Je me réveille sonné, avec une gueule de bois qui me pousse à gueuler. Arrête ton char Benoît! Ne laisse pas remonter en toi les souvenirs de l'enfance et les défilés nazis, n'ouvre pas les bras à des hommes qui nient jusqu'à l'existence de la Shoah! C'est comme si toi-même niais l'existence du Christ! tu aurais bonne mine!
Quand je refais l'histoire, je donne à Pie XII le rôle du grand héros de la résistance et du courage. Je lui enlève ses mitaines de velours rouge, sa tiare trop raide et ses phrases contournées et diplomatiques. Il parle. Il s'adresse aux Chrétiens. Refusez. N'obéissez pas au diktat nazi. C'est votre âme qui serait en péril. Vivez l'Evangile : "Ce que vous ferez au plus petit, au plus faible, au plus persécuté, c'est à moi que vous le ferez". Faites barrière de vos corps pour empêcher que l'on arrête vos frères juifs. Refusez les lois iniques. Accrochez tous une étoile jaune à vos vêtements.
Pie XII, si tu avais parlé ainsi tu aurais changé la face du monde et tu aurais fait comprendre à tous ce que signifiait être chrétien. Peut-être aurais-tu comme l'a fait Salièges permis que nous retrouvions enfin nos frères juifs. Mais ton ami Benoït trouve que tu as été impeccable puisqu'aujourd'hui, il envisage de te canoniser!
Et toi André, mon évêque, qui n'as de vint-trois que le nom, il paraît que la décision du pape te met une arête dans la gorge, mais, t'empresses-tu de préciser, cette arête ne t'empêche pas de respirer! Respire donc André! Quelle taille devra avoir l'arête pour provoquer quelque gêne à ta respiration tranquille?
Dernier point. Puisque ceux qui ont refusé les décisions de Vatican II et Jean Paul II sont absous de cette désobéissance et qu'ils peuvent librement s'en moquer, on ne pourra rien reprocher aux chrétiens qui comme moi refusent le décret de Benoît XVI.