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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES Chats.. photos..articles



    Partout où l'on va, il est plus facile de rencontrer des chats que des humains...
    Ainsi en est-il du Vieux Chapus.
    Je n'y ai vu que deux vieux Charentais, très sympathiques et une retraitée qui faisait la cuisine tandis que sa petite chatte nous regardait par la fenêtre...




   Elle s'est décidée à sortir, avec beaucoup de précautions.. Qui étions-nous avec nos appareils photo et notre allure de touristes?



    Elle a pris confiance quand sa maîtresse nous a parlé et nous a raconté comment la petite bête avait été sauvée in extremis de la noyade. Une fois recueillie, elle était restée plusieurs jours prostrée, sans manger, sans bouger. 



     C'est l'autre chat de la maison, le rouquin, bon comme du pain, qui l'a léchouillée, cajolée, et peu à peu rendue à sa vie de jeune chatte joueuse...



    Elle s'amuse à le guetter...



  Et à lui mordiller l'oreille.
  Lui, il se laisse faire.
  C'est ça l'amour!




    Celle-là habite chez une vieille dame du village, qui malheureusement, n'a pas les moyens de la faire opérer.
    Le quartier se peuple, saison après saison, de petits qui lui ressemblent...




Et dont le regard craintif semble nous interroger.
Serions-nous des envoyés du Dieu des Chats?
Lui ouvririons-nous notre porte?



Cette petite porte un collier anti-puces. Elle a donc trouvé le chemin qui mène à un coeur humain...



Ce qui ne l'empêche pas de jouer les tigresses à l'affût.





    De retour au Grand-Village, nous retrouvons Titiche, l'exclusive, et nous nous faisons vertement sermonner pour l'avoir si lâchement abandonnée pendant plusieurs heures!


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Lien :
Chats de Fleury

Liens: Chats. Poèmes, Art, photos....  


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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON
     Les petites maisons paysannes de l'île sont le plus souvent serrées les unes contre les autres dans de modestes villages ou hameaux.
    Les plus originales, les plus oléronnaises sont les maisons à escalier extérieur (presque inexistantes dans l'île de Ré voisine).
    Elles sont une partie de la mémoire et du charme de cette île si malmenée par le tourisme et les implantations envahissantes de zones commerciales.


                                                     Grand Village: maison paysanne.


                                                     Grand Village: maison paysanne

    Il faut se hâter d'aller leur rendre visite... Trop souvent, elles sont restaurées brutalement, quand elles ne sont pas tout simplement détruites. Le hameau de la Chefmalière qui en compte le plus grand nombre aujourd'hui, en possédait cependant deux fois plus au début du siècle.


                                                                   La Chefmalière.

    C'est pourtant dans ce village, près de Saint-Pierre, que je vous conseille de vous balader si vous voulez en rencontrer quelques unes. Vous ne regretterez pas votre escapade car cet endroit est un des plus authentiques d'Oléron. Un peu à l'écart des grands axes, il a gardé un aspect paisible et modeste, malgré l'inéluctable disparition des ruraux, remplacés par des vacanciers   secondaires. 


                                                               La Chefmalière

   La plupart des maisons ont une superficie réduite, d'une façade excédant rarement les 7 mètres. leur plan est souvent carré. Le rez de chaussée était habituellement l'habitation proprement dite, la thieuzine (voir :
La maison paysanne. La thieuzine. Grand Village. Oléron.


                                                                 La Chefmalière

    L'escalier qui menait au grenier ou à l'atelier, peut être perpendiculaire ou parrallèle au mur. Il peut être droit ou en équerre.



                                                               La Chefmalière

Les maisons sont construites avec des moellons de calcaire qui étaient souvent enduits à la chaux. 



                                                                La Chefmalière

    Aujourd'hui, la mode veut qu'on laisse apparaître les pierres. Les villages n'ont plus cette blancheur éclatante qui permettait à Pierre Loti de les comparer à des villages arabes.



                                                                 La Chefmalière

   En réalité, pour des raisons économiques, bien des ruraux ne badigeonnaient à la chaux que la partie habitée de leur demeure. 




                                                                         Matha


                                                                     La Cotinière
                                                                    

                                                                     La Cotinière


                                                                       Trillou


                                                                     Trillou


                                                                  Trillou

La plupart de ces maisons ferment leurs volets à la fin de l'été.
Leurs escaliers butent sur des portes fermées.
Et pourtant...
les marches gardent mémoire des anciens de l'île...
C'est une mémoire de pierre fragile qu'il convient de respecter...




Elle nous invite à voyager dans le passé
Ou comme cet escalier de la Cotinière, à nous rapprocher du ciel! 




Lien : Promenade dans Saint-Georges. Oléron.



 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON



     Au coeur de la petite ville, la fontaine Renaissance est assurément une des "cartes postales" du Château. Elle ne manque pas d'allure avec ses colonnes torsadées et ses dauphins sculptés.



   Bien que classée, elle n'est pas née au XVIème siècle mais au milieu du XIXème. Il est rare qu'une belle dame triche sur son âge en se vieillissant pour paraître plus belle! 
C'est donc en 1851 qu'elle commença à vivre sous le ciseau d'un tailleur de pierres de talent, Jean Paillé, dit Perrin (Compagnon du Devoir du tour de France).




     Sur une des faces, deux dauphins enroulent leur queue autour d'un trident, attribut de Neptune.

 

     Mais c'est un lion de bronze qui au-dessous crachait une eau aujourd'hui tarie.



     Chaque face est sculptée dans le goût Renaissance.  Le toit est couvert d'écailles et de feuilles de pierre.



    Le tailleur de pierres dort maintenant dans le cimetière de la ville à quelques centaines de mètres de son oeuvre élégante et modeste, un sourire qu'il adresse par-delà la mort à tous ceux qui viennent ici  faire leur marché...




...dans la halle construite en 1891par Joseph Sylvestre, un autre enfant du Château dont on a enlaidi la construction par des adjonctions mal adaptées et inesthétiques.
     C'est d'ailleurs une des spécialités de la ville que cet acharnement à "faire djeune et moderne" en dépit du bon sens.  allez voir à deux pas de là, le kiosque et le syndicat d'initiative, beaux exemples de laideur et de lourdeur, aussi charmants qu'une verrue poilue sur le visage d'une jolie femme! 



     Post scriptum (!) : ne soyez pas surpris par les dates gravées sur une des façades de la halle. Si 1891 est bien la date d'édification, 1772 rappelle qu'elle a pris la place d'une première halle construite au XVIIIème par Barthélémy Michel, Baron de Saint-Dizant, Seigneur du Château... (n'en jetez plus!)....



Lien : Le Château. Oléron. La citadelle.


...

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #OLERON EGLISES Cimetières


      Dans l'église N.D. de l'Assomption au Château, une grande toile se détériore saison après saison. Une large déchirure comme une plaie se soulève près de la partie inférieure du cadre.
Son auteur est inconnu et c'est peut-être la raison de cette déréliction.

 

     Et pourtant, l'oeuvre a plus de force que les figures convenues d'Omer Charlet, dans la même église.
Elle frappe dès l'abord par son intensité.
le rouge de la tunique étonne dans cette composition grise. Il est la seule couleur franche avec le jaune de l'auréole. Il est couleur de vie et de mort. Rouge du sang qui court dans les veines, rouge du sang qui se fige.

La croix est le sommet d'une composition pyramidale, dont le centre serait l'homme aux mains liées.



  La main du Christ effleure sa tête comme une caresse.
Le Christ est debout.
Il se penche légèrement vers l'homme dont le regard exprime l'angoisse et les lèvres fermées  la peur d'affronter la souffrance.
Le religieux qui lui parle à l'oreille et enserre son torse, tient contre sa peau nue une croix noire. Il paraît un peu inquiétant dans sa bure sombre, avec ce visage qui s'approche comme pour un baiser. Qui est-il? Peut-être Saint léonard de Noblat? ( Saint, honoré dans le limousin et patron des prisonniers).
L'architecture sombre que l'on devine en arrière-plan suggère bien un cachot sinistre.



        La toile est inquiétante : le sourire carnivore du saint dont les dents sont découvertes, le regard fermé du condamné  qui s'appuie sur les genoux pour se rejeter en arrière, le rouge de la tunique...
       On ressent un  peu d'effroi devant ce religieux qui fait penser aux inquisiteurs. On se dit que l'amour de Dieu pourrait se manifester en dénouant les liens, en ouvrant les cachots. Je sais, on me répondra qu'il en est ainsi, que cette libération est intérieure et que Jésus a repris les paroles d'Isaïe à son compte : "L'esprit du Seigneur est sur moi, il m' a envoyé porter la bonne nouvelle aux pauvres, aux captifs la délivrance." Et c'est cet esprit qu'il fait descendre, de sa main étendue, sur le malheureux.

      Oui... mais... cette toile qui s'efface et perd ses couleurs comme les ailes d'un papillon, inquiète et interroge celui qui la contemple et qui n'a pas forcément la foi. Cette inquiétude et cette interrogation sont le signe manifeste d'une oeuvre forte.

    

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Lien Eglise Notre-Dame Le Château d'Oléron. Le retable.

 

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