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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #POEMES ENFANTS





                                                     Koala


- C'est quoi là ?

- Où là? 

- Là!    C'est quoi?

- Ah! là!

- Oui!  là!   C'est quoi là?

- Là!   C'est mon copain!  le koala! 

- Mais c'est quoi? 

- Quoi? Tu sais pas?

- Ben non! Jamais vu ça
  Dis-moi comment tu l'as
  Dis-moi ce qu'il fait là 
  Pourquoi il est chez toi 

- Parle plus bas et assieds-toi
  Je vais te raconter pourquoi
  Il est chez moi 
  Et puis après tu partiras
  Sans effrayer mon koala

Je suis allé en Australie l'été dernier
J'ai visité ce grand pays avec mes pieds
J'ai vu des kangourous tout roux
Des dingos rigolos
Et des wombats à nez poilu

J'ai vu des animaux
Que tu n'as jamais vus
Des wallabys et des bilbys
Des potorous et des gorfous
des goannas des casoars

J'ai vu, me croiras-tu
Trois quatre ou cinq
Ornithorynques
Et courant sur le sable
J'ai vu le diable
Le fameux diable
Venu tout droit de Tasmanie

- Arrête un peu ton dictionnaire
Ton inventaire à la Prévert
Je suis sûr que dans un quart d'heure
J'aurai droit au raton laveur
En attendant je ne sais pas
Ce qu'il fait là ton koala

- Je vais te parler de lui
Tu lui fais peur avec tes cris
Il est fragile il est peureux
Il est curieux et paresseux
Je l'ai sauvé d'un incendie
Qui a dévasté son pays

Un jour brûlant couleur de cendre
De son arbre il a dû descendre
Déboussolé il a couru
Sur le chemin où je marchais
A mon dos il s'est accroché
Et n'a plus voulu me lâcher

Il m'a refilé quelques puces
Mais il est doux comme un agneau
Il est gentil et sans astuce
Il n'a pour moi qu'un seul défaut
Il n'aime que l'eucalyptus
Or c'est un arbre un peu trop gros 
Pour mon jardinet minus
Où ne poussent que des poireaux

Demain je repars avec lui
Je le ramène en Australie
Il faut qu'il y vive sa vie
Et qu'il y fasse des petits
Les yeux brillants et le poil gris
Qui un jour auront des petits
Le nez tout noir et le poil gris
Qui un jour auront des petits
L'oreille ronde et le poil gris
Qui un jour auront des petits
avec deux griffes sur un doigt
Et caetera.... et caetera.....







Lien:

 

Liste des poèmes pour les enfants. Liens.

 

Poème enfant. Chasser le chasseur.


 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #WACRENIER



     Louis Wacrenier n'écrira plus de poèmes.
     Dans la maison de retraite où il vivait jusqu'à son transfert, le 2 novembre dans un service fermé, il a écrit de nombreux textes : prières, chansons, poèmes d'amour.
     Les derniers sont datés de 2008. Beaucoup sont inspirés par la femme qu'il a aimée et qui aujourd'hui, murée dans sa douleur, pleure de ses yeux aveugles.





                                         Tristesse


Si c'est toi quelque jour qui dois fermer mes yeux
Donne-leur un baiser qui soit un long adieu
Car ils auront encor tout l'amour passionné
Que j'ai toujours voulu malgré moi te donner

Que se penche vers eux ton tendre et beau visage
Pour qu'il cisèle en moi sa lumineuse image
Qui rendrait rayonnant le plus froid des tombeaux
Et que tes douces mains, en sublime cadeau

Caressent mon vieux coeur une dernière fois
comme un frisson laissé par nos anciens émois,
Et qu'après je m'en aille avec toi dans ce coeur

qui brûlerait alors d'une flamme si forte
Qu'au jardin où j'irais parmi les feuilles mortes
Autour de moi les morts en sentiraient l'ardeur.








Lien : Louis Wacrenier un poète à Montmartre

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #WACRENIER



      Violence de ce dimanche de Toussaint.
      Nous nous retrouvons dans le studio de mon père pour le vider et pour ramasser les quelques affaires qui le suivront dans sa nouvelle résidence fermée, là où il ne pourra plus franchir les portes vers la ville des vivants.

      Les livres rescapés, les livres qu'il n'ouvre plus depuis des années, nous les mettons dans un sac poubelle. Tous les objets d'un quotidien si banal qu'il lui faut disparaître pour que se révèle sa fragilité qui est l'autre nom du bonheur. Les couverts, les verres, les assiettes...

     Je récupère les photos. Une collection de sourires. C'est drôle comme on sourit sur les photos. Comme pour affirmer à l'objectif que tout va bien et qu'il  n'y a pas de raison que cela change.
     Il y a ses parents,ses enfants, sa femme, ses amis, ses petits enfants.        Il y a des morts, de nombreux morts.
     Dans le ciel gris de Sceaux, on voit voler les feuilles jaunes des grands arbres. 
    Sur une photo, mon père, ma mère, mon petit frère ne sourient pas. Une seule. Ils sont devant une tombe, un jour de Toussaint. Ils ont la tête baissée. Devant eux, sous la pierre, loin de leurs baisers et de leur chaleur, ma petite soeur Marianne repose, comme on dit.

    Les sacs poubelles s'entassent. Nous les descendons au sous-sol. Ma soeur marque avec un fer les vêtements qu'il portera à Massy. Comme on marque le linge des enfants qui partent en colo. Il ne doit pas se perdre le linge. Il doit avoir de la mémoire, lui.

   Je ramasse dans de vieux dossier, les écrits de mon père. Je découvre qu'il a beaucoup écrit depuis qu'il est à Sceaux. Et savez-vous ce qu'il a écrit, alors qu'il s'était déjà dépouillé de presque tout?
   Il a écrit des poèmes d'amour. Aucune lamentation, aucune plainte, aucune amertume. Des poèmes d'amour. Poèmes pour les résidents malades, pour ceux qui perdaient la vue, poèmes pour les handicapés, pour les mourants, poèmes pour ses petits enfants...

    Et puis, il a écrit sa dernière aventure.
   Je lis comme on pénètre sur un territoire sacré, comme on passe derrière l'iconostase, je lis des lettres et des poèmes pour cette femme qu'il a aimée pendant 10 ans.

Dans ses papiers, il n'y a que ça, de l'amour.

   Quand ils sont repassés par la cave où les sacs poubelles avaient été déposés, mes frères ont vu qu'ils avaient été éventrés et fouillés.




Lien : Alzheimer.Poème. Dans la maison de retraite.



...

 

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Publié le par chriswac
Publié dans : #MONTMARTRE. Rues et places.




    Paris est fait de mille villages...
    Au coeur de Pigalle, à deux pas du Moulin Rouge, l'un d'eux s'ouvre à vous : la Cité du Midi.

 

     Un gardien vous surveille du coin de l'oeil.
     Son oreille déchirée vous avertit qu'il est prêt à en découdre pour garantir la quiétude des villageois de la Cité...

 

     Sans doute n'a-t-il pas connu la Belle Epoque des bains Douches Pigalle dont ne subsistent que les carreaux de faïence, style Métro...



   Il connaît bien par contre les étonnants jardins qui rappellent le maquis de Montmartre et permettent à cette ruelle parisienne de vivre au rythme des saisons...




 

    La villa Amandine ouvre ses volets maritimes et fleuris.
    Elle me fait penser au conte de Michel Tournier, "Amandine et les deux jardins" dans lequel un chat montre à la fillette le chemin du jardin sauvage... 



     L'allée s'ouvre sur une minuscule place ronde dont les immeubles suivent la courbe.  Elle se ferme harmonieusement sur une autre placette que l'ombre et le soleil se partagent.



Côté impair :





     Un vieil atelier de bois garde le souvenir d'un Paris populaire.
     Un Paris qui aimait ses artisans...
     Un Paris qui chantait et grondait avec eux...


 
   Un petit immeuble et son arbre qui hésite entre deux saisons...



    Des amoureux du jazz habitent là...
    Ils sont discrets et on n'entend pas la  le saxo, ni le piano de ces gens-là.
    Chut... !
     Ils font des recherches, ils sont plongés dans des bouquins et des revues dont le papier n'a qu'une idée, c'est de frémir et s'envoler sous la tempête d'une trompette...

 

     Côté pair, de petits immeubles romantiques, des cours et des arbres...

 

 

 

     ...Et "The box", un nom bien français ! Il est vrai que "La boîte" sonnerait moins branché!
     C'est une maison d'art contemporain qui s'est installée dans ce qui fut un cabaret puis un musée de trains miniatures. 
     "La box" ou "The boîte" se revendique comme un lieu d'échanges et de rencontres, artistiques et culinaires. (miam miam).


     Les habitants de la Cité ont un goût prononcé pour la numérotation émaillée comme le prouvent ces quelques photos  :











     Et maintenant vous retrouvez le boulevard animé et bruyant...
     Vous avez respiré dans cette Cité du Midi, un air différent, à la fois très parisien et très champêtre.
     Vous n'avez pas découvert de merveilles mais, peut-être mieux que ça, vous avez rêvé un instant de poser vos valises, en vous disant que les gens qui habitent là ne pouvaient qu'être des amis...






Lien : Musée de l'érotisme. Pigalle.  


... 

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