Dans ce printemps capricieux, alternent les jours de soleil et de grisaille.....
Dès que le soleil brille, Montmartre est en fête. Les touristes se posent sur les marches pour regarder les toits de Paris, comme un océan avec les phares des clochers et au loin l'armada des tours d'Ivry et de la Défense...
Il y a des gens qui sont à Montmartre comme des poissons dans l'eau! La Butte leur va bien...
Les enfants bien sûr! Chez eux depuis que Poulbot leur a donné son nom...
Les personnes âgées qui trouvent ici la campagne qui leur manque et le mouvement du monde...
Celles qui nourrissent les chats, et malgré l'interdiction les moineaux et les pigeons...
Les musiciens et les chanteurs qui savent bien qu'il y a dans l'air toutes les chansons nées sur la Butte, chansons d'amour ou de révolte...
Les touristes venus des quatre horizons et qui entrent de plein pied dans les cartes postales et les clichés
... Mais qui ont des rêves dans la tête, des images, des légendes qui leur permettent parfois de marcher dans les rues de Montmartre, comme on marche dans un livre ...
Les amoureux, sous la montgolfière de la basilique, s'embrassent, cœur à cœur, sacré...
Bien sûr Montmartre n'est plus, celui de la Bohême, celui de la Commune, du Maquis...;celui de la folle époque, de l'insouciance des cabarets délirants.
L'humour potache et provocateur est parti depuis longtemps...
Mais il reste ici quelque chose d'indéfinissable, des ombres légères, un frôlement d'ailes....
Les fantômes ont la vie dure