La mort est un toréador
brodé d'argent et tissé d'or
Dans son costume de folklore
Et son coquet petit gilet
Trop ajusté
Le travesti joue du chiffon
Le corps cambré en flamenco
moulé de soie et de nylon
Sur son derrière de mignon
Et ses roustons
Il sait bien que le fier taureau
Avec sa corne et ses sabots
Son odeur de marais sauvage
Est plus vulnérable qu'un veau
Au doux pelage
Il a pour s'amuser de lui
Comme un sadique et un bourreau
Les picadors les banderilles
Les cris frénétiques des filles
Et des poivrots
Mais attention joyeux public
dont les hurlements hystériques
Saluent les nouvelles blessures
Les coups d'épée les coups de pique
Et la torture
Vous penserez à ce taureau Le jour votre tour viendra De vous retrouver face à face Avec la mort bien dégueulasse Ses scalpels et sa muleta Olé Ola
lien Poème. Automne sale saison.
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