Nous avons emmené Titiche à Oléron pour les vacances de printemps. Evidemment, elle a râlé pendant une vingtaine de kilomètres et puis elle s'est calmée, apaisée par Leonard Cohen dont le CD
passait en boucle dans la voiture. Sur cette photo, elle est tapie dans les lauriers du jardinet. elle a une vue imprenable sur la place du village et sur la maison. Rien ne peut lui
échapper.
Elle aime se percher sur le tronc de l'arbousier. Le pauvre arbre avait pris une telle ampleur qu'il envahissait la petite cour et venait cogner contre les volets. Je l'ai coupé, je le confesse.
Nicole ne me le pardonne pas, ni les fauvettes qui y nichaient, ni Titiche qui recherche vainement les branches où elle aimait s'installer.
Elle aime, petite concierge parisienne, regarder tout ce qui se passe et tout ce qui passe dans notre rue. C'est la rue des Saulniers, la bien nommée, car la commère ajoute en miaulant son grain
de sel aux potins du village.
Dans la maison, son poste de guet est sur la mezzanine. Rien ne lui échappe. Elle y ronronne en paix loin des mauvais souvenirs qu'elle a gardés de notre voyage au Laos pendant les vacances
d'hiver. Aucun ami n'avait voulu la garder et nous l'avions confiée à notre vieille voisine du quatrième étage qui a voulu la caresser. Titiche l'a griffée et la voisine surprise a hurlé...La
chatte effrayée s'est réfugiée sous l'évier. Allez savoir comment elle est passée par un trou de souris et s'est retrouvée dans un petit espace entre le mur et l'évier.
Impossible de l'en extraire. Elle y était entrée, poussée par la panique qui avait modelé son corps.
La voisine a cherché pendant des heures où Tiche était passée...
Quand plusieurs heures plus tard elle a entendu ses miaulis, elle n'a pu la faire sortir. Elle a dû aller chercher un ouvrier qui travaillait sur un chantier dans la rue. Il a découpé à la scie
la paroi de l'évier et Titiche a été libérée.
La voisine l'a remontée chez nous et lui a rendu visite plusieurs fois par jour jusqu'à notre retour. Elle a eu la délicatesse de ne rien nous dire quand nous téléphonions de Luang Prabang ou de
Vientiane...
A Oléron, elle est heureuse, comme à Paris... Elle ne nous quitte pas d'une patte et ne supporte pas que nous fermions les portes.
La voilà qui saute sur le bureau...Elle sait que je parle d'elle et déboule sur le clavier où je tapote. Je suis obligé d'arrêter...
Bonne nuit!
Aventure de Titiche à Montmartre.
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