Un cadeau rue Seveste.... Un oiseau fantastique, une "grue demoiselle" s'ébouriffe... C'est une œuvre d'Horor (Thomas Dechoux) Un peintre qui est pour moi le Goya du street art!
Ce dessin, nonobstant sa valeur artistique, n'est pas à sa place.... Il y a d'autres endroits pour s'exprimer, des murs tristes et gris qui ne demandent qu'à vivre....
Des vélos cabossés sont accrochés en haut des murs de Montmartre...
Objets surréalistes, ils sont un oxymore de la petite reine à la fois rêve et cauchemar! Elle risque tous les dangers dans les rues de Paris et en même temps, elle s'envole vers les toits.
L'auteur de "Ride in peace" est un jeune homme, fou de vélo, collectionneur à qui on proposa un jour de 2013 de vider une cave où se morfondaient des dizaines de ces machines!
Il eut l'idée de les suspendre dans les rues, entre trottoir et ciel.
La signature est à l'image du geste créatif. Elle a double sens. "Fais du vélo paisiblement" c'est à dire avec prudence et plaisir et "Fais du vélo en paix" comme on dit "repose en paix"....
Aux frontières de Montmartre, près de la place Clichy, la rue Biot accueille plusieurs artistes qui ont mis leur travail en commun. Il s'agit de Mosko et associés, Aérosol et Mesnager. Autant dire, pour les deux derniers, des ancêtres de l'Art urbain! Ils sont en effet reconnus, célébrés, muséïfiés...
Pas sûr qu'ils aient réussi à faire œuvre commune mais chacun est resté tel qu'en lui même...
Mosko et associés peuple la ville d'animaux sauvages. Certes les rues voient passer des prédateurs ou des proies, mais pas de ceux qui vivent innocemment dans la jungle....
Les girafes paisibles, les zèbres nerveux ne s'enfuient pas à notre approche....
Deux artistes collaborent dans ce repeuplement sauvage: Gérard Laux et Michel Allemand, ouvriers du Livre, typographes... et poètes...
Leurs pochoirs sont à la fois nostalgie d'un monde libre et appréhension de le voir menacé et près de disparaître.
Inutile de présenter Jérôme Mesnager dont le bonhomme articulé fait partie du paysage urbain depuis 1983...
Son personnage est connu comme "l'homme en blanc".
Corps aérien, libre, toujours prêt à s'envoler, il entraîne notre regard de piétons vers les hauteurs...
Il parcourt aujourd'hui le monde et a été invité sur la Muraille de Chine!
Aérosol aime offrir les murs aux enfants, aux mendiants des rues...
Comme il aime représenter des artistes qu'il admire....
De son vrai nom Jean-François Perroy, il est un des premiers peintres des rues puisqu'il a commencé en 1982.
Des surfaces impressionnantes lui ont été confiées comme un mur de 350 m2 près de Beaubourg.
Des flèches rouges dirigent le regard, comme ici vers ce trader en prière sous la "trinité" du fric. "Pray the holy Trinity"!
Des étoiles rouges comme une éclaboussure de sang sont projetées sur le mur...
Un autre artiste urbain s'est exprimé sur le mur de la rue Biot. Il s'agit de Jae Ray Mie que nous avons déjà rencontré rue du Calvaire. Le cinéma est présent une nouvelle fois sans son pochoir, Sylvester Stallone faisant face à Mohammed Ali...
Ninin, l'argentin, continue de coller sur les murs ses créatures pré colombiennes...
... et ses étranges têtes aux yeux psychédéliques et à la bouche interdite de paroles...
Rue Coustou, un vieux Café agonise en même temps que ses danseuses murales...
Pas de revue mensuelle sans apparition d'un animal hybride de Codex Urbanus. Cette fois-ci, il s'agit du fruit des amours incestueuses d'une tortue et d'un cloporte!
Cet animal a perdu son nom sous les graffitis de la rue Poulbot!
Emilla est bien chez elle, non loin de la rue où vécut Nadja, aimée de Breton. Les oiseaux, la chouette chevêche, les requins l'accompagnent, elle qui s'est parée d'un collier de saucisses! Drôle et poétique, le collage se dégrade et pour une fois ce sont les requins qui sont mangés en premier!
Je ne connais pas le nom de l'auteur de ces "fresques" collées au pied de la Butte, dans le Montmartre encore un peu populaire. Des visages du monde nous regardent au-dessus de scènes de migrants confrontés aux barbelés, aux naufrages...
Il n'y a que les murs pour leur dire "Bienvenue". Il est vrai qu'on ne peut faire de collages sur les cœurs!
Rue Garreau...
Oré et le serpent Quetzacoatl... Place du Calvaire.
Bonne journée de la rue Audran!
Narvaloconnection rue Planquette et passage des Abbesses
Pour terminer en beauté, il faut descendre la rue de Clignancourt et aller à la rencontre d'un mobile de Charlotte Castanier....
Cerf volant, arc en ciel, monstres de papier...
Ou comment une artiste-poète donne à la rue triste un air de fête et d'enfance
A suivre...
Liens pour le street art à Montmartre
Street art (1) 2016 Montmartre
Street (III) art janvier 2017 à Montmartre