Les plus originales, les plus oléronnaises sont les maisons à escalier extérieur (presque inexistantes dans l'île de Ré voisine).
Elles sont une partie de la mémoire et du charme de cette île si malmenée par le tourisme et les implantations envahissantes de zones commerciales.
Grand Village: maison paysanne.
Grand Village: maison paysanne
Il faut se hâter d'aller leur rendre visite... Trop souvent, elles sont restaurées brutalement, quand elles ne sont pas tout simplement détruites. Le hameau de la Chefmalière qui en compte le plus grand nombre aujourd'hui, en possédait cependant deux fois plus au début du siècle.
La Chefmalière.
C'est pourtant dans ce village, près de Saint-Pierre, que je vous conseille de vous balader si vous voulez en rencontrer quelques unes. Vous ne regretterez pas votre escapade car cet endroit est un des plus authentiques d'Oléron. Un peu à l'écart des grands axes, il a gardé un aspect paisible et modeste, malgré l'inéluctable disparition des ruraux, remplacés par des vacanciers secondaires.
La Chefmalière
La plupart des maisons ont une superficie réduite, d'une façade excédant rarement les 7 mètres. leur plan est souvent carré. Le rez de chaussée était habituellement l'habitation proprement dite, la thieuzine (voir :La maison paysanne. La thieuzine. Grand Village. Oléron.
La Chefmalière
L'escalier qui menait au grenier ou à l'atelier, peut être perpendiculaire ou parrallèle au mur. Il peut être droit ou en équerre.
La Chefmalière
Les maisons sont construites avec des moellons de calcaire qui étaient souvent enduits à la chaux.
La Chefmalière
Aujourd'hui, la mode veut qu'on laisse apparaître les pierres. Les villages n'ont plus cette blancheur éclatante qui permettait à Pierre Loti de les comparer à des villages arabes.
La Chefmalière
En réalité, pour des raisons économiques, bien des ruraux ne badigeonnaient à la chaux que la partie habitée de leur demeure.
Matha
La Cotinière
La Cotinière
Trillou
Trillou
Trillou
La plupart de ces maisons ferment leurs volets à la fin de l'été.
Leurs escaliers butent sur des portes fermées.
Et pourtant...
les marches gardent mémoire des anciens de l'île...
C'est une mémoire de pierre fragile qu'il convient de respecter...
Elle nous invite à voyager dans le passé
Ou comme cet escalier de la Cotinière, à nous rapprocher du ciel!
Lien : Promenade dans Saint-Georges. Oléron.