Poème. Berck sous la dune.

 Berck

La ville est déposée sur le rivage

Entre la plage intense et les nuages

Le vent du nord s'il devenait sauvage

Ferait monter la dune à l'abordage

Il ferait chavirer la frêle église

La barque renversée de la toiture

Partirait un instant à l'aventure

Avant de se disloquer dans la bise

Ce m'as-tu-vu de phare en rouge et blanc

Comme un noyé perdu se débattrait

Ses grands bras de lumière effleureraient 

Sans pouvoir les saisir les goélands

La maison claire où nous passions l'été

S'enfoncerait sans bruit sous les oyats

Laissant nos souvenirs heureux monter

Eclats furtifs sur les grains de mica

Plus tard j'arpenterais les dunes blanches

je ne retrouverais pas une planche

De la ville ensablée et de l'enfance

Le vent ferait pleurer mes yeux  je pense

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