Aujourd'hui grand soleil sur la butte. Ce temps me rappelle les hivers de Téhéran, clairs et glacés et les kakis orange vif sur le bleu du ciel. Près de chez moi, il y avait une école élémentaire. A la sortie, des petites filles hautes comme trois pommes et déjà enveloppées dans leur tchador, s'égaillaient en piaillant.
A propos de tchador, j'ai un "joli" souvenir. Il y avait une jeune femme très rieuse qui venait parfois faire le ménage dans le grand appartement sinistre où je logeais. Elle gardait son tchador pendant son travail et surtout en présence d'hommes, qui plus est d'occidentaux.
Je précise que le tchador n'a rien à voir avec la burka; ce n'est qu'un grand tissu de couleur sombre en général dont se drapent les femmes et qu'elles maintiennent en mordant les bords.
Un jour je suis rentré plus tôt de l'université où je travaillais. Je suis entré dans la grande pièce du rez de chaussée. Chirine (ainsi s'appelait-elle, vous l'avez deviné!) était au travail. Elle me tournait le dos et frottait le sol. Elle portait son tchador mais ne s'était pas rendu compte que sa position l'avait relevé et laissait à nu son superbe postérieur. Or, elle ne portait pas de culotte.
Je me suis éloigné très discrètement afin de revenir en me faisant remarquer en heurtant bruyamment la porte.
Quant je suis entré de nouveau, elle s'était redressée et souriait en me souhaitant la bienvenue et en me demandant si j'allais bien : "allé shoma rubé"?
Voilà.
Le tchador réserve bien des surprises!
Lien : Le nouvel an hindouiste à Bali, les ogoh ogoh.
Un regard de ma chatte Missou que j'ai peinte sur son fauteuil favori.