Elle est juchée sur son grand âge
Le passé est un paysage
Fixé pour toujours sur la toile
Où nul ne peut peindre une étoile
Pour chaque jour de la semaine
Elle a mis au monde un enfant
Deux sont partis cinq se démènent
Trop mal chéris pour être grands
Trois chevaux noirs trois chevaux roux
Les écartèlent sur la roue
Vers leur enfance où tout se joue
Vers l'avenir au garde-à-vous
Ce n'est pas elle qui viendra
Détacher les chevaux de bois
Dans son miroir elle est plongée
Loin du regard de ses sujets
Deux sont partis cinq sont vivants
Saura-t-elle avant de mourir
Souffler sur eux les mots de vent
Qui font s'envoler les navires
Liens: poèmes de la mère.
Poème. Ma mère (3) Anniversaire.