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Montmartre secret

Montmartre secret

Pour les Amoureux de Montmartre sans oublier les voyages lointains, l'île d'Oléron, les chats de tous les jours. Pour les amis inconnus et les poètes.

Publié le par chriswac
Publié dans : #ASIE


A l'entrée du musée Guimet, impossible de le manquer, il est là, immense, colossal, c'est le Naga de la Chaussée des Géants d'Angkor. Un fragment plutôt : la tête du Naga et deux divinités qui portent son corps. Il a été volé par nos archéologues en 1874 sur le site d'un des temples d'Angkor, le Preah Khan (l'Epée Sacrée). 

 

Le fragment rapporté avec d'autres statues remarquables provoqua l'engouement du public lors de l'exposition universelle de 1878. Les visiteurs découvraient alors un art monumental qui avait su donner aux pierres une douceur de chair et aux visages un sourire qui ne se retrouve en Occident que dans le meilleur de l'art roman..

 

Le Naga est un génie-serpent, venu tout droit de la mythologie indienne et omniprésent dans les temples cambodgiens. Il symbolise les eaux et les richesses souterraines.



Alors que Bouddha était en méditation, un violent orage éclata. Les eaux tumultueuses menaçaient de l'emporter. Le cobra Naga sortit alors du fond des abysses, se lova autour du sage pour le réchauffer et  déploya sa tête au-dessus de lui.
Bouddha est rarement représenté recouvert par le serpent.  Le plus souvent il est assis sur ses anneaux, la tête protégée comme par un parapluie vivant.

 

Symboliquement, sur les ponts qui traversent les douves et mènent vers les sanctuaires d'Angkor, les rampes sculptées représentent le Naga, trait d'union entre le monde des hommes et le monde des dieux. Il est à la fois divinité des eaux et arc en ciel qui après la pluie relie ciel et terre. 

 

Il est fermement tenu par des divinités (les devas) et des démons (les asuras). Ici vient s'ajouter une autre légende sacrée : le barattage de la mer de lait. Dieux et démons en quête de la liqueur d'éternité que recèle l'océan, remuent les eaux avec une montagne, le Mandara. ils sont un instant unis dans la recherche du trésor des trésors.

 

Mais peu importe que l'on connaisse ou non la mythologie indienne. La force et la douceur qui émanent de ces pierres nous touchent. Elles nous donnent envie d'écarter les murs pour permettre au Serpent-montagne de prendre le large. Il saura guetter l'arc en ciel et retrouver le temple qu'il n'aurait jamais dû quitter, entre les arbres-lianes et les visages des dieux.

 

Lien : Un paravent japonais. Ecole de Kano.Guimet  
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T
<br /> Je suis souvent allée à Guimet et je suis touchée par votre regard sur l'art chinois que j'aime moi aussi.<br /> <br /> <br />
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