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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

montmartre monuments. cabarets. lieux

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux, #MONTMARTRE. Rues et places.
photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

1er février. Pour commencer le mois, un beau sourire, une belle fille, un beau chien! Rue de Clignancourt.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

2 février. Les chiens ne s'intéressent pas aux vitrine! (Rue André Del Sarte)

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3 février. Le repas des fauves (square Louise Michel).

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4 février. Un rayon au Soleil de la Butte sur cette avancée entre les rues qui ressemble à un pont de navire. (rues Paul Albert, Muller et Feutrier)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.
photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

5 février. Fidèles au poste malgré le froid, l'accordéoniste et son chat noir.

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6 février. Chien blanc et maison rose.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

7 février. Artiste de rue dans les escaliers du Calvaire. Montmartre.

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8 février : Le roi doré rentre chez lui. Boulevard Marguerite de Rochechouart

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9 février. Orchestre dans le froid. Place Suzanne Valadon.

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10 février. Entrer en force rue Norvins!!!!

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11 février. Photo souvenir devant le mur des Je t'aime.

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12 février.  Devant la porte place Jean Baptiste Clément.

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13 février. Famille d'artistes avec le Sacré-Coeur pour modèle

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13 février. Le chat de la Place du Tertre

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14 février. L'enfant au ballon

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15 février. S'aimer en hiver; (Place du Calvaire)

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16 février. Blanc et noir sur la tête.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

17 février. Pas de verre pour bébé?

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17 février. Deux dômes se regardent!

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18 février. Le mannequin malheureux (rue des Martyrs)

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19 février. Le trompettiste place des Abbesses.

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20 février. Un baiser envoyé au photographe, place Jean Marais.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

21 février. Trois sur un banc. (Square Nadar.)

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

22 février. Il fait froid, il va pleuvoir, mais on sourit à Montmartre!

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

23 février. Voilà des années qu'elle mendie avec sa chatte Ismaïlia. 

 

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

24 février. Le guitariste rue des Saules. 

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25 février. La vie en rose!

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

26 février. Papa maman et baby.

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

27 février. Cœur fragile

photos jour après jour février 2025 à Montmartre. Album.

28 février. Un peu de tendresse pour le dernier jour du mois.

Au revoir, je devrais dire Adieu février 2025. Tu n'as pas fait de gros efforts pour te présenter sous un beau jour. Tu ressembles à l'actualité sans soleil. Mais tu as permis malgré tout des rencontres avec des gens, avec des animaux. Avec Montmartre que j'aime.

 

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                           Utrillo, rue des Saules. Sur la droite, la maison de Bruant rue Cortot.

Nous sommes le 11 février 2025, un siècle exactement après la mort de Bruant dans son appartement cossu de la rue Christiani.

Si sa maison de la rue Cortot était encore debout, Bruant dont le fantôme erre toujours sur la Butte, n'aurait qu'une centaine de mètres à parcourir pour visiter la petite exposition qui lui est consacrée dans la salle Poulbot du musée de Montmartre.

                                                         Dans le jardin de sa maison rue Cortot

Bon! Imaginons qu'il revienne, ce 11 février 2025, et qu'il se rende 12 rue Cortot, il trouverait sans doute que son existence si riche et mouvementée est bien rétrécie, résumée, schématisée dans la salle Poulbot qui donne sur le jardin  Renoir.

Quelques panneaux résument sa vie.  Quelques photos remontent à la surface du temps...

 

Il est tout d'abord présenté comme un jeune élégant, chapeau haut de forme et bonnes manières, ce qu'on appelait alors un gommeux, jeune homme désoeuvré et imbu de sa personne.

Mais très vite il évolue et jette aux orties son haut de forme et sa redingote pour un chapeau aux larges bords, sorte de sombrero qu'il ne quittera plus et gardera même chez lui quand il recevra ses hôtes. Il se chausse de bottes rustiques et se vêt d'une veste de chasse et d'un écharpe rouge. Il crée ainsi son image qui va devenir une icône grâce à Toulouse Lautrec.

 

Il habite sur la Butte, à proximité des cabarets, dans une vieille maison du village.

                    La maison de Bruant rue Cortot et rue des Saules. L'aquarelle "Rue de l'Abreuvoir" est peinte en 1878 par Edouard Lefèvre

                                                            La maison disparue et la grande villa qui l'a remplacée

La bâtisse que l'on reconnaît sur de vieilles cartes postales est typique de l'habitat montmartrois modeste.

                                                       Porte de la maison sur la rue Cortot. Bruant à la fenêtre

Un peu de guingois elle se compose d'un rez-de-chaussée surélevé qui ne forme qu'une grande pièce qu'il aménage à sa fantaisie dans un mélange de meubles bourgeois et de curiosités. 

                                Aquarelle de Lefèvre (1878) la rue des Saules. La maison de Bruant sur la droite.

 

Il ne dispose que de cette vaste pièce qui donne sur les rues Cortot et des Saules.

                                                             Bruant chez lui avec ses chiens

Il y répartit à la manière de ce que l'on appellera un siècle plus tard "open space", un cabinet de travail, un cabinet de toilettes et une chambre à coucher.  

Un visiteur se dira étonné de découvrir chez lu quelques éléments d'un mobilier représentatif de la classe bourgeoise de l'époque, notamment un grand lit nuptial en bois d'acajou. 

                                                                   

L'atout principal de la maison rustique c'est le jardin en partie boisé qui à l'arrière descend plein nord vers la rue Saint Vincent. Bruant y entretient une piste cyclable de 150 mètres afin d'y pratiquer le cyclisme, sport qu'il aime plus que tout autre.

                                                               Bruant dans son jardin

C'est dans cette maison qu'il compose la plus grande partie des chansons qui le rendront célèbre.

 

En 1897 la maison est vendue. Bruant doit quitter le vieux Montmartre qu'il aime. 

Son journal fait sa couverture avec la porte d'entrée de sa maison et cette légende : "Encore un coin qui va disparaître".

Quelques cartes postales nous permettent de reconnaître la maison villageoise. Certaines, les plus émouvantes la représente avec sur sa façade l'annonce de sa mise en vente.

 

 

D'autres prises au début de la rue nous donne l'image du vieux mur et de la porte d'entrée... 

 

 

Il aura l'occasion d'assister à la démolition sauvage de sa vieille maison, en 1910, avec plusieurs autres qui formaient une partie du côté pair de la rue.

Montmartre sacrifié échappe cependant à cet endroit au pire de l'enlaidissement car ce sont des maisons de deux ou trois étages qui y sont construites.

Mais de l'autre côté de la rue il n'en sera pas de même et il s'élèvera une barrière grise qui défigurera la vieille rue (numéros 1 et 3) en même temps que sera écrasée la rue du Mont Cenis, maison de Mimi Pinson et maison de Berlioz comprises sous de semblables constructions. 

                               Comment une partie de la rue Cortot a été sacrifiée pour cette muraille sans grâce

 

  Bruant habite alors rue Christiani. Le poète humaniste défenseur des humbles comme du vieux village a choisi lui aussi un immeuble cossu, moderne, à la limite orientale de Montmartre malgré la chanson de Fréhel :

"Des maisons d'six étages, ascenseur et chauffage, ont détruit les anciens talus.... Le p'tit Louis réaliste est d'venu garagiste et Bruant a maint'nant sa rue!"

 

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Le Théâtre Libre d'André Antoine. Le 37 de la rue. Les débuts.

     Rien dans la rue André Antoine sinon une plaque apposée sur la façade du 37 ne permet d'imaginer que c'est ici que naquit, en France, le théâtre moderne.

 

                         La rue s'appelait alors passage de l'Elysée-des-Beaux-Arts.

    Là où s'élève le bel immeuble 1900 (le 37) il y avait un bâtiment de bois, une salle de spectacle entièrement conçue et réalisée par un homme passionné de théâtre connu sous le nom de Père Krauss. Notons qu'il la construisit dans les années où l'immense Sarah Bernhardt donnait son nom au théâtre de la place du Châtelet. 

                                                                            LE 37

     Le décor 1900 de l'immeuble qui a pris la place du théâtre de bois n'est pas sans évoquer le monstre sacré connu dans le monde entier, qui pour la foule de ses admirateurs était l'essence même du théâtre. Ce décor n'évoque en rien la révolution théâtrale qui se fit alors en partie contre elle et les acteurs d'alors, parfois sublimes mais toujours dans la pose et la déclamation.

La sculpture est de François Cogné à qui l'on doit la statue de Georges Clémenceau sur les Champs Elysées et, réalisation moins glorieuse, celle de Pétain destinée à remplacer sous l'Etat de Vichy la Marianne des mairies.

    Le Père Krauss, propriétaire du théâtre, retraité actif, faisait partie d'une association de mordus de théâtre prêts à consacrer leurs heures de loisir à leur passion : "le Cercle Gaulois" .

 

    C'est par ce Cercle Gaulois que l'employé au Gaz, André Antoine va entrer dans l'histoire du théâtre. Il nous livre ses souvenirs dans ses "Mémoires" qui sont une mine de renseignements sur la vie artistique à la fin du XIXème siècle. Nous ne retiendrons dans ce modeste article que ce qui concerne les débuts de son aventure située à Montmartre. 

 

 

 

     Il vit dans une mansarde rue de Dunkerque voisine de l'appartement de sa mère rue du Delta. Il est un employé du Gaz à 150 francs par mois : "J'étais devenu un excellent employé; sans aucune velléité, sans le moindre rêve d'aventure." C'est grâce à un collègue qu'il apprend l'existence du groupe d'acteurs amateurs, le "Cercle Gaulois" qui, chaque mois, pour des amis et des parents, donne une représentation passage de l'Elysée-des-Beaux-Arts.

"La curiosité me conduisit pour une de ces modestes soirées dans une petite salle du passage de l'Elysée-des-Beaux-Arts au pied de l'escalier des Abbesses."

Il est vivement intéressé par le naturel des comédiens amateurs et décide de faire partie de ce groupe auquel il propose de trouver de nouvelles pièces courtes. 

 

     Une fois le programme composé, les répétitions ont lieu dans une salle de billard.  "J'ai déniché rue des Abbesses chez un mastroquet, une petite salle de billard, au fond d'une tonnelle que le patron consent à éclairer d'un modeste bec de gaz tous les soirs de 8h et demie à minuit pour nous laisser répéter à condition que nous prenions chacun une consommation".

Après une de ces répétitions, André Antoine et Arthur Byl un de ses amis du cercle, auteur dramatique à ses heures, se retrouvent autour d'une absinthe sur la place du Delta et discutent pour trouver quel nom donner à leur troupe.  Ils pensent à Victor Hugo et son "théâtre de la liberté" mais pensent que ce nom est trop romantique alors qu'il est urgent de secouer les vieilles règles. Byl s'écrie "Pourquoi pas le théâtre libre?"

                             Le nom était trouvé!

Le programme arrêté pour la 1ère représentation comportait quatre courtes pièces en un acte : "Jacques Damour" d'après Zola, "Mademoiselle Pomme", farce de Duranty et Paul Alexis, "La Cocarde", comédie de Jules Vidal et "Le Sous-Préfet" d'Arthur Byl.

    La représentation est prévue pour le 30 mars. La date est impérative car c'est le jour de fin du mois où André Antoine touche sa paye et peut donner au Père Krauss les cent francs qu'il réclame pour la location de sa salle.

En effet le père Krauss, un peu inquiet, veut dégager sa responsabilité et tient à ne pas être impliqué. Il exige donc qu'officiellement la salle soit louée par un groupe dont il ne ferait pas partie et qui n'agirait pas au nom du "Cercle Gaulois".

Pendant les répétitions Zola en personne vient avec sa femme. Il est séduit par l'approche nouvelle de cette troupe qu'il encourage. Il revient le lendemain avec Alphonse Daudet.

Antoine raconte dans ses mémoires un souvenir de ce jour-là.

En raccompagnant Daudet dans la rue, il le vit s'arrêter soudain et désigner un petit immeuble derrière une grille : "Antoine, je vois des spectres dans cette rue. Voilà la maison où j'ai connu la bougresse dont j'ai fait Sapho!" ("Sapho ou les moeurs parisiennes" est un roman puis une pièce de Daudet)

 

    Il fallut penser au décor, notamment pour la pièce de Zola. Personne n'ayant les moyens de payer un décorateur, Antoine obtient de sa mère qu'elle prête son propre mobilier. Il raconte le transport des meubles : "Je les traîne moi-même le long du boulevard Rochechouart, depuis la rue du Delta jusqu'à la rue de l'Elysée-des-Beaux-Arts" 

Le 3o mars 1887 est le grand soir.

Le succès et l'enthousiasme du public sont au rendez-vous après des moments vécus dans l'angoisse par Antoine. En effet les deux premières pièces passent inaperçues, la troisième, "Le Sous-Préfet" provoque un véritable scandale et est sifflée. Heureusement la dernière "Jacques Damour" est longuement applaudie. Zola est présent pour assister à l'accueil de son œuvre.

 Le public apprécie la nouveauté des textes et surtout le jeu naturel des acteurs. Pas de déclamation, pas de posture, une élocution proche de celle des gens "ordinaires".  Il fallut attendre quelques jours pour que la presse se fît l'écho de cette soirée.

                                                                Sarah Bernhardt et Henry Fouquier

 Fouquier écrit dans le Figaro, que c'était là, "dans un "théâtriculet" perdu au fond de Montmartre qu'étaient la création et le mouvement".

 

Encouragés, Antoine et ses acteurs décident de programmer une deuxième représentation. La recherche de nouvelles pièces est lancée . Le groupe s'enthousiasme pour 'La Nuit bergamasque" de Bergerat, auteur alors très apprécié, et "En famille de Méténier". les deux pièces sont mises au programme.

Les répétitions ont lieu non plus dans la salle de billard qui ne laissait qu'un espace réduit aux comédiens mais dans un Rez de chaussée de la rue Bréda ( Monnier et Frochot actuelles) que le concierge, grand amateur de théâtre met à leur disposition.

Le 30 mai, la représentation est donnée avec un grand succès critique car depuis l'article de Fouquier l'existence du Théâtre Libre est connue et suscite la curiosité. Parmi les spectateurs on voit une partie de ce qu'était alors l'élite intellectuelle et artistique : Catulle Mendès, Richepin, François Coppée, Paul Arène, Georges Hugo, Carjat, Sarcey, Chabrier... La salle est trop petite pour disposer d'un foyer et les spectateurs se retrouvent dans la rue au pied de l'escalier pour discuter bruyamment.

La presse fera son travail et assurera la publicité du théâtre, qu'elle soit positive ou non. Sarcey par exemple, le critique le plus redouté n'a que louanges pour la nouveauté de la mise en scène et le naturel des acteurs. Il est plus acide avec le programme et notamment la pièce de Méténier "En famille" :                       "Si cette pièce est le théâtre de l'avenir, j'espère être parti, avant qu'il n'arrive".

Deux mois plus tard Antoine donne sa démission au Gaz. Il obtient le soutien d'auteurs et de particuliers qui lui permetten d'élaborer le programme de la rentrée. Elle sera riche cette rentrée!  La petite troupe travaille sur des oeuvres de Zola (Tout pour l'honneur), des frères Goncourt (Soeur Philomène), de Villiers de l'Isle Adam ( L'Evasion), de Catulle Mendès (La femme de Tabarin) ou de Tolstoï (La puissance des ténèbres).

Le 11 octobre grand succès une nouvelle fois, notamment avec Sœur Philomène. Le Théâtre Libre devient un lieu important de la création et de l'innovation qui fait paraître désuet et poussiéreux l'attirail du théâtre officiel et bourgeois (Comédie Française, Odéon...)

                          Antoine debout. A sa droite il y aurait Van Gogh et au 1er plan à droite Gauguin.

  Mais l'aventure se complique quand le père Krauss, inquiet pour son théâtre de bois qui tremble sous le piétinement enthousiaste des spectateurs et soucieux de ne pas attirer l'hostilité des riverains qui se plaignent du bruit et des nuisances dans la rue refuse d'ouvrir, même moyennant finances, son théâtre à Antoine et son équipe.

Salis qu'Antoine rencontre au Chat Noir rue Victor Massé lui propose de mettre à sa disposition une salle à l'étage pour assurer chaque jour une séance. Il donnerait 100 francs par jour à la petite troupe. Antoine ne peut accepter, la plupart de ses acteurs ayant un métier qui ne leur permettait pas une telle disponibilité.

 

C'est là que s'arrête l'aventure montmartroise du théâtre Libre qui va quitter la Butte pour un autre quartier, celui de Montparnasse, puis s'installer au théâtre des Menus Plaisirs dans le Xème, salle qui deviendra plus tard le théâtre Antoine.

Le théâtre qui existe toujours n'est pas très éloigné de Montmartre et de l'endroit où s'élevait la modeste salle de bois qui vit la renaissance de l'art théâtral à la fin du XIXème siècle et où un critique qui assistait aux premières représentations s'écria : 

                                         "Mais c'est l'Illustre théâtre qui recommence!"

                         Molière, et Antoine ont dû se faire à travers les siècles un petit clin d'oeil!

liens sur le blog

Les lieux et monuments de Montmartre

Les rues de Montmartre

Les personnages et artistes de Montmartre

                                                  Affiche de Lautrec pour le Théâtre Libre

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux, #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Hôpital Bretonneau peinture de Raymond Koenig

Ce n'est par par plaisir que l'on se rend à l'hôpital, tout Bretonneau qu'il soit, malgré les quelques pieds de vigne qu'il abrite fièrement.

Hôpital Bretonneau peinture de Raymond Koenig

Dans ce quartier dans lequel ne se comptaient pas les ateliers d'artistes, l'hôpital a voulu en honorer quelques uns en donnant leur nom aux différents services : Caillebotte, Picasso, Vallotton, Berthe Morisot etc...

C'est en rendant visite à une amie à l'étage Vallotton que j'ai eu l'occasion de découvrir dans la salle qui jouxte la cafétéria une immense toile signée Raymond Koenig

 

Elle porte cette dédicace : "à l'hôpital Bretonneau, service du docteur Pozzi. J.Raymond Koenig.

 

Ne connaissant rien de ce peintre, je me suis empressé d'effectuer quelques pianotages informatiques et j'ai découvert que cet Alsacien d'origine avait vécu de 1872 à 1966 et qu'il avait étudié la peinture dans l'atelier de L.O. Merson, celui là même à qui nous devons la spectaculaire mosaïque du Sacré-Cœur.

 

Il s'illustra (j'adore ce verbe lorsqu'il évoque un peintre) en posant son chevalet dans les paysages qu'il aimait, ceux de la côte bretonne et de la côte normande.

 

Sans oublier le voyage initiatique à Venise qui lui inspira quelques toiles.

 

Il s'essaya aussi à l'art du portrait, privilégiant les enfants comme dans ce portrait de Christiane qui semble inspiré de Renoir

 

S'il fallait le rattacher à un mouvement pictural, ce serait sans doute à l'impressionnisme dont il est un représentant doué mais quelque peu suiveur.

D'où ma surprise en étudiant de plus près son immense toile (5 mètres de long) de Bretonneau qui me semble proche de Puvis de Chavannes et du Symbolisme.

 

Un paysage d'eau et de rochers roses évoque le lent écoulement d'une rivière qui se jette à la mer. Le passage du temps qui fuit,... 

Un oiseau rose s'immobilise au-dessus des jeunes femmes. Il n'est pas sans évoquer la colombe qui plane au-dessus des eaux lors de la création du monde, celle dans laquelle s'incarne l'Esprit Saint.

Il s'agit cependant d'un flamant rose comme ceux qui se regroupent à la droite de la toile dans la partie plus étroite qui permettait des deux côtés l'ouverture de portes.

Une fois encore l'immobile et le mouvement sont là, dans ces oiseaux paisibles paressant dans l'eau qui à cet endroit ressemble à un lac. Ces oiseaux qui le jour venu seront les oiseaux du voyage, du départ, de la migration vers d'autres cieux.

En arrière, plus loin que cette clairière paisible, là où les vagues rompent le silence et l'immobilité, un voilier blanc passe, les voiles déjà gonflées par le vent du voyage.

 

Un autre bateau à la voile rouge comme ceux que Koenig a peints en Bretagne prend la même direction que le voilier blanc

Mais il semble arrêté par le rivage et par les herbes.

Dans ce paysage dont le premier plan est comme figé, sans mouvement, deux jeunes femmes sont étendues. La première est endormie, la main sur le ventre. Rien ne vient troubler son sommeil. Est-elle fatiguée, est-elle morte? Est-elle malade? 

Ses cheveux sont épars, sa robe floue comme un drap. A ses côtés appuyée sur un bras qui est comme suspendu dans l'air, la deuxième jeune femme a le visage sérieux, les yeux bien ouverts, la coiffure impeccable.

Elle veille, elle regarde vers nous comme pour nous tenir à distance.

La toile conservera son mystère.

N'oublions pas qu'elle est peinte pendant le séjour de Koenig à l'hôpital. Cette période de parenthèse entre vie et mort, entre immobilité et mouvement.

Le paysage de lac et rivière avec ses oiseaux évoquerait les jours où la vie et le mouvement sont de l'autre côté, là où les gens vivent normalement, où les vagues frappent les rochers, où le vent fait voyager les voiliers.

Moment de veille, temps suspendu... Comme se figent les heures quand on est à l'écart derrière les murs de l'hôpital. 

Moment de paix et d'espoir comme le suggère le flamant rose qui plane au-dessus du couple! Comme le montre le visage attentif de la compagne qui veille et attend que l'autre se réveille et ouvre les yeux sur la vie en mouvement. Ou bien sur une autre vie paisible, silencieuse dans un paysage de fleurs, d'oiseaux, de lacs que d'aucuns appellent le Paradis. 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux, #MONTMARTRE. Rues et places.
La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

 (Je republie cet article en cet été 2024 grâce à des amis de Montmartre qui m'ont envoyé de nouvelles et rares photos de cette mystérieuse Tour)

Avant que le Sacré-Cœur ne dominât la Butte de toute sa blancheur, le plus beau panorama sur Paris s'offrait aux visiteurs depuis une tour de 43 mètres de haut où il était possible d'accéder par un escalier afin de profiter moyennant un modeste droit du "point de vue" exceptionnel.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

      Adolphe Joanne évoque l’établissement dans son ouvrage Paris illustré : Nouveau Guide de l’étranger et du Parisien : « Aux coins des rues de l’Empereur et du Vieux-Chemin [actuelle rue Ravignan], en face d’un petit réservoir octogone des eaux de Paris, sur les bâtiments du café de la Tour Montmartre, dont l’enseigne porte cette inscription prétentieuse : Au plus beau point de vue du monde, s’élève une tour-belvédère à deux étages, avec balcons, et du haut de laquelle on découvre absolument la même vue que de la terrasse des Moulins. D’autres belvédères ont été construits, dans ces dernières années, sur différents points du versant méridional de la butte » (

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Ce daguerréotype rarissime dévoile la vue que l'on pouvait avoir du haut de cette Tour-Panorama. On reconnaît la rue Lepic (rue de l'Empereur), la courbe et le moulin de la Galette (Radet) et plus bas le Blute-Fin.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

     Nous connaissons donc l'emplacement précis de cette guinguette et de sa tour, sur ce triangle qui fait aujourd'hui partie de la place Jean Baptiste Clément, devant le vieux réservoir que l'on aperçoit sur la droite. 

 

    Et que savons-nous d'autre? Rien! ou presque! Sinon qu'elle était située 114 rue de l'Empereur, ce qui nous permet de la dater entre 1852 et 1864. C'est en effet pendant ces années que l'actuelle rue Lepic s'appelait rue de l'Empereur.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

     La tour Montmartre pouvait se vanter d'être la seule à offrir un panorama impressionnant sur la ville car sa rivale, La tour Solférino, ne rivalisa avec elle qu'à partir de 1859, date de son érection.

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Les deux tours offraient bien  des ressemblances. La tour Solférino élevée à côté d'une guinguette qui portait son nom, reliée à elle par une passerelle, était située à l'emplacement de la crèche israélite actuelle, rue Lamarck, sur le versant est de la Butte. 

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Elle sera en partie détruite en 1870 car elle risquait de servir de repère aux tirs prussiens.

                                       1ère décapitation de la tour en 1870

 

           Elle sera entièrement rasée quatre ans plus tard.

 

     Mais si nous avons de nombreuses informations sur la Tour Solférino, il n'est est pas de même pour notre Tour Montmartre dont il ne subsiste pour l'évoquer qu'un bas relief de stuc au-dessus de la porte d'entrée d'un petit immeuble bien plus jeune qu'elle, 10 place Jean Baptiste Clément.

 

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

Nous nous contenterons donc de ce modeste hommage dont Montmartre a le secret (stucs sur l'horrible immeuble qui écrasa la maison de Mimi Pinson. Stucs sur le non moins hideux immeuble qui fit disparaître la maison de Berlioz).

    Par chance aucun immeuble locatif de briques grises n'est venue prendre la place de notre Tour. Un jardin ouvert sur le ciel et sur le paysage urbain, permet à notre imagination de l'ériger à nouveau et d'entendre les flonflons de la guinguette.

 

La Tour Montmartre.  Rue de l'Empereur. Rue Lepic. Tour Solférino.

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Publié le par chriswac
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Les cinémas  sur le boulevard de Rochechouart (et à proximité). Jadis et aujourd'hui.

Après avoir ranimé le souvenir des cinémas du boulevard de Clichy, de la place et de l'avenue éponymes, complétons le tableau avec le boulevard Marguerite de Rochechouart (et à proximité).

Les cinémas  sur le boulevard de Rochechouart (et à proximité). Jadis et aujourd'hui.

Il y avait là onze salles dont ne subsiste aujourd'hui en tant que cinéma qu'une seule et unique et précieuse. Quelques unes n'ont pas disparu et ont retrouvé leur vocation théâtrale ou musicale.

Les cinémas  sur le boulevard de Rochechouart (et à proximité). Jadis et aujourd'hui.

Commençons par le 15 du boulevard. Une salle qui a son histoire dans l'épopée musicale de Montmartre. La Gaité Rochechouart.

Nous lui avons consacré un article complet, aussi ne nous répéterons nous pas.

En 1923, le café-concert où ont chanté (entre autres) Mistinguett, Fréhel, Maurice chevalier disparaît dans les flammes. Reconstruit il poursuit sa carrière jusqu'en 1933 où il se métamorphose en cinéma.

 

En 1941, ses propriétaires en sont dépossédés par les lois d'aryanisation de Pétain.

Le cinéma ne ferme ses portes qu'une année avant de reprendre son activité lucrative, ayant trouvé repreneur trop heureux de l'acquérir à un prix bradé.

Il ferme en 1987. Il devient un  magasin CELIO. Aujourd'hui Celio a été remplacé par un bazar qui propose objets et ustensiles pour la maison...

 

 

Les cinémas  sur le boulevard de Rochechouart (et à proximité). Jadis et aujourd'hui.

Voisin à un numéro près, se trouvait le Delta Palace, au 17 bis boulevard de Rochechouart sur un espace arrondi que les habitants du quartier appellent encore aujourd'hui, à tort,  place du Delta, du nom d'une rue voisine.

 

Le cinéma a ouvert ses portes en 1925 et les a fermées en 1985 après avoir tenté de survivre en ne projetant que des films indiens, Bollywood surtout. Mais la population indienne n'était pas vraiment proche, plus près de La Chapelle que de Barbès.

Ce qui est intéressant pour les amoureux du passé et les archéologues des détails et des éléments qui survivent sous la "modernité" c'est que le magasin de fripes a gardé la structure et certains décors du vieux cinéma.

 

Modiano l'évoque en passant dans "Pedigree" : "Nous étions entrés à l'abri du soleil, dans l'obscurité d'une petite salle, le Delta."

65 rue de Rochechouart.

65 rue de Rochechouart.

Deux cinémas qui étaient à proximité non pas sur le boulevard mais dans la rue Marguerite de Rochechouart ont été démolis pour laisser place à deux des plus laids immeubles du quartier  construits dans les grandes années vandales de Pompidou premier ministre qui trouveront leur apothéose sous sa présidence ave entre autres la destruction des Halles, chef d'œuvre de Baltard.

En 1912 fut inaugurée une salle de music-hall qui fut en son temps, paraît-il "le plus beau dancing de Paris". Le Coliseum Cinéma-Music Hall possédait une belle salle de plus de 1000 fauteuils qui pouvait se métamorphoser en dance floor.

 

 en 1961 l'ensemble fut détruit au profit d'un garage Renault (aujourd'hui remplacé par un super marché) et un immeuble d'habitation massif et sans grâce.

Presque en face, il y eut une autre salle au 66 rue de Rochechouart :  le Rochechouart-Pathé qui fut cinéma-brasserie de 1907 à 1956. Il eut le même sort que son voisin de l'autre côté de la rue et il se métamorphosa comme lui en immeuble banal et sans originalité. Je n'ai trouvé aucun document qui permette de transmettre son image évanouie.

Remontons sur le boulevard pour évoquer un des plus vastes cinémas du quartier au 56.

Il s'agit du Palais-Rochechouart.

Il est construit en 1912 dans le style composite des salles de cette époque. Sa riche décoration n'émeut pas les repreneurs qui en 1930 le rénovent façon élégante de dire qu'ils le détruisent pour ériger à sa place un cinéma massif de béton brut dont le seul ornement est une immense verrière.

Sous le nom de Palais Rochechouart Aubert il peut accueillir plus de 1500 spectateurs

En 1969, selon Gainsbourg année érotique, il ne cède pas à la mode des films pornos qui prolonge quelques uns de ses congénères. Non, il cesse son activité de cinéma. Il devient un immense bazar qui bazardera sa camelote pendant plus de trente ans.

 

C'est en 2000 qu'il est anéanti. Il laisse place à un immeuble d'habitation qui abrite une filiale de Darty. Aujourd'hui Boulanger.

Le Trianon

Le Trianon

Le Trianon, 80 boulevard de Rochechouart. Par chance cette belle salle a survécu au grand saccage du boulevard. Un article lui est consacré sur ce blog. Sa carrière cinématographique commence en 1938 sous le nom de Cinéphone Rochechouart. Elle durera jusqu'en 1992. Le Trianon redeviendra un théâtre, Music Hall, une des salles de concert les plus actives de Paris.

Son architecte Cassien Bernard n'est autre que celui du plus beau pont de Paris, le pont Alexandre III.

 

Les cinémas  sur le boulevard de Rochechouart (et à proximité). Jadis et aujourd'hui.

Non loin du Trianon il y eut au 114 un petit cinéma ouvert en 1933 à côté de la Cigale et qui portait évidemment le nom de Studio La Fourmi!

Il subsista jusqu'en 1986 aussi longtemps que sa voisine la Cigale qui, elle avait abandonné le music hall pour l'écran en 1927.

La façade modern style a été ratiboisée comme beaucoup d'autres dans le quartier. L'intérieur de la salle en revanche a gardé  quelque souvenir de son passé de théâtre.

C'est en 1987 qu'elle redevint une salle de concert dont le succès fut immédiat. La Fourmi sa voisine fut intégrée à la salle, faisant mentir la fable. C'est la cigale qui triompha et qui continua de chanter saison après saison après avoir dévoré la fourmi!

 

 

Juste à quelques pas de là, 75 rue des Martyrs un autre lieu mythique de Montmartre nous attend.

Il s'agit du célébrissime Divan Japonais, immortalisé par Lautrec et Yvette Guilbert entre autres gloires des années glorieuses du quartier. Un article est consacré sur le blog à cette salle avant qu'elle ne devienne cinéma.

Lorsque les revues ne firent plus recette, le Divan se transforma en "Comédie Mondaine" qui monta des pièces plus ou moins légères et le plus souvent boulevardières.

C'est en 1930 qu'il céda à la mode du cinéma sous le nom de "Nouvelle Comédie Cinéma". Il changea encore de nom en 1980 "Amsterdam Pigalle" allusion aux rues chaudes de la capitale des Pays-Bas. Evidemment il proposait des comédies érotiques avant d'opter pour le porno pur et dur (!)

Il est redevenu salle de concerts en 1992, reprenant en partie son nom de naissance en l'élargissant à tous les pays : "le Divan du Monde" et consacrant sa programmation aux musiques venues de tous les horizons. Une belle renaissance.

 

Puisque nous sommes rue des Martyrs, continuons à grimper jusqu'à la rue La Vieuville, là où elle s'achève depuis le début de son ascension au chevet de Notre-Dame de Lorette.

Un peu à gauche, au début de la rue rien ne peut nous permettre d'imaginer qu'il y eut là, entre le square Jehan-Rictus et le premier petit immeuble, un cinéma de quartier qui échappait à l'ambiance du Rochechouart nettement érotisée pour accueillir un public familial.

 

 

Le cinéma ouvrit en 1939 et ferma en 1960. Il n'a pas connu de métamorphose mais disparut corps et âme, ne laissant de souvenir que dans la mémoire des vieux Montmartrois.

Avec lui s'achève notre promenade sur le boulevard et à proximité.

Nous n'avons plus qu'à jeter un  œil sur le plus beau, celui dont la résurrection a été une chance pour le quartier de Barbès. Le Louxor, au carrefour Rochechouart, Magenta, La Chapelle dresse ses disques solaires dans le ciel bleu ou gris de Paris.

Son décor de mosaïques et de vitraux est exceptionnel.. Il a connu quelques avatars avant de devenir un centre de culture et d'échange où les réalisateurs aiment présenter leurs films.

Il commence sa carrière en 1921 et il ne cessera ses activités qu'en 1983.

Il est alors cédé à Tati qui l'utilise comme entrepôt. En 1986, il change d'activité pour muer en discothèque, "la Dérobade" puis "Megatown" pour des nuits gay.

Mal géré, il ferme ses portes et il est laissé à l'abandon. Il se dégrade peu à peu dans une déchéance qui semble irréversible. C'était compter sans une association très motivée qui pétitionne, rencontre le maire, Delanoé, et obtient que la ville le rachète (2003) pour en faire après 10 ans de travaux, le lieu exceptionnel qu'il est devenu et qui fait de Barbès un pôle culturel du nord parisien.

Il est agréable pour moi de conclure cet article avec cette résurrection alors que nous avons déploré tant de vandalisme et de destruction irrémédiable dans ce quartier que nous aimons.

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La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.
Simone Valéry à la Gaîté Rochechouart

Simone Valéry à la Gaîté Rochechouart

     Ils sont nombreux les music-halls dont ne subsistent que le nom dans la mémoire de notre quartier… La Gaîté Rochechouart est un de ceux-là.

La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.

     Ce n'était à l'origine, au 15 du boulevard de Rochechouart, qu'un vaste hangar qui servait d'entrepôt. Un dénommé Flécheux l'acquit pour le transformer en music-hall. Disons plutôt pour y installer chaises, tables, estrade rudimentaire. Le lieu était triste et banal, une bonne raison pour l'appeler "La Gaîté"!

Nous sommes en 1867, date de naissance de ce "music-hall" qui l'année suivante compléta son nom et devint "La Gaîté-Rochechouart".

Emilie Bécat

Emilie Bécat

     Il passa ensuite entre les mains de plusieurs propriétaires parmi lesquels, la plus originale fut Emilie Bécat, chanteuse aux nombreux admirateurs fascinés par son talent et son énergie. 

Paulus qui l'aimait beaucoup a parlé d'elle dans ses mémoires : "C'était du vif argent. Elle courait, bondissait, se tordait avec des gestes câlins et canailles". elle inaugura un genre qu'on qualifia d'épileptique!

 

     C'est en 1876 que grâce à un riche protecteur, elle put réaliser son rêve et acquérir ce music-hall. Elle en prit possession comme un capitaine ignorant des règles de la navigation.

Elle présenta sur scène Jean Richepin qui interprétait ses textes et qui malgré son succès populaire fut poursuivi par la justice à cause de ses "Chansons des gueux". Amende et prison pour avoir décrit une étreinte entre deux clochards!

 

Jean Richepin

Jean Richepin

 La jeune Mistinguett y fit ses débuts en 1876 mais n'y chanta que quelques mois avant de choisir l'Eldorado dont le nom et le renom nom lui promettaient une riche carrière!

    Ni Richepin ni Mistinguett ne suffirent à assurer la rentabilité de la salle qu'Emilie ne savait gérer. Elle perdit l'argent que ses charmes lui avaient rapporté et elle quitta Paris pour Saint-Pétersbourg où elle espérait se refaire une santé!

Jane d'Alma à la Gaîté Rochechouart

Jane d'Alma à la Gaîté Rochechouart

     La salle fut reprise par Auguste Richard qui créa les premiers cafés- concerts jusqu'en 1892 où les Varlet prirent le relais et firent de la Gaîté un des lieux les plus vivants et les plus appréciés des amateurs.

Roussel à la Gaîté Rochechouart

Roussel à la Gaîté Rochechouart

Mauricette d'Arbois à la Gaîté Rochechouart

Mauricette d'Arbois à la Gaîté Rochechouart

    Pendant 24 ans la Gaîté-Rochechouart vécut sa grande période. La plupart de ses vedettes d'une saison sont aujourd'hui oubliées mais il suffit de regarder leurs photos pour que revive la Belle Epoque avec sa fantaisie, son kitsch, ses artifices et ses charmes.

De Vincenzi à la Gaîté Rochechouart

De Vincenzi à la Gaîté Rochechouart

Ces "beautés" fin de siècle nous étonnent parfois tant elles sont, pour la plupart, éloignées des canons actuels. 

De morlaix à la Gaîté Rochechouart

De morlaix à la Gaîté Rochechouart

    Parmi les vedettes les plus appréciées, une certaine Merelli occupa une des premières places si l'on en juge au grand nombre de cartes postales la représentant. 

Léotor à la Gaîté Rochechouart

Léotor à la Gaîté Rochechouart

Verly à la Gaîté Rochechouart

Verly à la Gaîté Rochechouart

Sterly à la Gaîté Rochechouart

Sterly à la Gaîté Rochechouart

     Pendant cet âge d'or, la Gaîté faisait sa publicité sur les murs de Paris et recevait parmi ses spectateurs des poètes et des peintres de Montmartre.

 

                                       

 

     Certes les autres music halls du boulevard, surtout après l'ouverture du Moulin Rouge, avaient-ils plus de succès et plus de "stars" que la Gaîté mais on connaît au moins un dessin de Lautrec y représentant Nicolle en pierreuse (prostituée de la rue)

 

 

     Une autre artiste qui marquera l'histoire de la chanson française passa par la Gaîté en 1910.

Il s'agit de Fréhel. Elle venait de divorcer d'un comédien bellâtre, Roberty qui après avoir fait un enfant qui ne survivra que quelques mois, lui avait préféré Damia, la grande rivale aux accents tragiques, voire mélodramatiques.

 

    Fréhel qui avait abandonné son nom de scène "Pervenche" pour celui du cap breton qui lui rappelait ses origines, impressionne encore aujourd'hui par sa voix forte et populaire, par ses textes réalistes qui avec le temps ont pris une teinte poétique et mélancolique.

Le bas Montmartre où elle a vécu et où elle est morte, misérable, dans une chambre sordide d'un hôtel de Pigalle, reste lié à son histoire. Elle a d'ailleurs chanté le quartier saccagé par la spéculation immobilière:

"Mais Montmartre semble disparaître

Car déjà de saison en saison

Des Abbesses à la place du tertre

On démolit nos vieilles maisons.

Sur les terrains vagues de la Butte

De grandes banques naîtront bientôt,

Où ferez-vous alors vos culbutes,

Vous les pauvres gosses à Poulbot? (…)"

Colette

Colette

     Une autre grande dame se produisit à la Gaîté. Il s'agit de Colette qui y donna ses pantomimes avec un certain succès.

La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.

Elle évoque cette période de sa vie dans son roman "La Vagabonde" où la Gaîté-Rochechouart est appelée "L'Empirée-Clichy". La romancière y a rencontré de nombreuses artistes fauchées et a porté sur elles un regard fraternel (on dirait aujourd'hui sororal) et quelques fois amoureux.

"L'espèce n'est pas rare en ce pays montmartrois de ces filles qui vivent de misère et d'orgueil, belles de leur dénuement éclatant."

La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.

    En 1923 un incendie détruisit le théâtre qui fut remanié et reconstruit.

Pendant quelques années de nombreuses pièces légères y furent données comme "Quand on a fait ça une fois"... "La mariée en vadrouille"... Certaines y furent créées : "C'est un enfant de l'amour", "Jojo le livreur d'amour", "L'Ecole des courtisanes"...

La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.

    Mais comme la plupart des théâtres du boulevard, la Gaîté ne faisait plus recette. L'avènement du cinématographe lui porta le coup de grâce. Tout en gardant son nom, la salle se transforma en cinéma en 1932.

La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.

   En attendant que la télévision à son tour ne le détrône et provoque la fermeture des grandes salles aux trois-quarts vides.

Le nom même de  "Gaîté -Rochechouart" disparut définitivement en 1988.

La Gaîté-Rochechouart. Un music-hall disparu.

    Des commerces variés et éphémères se sont installés à sa place. Une enseigne de vêtements masculins tout d'abord pour des hommes qui pour la plupart ignoraient que leurs lointains aînés venaient là, au temps du music hall, non pour acheter des jeans et des joggings mais pour rêver devant des femmes vêtues de plumes, de strass et de lumière.

Aujourd'hui c'est un bazar qui peaufine son installation. Il proposera des objets utiles ou inutiles pour la cuisine, la décoration, le loisir...

Il n'y aura plus que les casseroles pour nous permettre d'organiser un concert!

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Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

J'avais depuis longtemps envie d'entrer dans ce minuscule restaurant idéalement situé en bas de la rue du Calvaire bien nommée pour l'épreuve qu'impose aux touristes l'ascension de son escalier abrupt.

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

La façade est gaie et parfois un gros nounours repu est assis à côté de l'entrée, laissant entendre par son air satisfait qu'il sort de table, comblé et extatique.

 

 

 

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.
Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

Il y a quelques années le restaurant s'appelait "Chez Marie", nom qu'il avait reçu dès sa création.

Et qui lui porta chance pendant une trentaine d'années. Une fois Marie à la retraite, c'est l'Artiste qui prit la place.

J'y suis allé malgré ma méfiance et la réputation pour le moins médiocre de la plupart des restaurants de la Butte.. Un jour d'anniversaire, après avoir lu quelques avis proches de la glorification publiés sur des sites connus des consommateurs venus des quatre coins de la planète (qui n'en est pas moins ronde) j'ai franchi le seuil. "Salut l'Artiste!"

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

L'accueil est souriant, chaleureux, ensoleillé. Le lieu paraît un peu trop resserré, bas de plafond et décoré de reproductions d'affiches et de tableaux qui forment un camaïeu indistinct et luisant. 

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

Mais dans ce fouillis, émerge une fresque qui a aussitôt attiré mon attention de catophile, que dis-je, de catolâtre absolu. Une fresque venue du temps de "Chez Marie"

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

Au pays du Chat Noir de Bruant, les matous sont partout chez eux.

D'autant plus que leur plus grand admirateur, Steinlen qui habitait sur l'autre versant, leur a consacré la majeure partie de son  œuvre, hymne à leur beauté, leur sauvagerie, leur noblesse, leur nonchalance.

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

Le peintre qui a créé la fresque s'appelle J. Meyali. Il a daté son travail de 1995. Point final. Je ne peux en dire plus sur cet artiste après avoir cherché en vain  sur la toile quelques renseignements, quelques bribes de sa vie. Rien, rien de rien.

 

Je lance un appel à mes amis Montmartrois (et autres) au cas où ils auraient quelque information qui me permettrait de rendre hommage à ce peintre méconnu qui peut-être paya son écot grâce à sa joyeuse assemblée de chats.

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

C'est évidemment à Steinlen qu'il fait penser, surtout avec ses chats au premier plan, moins avec ceux qui singent des attitudes humaines à l'arrière plan. Steinlen n'aurait jamais abaissé les félins jusqu'à leur donner des allures humaines!

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

Les stars de cette assemblée qui trinque et fait la fête, ce sont le  blanc et le noir aux yeux d'or.

Restaurant l'Artiste 27 rue Gabrielle. Fresque de chats. Meyali.

On les retrouve presque identiques, passant la tête au-dessus du comptoir pour jeter un œil dans la salle sur les consommateurs qui envahissent leur espace. Ils n'ont pas l'air d'apprécier cette intrusion, pas plus qu'ils ne participent à la fiesta alcoolisée de leurs congénères.

Ce sont donc de vrais chats qui n'aspirent qu'au calme, à l'harmonie, éventuellement à la caresse d'un humain capable de les comprendre et de s'abaisser à leur hauteur!

 

         Si vous voulez les rencontrer, entrez avant ou après les heures d'affluence, vous serez bien accueillis et pourrez, si vous en avez envie, boire un petit verre.

Mais, je vous donne un conseil d'ami, n'y mangez pas.

Je ne veux pas être méchant, je ne dis que ça.

Croyez-en le regard mécontent de ces matous. 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux
La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

    Du 2 au 5 Norvins, voilà un début de rue qui a connu bien des métamorphoses. Aujourd'hui il est entièrement occupé par "La Bohème", de la place du Tertre à la rue Saint-Rustique!

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

   Cette gravure nous permet de voir le lieu déjà occupé par "la Bohème" à l'exception du dernier numéro où résiste encore, pour peu d'années, le restaurant du  "Moulin Joyeux". Le nom du propriétaire sur la façade de l'Hôtel nous permet de dater la gravure entre 1930, année de son rachat par Beynat et 1938 année de sa destruction et de l'édification de l'immeuble actuel, trop lourd, trop haut, qui rompt l'harmonie des vieilles maisons et enlaidit ce lieu historique.

             L'immeuble de 1938 comme une verrue sur un beau visage!

    De vieilles photos et cartes postales nous permettent de garder souvenir de ce qu'était ce début de rue avant que Beynat n'en fasse son domaine et ne dévore un à un ses voisins.

Nous voyons sur ce cliché l'Hôtel du Tertre qui porte encore le nom de Bouscarat, "Le Rendez-vous des cochers" (maison Poncier) et avant la rue Saint-Rustique "Le Rendez-vous des Amis".

 

Nous avons déjà rencontré le "Rendez-vous des Cochers" en écrivant l'histoire de l'Hôtel du Tertre.  Nous savons qu'il appartenait au Père Poncier et qu'il abrita au rez-de-chaussée une mercerie-librairie-papeterie qui délaissa les livres pour devenir débit de boissons.

 

 

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

Nous pouvons constater que "le Rendez-vous des cochers" a fini par abandonner les cochers pour attirer le chaland en se targuant d'être "le Sommet de la Capitale".

 

Les deux immeubles mitoyens "Sommet de la capitale" et voisin, ne faisaient qu'un seul numéro, le 3, malgré leurs différences (fenêtres, toiture).

Aujourd'hui ils  forment un seul bloc dont les volets ont disparu et dont le pittoresque a été malmené.

 

Le 5 enfin est rentré dans l'alignement bohémien. Il faut de très bons yeux pour dénicher la plaque qui nous rappelle qu'il fut honoré de la visite régulière pendant une quinzaine d'années de Valadon et Utrillo venus en voisins de la rue Cortot.

 

              Les dates paraissent un peu fantaisistes, à la mode montmartroise,

Ce qui est avéré, c'est que le restaurant faisait également office  (comme de nombreux restaurants montmartrois) de débit de boissons.

Le Rendez-vous des amis devint "Le Moulin Joyeux" puis "Les Coulisses" jusqu'au jour de 1968 où il ne sut résister à la boulimie de La Bohème qui l'engloba tout entier!

                                                               Le Moulin Joyeux

                                                             Les Coulisses

 

Maintenant, tout le début de rue est uniformisé par La Bohème.

Pour nous consoler, réjouissons-nous que les petits immeubles des 3 et 5 n'aient pas été rasés pour s'aligner sur le vilain 2!

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

La mode moche (et paraît-il efficace pour attirer le chaland) n'épargne pas la Bohême. Actuellement, elle croule sous des fleurs en plastique et des nounours.

 

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

Et pour parachever le vandalisme, des fresques écrasantes assombrissent de leurs couleurs sinistres, prétendu hommage à Lautrec, tout le début de la rue St Rustique sur les murs latéraux de la Bohême. Elles consternent les habitants qui n'ont pas été consultés et font du cœur de Montmartre un disneyland prétentieux et épais. 

La Bohème rue du Mont Cenis. Les métamorphoses. Le moulin joyeux. Les coulisses.

La Bohême!

Destin hégémonique  que celui de cet établissement dont le nom évocateur de pauvreté et d'artistes fauchés ferait sourire Aznavour qui vécut rue St Rustique....

                                                              Aznavour rue Cortot

Laissons lui dernier mot  : 

"La Bohême, ça ne veut plus rien dire du tout"! 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux
Sacré Cœur. Les gargouilles. Montmartre.

Je réactualise cet article avec des photos prises aujourd'hui sous un ciel gris et glacé.

Sacré Cœur. Les gargouilles. Montmartre.

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Les gargouilles du Sacré-Coeur offrent un large éventail d'un bestaire fantastique ou familier qui au début du XXème siècle réinterprétait la tradition. 

 

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La basilique comme chacun sait s'inspire librement de Saint-Front de Périgueux. 

 

Elle en donne une version audacieuse qui profite des progrès architecturaux pour repousser les limites du possible.

Elle est quoi qu'en disent les gens de "goût", un monument à la fois audacieux et original posé sur le ciel comme un décor de conte oriental...  

        ...Mais les gargouilles du Sacré-Coeur ne sont pas des transfuges de Saint-Front où elles sont rares...

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L'essentiel du décor sculpté fut exécuté entre 1893 et 1905.

Les premiers artistes avaient été choisis par Charles Garnier puis par Henri Rauline qui lui succéda comme responsable du chantier.

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  La variété des gargouilles nous permet de reconnaître plusieurs inspirations et plusieurs styles qui vont du simple pastiche au réalisme et à la géométrisation art-déco...

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                      Atelier des tailleurs de pierre (au pied du Sacré-Coeur)

   Il y avait dans les ateliers de sculpture au pied du chantier une escouade de sculpteurs qui avec les années se renouvelaient.            

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       Aussi ne connaît-on pas la plupart des noms de ceux qui sculptèrent les gargouilles, ces éléments décoratifs n'étant pas considérés comme prestigieux, contrairement aux grandes statues de la façade ou aux bas- reliefs. 

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                          Essai de placement sur maquette d'une gargouille

    Le bestiaire traditionnel venu de l'art roman puis gothique prédomine avec ses animaux monstrueux, griffons, dragons, chimères...

montmartre-2013-2-7937.JPG

      Mais on découvre aussi des animaux familiers qui ont inspiré des sculpteurs plus pacifiques!

Des chiens, des chèvres, des bœufs, des cochons!

 

                                             

                              

                                                                                                                            

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                 Un rat! (on aurait préféré un raton-laveur!)

 

Les autres animaux plus belliqueux sont un composite de créatures fantastiques...

 

 

Ils symbolident les forces cruelles et agressives qui n'ont pas leur place à l'intérieur de la basilique.... 

          Ils protègent cependant le lieu saint comme le rideau de flammes protègeait Brünnhilde!

Ils sont les innombrabes dragons vaincus par les saints de la légende dorée...

 

      ... et figés dans la pierre blanche, ils passent leur éternité à évacuer les eaux de pluie et à regarder tourner la ville autour de la Butte Sacrée!

 

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Liens Sacré-Coeur

 

Sacré Coeur. Montmartre. Porte centrale. Hippolyte Lefebvre. Léon Fagel.

Crypte du Sacré-Coeur. Montmartre. (2). Chapelle funéraire...

Crypte du Sacré-Coeur. Montmartre. (1)

Sacré Coeur. Statues Saint Louis et Jeanne d'arc. Justice, Sainteté.

Montmartre. Le Sacré Coeur. Le Dôme.

Sacré Coeur de Montmartre. Clichés.

 

Liens : Montmartre

 

Listes des liens des monuments et lieux typiques de Montmartre historique et moderne.

Rues de Montmartre. Classement alphabétique.

Cimetière Montmartre. Classement alphabétique. Calvaire et Saint-Vincent.

Liste et liens: Peintres et personnages de Montmartre. Classement alphabetique.

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