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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...

     Il vécut à Montmartre et pourtant aucune plaque, spécialité de la Butte s'il en est, n'y évoque son nom.

La cour Saint-Hilaire où de Feure eut un atelier.

La cour Saint-Hilaire où de Feure eut un atelier.

     Une injustice ou un oubli ?  Il est vrai que la mode privilégie aujourd'hui quand il s'agit de baptiser les rues, des femmes, politiques ou artistes, lesbiennes ou hétéro, noires ou blanches qu'importe, mais des femmes! Histoire de réparer la vieille domination patriarcale qui se traduit par la présence sur la quasi totalité des plaques de nos villes de patronymes masculins...

Georges de Feure. Symboliste, affichiste...

     Georges de Feure est né à Paris en 1828 et il y est mort en 1943, abandonné de tous et misérable.

Georges de Feure. Symboliste, affichiste...

   Avec la guerre franco prussienne ses parents se réfugient aux Pays-Bas et quand ils reviennent à Paris en 1889, ,Georges de Feure s'installe sur la Butte.  c'est là qu'il rencontre Pauline Domec avec qui il aura deux enfants.

      Il aime passer ses soirées dans les cabarets de Pigalle, notamment au Rat Mort et au Chat Noir.  Il fréquente dans les mêmes cercles des poètes et des musiciens parmi lesquels Debussy, Ravel ou Satie! Il faut croire qu'il avait un goût musical très sûr!

La source du mal (Georges de Feure)

La source du mal (Georges de Feure)

     Ses admirations littéraires vont en priorité aux poètes, parmi lesquels Baudelaire et Rodenbach. Ses premières oeuvres sont nettement inspirées par la vision baudelairienne de la femme tentatrice et dangereuse :

(...) Et son ventre et ses seins, ces grappes de ma vigne,

S'avançaient, plus câlins que les anges du mal,

Pour troubler le repos où mon âme était mise

Et pour la déranger du rocher de cristal

Où, calme et solitaire, elle s'était assise.

   

                                                                 Jules Chéret

      On peut voir l'évolution de sa création depuis sa participation dans des journaux auxquels il propose ses caricatures jusqu'aux premières commandes qu'il reçoit pour des affiches. Il est alors influencé par Chéret, considéré comme le, maître du genre.

             Il illuste également des livres, comme "La Porte des Rêves" de Schwob.

Georges de Feure. Symboliste, affichiste...
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...

   

      Dans les années 1900-1910 il se réalise vraiment et trouve son style. Il est considéré comme un des plus éminents représentants de l'Art Nouveau. Il crée quelques unes des plus belles affiches de cette époque.

 

     La nudité disparaît. Les femmes sont parées de soies et de plumes. Elles sont prises dans des toilettes somptueuses ou extravagantes. Elles sont royales, dominatrices, inaccessibles...

 

Georges de Feure. Symboliste, affichiste...

     Les hommes sont peu représentés et quand ils le sont, ils sont ternes, fripés, plus petits que la femme, "chiens à l'attache" ou "suiveurs"...

                                                                   Le suiveur

     Nous voyons là le grand paradoxe de l'Art Nouveau, le plus féminin des arts (mais représenté par des hommes), le plus exacerbé dans ses courbes, ses volutes, ses danses, ses couleurs.... et en même temps celui qui, tout en semblant donner à la femme et à son univers la prééminence, en fait une créature à part, non pas l'égale de l'homme mais sa prédatrice.

 

 

     Toujours est-il que le principal promoteur de l'Art Nouveau, Samuel Bing choisit Georges de Feure pour décorer son pavillon de l'exposition universelle 1900.

 

     L'artiste connaît alors un grand succès avec ses panneaux décoratifs représentant les différents artisanats, ses vitraux, ses diverses créations de verrerie ou ferronnerie.

Panneaux de Georges de Feure pour le pavillon Art Nouveau de l'exposition universelle 1900

                                                                 Vitrail

     Après cette apothéose Georges de Feure reçoit de nombreuses commandes. Son style va évoluer peu à peu vers l'Art Déco. Il s'intéresse au théâtre (il avait été un temps acteur aux Pays-Bas), au décor et au costume. Il passe de la femme-oiseau au plumage chatoyant à la femme libre dans sa géométrie, sa chevelure courte, ses yeux francs....

 

 

       Il conçoit la décoration intérieure d'appartements particuliers.

     Madeleine Vionnet qui est alors une grande couturière (créatrice du drapé, de la coupe en biais) qui représente la mode française dans le monde entier lui confie la décoration de son  hôtel particulier et de sa maison de couture.

 

       Georges de Feure devient alors un des talentueux représentants de l'Art Déco.

     Il suffit de voir sa décoration du grand salon de la maison de couture et une reproduction en noir et blanc d'une des fresques disparues qui ornaient ses murs pour s'en convaincre.

 

 

     Il serait injuste d'oublier que Georges de Feure fut aussi un peintre de grand talent, influencé par le symbolisme mais créateur d'un univers bien à lui qui fait parfois penser à Félix Vallotton.

 

Georges de Feure. Symboliste, affichiste...
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...
Georges de Feure. Symboliste, affichiste...

     Dans les années 1930, Georges de Feure cesse d'être à la mode. Nous entrons dans une époque qui avant la catastrophe de la guerre invente une nouvelle architecture influencée par le Bauhaus. La pure décoration n'a plus sa place. Le Corbusier pointe le bout de son nez. Nous nous acheminons vers le confort certes, le pratique bien sûr et la froideur...

On détruit sans état d'âme les stations de Guimard, les hôtels art nouveau... Georges de Feure qui n'a jamais su gérer ses revenus, meurt, misérable, dans un Paris occupé.

L'abîme (musée d'Orsay)

L'abîme (musée d'Orsay)

     Aujourd'hui on le redécouvre. On voudrait revenir en arrière et lui éviter la dernière gifle que lui envoya le Ministère des Beaux Arts quand en 1941 il refusa le don que lui faisait George de Feure de deux de ses toiles jugées indignes de faire partie des collections nationales. C'était quelques mois avant sa mort.

                                                      La voix du mal (1895)

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places., #MONTMARTRE Peintres.Artistes.Clébrités
Rue Cauchois.  Montmartre.

Article mis à jour le 22 mars 2021.

C'est une jolie rue de Montmartre, calme et quasi provinciale à deux pas de la nerveuse rue Lepic et de la très branchée rue des Abbesses!

Rue Cauchois.  Montmartre.

Comme bon nombre de ses consoeurs montmartroises, elle doit son nom au propriétaire qui fit lotir ses terrains dans la deuxième moitié du XIXème siècle.

L'ancienne impasse Cauchois qui fait partie aujourd'hui de la rue.

L'ancienne impasse Cauchois qui fait partie aujourd'hui de la rue.

Il existait une impasse qui portait son nom et qui fut absorbée par la rue lorsqu'elle fut prolongée. Cette impasse n'a que des numéros impairs, elle est comme une excroissance de la rue qui après cette hernie, poursuit son chemin jusqu'à la rue Constance et l'Impasse Marie Blanche.

Rue Cauchois.  Montmartre.

Courte rue mais grand passé.... Sur ses 133 mètres de nombreux personnages plus ou moins célèbres ont vécu...

Rue Cauchois.  Montmartre.
Rue Cauchois.  Montmartre.

Au commencement, rue Lepic, se trouve le Café des deux moulins que le film Amélie Poulain a fait connaître au-delà de nos frontières. Il n'est pas rare de voir des Japonais, souriants et émus, y faire de selfies...

Rue Cauchois.  Montmartre.
Le 3

Le 3

Au 3, petit immeuble sans éclat, le peintre Amédée Buffet (1869-1934) eut son atelier.

Rue Cauchois.  Montmartre.

Oublié aujourd'hui, il connut le succès et reçut des commandes nombreuses. Avec son frère Paul, il fut chargé de remplacer les toiles de Goya qui avaient été détruites dans la Chartreuse espagnole d'Aula Déi. Le fantôme du génial Espagnol ne le paralysa pas tout à fait!

     Pour preuve de son renom, on le trouve dans la délégation envoyée officiellement pour représenter les artistes français à l'Exposition Universelle de 1905, aux côtés de Renoir, Sisley et Monet!

Le 4

Le 4

Au 4, jouxtant les 2 Moulins, il y eut au début du XXème siècle un restaurant dont une photo garde le souvenir, avec le sourire des marchandes de fleurs faisant une pause avant d'escalader la Butte et de proposer aux passants leur bouquets.

Le 4 aujourd'hui

Le 4 aujourd'hui

     Ce restaurant a une histoire et par chance le petit-fils du patron qui habite toujours rue Cauchois nous a confié des souvenirs qui appartiennent désormais à notre quartier et qui en font la continuité et la vie. Son grand-père venu d'Auvergne, Joseph Fabry, en a été pendant des années le "patron".

                                                            Photo 1925 

            On le voit assis sur sa chaise devant son établissement le restaurant Cauchois.

     C'était alors la tradition de se faire photographier devant la vitrine avec famille et employés. Très souvent il y avait un  petit chien improbable et joyeux de poser pour l'éternité.

 

Photo 1928

Photo 1928

     

Sur cette autre photo de 1928, un zoom sur les pieds de Joseph Fabry permet de voir qu'il travaillait en pantoufles. Non qu'il fût pantouflard, loin de là mais il se trouve qu'il fut violemment heurté par une poussette d'enfant rue Lepic et que la blessure mal traitée ne cessa de le faire souffrir. Plus tard la gangrène gagna et l'amputation devint inévitable. Joseph Fabry mourut en 1966. 

 

         Alors que les Juifs du quartier étaient raflés, un jeune garçon, Joseph Weismann qui avait été emmené au camp de Beaune la Rolande avec la seule perspective de se voir offrir un voyage aller sans retour pour Auschwitz, après s'être évadé et avoir rejoint Paris, poussa les portes du restaurant de Joseph Fabry.

Rue Cauchois.  Montmartre.

     Il y était connu car son père y venait parfois. Il y fut reçu, nourri, mais ne put être caché car la police était zélée et ne manquait pas d'inspecter les cafés et les restaurants du quartier chaque soir. Malgré la rafle du Vel d'Hiv, les autorités n'étaient pas satisfaites, n'ayant pas arrêté un nombre suffisant de Juifs. L'occupant risquait de leur taper sur les doigts, d'autant plus que Bousquet s'était engagé par grand souci d'humanité à ne pas séparer les enfants de leur famille. C'est ainsi que 6000 enfants périrent dans les chambres à gaz.

 

    Le petit Joseph fut confié à une dame du quartier qui se chargea de le protéger. Plus tard il racontera son histoire dans un  livre qui a inspiré un film tourné en partie dans le quartier.

Aujourd'hui, à 90 ans, il continue de rencontrer de jeunes élèves pour leur transmettre un message de fraternité et de vigilance. 

Le 7

Le 7

Le 7 se protège derrière de hauts murs qui abrite une villa du XIXème classée. C'est là que vécut pendant 35 ans, le commissaire Bourrel, le fin limier de l'émission télévisée "Les 5 dernières minutes".

"Sur le Banc". Souplex et Sourza.

"Sur le Banc". Souplex et Sourza.

Raymond Souplex (1901-1972) commença comme chansonnier et se produisit souvent au Théâtre des Deux Ânes sur le boulevard voisin.

Peu à peu s'effacera son souvenir tant il est vrai qu'il ne brilla jamais dans des chefs d'œuvre.

On le connaît encore un peu pour avoir été le clochard de "Sur le Banc" avec sa complice, Jane Sourza.

On oubliera peut-être aussi qu'il répondit à l'invitation du Reich et alla à Berlin en 1943, tous frais payés, représenter la chanson française. Ce qui lui valut un blâme à la Libération.

Il ne fut pas le seul dans le convoi dont Piaf et Viviane Romance faisaient partie...

Le 10.

Le 10.

Le 10 est un somptueux immeuble aux larges fenêtres et au décor 1900-bourgeois (par opposition au 1900-artiste de Guimard).

Le 10

Le 10

 

  Dans cet immeuble a vécu Copi le génial dessinateur de la femme assise qui nous a réjouis à chaque parution du Nouvel obs.

 

Rue Cauchois.  Montmartre.

    Copi a accompagné avec son humour et sa poésie toute la période de libération sexuelle cruellement meurtrie par les années Sida. Il a dessiné pour Hara Kiri, Charlie Hebdo puis pour Libération avec son personnage de Libérett', transexuelle qui a choqué nombre de lecteurs pas si libérés que ça!

 

    Ses pièces ont été montées par quelques grands metteurs en scène comme Lavelli (La journée d'une rêveuse avec Emmanuelle Riva).

                  Une visite inopportune. (Duchaussoy, Hiégel)

 

     C'est alors qu'il participe aux répétitions de sa pièce "une visite inopportune" (un homosexuel vit ses derniers jours sur un lit d'hôpital) qu'il meurt, le 14 décembre 1987, deux ans avant Koltés son voisin du 15 bis.

A gauche, au fond de l'ancienne impasse, le 11...

A gauche, au fond de l'ancienne impasse, le 11...

Le 11 est aujourd'hui une maison au style architectural affirmé, manifeste du "rationalisme" des années vingt, à la fois fonctionnel et original. (seul bâtiment classé de la rue avec le 7)

Mais... ce n'est plus le nid d'amour, détruit, d'un couple hors normes, d'un homme et d'une femme exceptionnels qui s'aimèrent jusqu'à ce jour de 1922 où ils quittèrent ce monde, non pas sur la butte, mais à la montagne... à Chamonix.

Il s'agit de Marcel Sembat et Georgette Agutte.

Il serait prétentieux de vouloir retracer la vie et le destin de ces deux amoureux! Simplement rappeler que Marcel Sembat (1863-1922) que beaucoup ne connaissent que par la station de métro, ligne 9, la rue et le square du XVIIIème, fut un grand humaniste, un socialiste de conviction et de cœur, adepte de la transparence, hostile aux privilèges que s'octroient les puissants.

Il fut un des initiateurs de la Loi de séparation des églises et de l'Etat, que certains beaux esprits remettent en cause aujourd'hui!

Il fut ministre des Travaux Publics en 1914... Il adhéra à la Franc Maçonnerie et créa à Montmartre la Loge de la Raison.

Il fut également un passionné d'art et notamment de peinture, défenseur des Fauves, ami et admirateur de Matisse. Il écrivit sur ce peintre la première monographie connue.

Il meurt d'une hémorragie cérébrale en 1922 à Chamonix

 

Rue Cauchois.  Montmartre.
Rue Cauchois.  Montmartre.

Georgette Agutte est un peintre qui apprit  de Gustave Moreau la liberté et l'audace, se lança de toute sa conviction dans la combat du fauvisme.  Elle était collectionneuse et possédait une collection remarquable, de Matisse notamment.

Après un premier mariage, elle rencontre Marcel Sembat. Ils se ressemblent, partagent le même idéal de justice, de paix, le même goût pour l'art libre et audacieux... Les Cahiers noirs de Marcel Sembat nous livrent sans fard, la force sensuelle et spirituelle de leur union.

Rue Cauchois.  Montmartre.

Tous deux habitent 11 rue Cauchois. Ils vont souvent à Bonnières sur Seine où Sembat possède une maison familiale et à Chamonix où ils ont acquis un chalet, le "Murger".

Le jour où Marcel sembat meurt brutalement, Georgette Agutte après l'avoir veillé, écrit à son neveu :

"Je ne peux pas vivre sans lui. Minuit. Douze heures déjà qu'il est mort. Je suis en retard".

Elle se tire une balle dans la tête.

Rue Cauchois.  Montmartre.
Le 15

Le 15

Au 15, dans l'ancienne impasse, un autre peintre eut son atelier : Charles Bombled (1862-1927).

Charles Bombled. Cheval à l'écurie.

Charles Bombled. Cheval à l'écurie.

Né à Chantilly, il aimait les chevaux. Sa gloire relative lui venait de ses représentations nombreuses de militaires, de scènes de combats napoléoniens....

Rue Cauchois.  Montmartre.

prise de ConstantineMais aussi de sa participation à des journaux comme la Caricature ou le Chat Noir.

Enfin, il participa au théâtre d'ombres avec ses tableaux en silhouettes de la conquête de l'Algérie.

    C'est encore au 15 que vécut et eut son atelier un autre peintre : Léon Huber (1858_1928). 

              Cet homme étonnant, bon vivant, humaniste, poète et soucieux de venir en aide aux pauvres gens de son quartier à qui il offrait chaque matin un repas, avait une passion : les chats!

        Grün, un de ses fidèles amis, l'a caricaturé, à moitié métamorphosé en chat, en train de peindre une toile à l'aide de sa queue-pinceau!

    Léon Huber mit en scène les petits animaux "domestiques" dans toutes les situations, les plus tendres ou les plus cocasses. Son style était classique, un tantinet mièvre. Mais il plut.

Aujourd'hui encore les chats de Léon Huber sont recherchés des collectionneurs et adorateurs des petits félins.

Le 15 bis

Le 15 bis

Le 15 bis

Le 15 bis

               Le 15 bis est un bel immeuble original avec bow-windows.

Pendant quatre années de sa courte vie, un des écrivains de théâtre les plus audacieux et les plus torturés y vécut.

Il s'agit de Bernard-Marie Koltès (1948-1989) dont Patrice Chéreau mit en scène quelques pièces.

Rue Cauchois.  Montmartre.

Joué dans le monde entier et toujours actuel, il  a été frappé en pleine créativité, emporté par le SIDA.

Parmi ses pièces les plus représentées, on compte "Combat de nègre et de chiens" ou "Dans la solitude des champs de coton".

 

        Il est enterré à une centaine de mètres de la rue Cauchois, cimetière Montmartre...

                               La pierre blanche de la tombe de Bernard Marie Koltès

 

Quelques phrases saisies dans tel ou tel de ses textes afin de lui redonner parole :

Et je suis ici, en parcours, en attente, en suspension, en déplacement, hors-jeu, hors vie, provisoire, pratiquement absent, pour ainsi dire pas là (...)

Les souvenirs sont des armes secrètes que l'homme garde sur lui lorsqu'il est dépouillé.

Mes racines ? Quelles racines ? Je ne suis pas une salade ; j'ai des pieds et ils ne sont pas faits pour s'enfoncer dans le sol.

j'ai toujours pensé que, si on regarde longtemps et soigneusement les gens quand ils parlent, on comprend tout.

Ma mère m’a toujours dit qu’il était sot de refuser un parapluie lorsqu’on sait qu’il va pleuvoir.

Rue Cauchois.  Montmartre.

     Et comme il va pleuvoir et que personne ne me propose de parapluie, je me dépêche de quitter cette rue montmartroise où vécurent de si nombreux artistes qu'elle en a gardé je ne sais quoi de nostalgique et de lumineux.

Rue Cauchois.  Montmartre.

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Publié le par chriswac
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janvier 2020

janvier 2020

     Les musiciens sont chez eux à Montmartre. Saison après saison, ils chantent et ils enchantent. La ville est devant eux comme un immense théâtre. 

Musiciens à Montmartre.

Mars 2021

janvier 2020

janvier 2020

janvier 2020

janvier 2020

février 2021

février 2021

février 2021

février 2021

     Parfois seuls, parfois en groupe.... Ils s'accompagnent avec leur instrument ou bien ils n'ont que leur voix pour trouver la voie qui va émouvoir les passants et peut-être ouvrir leur porte-monnaie.

mars 2021

mars 2021

mars 2021

mars 2021

     Ils sont les héritiers d'une vieille tradition dans un quartier qui se souvient de Patachou, de Bruant, des poètes qui tentaient de survivre en chantant leurs vers dans les cabarets...

février 2021

février 2021

janvier 2021

janvier 2021

février 2021

février 2021

     Ils ne jouent pas pour passer le temps. Ils ne jouent pas du tout. Ils respirent, ils vivent corps à corps avec leur instrument aussi fidèle que l'est pour le mendiant le chien qui l'accompagne. Ils jouent pour payer leur loyer. Ils jouent pour pouvoir jouer...

février 2018

février 2018

février 2018

mars 2020

mars 2020

    Ils offrent au ciel de Montmartre ses éclaircies et ses arcs en ciel.

    Le jazz, le rap, la ritournelle, les poèmes, le classique.... Il y en a pour tous les goûts, tous les fous. Leonard Cohen est à sa place comme Jean Sébastien Bach....

mars 2020

mars 2020

février 2020

février 2020

février 2020

février 2020

janvier 2017

janvier 2017

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février 2017

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mars 2017

mars 2017

mars 2017

mars 2017

        Depuis un an Montmartre a moins de voix, moins de couleurs.

mai 2017

mai 2017

juin 2017

juin 2017

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oct 2020

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juin 2020

juin 2020

juin 2020

juin 2020

Musiciens à Montmartre.
Musiciens à Montmartre.

     Il n'y a plus de visages découverts sur la Butte, plus de chant pour faire tourner les moulins...

Le virus n'aime pas les chanteurs! Il n'aime pas la vie, ce qui est la même chose. D'ailleurs c'est aux poumons qu'il s'attaque afin de priver de souffle les chanteurs.

oct 2017

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nov 2017

nov 2017

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nov 2017

dec 2017

dec 2017

nov 2020

nov 2020

    Et pourtant, Jean Baptiste Clément nous l'a dit il y a bientôt 150 ans, il reviendra le temps des cerises, le temps des chansons, des merles moqueurs et des piafs...

nov 2020

nov 2020

nov 2019

nov 2019

nov 2019

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Musiciens à Montmartre.
oct 2019

oct 2019

oct 2019

oct 2019

oct 2019

oct 2019

     Il reviendra avec les amoureux de Paris accourus de tous les coins du monde.

    Il reviendra.

    Vous verrez que Montmartre retrouvera son sourire quand la musique irriguera de nouveau ses ruelles

   Comme la sève dans les arbres du square Louise Michel

   Comme le sang dans les veines du Chevalier de La Barre, le jeune insolent qui a gardé son chapeau sur la tête comme d'autres auront gardé entre leurs mains leur guitare!

avril 2019

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janvier 2019

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oct 2018

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Mars 2021

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Musiciens à Montmartre.
Musiciens à Montmartre.

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Publié le par chriswac
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Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     La rue de Bruxelles va de la place Blanche à la rue de Clichy en passant par la place Adolphe Max qui la coupe en deux tronçons.

 

Square Berlioz (anciennement square de Vintimille).

Square Berlioz (anciennement square de Vintimille).

     Une ordonnance de 1841 permet son ouverture. Pour sa partie la plus proche du boulevard de Clichy, il faut attendre 1844 et le lotissement des jardins de Tivoli accompagné de la destruction du Pavillon La Bouëxière, harmonieuse folie du XVIIIème siècle.

                                                          Folie La Bouëxière

Le 6.

    Il reste à cette adresse quelques rares vestiges de ce qui fut un hôtel particulier donnant également sur le boulevard de Clichy à l'emplacement actuel de la chapelle Sainte Rita patronne des causes désespérées, très fréquentée par les péripatéticiennes et les péripatéticiens qui travaillent sur le boulevard.

                                                      Cour intérieure du 6

    L'hôtel devint en 1883 la propriété du peintre Jean-Léon Gérôme (1834-1904) qui fut célébré comme le grand peintre quasi officiel du 2nd Empire et qui passa sans dévier de sa route à côté des grands mouvements picturaux de la 2ème moitié du XIXème siècle.

                                                                  Diogène

     Il obtint des médailles aux salons et sut s'adapter au goût de ses contemporains, commençant par des sujets antiques, toujours marqués par la précision et le goût des couleurs, avant de faire une incursion dans la religion puis dans les sujets orientalistes très en vogue avec les conquêtes coloniales.

                                                             St-Vincent de Paul

     Comme souvent, les "grands" peintres académiques, après avoir connu la déréliction, sont redécouverts aujourd'hui grâce à des expositions. Notre sensibilité moderne leur reconnaît une dimension poétique en même temps qu'une remarquable maîtrise du dessin et de la couleur. 

                                                       Femme du Caire

     Gérôme fut également sculpteur, avec un goût de la polychromie qui paraît audacieux aujourd'hui où l'on oublie que l'art antique fut polychrome, comme l'art roman ou gothique!

 

    Il est mort dans son hôtel particulier où il avait également son atelier, en 1904. 

Le jugement baudelairien sur l'artiste paraît sévère : "La facture de M. Gérôme, il faut bien le dire, n'a jamais été forte ni originale. Indécise, au contraire, et faiblement caractérisée, elle a toujours oscillé entre Ingres et Delaroche."

Duel après un bal masqué

Duel après un bal masqué

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

   Le 8 n'aurait pas grand chose à nous raconter s'il ne présentait pas, sculptées dans un cartouche au-dessus le la fenêtre du rez-de-chaussée quatre lettres intrigantes : M.A.C.L

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Il s'agit là d'une des curiosités parisiennes qui date du XVIIIème siècle. En effet les assurances de ce temps n'assuraient pas les immeubles malgré les nombreux incendies qui se déclaraient dans tous les quartiers de Paris. Au milieu du siècle, une compagnie d'assurances a l'idée d'assurer les maisons contre l'incendie. Très vite une plaque ou des lettre sculptées dans la pierre signalent au locataire ou à l'acheteur le standing de l'immeuble qui ne risque plus de ruiner ses habitants : Maison Assurée Contre L'incendie

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Ces signes extérieurs d'assurance cessent en 1880 quand il devient obligatoire de passer sous les fourches caudines des assureurs!

Les Parisiens des années révolutionnaires s'amusent avec ce sigle qui devient :
Marie Antoinette Cocufie Louis
 Mes Amis Chassons Louis.

 

 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

  Au 10 un élégant immeuble 1840 est devenu en 2015 un hôtel 5 étoiles, la maison Souquet. La décoration évoque en même temps les maisons closes de Pigalle et les intérieurs luxueux et un peu exubérant des écrivains de la première moitié du XIXème siècle.

 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Le 14. Bel immeuble fin de siècle qui abrite un nid de masseurs et masseuses, enfin disons plutôt de masseuses et de masseurs, enfin soyons téméraires et disons masseur.euse.s (pas sûr d'avoir bon!)

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Le 18 (nous ne suivons pas l'ordre numérique car le 15 qui nous intéresse est situé de l'autre côté de la place Adolphe Max) est dû à un architecte très en vogue à la fin du XIXème siècle, Emile Hennequet.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Il a beaucoup travaillé dans le IXème avec des immeubles avenue Trudaine, rue Condorcet, rue Chaptal... On peut l'appeler post-haussmannien par son goût de l'ornementation et l'aspect cossu et harmonieux de ses façades.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

    Nous arrivons sur la place Adolphe Max qui interrompt notre rue. Elle a été ouverte en 1841, comme la rue de Bruxelles sur les terrains des jardins de Tivoli. Le château de la Boüexière et sa pièce d'eau étaient exactement à l'emplacement de cette place et du square qui est en son centre.

 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

    La place s'est d'abord appelée place de Vintimille (la rue existe toujours) du nom de la comtesse de Vintimille (1787-1862) épouse du comte de Ségur, avant de prendre le nom de l'homme politique belge Adolphe Max (1869-1939) au prénom malencontreux à l'époque où il vivait. Avant la carrière brillante comme on sait d'Adolf Hitler, il fut un vrai résistant pendant la première guerre et fut "l'hôte" de plusieurs prisons allemandes. Il est connu comme bourgmestre efficace de Bruxelles et comme lutteur infatigable pour le suffrage universel et le vote des femmes.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Au milieu de la place, un jardin public a été créé orné en 1886 d'une statue en bronze d'Hector Berlioz (due à Alfred Lenoir) qui sera fondue sous Pétain comme tant d'autres. Aujourd'hui une statue de pierre érigée après guerre en 1948 la remplace (due à Georges Saupiquet). 

     Une autre statue fit parler d'elle lorsque la place fut aménagée en 1844.

     Il s'agissait d'un Napoléon-Prométhée plus grand que nature (2,20 mètres) entièrement nu à l'exception de l'inévitable feuille de vigne. Elle choqua les hypocrites de tout bord et après avoir été vandalisée, fut détruite sur demande de son auteur.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Notons qu'avant de s'appeler square de Vintimille, l'endroit fut nommé square de Sainte Hélène. Un admirateur de l'empereur avait en effet rapporté d'un pèlerinage sur la tombe de Sainte Hélène, une pousse de saule qu'il fit planter dans le jardin.

Quelques numéros de la place méritent notre attention. 

Le 1

Le 1

Le 2

Le 2

Les 1 et 2 immeubles élégants du milieu du XIXème siècle avec balcons à modillons, sobres comparés au style haussmannien qui prévaudra bientôt.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Le 3 fait l'angle avec la rue De Calais. Il fut le siège du Comité Central des oeuvres sociales EDF-GDF (lointaine époque!) et fut le théâtre d'une occupation mouvementée quand en 1951 l'organisation fut dissoute par le gouvernement de René Pleven. Mais la police vida les lieux sans ménagement.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Une plaque rappelle qu'à cet emplacement s'élevait un immeuble de rapports où Edouard Vuillard vint vivre avec sa mère en 1908.

                                                     Square Berlioz (Vuillard)

 Il habitait un cinquième étage avec vue sur le square et la place de Vintimille qu'il peignit sous tous les temps dans sa série des jardins publics.

Le 5

Le 5

Le 19 rue de Vintimille qui fait l'angle avec le 5 de la place Adolphe Max.

Bel immeuble au 5, la majeure partie donnant sur la rue de Vintimille.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

Les 6 et 7

Le 8

Le 8

Le 9

Le 9

Le 10

Le 10

Le 10 s'abrite derrière une grille. ancien hôtel particulier, il a gardé le goût du secret.... 

Le 11

Le 11

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

    Au 11 se trouve la dernière adresse parisienne d'Eugène Boudin (1824-1898) qui porte un nom aussi peu poétique que possible. Le nom de sa mère, Buffet, ne peut rien arranger. Et pourtant! Quel poète de la lumière, de la légèreté, des nuages chers à Baudelaire! 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Eugène Boudin dont la tombe se trouve dans le vieux cimetière Saint-Vincent au coeur de Montmartre est à juste titre considéré comme le grand précurseur de l'Impressionnisme. Bien qu'il eût toujours été humble et beaucoup plus prompt à admirer les autres peintres qu'à se vanter de son travail, il a été reconnu par ses pairs. Courbet qui l'admirait est devenu un ami. 

 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Baudelaire devant des études au pastel se montre prophète : "Plus tard, sans aucun doute, il nous étalera dans des peintures achevées les prodigieuses magies de l'air et de l'eau."

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

    En 1898, Eugène boudin se sentant proche de la fin quitte son appartement pour Deauville où il veut mourir face à la mer et au ciel, rejoignant dans l'immensité le petit mousse qu'il avait été enfant.

Deuxième partie de la rue de Bruxelles vers la rue de Clichy.

Deuxième partie de la rue de Bruxelles vers la rue de Clichy.

Après avoir tourné autour de la place nous retrouvons notre rue de Bruxelles.

Le 13

Le 13

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

     Au 15 a vécu et est mort un auteur dramatique Amédée Achard (1814-1875) à ne pas confondre avec son homonyme beaucoup plus célèbre, Marcel Achard (mort presque un siècle après lui).

 

     Il est bien ignoré de nos jours et pourtant, ce journaliste et reporter infatigable a écrit plus de quarante romans (beaucoup dans le genre cape et épée) et une quinzaine de pièces. J'avoue ne rien connaître de lui qui fut paraît-il admiré par Alexandre Dumas.

Le 17

Le 17

21

21

   Le 21 est un monument national! C'est là que vécut Emile Zola, c'est là qu'il écrivit "J'accuse"!

 

 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

    C'est aussi à cet endroit qu'il fut assassiné . On dut attendre des années avant que le ramoneur Henri Buronfosse, ardent nationaliste et anti dreyfusard, n'avouât son crime.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

    On ne peut retenir son émotion devant cet hôtel où un immense écrivain, un humaniste intègre vécut, écrivit et mourut. Il fut enterré non loin de son  domicile, au cimetière de Montmartre, avant d'être transporté au Panthéon. 

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....
Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....
Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

Le 23 est un des plus beaux immeuble de la rue. Représentatif, bien que construit en 1860 d'un  style troubadour néo-Renaissance. 

Le 26

Le 26

     Au 26 vécut et mourut Tony Johannot qui fut un des plus célèbres et des plus recherchés graveur et illustrateur de son temps.

                                                     Le génie du christianisme

Les plus grands écrivains désiraient pour leurs œuvres les illustrations de cet artiste dont Théophile Gautier disait : "Ce que tant de génies ont rêvé, il a pu le rendre et le transporter dans son art  ."

 

                                                                     Werther

     C'est avec lui qui nous quittons cette rue qui comme chaque rue de ce quartier révèle une histoire que le passant négligent ignorerait tout à fait si n'étaient apposées des plaques qui sont comme des signes de la main que nous font ceux qui nous précédèrent.

Rue de Bruxelles. Place Adolphe Max. Paris 9ème. Zola, Gérôme, Achard....

   Signes que n'apprécie pas tout le monde à en croire cette affichette déchirée qui rappelle que vécut au 27 Jacqueline Pino arrêtée à l'âge de 8 ans sous le régime de Vichy et assassinée dans les camps. Il manqua en ces années de meurtres un Emile Zola pour accuser les assassins et leurs complices. Il n'y avait, un peu plus haut, rue Girardon qu'un Céline!

Place Blanche où commence la rue de Bruxelles.

Place Blanche où commence la rue de Bruxelles.

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Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES. AMOUR.
Poème anniversaire 7 mars 2021. Ce jour en corps.

 

7 mars 2021

 

Ce jour en corps

 

 

Je prends tout de l’âge et de la peur

Je prends les amis qui ne savent plus rentrer chez eux

Je prends les criminels et le sang des couteaux

La machine qui bat nos corps comme les cartes

Le théâtre étouffé sous le masque bleu

La nuit qui fait tourner son kaléidoscope

 

Je prends tout de l’âge et de la peur

Pour ce jour en corps à aimer avec toi

 

J’oublie tout du passé où je vivais sans toi

J’oublie le château où je laissais couler le sable

J’oublie l’amour menteur que j’entourais de bandelettes

Les neiges de Sofia lourdes comme les lilas

Le christ aux bras cloués sur la porte où je frappe

Mon corps qui s’est laissé couler dans l’encre noire

 

J’oublie tout du passé où je vivais sans toi

Pour ce jour en corps à aimer avec toi

 

Je veux tout du présent qu’il reste à vivre

Je veux ta nudité comme un premier désir

Je veux le silence des chats qui te regardent lire

Le beau navire qui louvoie pour ne pas toucher terre

Les films qui renaissent chaque fois qu’on les voit

Le limoncello qu’on boit à la fenêtre

 

Je veux tout du présent qu’il reste à vivre

Je veux ce jour en corps à aimer avec toi

 

 

 

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #album
Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

1er février. Le mois commence par une prière... Dans cette période de pandémie, jamais le Sacré-Coeur n'avait vendu autant de bougies!

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

2 février. Sur le balcon du ciel. Rue du Calvaire.

 

3 février. Un moment bleu dans une journée grise. Reflet dans un vélux.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

4 février. Au rendez-vous des chiens. Square Nadar.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

5 février. L'aveugle rue d'Orchampt. La maison de Dalida.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour
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6 février. Montmartre en temps de guerre... 

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

7 février. Les saints seins de Dalida. (place Dalida).

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

8 février. Un temps de chien mais la vue est belle.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

9 février. Peu importe l'hiver quand on s'aime. Place Dalida.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour
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10 février. C'est mercredi et il a neigé pendant la nuit! Joie de la glissade sur les fesses! (rue Foyatier)

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

 11 février. Manifestation kurde. 

 

 

 

 

 

 

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

12 février. Marches du Parvis.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

13 février. Chat perché!

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

14 février. Saint-Valentin ou pas, cours de boxe rue Foyatier!

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

15 février. Copines rue Antoine.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

16 février. La rue Feutrier. Immeuble de gauche, adresse de Rosa Luxembourg à Paris.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

17 février. Deux fois deux coeurs au soleil du square Nadar! 

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

19 février. Par chance le gros bébé a cessé de faire pipi! (Fontaine des Innocents, square Louise Michel).

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

20 février. Jour printanier ou l'oubli des menaces.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

21 février. Les mains sur la terre, les pieds dans le ciel!

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

22 février. Tendresse.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour
Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

23 février. De la musique avant toute chose.... 

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

24 février. La basilique entre les falaises.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

25 février. Les amoureux surveillés.

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

26 février. L'escalier Utrillo. 

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour
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27 février. Raoult a remplacé la chloroquine par la foi! Sera t-elle plus efficace?

Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour
Février 2021. Album photos. Montmartre jour après jour

28 février. Une annonce des beaux jours? (allée des Brouillards, rue Ronsard)

Février s'en est allé en invitant le printemps. Et maintenant?....

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