L'intérieur du Louxor est une reconstitution plus qu'une restauration. Certains défenseurs du vieux cinéma ont lutté en vain pour contrecarrer le projet de la ville et obtenir un plus grand respect des vestiges existants.

Pour les vitraux, il n'y a pas eu de problèmes, aucun n'avait survécu aux diverses métamorphoses du cinéma. Par chance les dessins ont été retrouvés et c'est d'après eux qu'ont été recréés ces motifs de fleurs de lotus du plus pur style art-déco.

Les vitraux des oculi en revanche sont une création moderne. Un visage apparaît sur le verre, comme s'il émergeait de la matière, comme émerge dans la salle obscure celui des spectateurs touché par la lumière de l'écran.

                                                                         un autre motif géométrique... 

Dans le hall, certains éléments de la décoration n'avaient pas disparu sous les différents décors des transformations successives. Ils ont été restaurés là où on les a retrouvés.

La grande salle enfin!

C'est elle qui a posé le plus de problèmes! Fallait-il tenter de la recréer à partir de ce qui avait subsisté? Fallait-il aller au plus direct et pratiquer une reconstitution pure et simple?

On voit ici qu'en 1954 Pathé avait déjà "vandalisé" le décor. Le problème est que sous les nouvelles cloisons une partie du décor original avait survécu et qu'à partir de lui il eût été possible de faire renaître la salle mythique au plus près de ce qu'elle avait été...

                                              Traces des peintures avant les travaux.

La salle que nous voyons aujourd'hui porte le nom du cinéaste égyptien Youssef Chahine. Elle ne donne qu'une idée de l'immense salle des origines qui pouvait accueillir 1300 spectateurs, ce qui en faisait un des plus grands cinémas de Paris. 

Elle n'en accueille plus que 350!

Il ne reste rien des décors originaux! La salle a été doublée pour en assurer l'acoustique et les quelques vestiges des revêtements de 1921 sont aujourd'hui emmurés. 

C'est donc une restitution que nous voyons aujourd'hui. Certes le travail a été fait par des spécialistes qui ont travaillé d'après les documents qu'ils avaient étudiés mais le fait est là... Vous n'êtes pas dans la salle du Louxor de 1921, vous êtes dans sa copie, réussie certes mais qui ne satisfait pas ceux qui avaient lutté pour une vraie renaissance....

Un rescapé des fauteuils de l'ancienne salle disparus depuis longtemps ont servi de modèle à ceux que nous trouvons aujourd'hui. Leur principale qualité n'est ni le confort ni le rembourrage!

Les deux autres salles sont des créations modernes. Elles ont été construites dans les caves de l'immeuble post-hausmannien à l'emplacement duquel le cinéma avait été édifié.

Et maintenant que ce cinéma vive sa vie...

Qu'il emmène en voyage les spectateurs dans ce quartier de Barbès où l'on voyage déjà en écoutant chanter les langues orientales...

Un jour peut-être on regrettera la restitution trop brutale de la grande salle, mais il est trop tôt pour ronchonner et pour ne pas se réjouir de voir ce palais art-déco fièrement planté au coeur de notre quartier, avec ses disques solaires au bout de leur mât... pour rayonner dans les jours de grisaille! 

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Liens :

Le Louxor. Cinéma. Paris. (1) Histoire.

Listes des liens des monuments et lieux typiques de Montmartre historique et moderne.

Rues de Montmartre. Classement alphabétique.

Liste et liens: Peintres et personnages de Montmartre. Classement alphabetique.

Cimetière Montmartre. Classement alphabétique. Calvaire et Saint-Vincent.

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C'est un monument émouvant...

l'église de Saint-Sulpice de Royan,  une église blessée, qui porte tous les stigmates des guerres et des saccages, mais reste miraculeusement vivante, avec son clocher resté debout et sa belle façade claire...

 L'église du XIIème siècle qui dépendait de l'abbaye de Vaux a subi comme presque tous les édifices religieux de la région des destructions irrémédiables pendant les guerres de religion. On se demande pourquoi le clocher et la nef gothique ont été épargnés...

                                                Traces du bras du transept sud.

                                              Traces du bras du transept nord;

Le choeur a disparu comme les deux bras du transept dont on peut voir à l'extérieur l'emplacement originel.

                         Nef gothique, croisée romane, choeur XIXème...

L'abside romane dont il ne reste pas une pierre a été remplacée dans la deuxième moitié du XIXème siècle par un choeur banal dû à Etienne-Firmin Arnauld dont le nom ne brillera pas au zénith des grands architectes.

Un vitrail représente la nativité.

Comme souvent dans les églises qui ont survécu aux guerres fratricides, on tient à affimer haut et fort le culte voué à la Vierge que la Réforme voulait supprimer...

On voit dans la nef le départ d'une arcade romane de l'ancien édifice.

                                                      Croisée d'ogives très pure dans la nef

                                                                   Chapiteaux de la nef

La nef actuelle date du XVème siècle avec ses croisées d'ogives et ses chapiteaux. 

On remarque sur les murs élevés entre l'église et les bras du transpet disparu des fresques du XVIIème siècle censées représenter des tentures, des cordons et des croix.

Elles se sont estompées et disparaissent peu à peu. Il n'est pas sûr qu'on doive les regretter...

On peut voir à la croisée du transept quelques chapiteaux romans à coquilles qui font penser à des soutiens-gorges agressifs!

La coupole romane sur trompes subsiste sous le clocher qui lui aussi a traversé le temps.

Le clocher est typique du roman saintongeais, de forme carrée assez massive et cependant élégante grâce aux belles arcatures en plein cintre, à sa corniche à modillons et à ses hautes baies.

A côté du clocher, une tour abrite l'escalier qui permettait d'y accéder.

Enfin la façade claire et harmonieuse nous permet d'imaginer ce que pouvait être l'église romane. Elle est simple, sans ostentation avec son beau portail à 5 voussures encadré de deux portes feintes à tores, cordons et palmettes très détériorées et que les vents marins continuent d'éroder...

     Une tête apparaît vaguement avant de redevenir poussière commes les autres visages de la façade

L'église de Saint-Sulpice, témoin d'un passé tumultueux auquel elle a survécu, invite à s'interroger... comment peut-on quand on porte un message d'amour et d'accueil, semer massacre et désolation dans des guerres sans vainqueur.

Comment au nom du même Christ, Protestants et Catholiques ont-ils pu s'entretuer et semer la désolation?

La modeste église de Saint-Sulpice invite à rêver, à l'ombre des grands arbres, à un monde où les croyants de toutes les religions n'auraient plus dans la coeur que tolérance et fraternité!

...

On peut toujours rêver non?

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Liens Charente Maritime, églises :

Saint Sornin. Eglise. Fresques XVIIème siècle(1)

Mornac. Eglise Saint-Pierre. (1). Extérieur. Charente Maritime.

Saintes. Abbaye aux Dames. Le portail. Sculptures.

Saintes. Favre. Tapisserie de la Genèse (1). Abbaye aux Dames.

Trizay. Abbaye Saint Jean l'Evangéliste. 17.

Saintes. Eglise Saint-Eutrope. La crypte.

Charente Maritime. Classement alphabétique. Liens.

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Nous sommes devant une grande réussite architecturale Art-Déco, caractérisée par la rigueur sans sècheresse des volumes, l'intégration harmonieuse à ce carrefour animé, la fantaisie géométrique de son décor.

Sur les pylones des temples égyptiens de grands mats étaient dressés avec à leur extrémité l'oriflamme qui rappelait la présence de la divinité.

Le Louxor qui avait depuis longtemps perdu les siens, les a retrouvés...

Avec, dans le ciel parisien, les disques solaires qui espérons-le assureront à la capitale souvent grise un meilleur ensoleillement!

Dans un petit film de présentation, les dieux égyptiens installés à la terrase du Louxor sirotent devant le Sacré-Coeur tandis que le scarabée sacré fait monter le soleil...

Les spectateurs sont invités comme les dieux à boire un verre sur cette même terrasse...

avec la même vue sur le métro aérien, les immeubles Tati et le Sacré-Coeur...

Verrières élégantes, lettres d'or, mosaïques... la décoration se veut à la hauteur...

A commencer par les mosaïques. Il est courant de les voir attribuées à un certain Amédée Tiberi. On ne trouve nulle trace de cet illustre inconnu. En revanche, il existe un Amédée Tiberti qui avait fondé une entreprise de décoration, peintures de lettres et de décor dans le XIXème arrondissement. C'est cette société qui assura l'exécution des fresques et des décors.

                                                                     La fleur de lotus

Les mosaïques ont été executées par la maison Gentil Bourdet et Cie, grès, céramiques pour la construction. Cette société était dynamique et se voyait attribuer de nombreux marchés. On peut citer à Paris la décoration de la société Générale boulevard Hausmann, le Palais de la Porte Dorée, les stations de métro des lignes 12 et 13...

Ou encore l'étonnant décor de l'immeuble Deneux rue Belliard... 

Au-dessus des colonnes et des vitraux, le disque solaire ailé... Cette représentation solaire est liée dans l'Egypte ancienne aux rites de la magie. Il convient parfaitement au cinéma qui depuis Méliès est aussi un art de magicien...

Le hibou... S'il représentait l'ombre et la mort, il était également le symbole de la sagesse et de la connaissance. Ainsi invite t-il le spectateur à s'enfermer dans une salle obscure pour s'y élargir l'esprit et s'enrichir!

Le cobra est  associé au dieu solaire.. Il garde les portes du monde intérieur. Ici il garde celles de la salle obscure où naissent les images...

      à suivre...

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Liens:

Le Louxor. Cinéma. Paris. (1) Histoire.

Listes des liens des monuments et lieux typiques de Montmartre historique et moderne.

Rues de Montmartre. Classement alphabétique.

Liste et liens: Peintres et personnages de Montmartre. Classement alphabetique.

Cimetière Montmartre. Classement alphabétique. Calvaire et Saint-Vincent.

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Les touristes qui débarquent par vaporetti bondés sur l'île de Burano se précipitent dans les ruelles et sur les quais, mitraillant les maisons multicolores et se laissant happer par des boutiques de souvenirs qui proposent des napperons de dentelle, spécialité du lieu...

Peu d'entre eux visitent l'égise Saint-Martin. Peut-être ont-ils peur de recevoir sur la tête le campanile qui penche presque autant que la tour de Pise...

Ils passent à côté du chef d'oeuvre accroché sur le mur de gauche de la nef : La crucifixion de Tiepolo. Une toile immense à la composition théâtrale.

En la découvrant, je me suis senti désorienté, je ne savais que regarder et malgré moi j'étais attiré par le vide, l'espace terreux au pied de la croix. c'est autour de cet espace presque circulaire que s'organise la scène...

Le gris cendré de la nuit envahit l'espace où n'émergent vraiment que les taches rouges de la robe de la Vierge, de la tunique d'un soldat et la blancheur du crucifié.

L'unité est donnée par le mouvement circulaire, de la gauche avec les soldats qui jouent aux dés la tunique du Christ, à la droite où un personnage bien en chair regarde la vierge évanouie. Entre les deux une foule de spectateurs immobiles regardent la scène du supplice. Galerie de visages douloureux qui s'estompent ou se précisent selon leur éloignement.

On voit ici les soldats, en partie cachés par le médaillon du commanditaire, un riche apothicaire de la ville. Le portrait en grisaille paraît artificiel dans son cadre doré. La pose du donateur est précieuse. Il montre du doigt la scène du supplice. Son demi sourire, sa perruque poudrée font de lui un intrus. S'est-il rendu compte du tour que lui jouait Tiepolo?

Le bon larron est maintenu sur le sol. Les soldats romains l'attachent au bois de sa croix. Un homme a déjà frappé sur le clou qui transperce son poignet. Le larron est tourné vers un soldat qu'il semble implorer comme s'il pouvait attendre de lui la compassion fraternelle. Ses pieds sont noircis de terre. Remarquons que son corps torturé est parallèle au corps de Marie évanouie. Il y a là une intuition mystique du peintre. Marie évanouie partage la douleur de son fils et en même temps celle du larron, c'est à dire des hommes voués à la mort et à la résurrection.

A l'opposé, le deuxième larron, déjà hissé sur sa croix se tord convulsivement. Il refuse de regarder le Christ. Il est tout entier possédé par sa douleur et son angoisse. Il préfigure la damnation. Le raccourci audacieux de Tiepolo le transforme déjà en chair malmenée. La couleur de son corps contraste avec celle du Christ. Elle évoque la chaleur infernale.

Au premier plan Marie, aussi blanche que son fils est soutenue par Madeleine et Marie Cléophas, soeur de la Vierge, qui selon la tradition aurait assisté à la crucifixion. Le visage de Marie est beau, les yeux à peine ouverts. La mère vit intensément la passion de son fils. Elle lui a donné la vie et de tout son amour tente de prendre sa mort. Les trois femmes forment dans la toile de Tiepolo le groupe qui s'oppose à la soldatesque mâle. Leur présence de femmes est celle de la douleur et de la douceur. Marie est représentée comme une accouchée.  

Peu de choses à dire du personnage bedonnant qui regarde la Vierge, sinon qu'il est à l'image du chrétien qui a du mal à affronter le mystère divin et que tourné vers la Vierge, il est mené par elle plus haut. Par son intercession, il va vers le Christ. Par la souffrance de la mère, il approche de la souffrance de Dieu que son esprit ne pouvait concevoir.

Enfin, dominant l'agitation, le Christe ouvre ses bras dans le ciel gris. Il n'est pas déformé par la douleur. Il est déjà rayonnant. Il semble s'élever.Il est paradoxalement le personnage le plus apaisé de la toile. Il a les yeux tournés vers son père. L'esprit le ramène vers son créateur où tous trois ne feront plus qu'un.

 A ses pieds Jean est représenté plus âgé que dans la tradition. Il est probable que Tiepolo lui-même se soit peint sous ses traits. 

La toile crépusculaire est celle de l'humanité qui se débat dans la nuit et qui trouve dans le Christ une raison d'espérer. Voilà pourquoi le Christ s'élève au-dessus de son supplice comme un grand oiseau et entraîne avec lui les hommes qui acceptent de le suivre...

Sans lui c'est cet espace terreux, cet espace vide qui s'imposerait...

Terre où l'on ensevelit les corps...

Néant où disparaissent les vies que l'amour n'a pas sublimées... 

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Liens : Venise :

Venise. cimetière San Michele. Tombes remarquables. (5). Carl Filtsch. Viterbi. Toldo. Pasqualin. Canova...

Venise. Cimetière San Michele. Tombe de Sonia Kaliensky. Enrico Butti. (3)

Venise. Cimetière San Michele. (4). Tombe de Petrus Penzo.

Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev... (2)

Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

Memorial Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.

Ghetto de Venise. (1) Ghetto Novo. Scuola Tedesca.

Venise. Crypte de San Zaccaria.

Marc Quinn. Venise. Breath Le Souffle. San Giorgio Maggiore. Alison Lapper.

Île de Burano. Venise. Maisons. canaux. Photos.

Liste des liens. Voyages.

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      La mini chapelle de Grand-Village n'est ouverte pour les messes dominicales qu'en juillet et en août. Elle va bientôt fermer ses portes pour hiberner et ne sortir de sa léthargie que pour les services funéraires et les mariages...

Elle était plantée sur la lande entre marais et forêt et faisait partie de la commune de Saint-Trojan. Aujourd'hui, elle est entourée de lotissements et elle est devenue grand-villageoise.

      Un panneau la signale sur la route comme monument du XVIIIème!

Il vaut mieux ne pas s'y fier!

A moins d'avoir bu beaucoup de pineau, on risquerait d'être déçu!

Il y eut effectivement, au siècle des lumières, une chapelle, aujourd'hui disparue. elle fut remplacée par une autre, aussi modeste qui mal entretenue tomba rapidement en ruines. Les vents d'hiver eurent raison de sa toiture et les enfants du village qui visaient avec des pierres la petite cloche, parachevèrent l'oeuvre de destruction! 

                                        Maquette de la Chapelle (coll. privée)

Bref! Il faudra attendre la fin du XIXème siècle pour qu'elle soit reconstruite dans l'état où nous la voyons aujourd'hui.

Elle est charmante mais présente peu d'intérêt du point de vue artistique. 

                                                    La chapelle peinte par Elie Murat

En 1990, Elie Murat, peintre de Grand village, entreprend de couvrir les murs de fresques qui représentent la commune (mairie, centre commercial, maison paysanne, camping!) et les hameaux voisins.

                                                                                Elie Murat

Elles ont un côté naïf et font la part belle aux oiseaux de la côte et des marais.

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                Les oiseaux de la chapelle de Grand-Village.

                                                 Le héron...

                                                    Les goélands...

                                                        Les aigrettes

                                                          Le canard

                                            La chouette hulotte

                                              La chouette chevêche

    La nuit sur le fort Boyard d'où s'envole une nuée de chauves-souris

                                                    Les hirondelles

                                            Les oies sauvages

                                                     Les mouettes

Le mur de la résurrection avec ses oiseaux de nuit et ses anges...

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Liens : la chapelle de Grand-village :

Oléron. Chapelle de Grand-Village. Les animaux. Elie Murat.

La chapelle de Grand Village (Oléron) Elie Murat.

Liens : Grand-Village:

Plage naturiste de La Giraudière. Le Grand Village. 2012.

Oléron. Plage de la Giraudière. Grand Village. 2012. Dégradation. Horodateurs.

Oléron. Les Plages. Classement alphabétique.

Liens Oléron :

Plage de Grand-Village. La Giraudière. Les arbres aux cailloux.

Les Pachats du Bastion. Chats. Refuge. Le Château. Oléron. Eté 2013.

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                      Tombe Potenza. Sculpture d'Annibale De Lotto (1877-1932). La foi et l'Espérance.

Une jeune femme tend son visage voluptueusement vers une autre femme dont le lèvres vont se poser sur les siennes.

Il s'agit d'un baiser mystique puisque la femme à demi voilée, allégorie de la Mort, tient dans sa main droite une croix. Elle effleure délicatement dans le dos de l'aimée l'empenage d'une flèche qui a transpercé le coeur... 

Amour mystique, amour humain... Le Cantique des Cantiques ne fait pas la différence puisqu'aimer vraiment c'est aimer corps et âme... c'est avoir le coeur transpercé d'une flèche!

                                      Tombe Pasqualin. Sculpteur Annibale De Lotto.

Sur une autre tombe, le même sculpteur représente une jeune fille en pleurs. 

      Sur une pierre-menhir, elle s'appuie, la tête sur le bras. Elle évoque pour moi un tableau de Greuze. La cruche brisée, le menhir, font penser, quoi qu'ait voulu représenter le sculpteur à la perte de la virginité...

...et pour les amoureux de Jean de Lafontaine à Perrette et le pot de lait...

                                                           Tombe Toldo

Cette femme étrange au visage d'extra terrestre, allégorie de la Foi, désigne sur le tableau noir le nom du défunt et verse de l'huile dans la lampe dont la flamme ne meurt pas... aussi vivace et éphémère que le souvenir...

                                               Luigi baschiera

Encore un baiser sur cette tombe. La mort a cette fois le visage d'un enfant, d'un angelot aux lèvres molles...

                                                 Tombe Viterbi. Sculpteur C. Stecca.

Représentation géométriqiue typique des années trente... 

Le Christ sévère et tendre à la fois, tient contre lui la Foi et l'Espérance...

Le mouvement léger des étoffes donne une douceur fluide à la pierre...

                                                          Tombe Canova. Sculpeur A. Franco.    

      Encore une forte représentation. Il s'agit de la descente de croix. Madeleine enlace les pieds du Christ comme elle le fit naguère en les baignant de parfum, Marie approche ses mains en tremblant de la tête de son fils et Jean, cheveux au vent est partagé entre douleur et épouvante...

Le Christ allongé, comme sur une plage, détourne le visage comme si ce tumulte ne le concernait pas.

                                                   Tombe de Mario Conte. Sculpteur Carlo Lorenzetti.

Je n'ai rien trouvé sur ce Mario Conte, mort héroïquement à cause d'une "lame assassine" ("Vittima eroica di lama assassina").

La sculpture est offerte par les "ferrovieri di Venezia".. . Mario est digne et sérieux comme un empereur romain. Il fronce les sourcils et tance du regard la mort qui sourit de travers, le triomphe modeste... 

                                                       Monument de H.W.Meyer

      Sur la tombe de Hans Wilhelm Meyer, un médecin déguisé à la grecque, genre Esculape, inspecte une oreille enfantine. Il faut préciser pour ceux qui l'auraient oublié que le défunt est le père, au Danemark, de l'othorhinolaryngologie (ouf!)

Une mère en pleurs, un ange qui prend par le bras un garçon qui voudrait retourner vers sa mère...

Nous sommes devant la tombe de Karl Filtsch (1830-1845), Un prodige qui comme Mozart jouait au piano dès l'âge de 5 ans et qui à 11 ans fut à Paris l'élève de Chopin qui le tenait en haute estime et le jugeait seul digne interprète de sa musique. Il mourut à 15 ans, à Venise, de la tuberculose.

Il était également compositeur et il a laissé quelques oeuvres dont des compositions pour piano.

On voit sur le bas relief le piano et le fauteuil et au-dessus les angelots, comité d'accueil du jeune artiste qui rêvait d'un autre public.

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Liens: cimetière San Michele

Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev... (2)

Liens :  Venise

Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.

Ghetto de Venise. (1) Ghetto Novo. Scuola Tedesca.

Venise. Crypte de San Zaccaria.

Marc Quinn. Venise. Breath Le Souffle. San Giorgio Maggiore. Alison Lapper.

Île de Burano. Venise. Maisons. canaux. Photos.

Venise.Tiepolo. La crucifixion. Burano.

Liste des liens. Voyages.

                                            San Michele. La station de Vaporetto. L'église et le baptistère.

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