Le mur à Bethleem coupe la ville et dresse ses lames grises entre les hommes.
Certains avec des couleurs, avec des poèmes, tentent de l'humaniser.
Ils font monter vers le ciel l'escalier de la liberté...
Ils appellent à la rescousse les fourmis qui feront tomber les panneaux de béton comme des dominos...
Ils expriment leur colère en lettres de sang. NAKBA, la catastrophe... les milliers de réfugiés chassés sur les routes...
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A quelques pas du mur, le quartier de Deheishe, à Bethleem, fut créé comme camp transitoire...
Un transitoire qui dure sous le regard de l'Eternel...
Un mur peint dans une rue... Etrange famille sans homme... Seul le petit a les yeux ouverts. La femme et le garçon ont perdu leur regard...
Et malgré les miradors...
Malgré les colonies qui cernent l'horizon...
Les peintres, les poètes, les rêveurs qui connaissent l'histoire des murailles de Jéricho, attendent une brèche par où passera le printemps...
Lien : Poème enfant. Un jour la mer.