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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON EGLISES Cimetières


L'église de Dolus, comme toutes les églises de l'île a été en grande partie détruite pendant les guerres de religion. Telle que nous la voyons aujourd'hui, elle est une construction composite avec son clocher et son choeur du XVIIIème siècle.



Mais dans la première travée, subsistent des éléments du XVème, comme ces départs de voûtes qui fuient dans le vide...



L'intérieur ne présente pas de grand intérêt architectural et l'oeil est aussitôt attiré par le maître autel, le tabernacle et le retable de style Louis XVI (mais en réalité fin du XIXème). Le tableau qui orne la contretable est une oeuvre d'Omer Charlet, gloire oléronnaise et grand admirateur du Titien.



Le tableau porte l'inscription "Benedicta sit insula nostra Olerum". Que bénie soit notre île d'Oléron. Il représente la Vierge et l'enfant devant lesquels viennent se prosterner les Saints patrons des églises oléronnaises : Saint-André, Saint-Georges, Saint-Pierre, Saint-Denis et Saint-Trojan.

 

Au premier plan, Elisabeth de Hongrie et Thérèse d'Avila symbolisent les oeuvres de charité et la contemplation mystique.
Pourquoi des roses dans le tablier de la sainte qui à la suite de François d'Assise consacrait tout son temps et sa fortune à soulager les pauvres?Son mari, furieux de la rencontrer sur les chemins des villages, lui demanda ce qu'elle cachait sous son manteau. Elle prétendit que c'étaient des roses. Il arracha le manteau et le pain se transforma en fleurs....

L'oeuvre est un peu conventionnelle et manque de vigueur. Rien à voir avec l'étonnante Vierge des tempêtes peinte par le même artiste et qui se dégrade jour après jour dans l"église de Saint-Trojan.







A gauche, un bel autel en bois peint et doré... Il date du début du XVIIIème siècle. Marie et Joseph sont représentés en buste dans les médaillons mais il ne reste sur les dix statuettes qui l'ornaient que les anges qui soutiennent le dais. Les huit autres ont été volées et trônent peut-être dans des salons de Bruxelles ou d'ailleurs!



L'autel de droite est surmonté d'une toile maniérée et douceâtre. Jésus blond et rose est présenté par sa mère blanche et souriante à celui qui plus tard le baptisera dans le Jourdain... Dieu porté par des angelots grassouillets surveille la scène. On a l'impression que sa main auguste va faire tomber sur le monde une pluie de bonbons.



Quelques vitraux sans grande imagination ont été installés à la fin du XIXème siècle. Ils sont l'oeuvre d'un maître verrier bordelais alors renommé, un certain Gustave-pierre Dagrant. Une grande partie des vitraux de l'île (St-Trojan, Le Château) lui sont dus.



Le baptistère, dans la première travée, à droite. Il a été restauré en 1959. Lors des travaux, des ossements furent exhumés. D'après un récit ancien, il s'agirait de ceux d'un prêtre assassiné en 1713, alors qu'il disait la messe. Son corps aurait été enterré à l'endroit même de sa mort.

Le banc de pierres a été dégagé et restauré. La coquille Saint-Jacques est soutenue par un ancien rouleau à battre le blé.

Un vitrail rescapé représente le baptême du Christ.



J'ai gardé pour la fin l'oeuvre la plus forte de cette église. Elle est perchée dans une travée :




Elle est due à Edouard Armand-Dumaresq et a été peinte en 1854. Elle représente le Christ mort. La nuit entoure le corps posé sur le linceul qui brille comme une écume. Le cadavre ne descend pas vers la terre mais semble s'élever.
L'écume se fait nuage.
L'écume devient barque qui entraîne le mort sur les flots noirs.
Etrange solitude.
Contrairement aux dépositions traditionnelles, ni Marie, ni Jean, ni Madeleine ne sont présents.
Au premier plan, la couronne d'épines, le plat et l'éponge imbibée de vinaigre...
La souffrance a cessé.  
Commence le grand voyage vers l'oubli ou vers la résurrection...

A vous de voir!
 
 



Lien :
Eglise de Saint-Trojan. Oléron.  



... 
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M
Belle visite de cette église; Le tableau dont vous parlez est très impressionnant. Ce peintre est devenu, je crois peintre militaire par la suite.
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C
<br /> Oui vous avez raison. Je ne connais rien de son oeuvre plus avancée.<br /> Amitiés <br /> <br /> <br />

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