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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités



 Un beau jour de printemps qui ressemble à l'été, un jour idéal pour aller à la rencontre de Dalida dont le nom malgré le tragique et la solitude évoque la vie et le soleil. Je passe par les vignes de Montmartre, reliquat d'un vignoble qui du temps des Abbesses dévalait les pentes et occupait un vaste espace aujourd'hui loti. Il fournissait un petit vin de bon renom qu'on appelait Goutte d'or et qui a donné son nom à un quartier populaire de Paris non loin de là. La dernière cuvée a été baptisée Cuvée Dalida !
 

 

 

 


  Nous voici Place Dalida, une très jolie petite place ombragée située à quelques centaines de mètres de sa maison. Un buste un peu sévère regarde passer sans le voir un groupe d'enfants. Ce buste commence à faire l'objet d'un véritable culte de la part d'adultes qui caressent les seins de bronze. Il y a ainsi, ici et là de telles vénérations : le pied de Saint Pierre à Rome et dans l'église de Montmartre, le sexe de Victor Noir au Père Lachaise... Les seins de Dalida. Ces derniers me paraissent et de loin mériter plus que les autres un tel hommage !
 


 Je prends la rue Girardon et sur le chemin j'accepte le salut de Marcel Aymé qui en hommage à son Passe-Muraille a été représenté par Jean Marais, traversant les murs. Il semble venir de la nuit et de la mort où il repose et n'avoir pas la force de faire le dernier pas qui le projetterait parmi nous. Je remarque que sa main a reçu elle aussi bien des caresses... Je l'ai moi-même saisie et j'ai cru un moment que ce petit coup de main l'aiderait à se dégager de ce vilain mur...
 
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 J'arrive rue d'Orchampt, devant la maison de Dalida. Elle l'aima ce refuge qu'elle avait choisi au plus haut de la butte et qui ouvre ses fenêtrtes sur Paris tout entier.
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                            Rue d'orchampt. L'escalier...
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                                      La chambre de Dalida
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                                                          Le salon
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                                               La salle à manger
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                           La petite Austin de Dalida, rue d'Orchampt.
 
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                                                Sur le perron
 
 Dalida réservait deux étages aux amis qu'elle aimait recevoir et qu'elle aurait voulu regrouper comme une grande famille dans ce "village" qu'elle avait élu.
 

 

 


Je descends la rue Lepic et j'arrive très vite au cimetière de Montmartre la dernière demeure de Dalida. Elle y est représentée debout, les yeux clos sur elle même, fermés à la lumière du jour mais comme ouverts  sur un monde plus vaste et plus lumineux. Le soleil qu'elle ne voit plus, ce soleil d'Egypte où elle est née, semble irradier d'elle même. Un coeur de fleurs blanches a été dépopsé à ses pieds... Il n'est pas si loin ce jour de mai où Dalida décida de mettre fin à ses jours. Aujourd'hui le soleil et les fleurs viennent lui dire qu'on ne l'oublie pas.
 
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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES ENFANTS

Le Père la Semaine
 
Le père La Semaine
Promène
Ses enfants main dans la main
 
Le premier est dans la lune
Il possède un petit chien
Qui aboie dès le matin
Et ne mange que des prunes
 
Le deuxième est un martien
Etrange et végétarien
Qui avale des salades
Pour n'être jamais malade
 
Le Père La Semaine
promène
Ses enfants main dans la main
 
Le troisième cherche de l'or
Il saccage la nature
Et tue les alligators
En répandant du mercure
 
Le quatrième est vantard
Il se prend pour Jupiter
Quand il brandit un pétard
En criant : "C'est le tonnerre" 
 
Le Père la Semaine
Promène
Ses enfants main dans la main
 
Le cinquième est une fille
Si jolie que les garçons
Dans la cour offrent leurs billes
Pour un baiser sur son front
 
Le sixième a une montre
Aux aiguilles de diamant
Il embroche les secondes
Sur un fil de cheveu blanc
 
Le Père la Semaine
Promène
Ses enfants main dans la main
 
Mais le plus beau c'est Dimanche
On dit qu'il est paresseux
Quand il saute dans les vagues
Le soleil dans les cheveux
 
Et si parfois il se penche
C'est pour cueillir dans les algues
Un coquillage de nacre
Qu'il envoie aux amoureux.

 

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES ENFANTS



Marchand de sable

Quand vient l'heure de se coucher
C'est toujours la même histoire
Tu dis :"J'ai trop peur du noir" 
Et tu te mets à chouiner

Mais regarde dans le ciel
Il arrive à tire-d'aile
Avec son âne fidèle
Le marchand de grains de sable

Il vient tout droit du désert
Où pour les enfants aimables
Il a rempli ses grands sacs
De rêve et de sable en vrac

Si tu veux devenir fée
Dans sa robe de mariée
Il t'envoie une pincée
De quelques grains argentés

Si tu rêves de voler
Comme l'aigle ou l'épervier
Il t'envoie une poignée
De grains bleu et blanc nacré

Si tu veux te transformer
En guépard ou en lionceau
Il saupoudre sur ta peau
le mica fauve et doré

Mais si tu as toujours peur
Du noir et des cauchemars
Ne crains rien dans un quart-d'heure
C'est papa qui vient te voir

Il n'a pas de sablière
Mais dans son coeur il y a
Des baisers qu'il posera
Sans compter sur tes paupières. 



poème amour enfant.

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Monuments. Cabarets. Lieux


lIl y avait jadis un musée du vieux montmartre, kitch et poussiéreux, avec décors en carton et mannequins de cire... Il a cédé la place à quelques créatures étranges imaginées par Dali qui fut un peu montmartrois puisqu'il habita quelque temps rue Becquerel dans l'appartement qu'Eluard avait déniché pour Gala. Dali en bon prédateur s'empara aussi de la femme...



Il faut croire que son érection permanente n'était pas qu'intellectuelle!

 

      Dans un espace sombre les bronzes sont disposés un peu n'importe comment. Il est vrai que l'espace réduit empêche une vraie mise en valeur. Lorsqu'on veut prendre un peu de recul pour apprécier une oeuvre, on se heurte inévitablement à une autre... Ici Saint-Georges se défend en terrassant de sa lance le dragon. Groupe assez classique, peut-être un des plus beaux parce que le moins chargé de théories. Ou alors, vieille métaphore du combat du bien et du mal... 



      La femme en feu se consume avec tous ses tiroirs entrouverts. La fameuse béquille l'empêche de se renverser. La mémoire, l'inconscient, tous ces tiroirs que nous n'ouvrons que la nuit, lorsque l'obscurité nous protège des découvertes trop cruelles et lorsque les flammes sont femmes...



L'escargot en pleine vitesse, ailes déployées, porte l'ange en équilibre, béquille brandie... Fascinant animal, dur à l'extérieur et mou à l'intérieur. Créature privilégiée puisque mâle et femelle à la fois. Plus de problème d'identité sexuelle! L'ange le choisit comme véhicule, comme s'il était un dieu indien qui avait besoin d'un animal pour voyager sur terre. Et cette béquille que l'artiste ne quittait jamais... elle est tenue par le messager du ciel, elle est la réalité, le vecteur entre deux mondes.




Le rhinocéros monté sur des pattes fragiles articulées par plusieurs rotules. Lui aussi porte une carapace qui ne le protège pas des braconniers et ne lui évitera pas une disparition programmée. Il porte sur le dos une pyramide d'oursins, carapace à l'extérieur et chair tendre et fragile au-dedans. L'oursin n'était pas qu'un symbole pour Dali qui en dévorait une bonne douzaine par repas! Nicole va être jalouse!



L'éléphant porteur de pyramide. Ses pattes sont frêles et menacées comme celles du rhinocéros. Si vous lisez toute l'explication qui accompagne la sculpture, vous risquez d'être perdu. On vous parlera de la tentation de Saint-Antoine, de la pyramide qui est le pouvoir (Pharaon) et la maîtrise et patati et patata... Arrête ton char Dali, il risque d'être englouti avec celui de Pharaon dans la Mer Rouge.



Notre amie Alice de Lewis, saute à la corde, les mains et le visage métamorphosés en fleurs. Elle a les seins de Lolita et la coiffure de Marie-Antoinette. A ses côtés, prête à lui servir d'appui, une béquille fichée en terre.



      Terpsichore, muse de la danse est à la fois mâle et femelle. La femelle, sensuelle et brillante, le mâle maladroit et en formation. Il prend forme et vie en essayant d'imiter la belle. C'est le mythe de la création, mais cette fois, c'est l'homme qui naît de la femme. Ce qui est bien plus vraisemblable et bien plus réconfortant!



Attention symboles à gogo : la femme coupée, l'oeuf devant le sexe, la montre molle sur le cou, les fourmis dévoreuses... Amusez-vous avec tout ça, ou plus simplement, lorsque le gardien détourne les yeux, caressez l'oeuf, caressez les seins. Frissons garantis!



Dans une vitrine, cette femme au collier de maïs, coiffée d'une baguette couronnée par un encrier figurant le fameux Angelus. Labeur des paysans pour gagner leur pain; labeur de l'écrivain ou de l'artiste. Indifférence de la belle qui semble participer au carnaval de Venise. Le pain est paraît-il chez Dali un symbole phallique.
Mais enfin, ce n'est pas en cet endroit, madame que le pain doit être placé!

l

L'esclave Michelin... Dali a représenté avec quelques années d'avance la dure condition des ouvriers exploités et jetés. Il suffit de remplacer Michelin par Continental pour être dans l'actualité.



La belle Amanda Lear qui était déjà jeune et portait comme Sainte-Lucie ses yeux (ses oeufs) sur un plat.



Et pour terminer la visite, cette crucifixion. Saint-Jean le bien-aimé devant la souffrance jaillissante, devant la nuit qui encre le jour chaque fois que meurt un homme.

Nous avons quitté les salles sombres pour déboucher rue Poulbot.  Un pigeon sortait d'une poubelle; un chat dormait entre deux géraniums; un enfant s'envolait dans le ciel...Sans béquille, le réel et le surréel se promenaient sur la butte...

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