Saint-Trojan , l'été...
La petite ville assoupie se réveille avec les beaux jours...
Dans la rue principale livrée aux piétons, c'est la foule des grands jours... Enfin , une foule toute relative qui se concentre sur quelques centaines de mètres autour de
l'église et du marché.
Si vous empruntez la première ruelle, vous retrouvez le silence et le fleurissement paisible de la petite cité sans histoires.
Autre ruelle, autre échappée vers la maison de Magdeleine qui n'a rien d'une pécheresse.
Peut-être est-elle pêcheuse et va-t-elle sur les plages que la marée basse livre aux milliers de prédateurs. Il paraît que plus de 80% des coquillages sont prélevés pendant l'été!
Les palourdes, les coques, les couteaux, les luisettes sont extirpés des sables où ils se croyaient à l'abri et engloutis dans des estomacs venus de l'Europe entière.
Mais Magdeleine ne pêchera plus... sa maison est mise en vente...
Un peu plus loin, Volets jaunes et roses trémières...
La querelle n'a jamais cessé pour savoir quelle était la couleur originelle des volets oléronnais.
Certains vous affirment qu'ils étaient bleus.
D'autres, comme Pierre Loti, qu'ils étaient verts.
D'autres enfin qu'ils ne pouvaient être que gris.
Résultat, chacun fait n'importe quoi!
Vous trouverez du rouge, du jaune, du marron, du vert... et de plus en plus du plastique indécis...
Une belle maison aux brique émaillées turquoise a choisi le marron.
Chez Elisa, c'est le vert...
Cette demeure qui se réfugie derrière ses grilles a opté pour le gris...
Mais qu'importe...
Laissez-vous guider par votre bon plaisir et partez en balade dans les petites rues de la ville pour découvrir toutes sortes de maisons, humbles ou orgueilleuses, banales ou
fantaisistes...
Et cette dernière qui a déjà fermé ses volets s'excuse en vous laissant lire son nom au-dessus de sa porte verrouillée : Au revoir...
J'ai revu cette maison en automne. L'au-revoir est devenu un adieu...
Mais un chat attend sur l'escalier... La vie continue...