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Le château de Champs sur Marne a rouvert ses portes après des années de restauration. Il enchantera les visiteurs qui découvriront le salon chinois délicat et fantaisiste tel qu'il était lorsque Huet venait de le réaliser.

Mais aujourd'hui par cette fin d'après midi hivernale, c'est le parc et ses fantômes qui m'attirent...

... et se reflétant dans le miroir du bassin la nymphe scylla sur son rocher... 

La statue ne date pas du XVIIIème siècle, elle n'a pas la nervosité élégante de celles de Versailles dont elle s'inspire cependant...

                                                               Gravure 17ème siècle

Elle a été réalisée en 1895 par Duchêne ou Destailleurs qui aurait pris pour modèle un carton de Le Brun. Je n'ai trouvé aucune trace de ce carton sans doute disparu.

Le sujet était à la mode à Versailles où plusieurs des bassins s'inspiraient des Métamorphoses d'ovide.

La métamorphose dont il s'agit ici est celle de Scylla dont le nom est resté populaire grâce à l'expression sinistre : tomber de Charybde en Scylla. Ce qui signifie que pour échapper à un danger, on tombe dans un danger plus grand encore.

                                           Charybde et Scylla (Alessandro Allori)

Les écueils du détroit de Messine sur lesquels les bateaux risquaient de se fracasser ont inspiré la légende.

Scylla est une nymphe d'une irrésistible beauté. Glaucos divinité marine, bien que vivant entouré d'affriolantes Néréides, tombe amoureux de la belle qui hélas le dédaigne.

                                                               Virgin solis. Edition 1581

Il demande à la magicienne Circé un philtre d'amour qui lui livrera la nymphe récalcitrante.

Ce qu'il n'a pas prévu c'est que Circé amoureuse de lui préfère lui confier un poison qui la débarrassera de sa rivale.

Scylla sans méfiance se baigna comme elle le faisait chaque jour dans la fontaine où le poison avait été versé par l'amoureux éconduit.

                                               Gravure. Bernard Salomon. Lyon (1557).

Le prodige se réalisa alors sous les yeux de Glaucos terrifié.

La nymphe se transforma en un  monstre hideux entouré de serpents et de chiens sauvages. Elle se jeta dans la mer où elle devint la terreur des marins.

On voit ici le moment où la nymphe cernée par les chiens sauvages est sur le point de se métamorphoser. Elle ne parait pas effrayée, elle est presque sereine, comme si cette métamorphose ne la concernait pas.

Un des serpents qui entourent la nymphe...

La horde des chien sauvages....

Il faut imaginer le groupe tel qu'il était à l'origine, doré à la feuille d'or. il reste quelques trace de cet or sur le plomb. Quand la fontaine est en eau et que le soleil la caresse, la nymphe cesse d'être un monstre pour redevenir  la belle qui rendait amoureuse ceux qui la regardaient!      

... et l'amour perché sur sa sphynge la désigne aux promeneurs. Il aimerait battre des ailes pour la rejoindre et la couronner de guirlandes de fleurs!

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Liens : visites en France, à l'étranger (hors Asie) études de tableaux....

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                                                                   Champs. Le salon chinois (Huet)

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Les touristes qui débarquent par vaporetti bondés sur l'île de Burano se précipitent dans les ruelles et sur les quais, mitraillant les maisons multicolores et se laissant happer par des boutiques de souvenirs qui proposent des napperons de dentelle, spécialité du lieu...

Peu d'entre eux visitent l'égise Saint-Martin. Peut-être ont-ils peur de recevoir sur la tête le campanile qui penche presque autant que la tour de Pise...

Ils passent à côté du chef d'oeuvre accroché sur le mur de gauche de la nef : La crucifixion de Tiepolo. Une toile immense à la composition théâtrale.

En la découvrant, je me suis senti désorienté, je ne savais que regarder et malgré moi j'étais attiré par le vide, l'espace terreux au pied de la croix. c'est autour de cet espace presque circulaire que s'organise la scène...

Le gris cendré de la nuit envahit l'espace où n'émergent vraiment que les taches rouges de la robe de la Vierge, de la tunique d'un soldat et la blancheur du crucifié.

L'unité est donnée par le mouvement circulaire, de la gauche avec les soldats qui jouent aux dés la tunique du Christ, à la droite où un personnage bien en chair regarde la vierge évanouie. Entre les deux une foule de spectateurs immobiles regardent la scène du supplice. Galerie de visages douloureux qui s'estompent ou se précisent selon leur éloignement.

On voit ici les soldats, en partie cachés par le médaillon du commanditaire, un riche apothicaire de la ville. Le portrait en grisaille paraît artificiel dans son cadre doré. La pose du donateur est précieuse. Il montre du doigt la scène du supplice. Son demi sourire, sa perruque poudrée font de lui un intrus. S'est-il rendu compte du tour que lui jouait Tiepolo?

Le bon larron est maintenu sur le sol. Les soldats romains l'attachent au bois de sa croix. Un homme a déjà frappé sur le clou qui transperce son poignet. Le larron est tourné vers un soldat qu'il semble implorer comme s'il pouvait attendre de lui la compassion fraternelle. Ses pieds sont noircis de terre. Remarquons que son corps torturé est parallèle au corps de Marie évanouie. Il y a là une intuition mystique du peintre. Marie évanouie partage la douleur de son fils et en même temps celle du larron, c'est à dire des hommes voués à la mort et à la résurrection.

A l'opposé, le deuxième larron, déjà hissé sur sa croix se tord convulsivement. Il refuse de regarder le Christ. Il est tout entier possédé par sa douleur et son angoisse. Il préfigure la damnation. Le raccourci audacieux de Tiepolo le transforme déjà en chair malmenée. La couleur de son corps contraste avec celle du Christ. Elle évoque la chaleur infernale.

Au premier plan Marie, aussi blanche que son fils est soutenue par Madeleine et Marie Cléophas, soeur de la Vierge, qui selon la tradition aurait assisté à la crucifixion. Le visage de Marie est beau, les yeux à peine ouverts. La mère vit intensément la passion de son fils. Elle lui a donné la vie et de tout son amour tente de prendre sa mort. Les trois femmes forment dans la toile de Tiepolo le groupe qui s'oppose à la soldatesque mâle. Leur présence de femmes est celle de la douleur et de la douceur. Marie est représentée comme une accouchée.  

Peu de choses à dire du personnage bedonnant qui regarde la Vierge, sinon qu'il est à l'image du chrétien qui a du mal à affronter le mystère divin et que tourné vers la Vierge, il est mené par elle plus haut. Par son intercession, il va vers le Christ. Par la souffrance de la mère, il approche de la souffrance de Dieu que son esprit ne pouvait concevoir.

Enfin, dominant l'agitation, le Christe ouvre ses bras dans le ciel gris. Il n'est pas déformé par la douleur. Il est déjà rayonnant. Il semble s'élever.Il est paradoxalement le personnage le plus apaisé de la toile. Il a les yeux tournés vers son père. L'esprit le ramène vers son créateur où tous trois ne feront plus qu'un.

 A ses pieds Jean est représenté plus âgé que dans la tradition. Il est probable que Tiepolo lui-même se soit peint sous ses traits. 

La toile crépusculaire est celle de l'humanité qui se débat dans la nuit et qui trouve dans le Christ une raison d'espérer. Voilà pourquoi le Christ s'élève au-dessus de son supplice comme un grand oiseau et entraîne avec lui les hommes qui acceptent de le suivre...

Sans lui c'est cet espace terreux, cet espace vide qui s'imposerait...

Terre où l'on ensevelit les corps...

Néant où disparaissent les vies que l'amour n'a pas sublimées... 

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Liens : Venise :

Venise. cimetière San Michele. Tombes remarquables. (5). Carl Filtsch. Viterbi. Toldo. Pasqualin. Canova...

Venise. Cimetière San Michele. Tombe de Sonia Kaliensky. Enrico Butti. (3)

Venise. Cimetière San Michele. (4). Tombe de Petrus Penzo.

Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev... (2)

Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

Memorial Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.

Ghetto de Venise. (1) Ghetto Novo. Scuola Tedesca.

Venise. Crypte de San Zaccaria.

Marc Quinn. Venise. Breath Le Souffle. San Giorgio Maggiore. Alison Lapper.

Île de Burano. Venise. Maisons. canaux. Photos.

Liste des liens. Voyages.

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                      Tombe Potenza. Sculpture d'Annibale De Lotto (1877-1932). La foi et l'Espérance.

Une jeune femme tend son visage voluptueusement vers une autre femme dont le lèvres vont se poser sur les siennes.

Il s'agit d'un baiser mystique puisque la femme à demi voilée, allégorie de la Mort, tient dans sa main droite une croix. Elle effleure délicatement dans le dos de l'aimée l'empenage d'une flèche qui a transpercé le coeur... 

Amour mystique, amour humain... Le Cantique des Cantiques ne fait pas la différence puisqu'aimer vraiment c'est aimer corps et âme... c'est avoir le coeur transpercé d'une flèche!

                                      Tombe Pasqualin. Sculpteur Annibale De Lotto.

Sur une autre tombe, le même sculpteur représente une jeune fille en pleurs. 

      Sur une pierre-menhir, elle s'appuie, la tête sur le bras. Elle évoque pour moi un tableau de Greuze. La cruche brisée, le menhir, font penser, quoi qu'ait voulu représenter le sculpteur à la perte de la virginité...

...et pour les amoureux de Jean de Lafontaine à Perrette et le pot de lait...

                                                           Tombe Toldo

Cette femme étrange au visage d'extra terrestre, allégorie de la Foi, désigne sur le tableau noir le nom du défunt et verse de l'huile dans la lampe dont la flamme ne meurt pas... aussi vivace et éphémère que le souvenir...

                                               Luigi baschiera

Encore un baiser sur cette tombe. La mort a cette fois le visage d'un enfant, d'un angelot aux lèvres molles...

                                                 Tombe Viterbi. Sculpteur C. Stecca.

Représentation géométriqiue typique des années trente... 

Le Christ sévère et tendre à la fois, tient contre lui la Foi et l'Espérance...

Le mouvement léger des étoffes donne une douceur fluide à la pierre...

                                                          Tombe Canova. Sculpeur A. Franco.    

      Encore une forte représentation. Il s'agit de la descente de croix. Madeleine enlace les pieds du Christ comme elle le fit naguère en les baignant de parfum, Marie approche ses mains en tremblant de la tête de son fils et Jean, cheveux au vent est partagé entre douleur et épouvante...

Le Christ allongé, comme sur une plage, détourne le visage comme si ce tumulte ne le concernait pas.

                                                   Tombe de Mario Conte. Sculpteur Carlo Lorenzetti.

Je n'ai rien trouvé sur ce Mario Conte, mort héroïquement à cause d'une "lame assassine" ("Vittima eroica di lama assassina").

La sculpture est offerte par les "ferrovieri di Venezia".. . Mario est digne et sérieux comme un empereur romain. Il fronce les sourcils et tance du regard la mort qui sourit de travers, le triomphe modeste... 

                                                       Monument de H.W.Meyer

      Sur la tombe de Hans Wilhelm Meyer, un médecin déguisé à la grecque, genre Esculape, inspecte une oreille enfantine. Il faut préciser pour ceux qui l'auraient oublié que le défunt est le père, au Danemark, de l'othorhinolaryngologie (ouf!)

Une mère en pleurs, un ange qui prend par le bras un garçon qui voudrait retourner vers sa mère...

Nous sommes devant la tombe de Karl Filtsch (1830-1845), Un prodige qui comme Mozart jouait au piano dès l'âge de 5 ans et qui à 11 ans fut à Paris l'élève de Chopin qui le tenait en haute estime et le jugeait seul digne interprète de sa musique. Il mourut à 15 ans, à Venise, de la tuberculose.

Il était également compositeur et il a laissé quelques oeuvres dont des compositions pour piano.

On voit sur le bas relief le piano et le fauteuil et au-dessus les angelots, comité d'accueil du jeune artiste qui rêvait d'un autre public.

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Liens: cimetière San Michele

Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev... (2)

Liens :  Venise

Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.

Ghetto de Venise. (1) Ghetto Novo. Scuola Tedesca.

Venise. Crypte de San Zaccaria.

Marc Quinn. Venise. Breath Le Souffle. San Giorgio Maggiore. Alison Lapper.

Île de Burano. Venise. Maisons. canaux. Photos.

Venise.Tiepolo. La crucifixion. Burano.

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                                            San Michele. La station de Vaporetto. L'église et le baptistère.

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Dan l'enclos orthodoxe une jeune femme endormie attire vers elle les regards du visiteur venu pour Diaghilev et Stravinsky dont les tombes modestes se font oublier...

La belle est allongée sur son lit, le visage tourné de côté, les yeux fermés comme dans un rêve qui dessinerait sur ses lèvres un léger sourire...

Sur un mur de pierre une ouverture étroite comme le couvercle d'un cercueil prêt à se refermer laisse deviner un décor de nuages épais ou de feuillages le long d'une route en escalier que la femme, détournant son visage ne semble pas disposée à emprunter.

Elle se nomme Sonia Kaliensky...

Elle est née le 20 février 1885 à Zabomgemka, petite ville proche de Koursk et effacée de la carte pendant les combats de la deuxième guerre entre Staline et Hitler...

elle est morte à Venise, le 7 février 1907...

Elle avait donc 26 ans quand on l'a retrouvée morte dans sa suite de l'hôtel Danieli.    

Elle avait avalé deux flacons de laudanum avant de s'étendre et d'oublier celui qui l'avait abandonnée.

Elle était sûre d'avoir perdu le seul amour capable de donner un sens à sa vie...

                                               Enrico Butti (1847_1932)

Quelques mois après sa mort, sa famille a demandé au sculpteur Enrico Butti de concevoir pour elle un monument funéraire...

                       Famille Casati. Isabella Airoldi. Cimetière Monumental. Milan.

Ce n'était pas la première fois que le sculpteur recevait une telle commande. Quelques années plus tôt, il avait représenté dans le cimetière de Milan, une autre jeune fille, Isabella Airoldi, morte à 24 ans. Déjà, il avait utilisé la pierre et le bronze, un décor sur le mur du fond...

Le même visage tourné sur le côté et la main posée sur le bord de la couche...

                 L'Aratura. Monument de la famille Bensenzanica. Cimetière Monumental; Milan

Dans le même cimetière de Milan, on retrouve cette alliance de pierre et de bronze pour ce monument étrange où s'opposent le mouvement descendant des cultivateurs et de leurs boeufs au mouvement ascendant de la statue de grès qui scrute l'horizon.

                                                   tombe Magnani à Bregazzana

... mais parmi les monuments créées par Butti celui que je préfère est cet éléphant qui prend sur son dos la chapelle funéraire comme un palanquin...

...Peut-être ira-t-il jusqu'à Venise et emportera-t-il dans son voyage la belle endormie de San Michele...

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On remarque non loin de l'entrée du cimetière ce monument funéraire avec son buste viril d'un héros de l'italie mussolinienne.

Il s'agit d'un pilote de chasse mort en 1938 et inhumé avec tous les honneurs dans le paisible cimetière de San Michele. 

Petrus Penzo est aujourd'hui un illustre inconnu dont il est impossible de reconstituer la carrière guerrière, les combats, les exploits, le dernier vol...

L'italie comme la France cherche à effacer les traces d'une histoire peu reluisante...

Ne serait la qualité de la sculpture si représentative de son temps et des années où Mussolini créait l'EUR, on ignorerait cette tombe et ce Penzo né le 5 avril 1896 et mort le 29 septembre 1938... (année de la promulgation des lois raciales)

Une citation latine est gravée sur sa tombe. On pourrait la traduire approximativement : "Afin que mort il continue de vivre, il a vécu se sachant mortel".

Autour du monument, trois stèles représentent Icare et le rêve de l'homme de voler comme un oiseau...

Elles décorent les tombes de trois aviateurs : Gigi Bologna, Giuseppe Misaglia et Luigi Bresciani...

 Sur la première, Icare confectionne ses ailes...

Sur la deuxième, il s'envole dans le ciel, les yeux fermés pour ne pas être ébloui par le soleil...

Sur la troisièe, l'aile se brise... 

Métaphore flatteuse pour des pilotes de guerre qui n'avaient pour mission que d'abattre les avions ennemis...

On se plaît à voir dans cette aile qui se fissure, celle de l'aigle fasciste et de tous les aigles des idéologies meurtrières...

Le monument de Penzo a été sculpté par Francesco Scarpa Bolla (1902-1999) qui malgré une longue vie n'a pas laissé de nom dans l'histoire de la sculpture italienne. Il est aujourd'hui aussi oublié que le pilote de chasse du cimetière. C'est pourtant grâce à son talent que quelques visiteurs s'approchent encore de sa tombe...

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Liens

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Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

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On pourrait imaginer que dans un tel cimetière, près d'une telle ville, tous les poètes, les rêveurs, les artistes du monde reposent ayant émis le voeu d'y passer leur éternité provisoire...

... Mais non! tout le monde n'a pas la chance de mourir à Venise!

...Comme Diaghilev...

Dans l'enclos orthodoxe protégé par des lions que les embruns ont lessivés, de nombreux pélerins amoureux de la danse rendent visite au fondateur des Ballets Russes, au Pygmalion de quelques-uns des plus grands danseurs du XXème siècle, Serge de Diaghilev (1872-1929)...

Il est enterré là, sous un sobre monument de pierres, depuis 1929, année de sa mort au Grand Hôtel des Bains du Lido où il s'était réfugié espérant récupérer quelques forces, veillé par Serge Lifar...

Des chaussons mouillés de pluie sont posés sur sa tombe, semblables à ceux qui le sont, au cimetière de Montmartre, sur celle de Nijinsky... 

A quelques mètres de Diaghilev, Igor Stravinsky a voulu être enterré sous une simple dalle de pierre... 

Bien qu'amoureux de Venise (et comment pourrait-on ne pas l'être?) ce n'est pas dans cette ville qu'il est mort, mais à New-York où il vivait. Il a voulu être enterré à côté de celui qui en 1913, dans un salon du Grand Hôtel des Bains, écoutait attentivement les premières notes d'une musique qu'il lui avait commandée pour les Ballets Russes...

Une musique qui inspirerait plus tard les plus grands chorégraphes de Béjart à Pina Bausch : le Sacre du printemps...  

C'est grâce à Diaghilev pour qui il écrivit l'Oiseau de Feu, Pulcinella, Petrouchka, Les Noces, Apollon Musagète et le fameux Sacre que Stravinsky connut très vite une immense renommée...

Sur le mur au-dessus de sa tombe, à défaut de l'Oiseau de Feu, c'est un goéland qui rend visite au compositeur...

Véra rencontrée en 1921 et épousée en 1940 après la mort de Katerina la première épouse, repose à ses côtés... 

On la voit ici peinte par son premier mari, le peintre Serge Sudeikine alors que Stravinsky était déjà son amant...

Aujourd'hui rien ne subsiste des joies et des tourments de ces existences tumultueuses. 

Si le fantôme de Nijinsky n'était pas assigné au cimetière de Montmartre

Peut-être danserait-il sur les tombes de San Michele

Peut-être, l'instant d'un rêve

Ramènerait-il en les prenant par la main

Dans un bond prodigieux dont il avait le secret

Diaghilev et Stravinsky

Dans le monde des vivants...

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Liens : San Michele

Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

Venise. Cimetière San Michele. (4). Tombe de Petrus Penzo.

Venise. Cimetière San Michele. Tombe de Sonia Kaliensky. Enrico Butti. (3)

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Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.  

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Venise.Tiepolo. La crucifixion. Burano.

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Le cimetière de Venise ne ressemble à nul autre. Entouré de murs de briques, il est posé sur la lagune comme une forteresse.

On aborde à l'île des morts grâce au vaporetto qui vous laisse à la station Cimitero.

Les morts ne prennnent pas le vaporetto, ils sont conduits jusque-là dans une gondole funéraire qui remplace le fourgon de chez nous et vient accoster devant les grilles qui font face au quartier du Cannaregio...   

Les anges qui comme chacun sont si nombreux dans les églises de Venise qu'ils s'en échappent parfois pour venir se poser à San Michele...

Un jour brûlant de juin, j'en ai rencontré quelques uns que j'ai photographiés avant qu'ils ne repartent en déployant leurs ailes et en oubliant parfois leurs pieds

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A suivre...

Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev... (2)

Venise. Cimetière San Michele. (4). Tombe de Petrus Penzo.

Venise. Cimetière San Michele. Tombe de Sonia Kaliensky. Enrico Butti. (3)

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Liens Venise :

Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.

Ghetto de Venise. (1) Ghetto Novo. Scuola Tedesca.

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                                                                  La déportation 

Dans le Campo di Ghetto Novo, contre un mur de briques, sept plaques de bronze ont été scellées en 1980. C'est le Monument de la Shoah, offert à sa ville d'adoption par Arbit Blatas artiste d'origine lithuanienne.

Les sculptures semblent pétries dans une glaise épaisse dont les corps tenteraient de se détacher pour sortir de la nuit. Selon la Bible, Dieu façonna le premier homme avec la terre. C'est le sculpteur qui ici tente d'arracher les hommes à la boue pour les remettre debout.

On ressent devant le premier panneau, "la déportation", le poids et l'angoisse de ces hommes et de ces femmes qui se soutiennent tandis que deux enfants font face aux soldats, sans comprendre... 

                                                                  La Nuit de Cristal

Ici est évoquée la Nuit de Cristal, la violence et la haine des bons citoyens qui pillent les boutiques juives et repartent avec leur butin.  Effrayé, incrédule, un enfant regarde par la fenêtre.

                                                                  3  La carrière

Les hommes encore valides à l'arrivée dans les camps sont utilisés comme des animaux. Ils se penchent vers le sol écrasés par l'effort et la montagne de pierres.

                                                                                    La punition

Accrochés pour l'exemple à des poteaux, les prisonniers lentement agonisent. Image christique où manque le poteau central celui qui porte Dieu. Les suppliciés sont seuls. Le ciel est un mur de briques. 

                                                                L'exécution dans le Ghetto

Encore un mur pour fusiller une femme résignée et digne, devant ses proches contraints d'assister à son exécution. Les bourreaux forment un bloc sans regard. Ils sont les fonctionnaires serviles de l'horreur. Ceux qui retrouveront sans problème leur place dans l'Allemagne d'après la guerre.

                                                            La révolte du Ghetto de Varsovie

Si  les actes héroïques des déportés dans le quotidien de l'enfer sont ignorés pour la plupart, la révolte du Ghetto de Varsovie ne l'est pas.

Devant la force et la cruauté innommables, les insurgés savent qu'ils n'ont aucune chance. Leur lutte affirme qu'ils ont dépassé la peur... comme à Massada... 

                                                               La solution finale

Les alliés découvrent les camps, les monceaux de cadavres, les morts-vivants. Après une telle découverte, rien jamais plus ne sera comme avant.

                                                                               Le train

Quelques années après avoir sculpté ce monument, Arbit Blatas en crée un dernier, apposé sur un mur de planches où sont gravés les noms des victimes du Ghetto de Venise. Le plus jeune a deux mois.

Un poème est écrit à côté des plaques de bronze :

"Hommes, femmes, enfants, troupeau pour crématoires                                          Cheminant vers l'horreur sous le fouet du bourreau                                            Votre triste holocauste est gravé dans l'histoire                                                     Et rien ne chassera vos morts de nos mémoires                                                   Car nos mémoires sont votre unique tombeau"

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Arbit Blatas (1908-1999) a pensé en réalisant ce monument à sa mère qui fut déportée et assassinée.  

On le voit ici en compagnie du mime Marceau dont il a fait le portrait...

En même temps qu'il sculptait le monument de Venise, il recevait la commande de dessins pour la série télévisée "Holocauste". On retrouve dans ce dessin de "Babi yar", le plus grand massacre de la Shoah par balles, la masse des victimes d'où certains visages émergent devant les bourreaux. 

...Arbit Blatas a peint les couleurs de Venise, la ville des utopies et de la beauté

Celle où pourtant est né le Ghetto qui a donné son nom à tous les ghettos de la terre... 

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Liens : Venise :

Ghetto de Venise. (1) Ghetto Novo. Scuola Tedesca.

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Venise. Cimetière San Michele. Tombe de Sonia Kaliensky. Enrico Butti. (3)

Venise.Tiepolo. La crucifixion. Burano.

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On peut voir à Paris dans un square du XIVème arrondissement cette statue de Chaïm Soutine que Blatas a connu alors qu'il fréquentait Montparnasse dans les années 20. 

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C'est un îlot à part...

Il est le premier ghetto du monde. Son nom viendrait du quartier de la fonderie (Geto) où il s'est installé...

On y accède par des passages étroits des "sotoporthegi" comme il y en a tant à Venise. Ceux-là ont gardé la trace des lourds verrous qui fermaient leurs portes.

           Ruelle du Ghetto Vecchio qui permet d'accéder au quartier à partir du quai du Cannaregio

Une ruelle étroite sur laquelle se greffent des passages où le soleil ne descend jamais mène à une première placette. Des plaques sont apposées sur les façades qui abritent des synagogues. Mais en entrant par le quai du Cannareggio c'est dans le ghetto Vecchio qu'on pénètre avant d'accéder par un pont au Ghetto Novo qui comme le Pont neuf qui est à Paris le pont le plus vieux est à Venise la partie la plus ancienne du quartier Juif.

                                   Le pont du Ghetto Vecchio qui mène au Ghetto Novo...

I Le Ghetto Novo

                                       Carte de 1500. On voit nettement l'îlot du Ghetto Novo.

Si la présence juive est attestée à Venise dès le XIVème siècle, on peut dater précisément la création officielle du ghetto grâce à un décret de mars 1516 signé du doge et réservant aux juifs un bout de quartier près du canal de Cannaregio :

"Les Juifs devront tous habiter dans l'enceinte des maisons qui sont dans le ghetto près de San Girolamo sur la paroisse de San Gerolamo; afin qu'ils n'en sortent pas la nuit, seront édifiées deux portes qui seront ouvertes le matin à l'aube et fermées le soir à 24 heures par quatre gardiens chrétiens employés et payés pour ce faire par les Juifs au prix qu'il paraîtra convenable à notre collège."

Le ghetto Novo aujourd'hui. En bas le "ponte di Ghetto Novo" qui franchit le Rio di San Girolamo. A droite le rio Del Battelo et à gauche le Rio Di ghetto Novo.

Cette vue aérienne permet de découvrir le Ghetto Novo tel qu'il se présente aujourd'hui.                                    

Il faut un effort d'imagination pour se le représenter tel qu'il était avec ses hautes maisons sur les quatre côtés et l'aspect sinistre des fenêtres murées sur l'extérieur et la présence des portes qui fermaient les ponts.

                Le Ghetto vu de l'extérieur depuis le quai du rio di San Girolamo

Des barques payées par les Juifs faisaient la nuit le tour du ghetto afin de surveiller les habitants et empêcher toute tentative de sortie.

                                    Sur le canal entre le ghetto Vecchio et le Novo... Un touriste hésitant...

          Le ponte di Ghetto Novissimo et les façades extérieures (jadis murées) du ghetto Novo.

Les immeubles étaient alors les plus hauts de Venise, gratte-ciel avant l'heure! En effet l'espace réservé aux Juifs était si restreint qu'ils étaient contraints de surélever les bâtiments, au risque d'écroulement.

Les fenêtres aujourd'hui reçoivent le soleil qui veille sur une famille de pantalons orthodoxes!

On voit ici le canal du Ghetto Novo se jetant dans le rio de San Girolamo.

Un peu avant l'entrée du ghetto Novo, une plaque est apposée à la mémoire d'Adolfo (Un prénom bien amer) Ottolenghi (1885-1944) rabbin de Venise...

... Il a refusé d'être sauvé et s'est joint aux personnes âgées et malades de la maison de convalescence du ghetto déportées et assassinées...

                         Adolfo ottolenghi (document Yad Vashem)

"Des ténèbres de la cécité (il était presque aveugle) a irradié la lumière de sa foi, réconfort des pauvres et force de ceux qui vacillent, pendant les heures les plus odieuses de l'inhumanité." 

Plus de deux cents habitants du Ghetto ne sont jamais revenus... Mais sur la grande place, la vie continue, plus forte que l'inhumanité nazie...

Juifs et non Juifs s'y rencontrent, tout paraît si simple sous le soleil de Venise...

Les hautes maisons fleurissent leurs fenêtres...

Les vieilles arcades ont été restaurées...

Il y avait là trois banques de prêt sur gages. On sait que la plupart des métiers étaient interdits aux Juifs et qu'ils furent autorisés à prêter sur gages à faible intérêt par la Sérénissime qui interdisait aux Catholiques cette activité.

On peut voir aujourd'hui, aménagée en petit musée la "Banco rosso". Un malheureux mannequin donne une image stéréotypée et sinistre du prêteur sur gages...

... et dans les vitrines qui exposent les objets gagés, on est soudain frappés par cette tresse de cheveux qui nous remet devant les yeux les terribles images d'Auschwitz et de la tonte avant le passage dans la chambre à gaz.

Trois synagogues ont traversé les siècles. La première, la "Scuola Tedesca" dont on voit les hautes fenêtres depuis la place est la plus ancienne. Elle a été construite en 1528 par des Juifs d'origine allemande qui fuyaient les persécutions (déjà!)

Les synagogues sont aménagées à un étage élevé afin d'être plus près du ciel. On est frappés par le contraste entre l'extérieur anonyme, sans signe distinctif et l'intérieur somptueux. Il ne fallait pas déplaire aux autorités très catholiques qui ne donnaient que du bout des lèvres l'autorisation de construction...

Pluiseurs fois remaniée, la Scuola Tedesca influencée par le baroque vénitien se présente comme une salle élégante dont le plafond or et argent ressemble à celui d'un salon de musique ou d'un théâtre...

Toujours sur la place principale, on voit la Scuola Canton (1531), de rite ashkénaze et qui aurait été construite par des Juifs provençaux.

Le contraste est saisissant entre l'extérieur de planches qui ressemble à une cabane et l'intérieur somptueusx qui abrite la bimah (le pupitre de lecture).

Sa structure serait identique à celles de Carpentras ou de Cavaillon, ce qui renforcerait la thèse de son origine... 

toujours sur la place, la Scuola Italiana a été construite par des Juifs d'origine italienne. Elle est plus sobre que ses consoeurs même si son aron est très richement décoré.

... et maintenant cap sur le Ghetto Vecchio qui comme son nom ne l'indique pas est le plus jeune ...

A suivre...

Ghetto de Venise. Le monument de l'holocauste. Arbit Blatas.

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Venise. Crypte de San Zaccaria.

Marc Quinn. Venise. Breath Le Souffle. San Giorgio Maggiore. Alison Lapper.

Île de Burano. Venise. Maisons. canaux. Photos.

Venise. Cimetière San Michele. Les Anges. (1)

Venise. Cimetière San Michele. Stravinski, Diaghilev... (2)

Venise. Cimetière San Michele. (4). Tombe de Petrus Penzo.

Venise. Cimetière San Michele. Tombe de Sonia Kaliensky. Enrico Butti. (3)

Venise.Tiepolo. La crucifixion. Burano.

Liste des liens. Voyages.

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Il faut laisser aux spécialistes de la Bible l'interprétation de cet épisode stupéfiant. Il n'est pas certain d'ailleurs que dans la profusion des études et des commentaires une chatte retrouverait ses petits! 

Chagall le représente en poète et non en intellectuel. Il le situe dans une nuit qui presque noire sur la terre (le bas de la toile) s'éclaircit peu à peu vers le ciel où le coq brille comme un soleil. 

Rappelons succinctement l'histoire. Jacob a fait passer un gué à ses femmes, ses 12 garçons, sa fille, ses servantes et ses biens...  Quand il veut passer lui même "quelqu'un" lui barre la route. Il s'en suit un combat qui dure une partie de la nuit jusqu'à ce que l'aurore pointe enfin (un côté "petite chèvre de Monsieur Seguin"). Jacob reçoit un coup à la hanche qui le fait boîter. Il demande son nom à son adversaire qui ne le lui dit pas mais l'avertit qu'il ne s'appellera plus Jacob mais Israël, ce qui signifie "celui qui a lutté avec Dieu". Jacob lui demande de le bénir.

On voit ici l'ange lumineux qui bénit Jacob prosterné devant lui. Le combat est fini, les deux adversaires sont apaisés et sourient comme des amoureux après l'étreinte.

Les ailes de l'ange, plumes et feuillages se déploient, prêtes à l'envol. Un arbre sur la gauche évoque le buisson ardent mais c'est le corps de Jacob qui est embrasé.

Sous les pieds des lutteurs, on voit des maisons et des palissades ainsi qu'une poule qui s'enfuit, pendant nocturne du coq d'or en haut de la toile.

Chagall a représenté Vitebsk, comme il le fait si souvent. "Ma ville, triste et joyeuse! enfant je t'observais... Alentour, des églises, des clôtures, des boutiques, des synagogues, simples et éternelles, comme les bâtiments sur les fresques de Giotto."

Autour des lutteurs, il a peint des épisodes de la vie de Jacob.

A Vitebsk, il allait souvent chez un peintre d'icônes et voyait comment l'artiste peignait autour de la figure d'un saint, les épisodes de sa vie.

En haut, à  gauche, un couple amoureux s'enlace sous un dais rouge. Il s'agit de Jacob et Rachel. Le puits évoque le lieu où Jacob rencontra celle qui sera sa femme et lui donnera deux fils Joseph et Benjamin.

A droite est représenté un autre épisode qui concerne précisément Joseph, le fils préféré. 

Joseph jalousé par ses frères est jeté dans un puits. Ils trempent sa tunique dans le sang d'un agneau pour faire croire à Jacob qu'il a été assassiné. 

On connaît la suite, une longue histoire qui commence par le sauvetage de Joseph tiré du puits par des marchands passant par là avec leur caravane...

     En bas de la toile le prophète Jérémie pleure sur les malheurs à venir de son peuple. Et dieu sait qu'il a de quoi pleurer!

Il évoque également Jacob serrant la tunique de son fils.

Mais qu'il se console...

Jacob sortira du puits...

Les Juifs survivront aux pires persécutions...

C'est cet espoir que chante en haut de la toile le coq d'or, symbole de vie. Il chante le matin qui va naître, la nuit du combat qui s'achève, et la victoire de l'homme contre Dieu.

Une victoire que Dieu a voulue mais qui a blessé l'homme qui désormais restera boîteux...

Libre à nous de l'interpréter...

Dieu se laisse empoigner par l'homme qui se présente à lui dépouillé de tout ce qui fait sa représentation sociale (Les femmes, les enfants, les biens de jacob sont de l'autre côté du gué) et cette rencontre est un combat spirituel... 

Si l'on est insensible à ce mysticisme, on peut y voir une métaphore de l'artiste ou de l'utopiste, un hymne à tous ceux qui luttent pour aider les autres à trouver des chemins, à tous ceux qui peignent, qui écrivent, qui chantent...

A tous les voleurs de feu...

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Liens Chagall. Nice.

Chagall. Moïse et le buisson ardent. Musée de Nice.

Chagall. l'Arche de Noé. Musée de Nice.

Chagall. Le cheval Roux. Musée de Nice. Guerre. Pogroms.

Chagall. Message Biblique. Musée de Nice. Moïse.

Chagall. Abraham et les Anges. L'hospitalité. Nice      

Chagall. Les Fables de La Fontaine. (1) Gouaches.

Chagall. Les Fables de La Fontaine. (2) Gouaches.

Nice. Sainte Réparate. Martyre. Trachel.

Nice. Carrousel de Cimiez. Art Forain. Matisse.

Niki de Saint Phalle. Nice. Mamac.

Nice. Adam et Eve. Maison peinte. Rue de la Poissonnerie.

Nice. Fontaine du Soleil (1) Apollon. Alfred Janniot.

Nice. Fontaine du Soleil (2) Les statues de bronze. Alfred Janniot.

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                                                 Esquisse préparatoire (Musée Chagall)

                                                         Esquisse préparatoire (Musée Chagall)       

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