
De retour à Paris, j'ai le Laos dans la tête, dans le coeur, dans les yeux. Il faut laisser les images, les regards, les sourires voler comme des papillons qui se poseront quand ils le voudront dans la mémoire. La gentillesse et la douceur des gens est ce qui immédiatement nous libère de nos défenses et de notre cuirasse d'occidental. En les rencontrant, j'ai pensé aux Béatitudes des Evangiles : "Heureux ceux qui ont une âme de pauvre...Heureux les doux..." Moi qui manque tant de douceur et de patience, je devrais faire retraite parmi eux!

Le matin, à l'aube, les moines quittent leur temple pour quêter leur nourriture. Dans le moindre village ou comme ici à Luang prabang, ils passent dans les rues où les fidèles agenouillés leur offrent du riz, des gâteaux et parfois des billets. Cette générosité leur permettra d'acquérir des mérites qui leur éviteront une mauvaise réincarnation et hâtera leur accession au Nirvâna.




Mais aujourd'hui je ne veux garder que les couleurs et la douceur de ces rencontres.


Avant de replonger dans l'agitation parisienne, ce visage me rappelle le sens profond de la vie. Il nous dit que chaque minute est grave et précieuse.

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