Ta déprime
Quand tu souffres
Tu fermes ta porte à ceux qui souffrent
Et n'osent pas sonner une deuxième fois
Quand tu as peur
Tu fermes tes fenêtres à ceux qui ont peur
Et cognent du bout de l'ongle contre tes vitres
Quand tu ne t'aimes pas
Tu détestes les autres
Et fouilles sans te lasser dans les valises
Qu'ils ont depuis longtemps égarées sur les quais
Quand tu n'acceptes plus le regard des miroirs
Tu repousses les autres Dans la nuit sans barreaux où ils perdent leurs yeux
Quand tu ne veux plus vivre Tu enfermes les autres Dans les wagons plombés Qui arrêtent leur course au pied des cheminées
Quand un jour par hasard tu te réveilles Avec le désir clair de parler et de rire Tu ouvres tes fenêtres et tu ne comprends pas Pourquoi plus rien ne bouge Pourquoi plus rien ne vit
...Tes chats avant de fuir te regardent crier...