Les pissotières Decaux, laides et toujours occupées, ne suffisent pas puisque Paris sent la pisse des hommes (jamais les femmes) qui soulagent leur vessie gonflée de bière ou autre liquide, contre les murs, dans les squares, entre les voitures.
Un exemple repoussoir est la pissotière de la rue Ronsard, contre la Halle Saint-Pierre, véritable cloaque avec ruissellement d'urine sur le trottoir, stagnation dans les caniveaux et, cerises sur le gâteau, étrons de toute forme entre la pissotière et le mur.
Il vaut mieux avancer en kangourou en faisant des sauts sur le trottoir afin d'éviter de s'éclabousser !
Un autre exemple est la pissotière de la place Valadon, près du funiculaire. Elle est moins sale mais tout à fait insuffisante pour les milliers de touristes qui font "la queue" devant elle, si longtemps que parfois ils n'ont pas d'autre choix que de se soulager à travers les grilles du jardin.
La ville consciente du problème lance de nombreuses opérations pour disposer aux endroits critiques des "uritrottoirs" afin d'inviter les hommes à respecter l'espace public et en même temps de récupérer l'urine qui s'avère être un engrais naturel et écolo.
Ces nouvelles pissotières (œuvres de Laurent Lebot) sont souvent ridicules et d'une esthétique discutable.
Elles comportent un bac supérieur avec de maigres géraniums ou fleurs anémiques. Dans la partie inférieure, de la paille permet de recueillir l'urine pour les composts. Situées à des endroits pittoresques du Paris romantique, elles ont suscité indignation et moqueries et d'uritrottoirs sont devenues horritrottoirs. Des fuites nombreuses ayant obligé les passants à marcher dans l'urine.
Devant le fiasco de ces uritrottoirs et le gaspillage de dizaines de milliers d'euros (et non d'uros) d'autres modèle sont apparus sur le boulevard de Clichy, non loin de Pigalle et du Moulin Rouge. Pauvre Montmartre!
Trois mâles peuvent s'y soulager ensemble, la hauteur des colonnes varie et permet aux grands comme aux petits d'opérer sans faire de gymnastique.
Elles sont le plus souvent inutilisées car elles sont exposées bien en évidence et obligent le pisseur à se hisser comme sur une estrade et à devenir un sujet de curiosité et de déclenchement de photos que ne manquent pas de prendre les touristes interloqués ou hilares.
Je me demande si des études d'acceptabilité ont été faites avant d'installer ces "machins" qui doivent être surélevés pour recevoir la fameuse paille.
La majorité des hommes n'aiment pas pisser sous le regard des autres. Pour être acceptées les pissotières doivent séparer par une cloison quelconque les urinoirs. Evidence négligée par les concepteurs ! On voit sur cette photo le regard inquiet jeté sur la piste cyclable, de l'utilisateur.
Le prix de ces ridicules édicules est exorbitant. Nous comprenons pourquoi les Parisiens ont vu leurs impôts fonciers augmenter de plus de 60%!
Ces trucs moches et idiots sont je pense amovibles. Qu'ils disparaissent au plus vite ou bien qu'ils soient offerts aux élus responsables de ces merveilles avec obligation de les installer dans leurs jardins ou leurs cours!
Urinoirs aux Halles
Les très vieux parisiens qui ont connu les anciennes pissotières vous diront que c'était mieux avant.
Formule rabâchée et contestable qui pour une fois semble juste!!!!!
Urinoirs (Champs Elysées)