Saintes est une ville lumineuse, étendue le long de la Charente, comme une belle, amoureuse de son reflet...
Saintes est aussi une fille de Rome... Le musée archéologique nous le rappelle...
Il a été installé dans les anciens abattoirs où il est à l'étroit. Des frises doriques de l'époque julio-claudienne semblent avoir toujours été là avec leurs têtes de boeuf...
Sculptures vigoureuses et expressives qui furent comme la plupart des fragments exposés ici, réemployés pour construire les remparts du Bas Empire, afin de résister aux hordes barbares...
Triste fin qui a permis cependant la sauvegarde de quelques oeuvres remarquables de ce petit musée de Saintes.
Comme ce cavalier et sa monture...
Ou cet autre qui a moins bien résisté aux outrages du temps...
Superbe et digne cette colossale tête de divinité surveille et domine ce monde de pierres. Elle est hiératique et vivante. elle évoque l'Orient qui tant fascinait Rome.
Non loin d'elle quelques dieux grimaçants tentent en vain de l'intimider. Aménagé dans le fût d'une colonne, ce visage monstrueux aux oreilles animales tire une double langue qui n'impressionne personne!
Celui -là a perdu de sa superbe depuis que la ronde des phallus qui l'entourait a été en partie détruite...
Enfin, cette tête qui date du 1er siècle ap. JC n'a plus le pouvoir de gueuler et il faut beaucoup d'attention pour deviner sur son crâne un phallus bien aplati!
Une stèle à quatre faces représente quatre personnages. Celui-là est habillé, col et longue toge...
Ces deux-là sont nus et représentés en position d'atlantes....
Ce dernier est le plus animé. Il semble danser avec un torque et une bourse.
Il s'agit d'un pilier-autel tel qu'on en trouvait souvent dans des lieux de spectacles, théâtres ou arènes.
Une stèle porte les inscriptions : "A Materna, Julius Amathustinus son mari a élevè cette stèle...
La femme tient un bouquet et un laurier symbole d'éternité. Témoignage d'amour qui nous parvient après presque deux millénaires...
Petits métiers...
Beaux mâles porteurs d'amphore...
La louve romaine et les deux nourrissons sacrés...
Un remarquable chapiteau avec dauphins affrontés. Il date de la 2ème moitié du 2ème siècle ap JC. Il provient de la riche villa des Pins à Saintes. Il est typique de la période antonine.
Enfin pour terminer la visite, cette superbe sculpture élégante et sensuelle. Un chef d'oeuvre venu droit des ateliers romains. Il représente Drusus Julius Cesar, mort en 33, victime de son grand oncle Tibère.
Son père Germanicus, sa mère et son frère ont connu le même sort... Le seul survivant fut le petit Caïus, futur Caligula qui une fois au pouvoir a voulu rendre justice à sa famille assassinée en couvrant l'Empire de statues à la gloire de ses membres.
Ce chef d'oeuvre venu de Rome est aujourd'hui comme l'Arc de Germanicus, un des symboles de Saintes...
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Liens: Charente Maritime :
Charente Maritime. Classement alphabétique.
Liens.
Saintes. Manège de Bayol. Art forain.
Saintes. Eglise Saint-Eutrope. La crypte.
Fontaine de Rochefort. Place Colbert.
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