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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #ASIE

  
                                                                                                                             Le Pura Kehen où habitent les âmes divinisées des rois défunts. La troisième cour abrite un méru de onze toits dédié au Dieu du feu. et dans la partie la plus sacrée (angle nord est) un autel à trois trônes consacré à la trilogie hindouiste : Brahma le Créateur, Vichnou le Mainteneur, Shiva le Destructeur. Ces trois Dieux seraient comme les trois faces d'un même Dieu dont la puissance serait symbolisée par ces trois aspects essentiels : donner la vie, la préserver, la reprendre. Avant d'accéder à cette partie la plus sacrée vous découvrirez un banian dont les branches et les racines touffues abritent le kulkul qui renferme le tambour d'appel à la prière.



 Ce temple peu visité est une version réduite du célèbre
Pura Besakih dont la visite s'avère souvent une épreuve redoutable tant y sont nombreux ceux que les balinais appellent les moustiques, vendeurs de toutes sortes et guides insistants jusqu'à l'énervement et la  grossiéreté pourtant si peu balinaise. Le harcèlement est tel : marchands, guides, scooters...qu'il vaut mieux s'abstenir de visiter ce temple et profiter de ceux qui comme le Pura Kehen restent paisibles et invitent à la méditation.  De plus vous pourrez accéder aux différentes enceintes, ce qui est impossible dans de nombreux autres temples.



A propos des offrandes  déposées continuellement devant les autels, il y a toute une symbolique qui peut échapper au visiteur. Elles sont souvent couronnées de bétel qui représente la Trinité Hindouiste et comportent des éléments de couleurs différentes: rouge pour Brahma, noir ou vert pour Vichnou, blanc pour Shiva. Elles sont la plupart du temps composées d'aliments déposés sur une feuille.

 

  Ci-dessus, la base sculptée d'un autel dans cette pierre grise, volcanique si caractéristique de l'île. Un petit chien blanc nous a accompagnés dans notre balade entre les autels. Nous n'avions rien à lui donner sinon quelques caresses. Les chiens à Bali sont omniprésents. On les voit partout, trottinant sur les routes, couchés sur les bas côtés, filant dans les campagnes. Ils sont ignorés des habitants; on ne rencontre aucune agressivité à leur égard mais ils traînent pour la plupart une vie misérable, constamment en quête de nourriture. Beaucoup sont des squelettes de chiens. Sur la plage de Jimbaran ils se rassemblent le soir, espérant profiter des déchets des restaurants. Il suffit de prendre le ferry et de mettre le pied sur Java pour ne plus en voir un seul. Il y est animal impur tandis qu'à Bali, il est laissé à lui même. 



Quelques fois, un chien se fait adopter et coule une existence heureuse, comme celui dont on aperçoit la queue chez un prêtre hindouiste. A gauche, un chat nous regarde depuis son observatoire dans le temple de
Rambut Siwi.





Depuis la terrasse du 
Pura Rambut Siwi, on découvre la côte et la magnifique plage de sable noir où l'industrie touristique n'a pas encore mis les pattes.
    Le temple est établi au milieu des frangipaniers. Il a été créé au XVIème siècle par le prêtre
Nirartha que nous avons déja rencontré au Pura Ulu Watu. Quand Nirartha est venu ici pour la première fois, une épidémie ravageait la région et notamment le proche village de Gading Wani. Il la fit disparaître et les villageois lui demandèrent de s'établir chez eux où il serait vénéré.Mais Nirartha qui se sentait appelé ailleurs refusa et laissa une mèche de sa chevelure aux villageois en gage de protection. Ils la conservèrent précieusement  dans un coffret, l'enterrèrent sous le temple. Elle est aujourd'hui veillée par ce chat noir et blanc. Le nom du temple rappelle cette origine, il signifie adoration des cheveux.



 Le temple est construit en briques rouges et en pierre volcanique. Il est richement sculpté de scènes tirées du Mahabharata. Les statues y sont comme partout dans l'île habillées de sarongs noir et blanc (le bien et le mal) et portent à l'oreille des fleurs d'hibiscus ou de frangipanier.     



La rampe est un dragon qui domine la mer et la falaise creusée de nombreuses grottes transformées en sanctuaires. Dans l'une d'elles un tigre aurait élu domicile et coulerait des jours heureux ! Le dragon ou Barong est omniprésent à Bali. Il symbolise la santé et il est opposé à la sorcière Rangda dont la statue vous accueille à l'entrée du temple.  Tous deux sont régulièrement représentés dans les danses rituelles. Ils luttent mais aucun ne domine vraiment. Bien et mal s'affrontent mais aucun ne triomphe.  




Pour terminer la visite, un petit baiser au dragon souriant et à ceux qui lisent cette page.  

Lien : Le kawah Ijen depuis Banyuwangui                

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