Comme chaque année, tradition montmartroise, les enfants des écoles du XVIIIème arrondissement ont pris possession des escaliers de la Butte.
Le 22 mai ils sont venus avec leurs profs, leurs boîtes de craie, leurs sourires, pour dessiner sur les contremarches les formes et les figures préparées en classe, comme ce Sacré-Coeur zébré de bleu et de blanc...
Rue Foyatier
Rue Foyatier
Le marsupilami a toute la place pour déployer sa queue!
Et rue Barsacq, une baleine qui a échappé aux harponneurs japonais remonte le courant...
Rue Chappe, peut-être en connivence avec le fameux sémaphore inventé par le susdit, un phare se hisse vers le sommet de la Butte...
Tandis que tout un monde un peu foutraque de fantômes et de créatures étranges tente de mordre aux mollets les passants...
Rue du Mont-Cenis
La rue du Mont-Cenis moins inventive que l'année dernière dans sa partie haute pose des oiseaux nocturnes, yeux grand-ouverts...
… Et les ballons de couleur permettent à la ville de s'envoler en plein ciel...
Le bas de la rue fait tourner les ailes du Moulin Rouge...
Rue Chevalier de La Barre
La rue du Chevalier de la Barre invite une créature plantureuse, une sirène émancipée dont les rondeurs opulentes font concurrence au dôme de la basilique!
Rue Chevalier de La Barre
Rue Utrillo
Le soleil joue avec la tour colorée de la rue Utrillo dont on ne sait ce quelle veut représenter. Peu importe! Ce qui compte ce sont les couleurs arc en ciel, la fantaisie qui transforment les marches en tapisserie volante!
Rue Paul Albert
La rue Paul Albert fait éclore une grande fleur qui s'épanouira aussi longtemps que la pluie ne ruissellera sur les marches pour emporter les dessins de craie vers les caniveaux où ils disparaîtront avec les rires et la joie des enfants qui, un bel après-midi de mai, les ont tracés sans penser au lendemain!
Ils sont nombreux les music-halls dont ne subsistent que le nom dans la mémoire de notre quartier… La Gaîté Rochechouart est un de ceux-là.
Ce n'était à l'origine, au 15 du boulevard de Rochechouart, qu'un vaste hangar qui servait d'entrepôt. Un dénommé Flécheux l'acquit pour le transformer en music-hall. Disons plutôt pour y installer chaises, tables, estrade rudimentaire. Le lieu était triste et banal, une bonne raison pour l'appeler "La Gaîté"!
Nous sommes en 1867, date de naissance de ce "music-hall" qui l'année suivante compléta son nom et devint "La Gaîté-Rochechouart".
Emilie Bécat
Il passa ensuite entre les mains de plusieurs propriétaires parmi lesquels, la plus originale fut Emilie Bécat, chanteuse aux nombreux admirateurs fascinés par son talent et son énergie.
Paulus qui l'aimait beaucoup a parlé d'elle dans ses mémoires : "C'était du vif argent. Elle courait, bondissait, se tordait avec des gestes câlins et canailles". elle inaugura un genre qu'on qualifia d'épileptique!
C'est en 1876 que grâce à un riche protecteur, elle put réaliser son rêve et acquérir ce music-hall. Elle en prit possession comme un capitaine ignorant des règles de la navigation.
Elle présenta sur scène Jean Richepin qui interprétait ses textes et qui malgré son succès populaire fut poursuivi par la justice à cause de ses "Chansons des gueux". Amende et prison pour avoir décrit une étreinte entre deux clochards!
Jean Richepin
La jeune Mistinguett y fit ses débuts en 1876 mais n'y chanta que quelques mois avant de choisir l'Eldorado dont le nom et le renom nom lui promettaient une riche carrière!
Ni Richepin ni Mistinguett ne suffirent à assurer la rentabilité de la salle qu'Emilie ne savait gérer. Elle perdit l'argent que ses charmes lui avaient rapporté et elle quitta Paris pour Saint-Pétersbourg où elle espérait se refaire une santé!
Jane d'Alma à la Gaîté Rochechouart
La salle fut reprise par Auguste Richard qui créa les premiers cafés- concerts jusqu'en 1892 où les Varlet prirent le relais et firent de la Gaîté un des lieux les plus vivants et les plus appréciés des amateurs.
Roussel à la Gaîté Rochechouart
Mauricette d'Arbois à la Gaîté Rochechouart
Pendant 24 ans la Gaîté-Rochechouart vécut sa grande période. La plupart de ses vedettes d'une saison sont aujourd'hui oubliées mais il suffit de regarder leurs photos pour que revive la Belle Epoque avec sa fantaisie, son kitsch, ses artifices et ses charmes.
De Vincenzi à la Gaîté Rochechouart
Ces "beautés" fin de siècle nous étonnent parfois tant elles sont, pour la plupart, éloignées des canons actuels.
De morlaix à la Gaîté Rochechouart
Parmi les vedettes les plus appréciées, une certaine Merelli occupa une des premières places si l'on en juge au grand nombre de cartes postales la représentant.
Léotor à la Gaîté Rochechouart
Verly à la Gaîté Rochechouart
Sterly à la Gaîté Rochechouart
Pendant cet âge d'or, la Gaîté faisait sa publicité sur les murs de Paris et recevait parmi ses spectateurs des poètes et des peintres de Montmartre.
Certes les autres music halls du boulevard, surtout après l'ouverture du Moulin Rouge, avaient-ils plus de succès et plus de "stars" que la Gaîté mais on connaît au moins un dessin de Lautrec y représentant Nicolle en pierreuse (prostituée de la rue)
Une autre artiste qui marquera l'histoire de la chanson française passa par la Gaîté en 1910.
Il s'agit de Fréhel. Elle venait de divorcer d'un comédien bellâtre, Roberty qui après avoir fait un enfant qui ne survivra que quelques mois, lui avait préféré Damia, la grande rivale aux accents tragiques, voire mélodramatiques.
Fréhel qui avait abandonné son nom de scène "Pervenche" pour celui du cap breton qui lui rappelait ses origines, impressionne encore aujourd'hui par sa voix forte et populaire, par ses textes réalistes qui avec le temps ont pris une teinte poétique et mélancolique.
Le bas Montmartre où elle a vécu et où elle est morte, misérable, dans une chambre sordide d'un hôtel de Pigalle, reste lié à son histoire. Elle a d'ailleurs chanté le quartier saccagé par la spéculation immobilière:
"Mais Montmartre semble disparaître
Car déjà de saison en saison
Des Abbesses à la place du tertre
On démolit nos vieilles maisons.
Sur les terrains vagues de la Butte
De grandes banques naîtront bientôt,
Où ferez-vous alors vos culbutes,
Vous les pauvres gosses à Poulbot? (…)"
Colette
Une autre grande dame se produisit à la Gaîté. Il s'agit de Colette qui y donna ses pantomimes avec un certain succès.
Elle évoque cette période de sa vie dans son roman "La Vagabonde" où la Gaîté-Rochechouart est appelée "L'Empirée-Clichy". La romancière y a rencontré de nombreuses artistes fauchées et a porté sur elles un regard fraternel (on dirait aujourd'hui sororal) et quelques fois amoureux.
"L'espèce n'est pas rare en ce pays montmartrois de ces filles qui vivent de misère et d'orgueil, belles de leur dénuement éclatant."
En 1923 un incendie détruisit le théâtre qui fut remanié et reconstruit.
Pendant quelques années de nombreuses pièces légères y furent données comme "Quand on a fait ça une fois"..."La mariée en vadrouille"... Certaines y furent créées : "C'est un enfant de l'amour", "Jojo le livreur d'amour", "L'Ecole des courtisanes"...
Mais comme la plupart des théâtres du boulevard, la Gaîté ne faisait plus recette. L'avènement du cinématographe lui porta le coup de grâce. Tout en gardant son nom, la salle se transforma en cinéma en 1932.
En attendant que la télévision à son tour ne le détrône et provoque la fermeture des grandes salles aux trois-quarts vides.
Le nom même de "Gaîté -Rochechouart" disparut définitivement en 1988.
Des commerces variés et éphémères se sont installés à sa place. Aujourd'hui, c'est une enseigne de vêtements masculins, sans fantaisie ni originalité qui ouvre ses portes à des hommes qui ignorent que leurs aînés venaient là, au temps du music hall, non pour acheter des jeans et des joggings mais pour rêver devant des femmes vêtues de plumes, de strass et de lumière.
C'est la période de l'année où l'île est la plus belle avec ses floraisons, ses ciels où les nuages voyagent, ses plages libres….
Grand-Village
Grand-Village
Saint-Trojan Grande Plage
Déjà des amoureux de la mer se risquent dans les vagues…
Saint-Trojan Grande Plage
Plage de Grand-Village
La Perroche
La Perroche
La Perroche
Grand-Village
Vert-Bois
Mais le vent du nord-ouest est aux aguets, avec les pluies et la froidure...
Saint-Trojan
Saint-Trojan
Grand-Village
Vert-Bois
La Perroche
Peu importe!
Les changements de lumière, les brusque éclats de soleil, les tombées de grisaille, le frémissement du vent sur le sable… l'île vit intensément chaque moment, sans souci du lendemain...
Le Château
Les Saumonards Boyardville
Les Saumonards
Les Saumonards
Pointe de Maumusson
Gatseau
Tantôt grise, tantôt bleue, toujours en voyage malgré le pont qui la retient comme une chaîne...
Marais d'Ors
La Cotinière
Plage de la Giraudière
Les Allassins.
Grand-Village
Gatseau
Je l'aime simplement
Humble et fière, familière et sauvage
Avec mon enfance de dunes et d'oyats, de jeux et de peurs…
Avec la maison de mon père comme un feu dans la cheminée..
Avec mes deux chats recueillis dans le refuge du bastion…
Avec ma femme qui est méditerranéenne mais qui accepte par amour de vivre avec moi près du Vieil Océan
Elle est passée par ici, elle est revenue par là... Comme le furet, la Belle Gabrielle a été aperçue à différents endroits de Montmartre!
Les Montmartrois qui, comme chacun sait, aiment se parer des plumes du paon n'ont pas manqué de la "montmartriser" et d'embellir avec elle la légende de la Butte.
Pardonnons leur ce péché mignon (bien que nous soyons au temps d'Henri IV et non d'Henri III)!
Rue Cortot.
Les lieux qui ont reçu son nom sont pour la plupart situés au cœur de la Butte, à quelques pas de l'ancienne abbaye. Ils s'étendent rue Cortot (côté pair) du début à la fin de la rue, englobant la maison où Satie a vécu, le musée et ses jardins jusqu'à la dernière maison à l'angle de la rue des Saules, emplacement de celle où vécut Aristide Bruant.
Rue Cortot. La 1ère maison à gauche a été bâtie sur les ruines de celle qu'habita Aristide Bruant.
On trouve dans ce pâté de maisons : le parc de la Belle Gabrielle :
Entrée du parc de la Belle Gabrielle
Une partie du parc de la Belle Gabrielle et la "maison"
Dans le même parc, la maison de Henri IV :
La maison de la Belle Gabrielle (parfois appelée "manoir") :
Cette photo nous montre la maisonqui est en fait celle du Bel Air (XVIIème siècle) et qui fait partie aujourd'hui du musée.
Le parc est devenu la vigne de Montmartre.
La vigne au printemps
Le Puits de la Belle Gabrielle :
La vérité sort-elle toute nue de ce puits? Apparemment non!
N'oublions pas, en bas de la rue du Mont-Cenis, un autre Manoir de Gabrielle d'Estrées!
Qui était parfois appelé bergerie!
Le "manoir" peint par Utrillo.
Un dernier endroit porta le nom de la Belle Gabrielle...
Il s'agit du cabaret au rez-de chaussée d'un immeuble toujours debout à l'angle des rues St Vincent et du Mont-Cenis. Il a été peint et repeint par Utrillo qui aimait y boire quelques verres d'absinthe et qui avait pour payer son ardoise recouvert de fresques les murs des toilettes. Elles furent lessivées par la propriétaire qui ne supportait pas l'odeur de la peinture.
Cette présence si importante de la Belle Gabrielle à Montmartre dans ce périmètre bien délimité entre les rues Cortot, Saint-Vincent et du Mont-Cenis peut nous intriguer.
Tentons, en historien que nous ne sommes pas de démêler le vrai du faux (car nous le verrons, il y a plus qu'un nuage de vrai).
Je remercie mon ami Pierre qui sans qu'il eût été besoin d'un clair de lune m'a prêté non pas sa plume mais son érudition!
Gabrielle est passée dans le ciel de l'histoire, comme une météorite, éblouissante et fugace. Neuf années de sa courte vie lui ont permis, grâce à l'amour que lui portait le roi, d'éclairer le ciel souvent ténébreux de son époque.
En 1590, Henri de Navarre assiège Paris et pour avoir une vue stratégique sur la ville établit son camp sur la Butte. Il choisit de loger dans l'abbaye où vit la jeune et belle abbesse Claude de Beauvilliers.
Les adversaires, nombreux, du Navarrais, prétendent qu'il aurait eu avec elle une liaison passionnée (on ne prête qu'aux riches) tandis que ses capitaines, pour suivre comme il se doit l'exemple de leur chef, auraient à leur tour butiné les jeunes nonnes. L'abbaye aurait été appelée "le magasin à putes de l'armée"!
Rabelais n'est pas mort depuis longtemps qui en avait autant pour les monastères d'hommes et écrivait qu'il suffisait qu'une femme passât à l'ombre de leurs murs pour tomber enceinte! Pas forcément du Saint-Esprit!
Claude de Beauvilliers qui sera récompensée de ses bons et loyaux services en recevant du roi la juteuse abbaye de Couilly Pont-aux-Dames avait pour cousine la belle Gabrielle d'Estrées qu'elle eut l'imprudence de présenter à son royal amant.
Entre les deux, arriva ce que l'on sait et Gabrielle mena pendant neuf ans une vie de reine (le roi étant séparé de la reine en titre, la fantasque Marguerite de Valois)
Maison de Gabrielle d'Estrées (Utrillo)
Voilà donc la légende montmartroise qui dans son désir de servir de décor à une amour historique attribua à Gabrielle un manoir, une maison, un parc, un puits...
La réalité historique est tout autre.
Oublions la grande confusion sur des sites divers entre Marie-Catherine et Claude de Beauvilliers, toutes deux sœurs et abbesses de Montmartre.
Le choeur des Dames dans l'église de l'abbaye.
Admettons qu'une relation biblique ait uni le roi et Claude de Beauvilliers, acceptons de reconnaître la réputation sulfureuse de l'abbaye… mais ce qui est certain c'est que jamais Claude de Beauvilliers ne provoqua la rencontre de sa cousine et du Vert Galant.
On sait que c'est au château de Coeuvres que Roger de Bellegarde, grand Ecuyer de France, présenta sa maîtresse, Gabrielle, au roi qui avait entendu parler de sa beauté.
Roger de Bellegarde
Il y eut un coup de foudre, du moins pour le roi qui lui fit la cour pendant des mois avant de faire craquer celle qui le trouvait laid et odorant, sentant puissamment "de l'aile et du gousset". Sans doute les riches perspectives qu'offrait cette liaison vinrent-elles à bout de ses réticences et transformèrent-elles le "fumet" en parfum!
On sait que l'amour du roi ne se démentit pas pendant neuf années et que seule la mort sépara les amants. Gabrielle mit au monde trois enfants et c'est pendant la quatrième grossesse qu'elle rendit l'âme. Quelque temps avant, le roi avait en public déclaré que contre vents et marées et malgré l'opposition du pape, il épouserait Gabrielle. Il lui avait offert à l'occasion son anneau d'or du sacre, celui là même qu'elle tient entre les doigts sur le fameux tableau où sa sœur lui saisit le téton pour vérifier qu'elle est bien enceinte.
Elle mourut dans d'atroces souffrances, présentant tous les symptômes d'un empoisonnement (les adversaires à son mariage étaient légions (Parisiens catholiques partisans de Guise, aristocrates scandalisés par l'argent dépensé pour la dame…)
Vraisemblablement l'empoisonnement fait lui aussi partie de la légende et selon toute probabilité, elle mourut d'éclampsie.
Rue Gabrielle. (photo Montmartre-secret)
Il y a à Montmartre une rue Gabrielle qui n'a rien à voir avec celle qui fut aimée par Henri IV (il s'agit de la fille d'un propriétaire lotisseur) et tous ces lieux que nous avons énumérés....
Pourquoi cette présence si forte de la Belle? Pourquoi les Montmartrois l'ont-ils vue à tant d'endroits?
A quelques mètres de l'ancien cabaret, à l'angle des rue St-Vincent et du Mont-Cenis une école a été construite à l'emplacement d'une autre école, communale, où Louise Michel fut directrice .
Cette école était elle-même à l'emplacement d'un hôtel particulier qui figure sur les anciens plans de Montmartre sous le nom de "Pavillon de Gabrielle d'Estrées". C'est lui qui va nous donner la résolution de l'énigme...
En effet, mon cher Whatson, la Belle a effectivement vécu à Montmartre, dans un hôtel loué par sa cousine Claude de Beauvilliers qui ne voulait pas abriter dans les murs de l'abbaye la maîtresse du roi qui était marié!
L'école à l'emplacement de la maison de Gabrielle.
En 1593, avant sa conversion, Henri IV évitait de se montrer avec sa maîtresse et c'est la raison pour laquelle il l'exila hors de Paris, sur cette Butte champêtre qu'il pouvait apercevoir depuis les fenêtres du Louvre. De nombreux historiens corroborent ce fait...
Le Louvre d'Henri IV
Gabrielle y demeura pendant plus d'une année avant de redescendre dans ce Paris où son amant s'ennuyait d'elle et trouvait harassantes ses chevauchées pour la rejoindre.
L'hôtel montmartrois que l'on voit sur le vieux plan de Montmartre sous le nom de "pavillon de Gabrielle d'Estrées" était bâti le long de la rue Saint-Denis (Mont-Cenis) et Saint-Vincent. Ses jardins s'étendaient jusqu'à la rue de la Bonne.
Voici la seule photo connue de ce qui restait de cette "maison" au milieu du XIXème siècle avant sa destruction et l'édification de l'école communale.
Gabrielle profita plus d'une année du bon air de la Butte, de sa verdure et des chants d'oiseaux avant de regagner Paris, rappelée par le roi qui lui trouva un hôtel près du Louvre.
Hôtel Du Bouchage. Détruit comme tant d'autres au XIXème siècle.
.....Il s'agit de l'hôtel Du Bouchage situé entre la rue du Coq (aujourd'hui rue Marengo) et la rue de l'autruche (aujourd'hui rue de l'Oratoire).
Mais c'est une autre histoire… et notre enquête est terminée!
Tout n'était donc pas faux dans la légende de la Belle Gabrielle et Montmartre peut s'enorgueillir d'avoir abrité la maîtresse du roi Henri IV!
Pas de doute Montmartre sera toujours Montmartre! Une colline où légende et vérité sont indissociables comme le vent et les ailes des moulins!
Le 23 mars Montmartre a jauni! Tout a commencé par une épaisse fumée et s'est achevé par un arrêt prolongé sur les pelouses du square Louise Michel.
Je ne sais pas ce que la "Vierge Rouge" si elle était revenue du cimetière de Levallois aurait pensé de ce mouvement.
Je pense à elle, amie des hommes et des bêtes, persuadée que la poésie sauverait le monde : " Je voudrais que tout le monde fût artiste, assez poète pour que la vanité humaine disparût."
Il n'y a pas eu de violence cette fois, ni infâmes quenelles sur les marches. Les marchands de tissus du Marché Saint-Pierre n'ont pas baissé le rideau de fer.
Les Gilets jaunes sont repartis comme ils étaient venus et la floraison printanière a pris le relais de leur couleur!
24 mars. Jaune printemps. Rue Ronsard.
25 mars. Attente-inquiétude. Rue des Abbesses.
26 mars. La cariatide vous a à l'œil! (Fontaine Wallace, place des Abbesses).
29 mars. Christ footballeur. Esplanade du Sacré-Coeur.
30 mars. Amour inconditionnel. Devant le Sacré-Coeur.
31 mars. Les serpents de ciel! Esplanade du Sacré-Coeur.
1er avril. D'un dôme à l'autre. Square Louise Michel.
2 avril. La rue Paul Albert depuis le square Louise Michel.
3 avril. Contre-ciel rue Utrillo.
4 avril. Le marchand fait grise mine! Place du Tertre.
5 avril. La rue qui tourne. Rue Feutrier.
6 avril. Le sourire. Rue Chevalier de La Barre.
7 avril. Petits chapeaux chinois. Rue André Del Sarte.
8 avril. Le SDF et les touristes. Place Marcel Aymé.
9 avril. Place Dalida. Un inconsolable.
10 avril. Sens interdit rue Gabrielle.
12 avril. Selfie avec le Sacré-Coeur entre les doigts!
13 avril. Un cœur prêt à éclater. Rue du Calvaire.
14 avril. Dimanche des Rameaux au Sacré-Coeur.
15 avril. Prendre un enfant par la main.
16 avril. D'une dame couronnée à la Dame sans couronne… Là-bas, à gauche, Notre-Dame sans toiture...
17 avril. A fleurs de peau. Parvis du Sacré-Cœur.
19 avril. La foule du Chemin de Croix. Vendredi Saint.
20 avril. S'embrasser devant la porte d'Erik Satie. Rue Cortot.
21 avril. Fleur et fleurs. Lundi de Pâques square de la Turlure.
23 avril. Pigeon à cheval. Square Louise Michel.
24 avril. Le repos du "jogger". Rue du Chevalier de La barre.
25 avril. Le temps des cerises à la guitare et à l'accordéon. Place du Calvaire.
26 avril. Pique nique rue du Calvaire.
27 avril. Le triton n'est pas de pierre. fontaine de Gasq.