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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #WACRENIER
 


     Je me suis absenté de Paris pendant une semaine. Je suis allé à Massy aujourd'hui pour voir mon père. Nicole était avec moi.

    Je l'ai revu.

    C'est fait.

    Les portes se sont refermées. Il est là. Seul. Il est à table. Une grande table ronde. Très loin de lui, trois femmes finissent de manger. Sans lever les yeux. Ont-elles des yeux? Y-a-t'il de la lumière derrière ces paupières baissées?
   Mon père est là. Les yeux ouverts. Il ne regarde rien. Il ne voit rien. Nous nous approchons. Il ne réagit pas. Je pose la main sur son épaule. Je l'embrasse. Nicole l'embrasse.

Les murs les murs sans fenêtre ni créneau
Les murs sont montés si haut si haut
Tu es au fond d'un puits sans eau
Et le soleil ne descend pas si bas si bas
Tu ne te lèves pas pourquoi
pourquoi aller d'un bord à l'autre
d'une paroi semblable à la paroi semblable

     Que s'est-il passé en si peu de jours? A t-il décidé d'arrêter de jouer?A-t-il compris inconsciemment qu'il était arrivé?

  Nous avons marché pas à pas vers sa chambre. Il s'est appuyé sur moi. Il est courbé, lui qui était si droit. Il tremble, lui qui ne tremblait pas.

  Il ne reconnaît pas sa chambre. Il ne reconnaît pas le grand fauteuil dans lequel il aimait somnoler.

  Nicole lui parle. Elle lui demande comment il me trouve. Il ne répond pas. Je lui dis que je viendrai souvent le voir. Il s'éveille un instant : "C'est bien, tu pourras discuter avec les autres, avec tous ces.... ces.... ces....trésors...."

  Il repart en arrière.

  J'ai les larmes aux yeux. Je mets un CD qu'il aimait. un chant religieux. Un texte mystique.

Aimer ou mourir, mon coeur c'est ton coeur
Sans toi je ne puis vivre, ton corps c'est ton coeur

Ô Jésus mon Amour, Jésus ma blessure

ÔJésus Roi d'Amour, Jésus ma brûlure

Ô Jésus mon enfant qui dors sur la croix

ÔJésus innocent, ta Croix c'est ma croix.

     Je me suis levé. Je ne pouvais essuyer mes larmes. Je suis allé dans le couloir. J'entendais les paroles. Je ne les ai pas changées, mais ce que j'ai entendu, je l'ai entendu :

Aimer ou mourir, mon coeur c'est ton coeur
Sans toi je ne puis vivre, ton corps c'est ton coeur


Mon père, mon Amour, mon père ma blessure

Mon père roi d'Amour, mon père ma brûlure

Mon père mon enfant qui dors sur la Croix

Mon père innocent, ta croix c'est ma croix.

     Si l'Amour existe, il est là. Si Dieu existe, il est là. Il a ce visage de souffrance. Il est cet homme sans pouvoir ni richesse. Il est cette nudité absolue que seuls notre regard et notre amour peuvent habiller. 





lien : Alzheimer. Poème. Père.


...

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #WACRENIER


                       Prière à la Sainte Vierge

Pour Jérémie et les enfants paralysés


Souveraine du Ciel, Notre-Dame Marie,
En ce jour de ta fête, humblement je te prie
Pour l'oiseau désailé, pour la maman meurtrie,
pour l'innocent qu'on frappe et pour mon Jérémie.

Baisse les yeux sur lui, petit prince immobile,
Même s'il ne sait pas que Jésus est ton fils,
Et que s'il a la foi, gros comme un grain de mil,
Il peut tout obtenir, et la rose et le lys,

La joie au fond de lui dans son corps retrouvé,
Dans ses yeux le bonheur en perles de rosée,
Les ébats du poulain qu'on a désentravé,
Les exploits au soleil et le plaisir d'oser...

Il faut au blé semé qu'en terre il s'incarcère
pour devenir un sceptre à l'épi de lumière,
La chrysalide doit hiberner prisonnière
Pour être un papillon saoul de danses légères.

Mais Sainte-Vierge au coeur blessé par ton enfant
Qu'on jeta dans tes bras, décloué tout sanglant,
tu le sais bien : au regard de l'éternité,
Un mois, un an, c'est un instant vite passé,

Un mois, un an, au regard d'un petit garçon,
Un mois, un an ça ne finit pas d'être long.

Sainte-vierge, arrimé pantelant sur sa croix,
Sainte-Vierge, Jésus nous a confiés à toi...
Même si je ne fus qu'un berger peu fidèle,
Prends soin de cet agneau, désormais le plus frêle.


Abrège ses épreuves et rends-lui le bonheur,
Afin que libre alors d'esprit, de corps, de coeur,
Clément, doux, tolérant, sensible aux malheureux,
Il puisse aller courir sur les sentiers de Dieu. 


 




Lien : Louis wacrenier. Derniers poèmes d'amour (1)




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Publié le par chriswac
Publié dans : #ASIE


    Henri Cernushi, grand amoureux de l'art asiatique, a fait construire son hôtel de l'avenue Vélasquez pour recevoir sa collection de plusieurs milliers d'oeuvres rares et souvent remarquables.
    L'imposant Bouddha de bronze (18ème siècle) de 4 mètres de haut, a nécessité un aménagement particulier, dans une salle immense aux larges verrières.



    C'est au Japon qu'il en a fait l'acquisition. La statue était à l'extérieur d'un temple de Meguro (faubourg de Tokyo), le Banryûji.



   Le temple fut détruit par un incendie auquel échappa la statue de bronze. H. Cernuschi l'acheta et la fit découper afin de pouvoir l'envoyer en France où elle fut réassemblée dans les ateliers Barbedienne, avant d'être exposée dans le Palais de l'Industrie, puis installée dans l'hôtel particulier de Monceau.




    Le temple incendié était consacré à l'enseignement. Au début de l'ère Meiji, il fut concurrencé par l'école publique instaurée alors. 




     Les mains de Bouddha symbolisent l'argumentation et la discussion. Le bras droit est levé, la main est ouverte, le pouce et l'index se joignent et forment un cercle, une roue, symbole de l'enseignement.
    Le bras gauche est au niveau de la hanche, la main effectue le même geste, paume tournée vers le haut.




     C'est le Vitarka Mûdra (que l'on rencontre très souvent dans la statuaire de Dvaravati).

    Le nimbe qui entoure la tête est plus récent. L'original ayant  été endommagé par l'incendie.



    La présence de ce bouddha de bronze donne au musée une atmosphère de paix et de sérénité. L'imposante statue ne pèse pas. Elle semble s"élever et nous entraîner avec elle. 





...Et de l'autre côté des vitres, le jardin lui-même, malgré la brume automnale, fleurit et invite à la méditation.




Lien :  Art chinois. Chevaux. Cernuschi.

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES Chats.. photos..articles


                                       Missou dan un jardin de l'Ardèche.

     Je n'ai d'elle que quelques mauvaises photos. Elle est venue dans ma vie comme un ange. Elle m'a redonné le goût d'exister et je l'aimerai jusqu'au Paradis.

      Un jour de printemps, un jour gris sur paris, je me sentais si las, survivant d'un amour catastrophe qui me laissait sur le trottoir, comme un mendiant sans espérance... j'avais été spolié, humilié, rejeté et mon vieux chat, mon compagnon, en était mort après quelques jours de terribles souffrances.

    Je ne sais ce qui, ce jour-là m'a guidé vers le refuge de Gennevilliers.


                      Missou à Montmartre. On voit déjà son ventre déformé par le cancer.

    Je l'ai vue, à l'écart, dans la grande pièce où sont réunis les chats en attente d'adoption. Elle était allongée sur une bûche et faisait semblant de ne rien voir. Un bout de langue rose sortait de sa bouche. C'est ce bout de langue qui m'a attiré. C'était drôle et touchant. Abandonné et pas sérieux.
   J'ai caressé la tête bigarrée. Aussitôt, un ronronnement incroyable s'est mis en route. Un de ces ronronnements à vous taper dans les oreilles comme des milliers de cigales.

   Tout geste de tendresse, tout regard bienveillant, je m'en rendrais compte un peu plus tard, déclencherait chez cette chatte ce ronronnement extravagant. Cet hymne au bonheur.


                    Missou comme chez elle dans les rues de Montguers dans la Drôme.

   Je lai adoptée. elle avait une fiche d'abandon. elle s'appelait alors Pirouette. Je l'ai baptisée Missou.Je l'ai ramenée dans mon petit deux pièces sous les toits. Elle en a pris possession sans hésiter. Elle en a fait sa demeure. Elle y a mis sa joie de vivre et son indolence.


                        Spectatrice de tous les repas. Ici en Bretagne.

      Mais elle était de santé précaire. Je m'en rendrais vite compte. Sa mauvaise haleine m'a fait comprendre pourquoi elle laissait dépasser sa langue. Ses dents étaient pourries. Le vétérinaire consulté m'a conseillé de la piquer. Il m'a dit qu'elle était en si mauvais état que je risquais de me ruiner pour rien. Je ne l'ai pas écouté. Elle a vécu huit ans.
    Elle a été débarrassée de ses vieilles dents. Elle n'en a pas gardé une seule!  Mais ça ne l'a jamais empêché de dévorer. Elle avait un appétit étonnant. Evidemment, je m'arrangeais pour lui préparer des mets onctueux qui ne nécessitaient aucun masticage... Elle adorait les asperges.  Les olives dénoyautées la rendaient folle.


                              Sur sa chaise préférée dans la cuisine, près du frigo.



    Je n'ai cessé de la soigner. Après les dents, un coryza et des problèmes respiratoires. Il fallait tenir sa cage d'osier au-dessus d'une eau bouillante où mijotaient des herbes... Jamais elle ne s'est plainte. Elle acceptait tout. Les pilules, les suppositoires, les traitements. 

   Quelle leçon! Moi qui avais un tel dégoût de vivre, moi qui ressassais sans cesse mes malheurs, je la voyais, amoureuse de la vie  malgré souffrances et abandons.

    Elle aimait tout le monde. Elle aimait tous les animaux. Quand elle a vu la chienne de ma mère, une rescapée des horreurs libanaises, elle l'a léchée. elle s'est pelotonnée contre elle. La chienne qui poursuivait tous les chats est devenue son amie. Elle chassait tout intrus qui la menaçait.


                                    Photo-montage devant un mur peint à Oléron.

Quelques anecdotes.

   Mon père n'aime pas les chats. Un jour dans sa maison d'Oléron, il pleurait, assis dans le canapé. Je suis resté immobile en surprenant Missou qui sautait sur ses genoux, se dressait sur ses pattes et lui léchait les yeux. Il s'est laissé faire. il a cessé de pleurer, il a refermé les bras sur elle. Elle a blotti sa petite tête sur son cou, en la remuant doucement. j'entendais de loin le fameux ronronnement. Je suis parti sur la pointe des pieds quand j'ai vu sourire mon père.

    Un été, nous avions loué une maison au nord d'Oléron. Missou qui ne craignait personne sortait à l'aventure. Le voisin, vers la fin des vacances, m'a dit que tous les jours, elle entrait dans sa villa, montait les escaliers, entrait dans la salle de bains qu'il laissait ouverte et le regardait prendre sa douche. Elle a bon goût car le voisin en question était très beau garçon!


                                     Photo-montage dans la Baie d'Along.

  Quand je l'emmenais en voiture, elle se couchait sur ma jambe gauche et n'en bougeait plus de tout le voyage. Elle pouvait ronronner pendant des heures. Quand nous arrivions, elle se dressait sur ses pattes pour me mordiller l'oreille, comme pour me féliciter de ma bonne conduite.


                               Je l'ai peinte sur les genoux de Nicole....

   Quand, quelques années plus tard, j'ai ramené à la maison Titiche, la petite chatte des terrains vagues qui s'était attachée à moi au point de s'installer dans la cour de mon collège de Saint-Denis et de m'attendre devant la vitre de la salle des profs, Missou lui a fait fête.
    Elle l'a accueillie beaucoup mieux qu'elle n'a accueilli ma femme. Le jour de mon mariage, elle a commencé à pisser sur le lit, là où l'intruse venait dormir. Il m'a fallu beaucoup de patience et de pédagogie pour l'en guérir.


                                           Toujours avec Nicole, sur la plage...

    Et puis Missou a eu un cancer de la chaîne mammaire. Elle a été opérée. Elle n'a cessé d'être douceur et joie malgré ses bandages et l'entrave qu'ils représentaient.

    Elle était apparemment guérie quand le cancer est revenu, plus vorace et foudroyant. Il a fallu l'euthanasier.


      Le jour de sa mort, je l'ai peinte au-dessus d'une poutre, accueillie par les anges-chats...

   Je pense à elle très souvent. Quand je me décourage ou que l'envie de me plaindre me reprend. Je pense à son simple courage de vivre, à son bonheur de rencontrer d'autres animaux, à l'accueil qu'elle faisait à chacun...

   Elle dort dans un beau jardin et je suis sûr qu'elle ronronne quand s'approchent d'elles les chats recueillis par mon frère Bruno.



              Elle est ici sur son fauteuil et dans le ciel, ronronnent Tio Tio et Cali qui l'ont précédée... 


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Lien : Le Chapus. Chats. Rencontres...  

Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....




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Publié le par chriswac
Publié dans : #ASIE

 

Cernuschi-28-001.jpg

                          Terre cuite. Sichuan. Epoque des Han de l'Est (25-220)

     Les amoureux de l'Asie qui ont la chance d'habiter Paris, connaissent bien le musée Cernuschi et ses trésors.

     L'art chinois a toujours excellé dans la représentation des chevaux et c'est tout naturellement que je suis allé à leur rencontre...

    Dès l'entrée un cheval dansant m'accueille. Il est d'acquisition récente et attend sa place dans les vastes salles lumineuses. 
 

 


                            Cheval et cavalier. Terre cuite. Han de l'Ouest (206 av JC - 9 ap JC).



 Ce cheval, souple et nerveux, se moque de la vitrine où il est enfermé... Il prend son temps après une chevauchée de plus de deux mille ans!




                          Cheval dansant. (Wuma) Terre cuite. Dynastie des Tang (618-907).

    Les chevaux tiennent une place essentielle dans la civilisation chinoise.
    Ils sont les artisans des victoires de la dynastie Tang qui après moins d'un siécle, en rassemble plus de 700 000  dans les haras du Shaanxi et du Gansu.
   Les aristocrates les aiment au point de devenir, pour ne pas les quitter, de fervents adeptes du polo.
   Les artistes ne se lassent pas de les peindre ou de les modeler. 

   Ce cheval dansant n'évoque pas les carnages mais la grâce et l'invitation au voyage...




                                                 Cheval (Bois). Gansu. Wuwei. Tang.

     Celui-là semble retourner à l'arbre dont il est venu. Avant la métamorphose, il nous envoie un regard doux et triste. 


                          Huit cavalières musiciennes. Terre cuite. Début du 8ème. Tang.

    Ces huit musiciennes souriantes nous charment, comme elles charment leurs chevaux paisibles.



   Les empereurs Tang étaient accompagnés dans leur tombeau par ces figurines de terre, qui jouaient pour eux de leurs instruments  silencieux.



 

   Nul doute que leur mélodie qui se moque du temps et de l'espace, continue d'apprivoiser la mort.


                           Cavalier timbalier. Terre cuite. Dynastie des Sui (581-618). 

   Une musique moins agréable, une percussion sourde provoquent la réprobation du cheval qui voudrait être un peu plus loin, dans la vitrine des musiciennes...

 
                                Cavalier. Terre cuite. Dynastie des Wei du Nord (386-534).




                                           Cheval terre cuite. Wei du nord (386-534)

    Ce cheval sans cavalier, je le trouve particulièrement beau. Aucun souci de réalisme mais une encolure trop large, une tête trop petite... pour donner cette image de vie et d'élan, cette noblesse et ce mouvement...
 
  La vraie création... Celle qui passe par les fresques des cavernes et va jusqu'à Picasso...



                          Guerrier sur cheval caparaçonné. Terre cuite. Wei du Nord (386-534).


                           Dalle. Elément de chambre funéraire. Chine du Sud (6ème siècle).

    Les siècles ont usé la pierre. Le cheval est pourtant fidèle et continue sa marche vers ce point ultime où tout se désagrège.

Cernuschi-28-067.jpg





                               Cheval. Bois. Gansu. Wuwei. Han de l'Ouest (209 av JC- 9 ap JC)

    Encore une oeuvre à vous couper le souffle. Un hennissement qui vient jusqu'à nous après des millénaires. 


                                        Cheval. terre cuite. Han de l'Ouest.


    Tous ces chevaux étonnants vous attendent près du Parc Monceau...
    Ils vous feront voyager un instant dans le passé et la beauté.


                                                   Le musée Cernuschi

Liens :

bronze Edo. Art japonais. cerf. biche. grues.

Art chinois. Chameaux. Figuriness funéraires.

 Chevaux. art chinois. Guimet.  

 




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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


    La côte de Charente offre de nombreux exemples d'architecture militaire.
   Il était vital au XVIIème siècle de protéger le port de Rochefort.
   Le Fort Louvois permettait, face à la citadelle du Château d'Oléron d'en interdire l'accès méridional.






     On aperçoit ici les remparts du Château...
     Le fort apparaît à marée haute comme une île de pierres, un fer à cheval jeté sur les courants marins.
     Louvois, ministre de Louis XIV en ordonna la construction sur un rocher appelé "le Chapus". 
     Ferry, déjà architecte du Château en dressa les plans, mais c'est Vauban qui à la mort de Louvois, reprit le projet qu'il réduisit presque de moitié. L'ovale prévu par Ferry devint ainsi ce demi-cercle dominé par un donjon.





     A marée basse l'accès se fait par une chaussée empierrée de 400 mètres .
     La base est recouverte de coquillages et d'algues qui la transforment en pierres vivantes.
    Le donjon, haut de 24 mètres vous accueille à l'entrée.



    Le blason sculpté en 1694 rappelle le pouvoir du roi.
    On y voit les fleurs de lys, la couronne et le sceptre.
    La religion catholique est symbolisée par le collier de l'ordre du Saint-Esprit avec ses coquilles Saint-Jacques (histoire de se rappeler au bon souvenir des protestants)...



    Le campanile au sommet de la tour et la batterie haute



  L'entrée du donjon, le pont levis au-desssus des douves...



 Les latrines, côté extérieur... 
 Les déjections tombaient directement dans la mer...




Côté intérieur...
La porte a disparu mais l'endroit est assez spacieux, bien éclairé, bien aéré et bien plus agréable que beaucoup de "toilettes" publiques!






La batterie haute...
Au loin apparaît le pont qui a enchaîné Oléron au continent.
L'île est désormais en laisse et a perdu toute chance de s'échapper au grand large!




La caserne qui abritait jusquà 35 hommes...
 On y peut voir les appartements, la cantine, la halle aux vivres avec sa citerne d'eau douce.






Le magasin à poudre avec son toit en dalles de pierres...
Il a résisté aux bombardements allemands qui ont endommagé le fort. Il est impressionnant et ressemble comme celui du château à une chapelle romane.
 


La batterie basse, de forme semi-circulaire pouvait recevoir 16 canons.






Une élégante échauguette,  poste de guet avancé, suspendu au-dessus des flots.



    L'intérieur du donjon et de la caserne ne présente pas un très grand intérêt. Pour justifier le prix d'entrée, un musée de l'huître y a été installé, de quoi vous dégoûter de cet animalcule), ainsi qu'un historique du fort, avec gravures fastidieuses.
La maquette de la région est plus réussie;  elle vous montre clairement le dispositif de défense.



Appartement du commandant...



La voûte du magasin à poudre...



Le corps de garde...
Au rez de chaussée, l'intendance et au-dessus la chambre des gardes...



  L'intérêt de la visite tient à la magie du lieu, à la couleur des pierres, à l'odeur de la mer, au cri des mouettes.
Le temps s'immobilise; on entend tonner les canons. On imagine les voiliers...

 Un fantôme d'anneau qui a cogné pendant des siècles contre le rempart vous regarde repartir...


Lien :Le Château. Oléron. La citadelle.


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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON EGLISES Cimetières



     Le vieux village de La Brée est un des plus pittoresques de l'île.
     Pierre Loti y a passé des vacances. Il en parle longuement dans Le roman d'un enfant:

     "Nous étions allés demeurer dans un village de pêcheurs absolument ignoré et perdu en ce temps-là...
...village aux maisonnettes basses, aussi blanches de chaux que des kasbah d'Algérie et entourées de certaines espèces de fleurs qui peuvent résister au vent marin..." 

      J'ai recherché en vain la maison décrite par sa soeur. De vieilles habitantes n'ont pu me renseigner. Il s'agit pourtant de la demeure du maire de Saint-Georges dont dépendait alors le village.





    J'ai donc visité l'église récente (1958).
    Beaucoup de brénais bénévoles ont participé à sa construction. Certains ont donné les vieilles pierres de leur chai pour les murs et le campanile.



                                    Saint Antoine
   

     D'autres ont offert les vitraux.
     Ils ont choisi leur saint patron dont ils ont confié au maître verrier Van Guy, la réalisation.




                              Saint-Eutrope (premier évêque de Saintes)...



                                           Sainte-Véronique...



                                                    Saint-Paul...



                                            Sainte-Marie


     La Vierge est représentée ici avec la bête de l'Apocalypse qui guette son enfant...

" ...Voici un grand dragon rouge feu avec sept têtes, dix cornes et sept diadèmes sur ses têtes. Sa queue entraîne le tiers des étoiles du ciel, et les jette sur la terre; et le dragon se tient devant la femme qui va enfanter, pour dévorer son enfant quand elle enfantera." 



                                             Le baptême du Christ...




                                           Saint Pierre...



                                             Sainte Anne...




     Et un petit salut à Jacqueline qui m'a accueilli avec son sourire et m'a raconté des histoires du passé.
     Elle a toujours vécu à La Brée dont elle est une partie de la mémoire.




Un mois après cet article, j'ai trouvé grâce à une amie la maison dont parle Pierre Loti dans le roman d'un enfant : Pierre Loti. Oléron. La Brée.

 

 

 

Autres églises dans l'île :

La Perroche. Oléron. Le prieuré, chapelle et cloître.

Oléron. Eglise de Saint-Georges.

Oléron.Eglise de Saint-Denis.

Eglise Saint-André. Dolus. Oléron.

Eglise de Saint-Trojan. Oléron.

Eglise Notre-Dame Le Château d'Oléron. Le retable.

Eglise Saint-Pierre. Oléron. Nicolas Greschny.







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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES ENFANTS





                                                     Koala


- C'est quoi là ?

- Où là? 

- Là!    C'est quoi?

- Ah! là!

- Oui!  là!   C'est quoi là?

- Là!   C'est mon copain!  le koala! 

- Mais c'est quoi? 

- Quoi? Tu sais pas?

- Ben non! Jamais vu ça
  Dis-moi comment tu l'as
  Dis-moi ce qu'il fait là 
  Pourquoi il est chez toi 

- Parle plus bas et assieds-toi
  Je vais te raconter pourquoi
  Il est chez moi 
  Et puis après tu partiras
  Sans effrayer mon koala

Je suis allé en Australie l'été dernier
J'ai visité ce grand pays avec mes pieds
J'ai vu des kangourous tout roux
Des dingos rigolos
Et des wombats à nez poilu

J'ai vu des animaux
Que tu n'as jamais vus
Des wallabys et des bilbys
Des potorous et des gorfous
des goannas des casoars

J'ai vu, me croiras-tu
Trois quatre ou cinq
Ornithorynques
Et courant sur le sable
J'ai vu le diable
Le fameux diable
Venu tout droit de Tasmanie

- Arrête un peu ton dictionnaire
Ton inventaire à la Prévert
Je suis sûr que dans un quart d'heure
J'aurai droit au raton laveur
En attendant je ne sais pas
Ce qu'il fait là ton koala

- Je vais te parler de lui
Tu lui fais peur avec tes cris
Il est fragile il est peureux
Il est curieux et paresseux
Je l'ai sauvé d'un incendie
Qui a dévasté son pays

Un jour brûlant couleur de cendre
De son arbre il a dû descendre
Déboussolé il a couru
Sur le chemin où je marchais
A mon dos il s'est accroché
Et n'a plus voulu me lâcher

Il m'a refilé quelques puces
Mais il est doux comme un agneau
Il est gentil et sans astuce
Il n'a pour moi qu'un seul défaut
Il n'aime que l'eucalyptus
Or c'est un arbre un peu trop gros 
Pour mon jardinet minus
Où ne poussent que des poireaux

Demain je repars avec lui
Je le ramène en Australie
Il faut qu'il y vive sa vie
Et qu'il y fasse des petits
Les yeux brillants et le poil gris
Qui un jour auront des petits
Le nez tout noir et le poil gris
Qui un jour auront des petits
L'oreille ronde et le poil gris
Qui un jour auront des petits
avec deux griffes sur un doigt
Et caetera.... et caetera.....







Lien:

 

Liste des poèmes pour les enfants. Liens.

 

Poème enfant. Chasser le chasseur.


 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #WACRENIER



     Louis Wacrenier n'écrira plus de poèmes.
     Dans la maison de retraite où il vivait jusqu'à son transfert, le 2 novembre dans un service fermé, il a écrit de nombreux textes : prières, chansons, poèmes d'amour.
     Les derniers sont datés de 2008. Beaucoup sont inspirés par la femme qu'il a aimée et qui aujourd'hui, murée dans sa douleur, pleure de ses yeux aveugles.





                                         Tristesse


Si c'est toi quelque jour qui dois fermer mes yeux
Donne-leur un baiser qui soit un long adieu
Car ils auront encor tout l'amour passionné
Que j'ai toujours voulu malgré moi te donner

Que se penche vers eux ton tendre et beau visage
Pour qu'il cisèle en moi sa lumineuse image
Qui rendrait rayonnant le plus froid des tombeaux
Et que tes douces mains, en sublime cadeau

Caressent mon vieux coeur une dernière fois
comme un frisson laissé par nos anciens émois,
Et qu'après je m'en aille avec toi dans ce coeur

qui brûlerait alors d'une flamme si forte
Qu'au jardin où j'irais parmi les feuilles mortes
Autour de moi les morts en sentiraient l'ardeur.








Lien : Louis Wacrenier un poète à Montmartre

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #WACRENIER



      Violence de ce dimanche de Toussaint.
      Nous nous retrouvons dans le studio de mon père pour le vider et pour ramasser les quelques affaires qui le suivront dans sa nouvelle résidence fermée, là où il ne pourra plus franchir les portes vers la ville des vivants.

      Les livres rescapés, les livres qu'il n'ouvre plus depuis des années, nous les mettons dans un sac poubelle. Tous les objets d'un quotidien si banal qu'il lui faut disparaître pour que se révèle sa fragilité qui est l'autre nom du bonheur. Les couverts, les verres, les assiettes...

     Je récupère les photos. Une collection de sourires. C'est drôle comme on sourit sur les photos. Comme pour affirmer à l'objectif que tout va bien et qu'il  n'y a pas de raison que cela change.
     Il y a ses parents,ses enfants, sa femme, ses amis, ses petits enfants.        Il y a des morts, de nombreux morts.
     Dans le ciel gris de Sceaux, on voit voler les feuilles jaunes des grands arbres. 
    Sur une photo, mon père, ma mère, mon petit frère ne sourient pas. Une seule. Ils sont devant une tombe, un jour de Toussaint. Ils ont la tête baissée. Devant eux, sous la pierre, loin de leurs baisers et de leur chaleur, ma petite soeur Marianne repose, comme on dit.

    Les sacs poubelles s'entassent. Nous les descendons au sous-sol. Ma soeur marque avec un fer les vêtements qu'il portera à Massy. Comme on marque le linge des enfants qui partent en colo. Il ne doit pas se perdre le linge. Il doit avoir de la mémoire, lui.

   Je ramasse dans de vieux dossier, les écrits de mon père. Je découvre qu'il a beaucoup écrit depuis qu'il est à Sceaux. Et savez-vous ce qu'il a écrit, alors qu'il s'était déjà dépouillé de presque tout?
   Il a écrit des poèmes d'amour. Aucune lamentation, aucune plainte, aucune amertume. Des poèmes d'amour. Poèmes pour les résidents malades, pour ceux qui perdaient la vue, poèmes pour les handicapés, pour les mourants, poèmes pour ses petits enfants...

    Et puis, il a écrit sa dernière aventure.
   Je lis comme on pénètre sur un territoire sacré, comme on passe derrière l'iconostase, je lis des lettres et des poèmes pour cette femme qu'il a aimée pendant 10 ans.

Dans ses papiers, il n'y a que ça, de l'amour.

   Quand ils sont repassés par la cave où les sacs poubelles avaient été déposés, mes frères ont vu qu'ils avaient été éventrés et fouillés.




Lien : Alzheimer.Poème. Dans la maison de retraite.



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