10 novembre. Début d'éradication des cadenas après la chute d'une grille surchargée. Travail de Sisyphe!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

11 novembre. Du vent dans les voiles

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

12 novembre. Pigeon vole

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

13 novembre. Approche en douceur

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

14 novembre. Rue Gabrielle, la maison Neumont en automne.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

15 novembre. Pompon rouge ou nez de clown?

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

16 novembre. Ils avaient disparu depuis les Jeux Olympiques. Ils sont revenus toujours complices.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

17 novembre. Place du Tertre sous les parapluies. Plus belle que sous les hangars des restaurateurs!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

18 novembre. Place des amours.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

19 novembre. Square Nadar

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

20 novembre. Singing in the stairs (rue Foyatier)

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

21 novembre. Neige place du Tertre

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.
Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

22 novembre. Avant que ne fonde la neige! La dernière datait d'il y a plus de 5 ans!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

23 novembre. Plus une trace de la neige!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

24 novembre. Anniversaire des 5 ans de ce brave chien!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

25 novembre. Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publiques

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

26 novembre. La mélancolie sur un air de guitare (rue saint Eleuthère)

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

27 novembre. Sous la protection du feuillage d'or.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

28 novembre. Ange musicien rue saint Rustique.

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

29 novembre. Bébé ne sait pas qu'il est sur la balançoire de Renoir!

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

30 novembre. Toujours dans le jardin Renoir ces enfants et ce chat... peut-être celui de Suzanne Valadon?

Novembre 2024. Album photos Montmartre jour après jour.

Le mois s'achève avec quelques jours de soleil, trop rares. Il paraît qu'il n'y a eu à Paris que 15 heures de soleil pour tout le mois! Mais les lumières de Noël commencent à briller. Bonjour décembre! Comme dit la sagesse populaire : "Novembre a sa fin, Décembre au matin!"

Voir les commentaires

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 > >>

Archives

Articles récents

Hébergé par Overblog