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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #VOYAGES...


    Max Ingrand est mort en 1969. Il n'avait que 61 ans. Mais cet artiste de la couleur et de la lumière nous laisse une oeuvre d'importance.
    Après la guerre, bien des vitraux avaient été détruits et le chantier était immense...
    Max ingrand a su redonner leurs couleurs aux églises. 
    Dans la chapelle de Chenonceau, sans essayer de "faire Renaissance", il a  respecté l'architecture claire et élégante, tout en assumant son style vigoureux.

 

    Au centre, la Vierge.
    Il est naturel qu'une femme soit à la place d'honneur dans le château des reines.
    Elle tient son fils comme un petit soleil.
    L'enfant pose la main sur le sein de sa mère dont les bras semblent s'ouvrir à regret.
    Elle pressent que son fils ne lui appartient pas mais doit être donné au monde.




     A sa gauche, Saint-Georges plante sa lance dans le dragon.
     Le chevalier ne tremble pas.
     Ce n'est pas un animal qu'il tue mais ce mal reptilien qui en chacun de nous, souffle son haleine de division et de haine.




     Son écu porte le soleil, si présent dans les représentations de Max Ingrand.
     Son visage se dénude, laisse sur une moitié tomber le casque pour apparaître nu, vulnérable et lumineux, comme celui du Christ.




    Le dragon, à ses pieds, semble très satisfait de son sort!



    A sa droite, la Vierge est veillée par Jean-Baptiste, vêtu de la tunique rouge du martyre et d'une peau de bête. Il annonce la venue du Sauveur du monde. Sous ses pieds nus est représenté l'agneau et la coupe. La lance qu'il tient, levée comme un étendard, est semblable à celle qui perça le coeur du supplicié.







    Saint Antoine de Padoue tient un livre et un bouquet de lys.
    Le compagnon de François d'Assise est souvent représenté avec ce livre qui symbolise la prédication.
    Il alla en effet porter la bonne nouvelle aux hérétiques, notamment dans le sud et le sud-ouest de la France.
    Son iconographie le représente fréquemment avec l'enfant Jésus, debout sur le livre.
   Max Ingrand a préféré poser un bouquet de lys dans la main d'Antoine qui est tourné vers celle que ces fleurs représentent et qui, elle seule,
 porte l'enfant.




     En bas du vitrail, l'ange au poisson rappelle le sermon d'Antoine, à l'embouchure du fleuve, près de Rimini.
     Le saint découragé de n'être pas écouté, se tient devant les eaux et parle aux poissons.
    L'épisode est rapporté dans les Fioretti :


"Ecoutez la parole de Dieu, vous les poissons de la mer. (...)

    Tous se tenaient la tête hors de l'eau et demeuraient attentifs, tournés vers le visage d'Antoine.
Tous en très grande paix, en très grand calme, en très grand ordre. Car au premier rang et plus près de la rive se tenaient les plus petits et derrière eux les moyens, et en arrière encore, où l'eau était plus profonde, le plus grands..."





    Saint Louis trouve naturellement sa place dans la chapelle où prièrent tant de monarques.
   Il rend la justice sous le chêne.
   Le manteau royal, bleu de France, l'isole et le sacre dans cette composition de couleurs franches.
   La main au doigt levé le rapproche des saints prédicateurs de Max ingrand. 
  Importance des mains dans les vitraux du maître... Elles attirent l'attention et parlent, comme celles des Bouddhas de pierre.




     Le bon roi aurait évité de ternir sa gloire en n'imposant pas aux Juifs, en application des préceptes du Concile de Latran, de porter sur leur vêtement, la rouelle, étoffe jaune découpée en disques censés représenter les trente deniers de Judas.
    La pratique, inaugurée au VIIIème siècle dans le monde musulman, devait trouver au XXème siècle la postérité sinistre que l'on sait...




    Un autre vitrail représente un Père de l'église: Thomas d'Aquin.
    Son lourd visage rappelle qu'il souffrait d'hydropisie...
    Ses camarade le surnommaient "le boeuf muet"!
    Un boeuf qui écrivit beaucoup et produisit une Somme théologique considérable que lui seul, à la fin de sa vie assez courte, considérait comme négligeable, de la "paille" qu'il voulait brûler.
    Il est souvent représenté une plume à la main. Elle est remplacée ici par une lance comme si la pensée était une arme blanche...





    Le dernier saint représenté, c'est Hubert.
    Ce fils d'un Duc d'Aquitaine, vécut au VIIème siècle.
    Il menait une vie tumultueuse et s'adonnait à la chasse qui était sa passion. Il tuait, massacrait avec ivresse des animaux innocents.
   Un jour, il vit un cerf magnifique. Il s'approcha et au moment de bander son arc, il vit entre les bois de la bête, un crucifix rayonnant.
   Il comprit soudain que le Christ n'était pas du côté des chasseurs mais des bêtes poursuivies.
   Il comprit que là où était la faiblesse et la vulnérabilité, là était son Seigneur.
   Il décida de ne plus tuer.
   Il devint moine et consacra sa vie à secourir les pauvres et les malades.




    Ce qui est stupéfiant, c'est qu'à son corps défendant, il est devenu le patron des.....chasseurs!!!
   Qu'ont-ils compris au miracle du cerf?
   Est-ce par provocation ou par bêtise qu'ils ont choisi ce saint pour patron?
   Parce que, s'ils veulent lui ressembler, ils n'ont qu'à déposer leurs fusils et autres jouets à tuer.
   Ils n'ont qu'à se consacrer à la défense des animaux et à celle des hommes malheureux. Les deux étant liées...

Le cerf, au-dessus de la porte d'entrée du château, rappelle à tous les visiteurs la fragilité et la beauté de la vie sauvage... 




Un dernier regard à la chapelle qui était en restauration cet été...




Et, juste en-dessous, ces barques vertes rentrées au port, tandis que les vitraux de Max Ingrand accueillent les derniers rayons du soleil...






...Lien : Les vitraux de Saint Pierre de Montmartre (Max Ingrand)


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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON PLAGES



     Au nord de l'île, la plage des Huttes , très fréquentée l'été, est considérée à juste titre comme l'une des plus belles d'Oléron.



    A l'extrémité nord , quelques arbres torturés résistent vaille que vaille.



     Le village se blottit dans le creux des dunes.
     Les maisons se serrent les unes contre les autres pour mieux résister au vent du large.



     A l'entrée de la plage, sur la dune des sables Barataud, un blockhaus prend des couleurs...






     Un dimanche de fin septembre, des enfants ont construit sur le sable des châteaux éphémères.











    Les vagues se rient de ces remparts dérisoires. 
    Elles consentent  certains jours à porter les surfeurs qui fréquentent en cet endroit un spot recherché.



     L'après-midi s'achève...
     Les ailes se replient...
     La plage des Huttes retourne à sa solitude sauvage...





Lien :

Les plages d'Oléron :

Oléron. Les Plages. Classement alphabétique.




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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


     Les journées du patrimoine permettent parfois de belles rencontres comme celle de Frederic Nobili dont l'atelier de sculpture est installé dans une ancienne cabane ostréicole du Château.



    La commune, bien inspirée (tout arrive) a fait appel à cet artiste pour concevoir  entièrement un manège mécanique dont le plateau sera entraîné par un vélo.




     Le premier animal qui nous accueille à l'entrée de l'atelier est un petit âne des saulniers.
    Il porte les pantalons protège-mouches et son regard vif rappelle à tous ceux qui en douteraient encore que la réputation qu'on lui a faite est d'une stupidité très humaine!



     Le poisson rouge s'apprête à vous envoyer une bulle en guise de baiser...

     Ce qui caractérise l'art du sculpteur, c'est sans doute, cette sensualité des formes et des couleurs. Ses créatures donnent envie de les toucher, de les caresser.
    Les enfants, plus  naturels que les adultes, ne manqueraont pas d'être séduits par ce bestiaire...




    Le dauphin couleur de ciel...





     Le cygne aux ailes protectrices, comme les mains maternelles...



     Le crabe amoureux qui en pince déjà pour l'enfant qui le choisira...



     Le poisson en bas résille et l'escargot chanteur...




    La mouette qui a encore son plumage d'été sur sa tête qui blanchira avec l'automne...



     Les chevaux qui semblent regretter de n'être pas conviés à faire partie du manège...



     Ils regardent avec envie la sirène, sortie des flots pour un tour de bateau...  charmée par la musique du petit orgue.



     Je crois que les enfants comme leurs parents sont impatients de voir le manège prendre vie. Il est l'oeuvre d'un authentique créateur  qui a  su lui insuffler  son goût de vivre et  sa générosité

  Espérons que le manège trouvera une place digne de lui, appelé qu'il est à devenir un des atouts touristiques du Château.




    J'ai promis au petit âne de revenir dans quelques mois fêter l'inauguration ...



Lien :Cabanes ostréicoles. Saint-Trojan. Oléron. Photos. (I)

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES...Divers



 Automne sale saison


Automne
Saison du linge sale
Les maillots sont rangés dans les armoires
Le ciel étend ses draps mouillés
Et le soleil trop pâle
N'essaie plus de cacher ses taches de vieillard

Automne
Saison de mise à mort
Les animaux s'enfuient au son du cor
Les oies décrochent sous le plomb
Et le jour moribond
Ne peut plus déplier ses ailes de goudron

Automne
Saison des hôpitaux
Les amis fatigués se préparent
Ils oublient leurs vieilles photos
Et la nuit sous ses voiles
N'a plus pour les guider un seul éclat d'étoile

Automne
Saison du temps qui passe
Les amoureux s'étreignent du regard
Les draps recueillent leur tendresse
Mais un sommeil de glace
Paralyse leur main qui tente la caresse.





lien : Poème. Amour-miracle.


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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON


Il suffit de passer le pont...
Le vieux Chapus, connu pour le Fort Louvois, construit entre Oléron et le continent, vous accueille avec ses ruelles et ses maison basses. Un circuit balisé vous permet d'emprunter les ruelles étroites.

 

En septembre, les roses trémières ne font plus les folles contre les murs blancs. Leurs graines éparpillées aux quatre vents préparent déjà le printemps prochain.

 

Le charme et la simplicité de ce village charentais attirent les rêveurs et les artistes qui parfois peignent les murs.

 



Ou, comme celui de la villa Loulou, laisse son imagination jeter des couleurs jusqu'au coq qui girouette dans le ciel.



 



Parfois, derrière une vitre, un petit être de bois ou de chair vous regarde passer :






Vous vous arrêtez devant un bateau dans une brouette ou un balcon à quelques centimètres du sol!





Et puis, vous vous laissez entraîner dans le village silencieux... Vous passez devant un temple, des volets aux poissons, des puits...









Et après avoir salué quelques chats, vous reprenez le pont, jetez un regard sur le Fort Louvois et vous demandez pourquoi, depuis une quinzaine d'années que vous passez l'été dans l'île d'Oléron, vous n'aviez jamais traîné dans les ruelles du Vieux Chapus... entre volets bleus et poésie...







lien :
Le Château. Oléron. La citadelle.





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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES ENFANTS




Emporte-moi mon cheval noir
La nuit j'ai peur des cauchemars
Dépose-moi demain matin

Je sens déjà l'odeur du pain 

Emporte-moi mon cheval blanc
L'hiver j'ai froid je suis tremblant
Dépose-moi dans le printemps

Déjà je range mes gros gants

Emporte-moi mon cheval gris
C'est le dimanche et je m'ennuie
Dépose-moi dans un jardin

Je vois déjà mes bons copains

Ecoute-moi mon beau cheval
Ma mamie est à l'hôpital
Va la chercher dépose-la

Dans sa maison avec son chat. 




liens :

 

Liste des poèmes pour les enfants. Liens.


Poème pour un enfant qui pleure. Le chagrin.




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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON EGLISES Cimetières



    Le port de La Cotinière attire l'été, des foules de touristes. C'est assurément son activité, ses retours de pêche, ses envolées de goélands qui en font le charme...



    Car, il faut bien le dire, les bâtiments du port, les parkings, les commerces de fripes n'ont rien de pittoresque.
     L'église elle-même, aperçue depuis la plage ou au-dessus des bassins, est une construction sans inspiration, à la fois austère et triste.
     Elle est née en 1967... et n'annonce en rien les bouleversements de 1968!




     L'intérieur n'en est que plus surprenant et attachant. L'église est dédiée aux "péris en mer" dont chaque nom est inscrit sur une croix de bois.




    De petites flammes brûlent toujours sous les croix solidaires, regroupées comme un équipage qui se tient les coudes pour la traversée.




Un ex-voto, le Père Emile, est peut-être chargé de leur assurer un voyage sans heurts.



    Les vitraux disent avec la lumière qui les anime, une prière :
        Protège-moi mon Seigneur...



     Ma barque est si petite et ta mer est si grande...





     La charpente est posée sans peser sur les murs de pierres. 






     Un autre ex-voto y navigue entre ciel et terre...



     Tandis qu'à deux pas de l'église accostent les chalutiers avec leurs jeune pêcheurs en figures de proue.. et qui ont presque tous dans leur famille un homme dont le nom est gravé sur une croix de bois au-dessus des flammes qui ne s'éteignent pas. 



 
lien: Saint-Pierre Oléron. Portes.

Autres églises d'Oléron :

Oléron. La Brée. L'église.

La Perroche. Oléron. Le prieuré, chapelle et cloître.

Oléron. Eglise de Saint-Georges.

Oléron.Eglise de Saint-Denis.




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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES. AMOUR.




Le seul miracle


Le seul miracle en vérité c'est de tendre la main
Et de toucher ton corps endormi près du mien
La nuit n'est plus la nuit quand tu dors près de moi
Elle est l'eau des torrents qui façonne les pierres
Elle est la vague verte aux salves de mica
Elle est la cathédrale aux vitraux de lumière

Le seul miracle en vérité c'est de tendre la main
Et de savoir frémir la pointe de ton sein
Comme un grain de groseille sur le bout de la langue
comme un regard de chat dans l'ombre du jardin
Comme une aile passée, comme un parfum de mangue

Le seul miracle en vérité c'est de tendre la main
Et de sentir glisser tes cuisses sous ma peau 
Comme deux grands poissons bercés entre deux eaux
Comme une frondaison remuée par le vent
comme une traversée d'oiseaux dans le couchant 


Le seul miracle en vérité c'est de tendre la main
Et de toucher ton sexe oublieux de mon corps
C'est de te réveiller et de faire l'amour
Sous le regard vorace et patient de la mort
Qui ferme à la fenêtre
Ses ailes de vautour.





lien : Liens : poèmes d'amour de Christian Wacrenier.





 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON PLAGES













     J'ai regardé ce jeune homme assis sur la plage.
     Il a attendu que la mer le rejoigne pour se décider à se jeter dans la vague.
     Peut-être a-t'elle su le libérer de son chagrin ?










    L'instant le plus grisant, c'est ce départ vers le large...
     Tous les rêves sont à l'horizon...

     La plus belle vague ne pourra que vous ramener au rivage... 












Un enfant au bord de la mer.
Saura-t-il préserver la nature que nous avons si égoïstement malmenée?
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Lien : les plages d'Oléron:

Oléron. Les Plages. Classement alphabétique.

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #CHARENTE MARITIME



    La Rochelle est paraît-il la troisième ville de France pour le nombre de visiteurs.
   Plus de trois millions l'an passé!
   La ville le mérite...
   Une ville claire, de ciel, de pierres et de mer.   
   Une ville ouverte sur le grand large.
   Une ville d'oiseaux marins, de voyageurs et de rêveurs.





    Mais savez-vous que non loin des fameuses tours, une petite merveille  est installée, pour la joie des enfants, petits ou grands : un authentique manège du XIXème siècle, oeuvre de Gustave Bayol, le célèbre artiste angevin, sculpteur d'animaux de bois.



   Le manège est un des rares rescapés en Europe de tous ceux qui égayèrent les places et les fêtes.
   Il est en France le plus ancien et la revue du Louvre le considère comme "un bijou rarissime".



     Quand je l'ai photographié, dimanche dernier, l'orgue de Gasparini (1870) était parti pour la restauration, mais les chevaux de Bayol caracolaient dans leur ronde immobile.
   J'ai retrouvé, intact, l'émerveillement que me donna l'exposition d'art forain de Fontevraud

(voir 
Art forain (II).Les chevaux. Photos. )  




   Je les ai retrouvés, ces chevaux optimistes... un peu moins impeccables que leurs frères de l'expo, un peu plus mal peinturlurés, un peu abimés, mais toujours piaffants! Il faut dire qu'ils tournent depuis un siècle et quelques lustres!



   J'ai retrouvé l'âne brun...



   L'âne gris... 



   Le petit zèbre...



    Le coq gaulois qui est paraît-il notre emblème parce qu'il continue de chanter fièrement quand il a les deux pattes sur le fumier...



    Le cygne et le chat...
    Le chat blanc longuement photographié à Fontevraud!
    Il était là! Avec son regard de côté, l'air de dire que seul un humain pouvait l'imaginer dans une telle posture mais qu'en réalité, il n'existait pas plus de chats de manège que de chats policiers!  

 (voir :
Art forain (I). Les chats. )



  Il y avait aussi un carrosse abracadabrantesque. Il était vide...




    La princesse l'avait quitté pour suivre son prince au canotier...


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Liens: Tous les articles sur La Rochelle et sur la "Charente Maritime"

Charente Maritime. Classement alphabétique. Liens.

 

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